FloretteRanou a écrit :Avez-vous l'impression d'être trop sentimentaux ?
Oui, parfois ça en devient ridicule
FloretteRanou a écrit :Personnellement j'ai l'impression que je m'attache trop et trop vite aux gens. Parfois ça me cause des déceptions car cet attachement n'est pas toujours réciproque.
Ça m'arrive énormément. Je rencontre quelqu'un et je m'imagine une amitié grandissante, des bons moments, un avenir (amical) et ça me fait toujours un peu froid dans le dos quand je réalise quelques semaines plus tard que je n'ai parlé à cette personne que deux fois avant de ne plus jamais la revoir. Tout ça alors que je sais pertinemment que chaque année (dans le milieu scolaire, et à présent, des études) je pars de rien (0 vie sociale) puis je rencontre des gens et les premières personnes que je rencontre sont celles avec qui je ne garde jamais le contact.
FloretteRanou a écrit :Concernant les objets j'ai vraiment du mal à jeter ceux qui me rappellent les bons moments de ma vie. Se résoudre à les jeter c'est comme si on m'arrachait une part de moi-même et de mon histoire.
Je personnifie les objets. J'aurais donc tendance à ne pas jeter un stylo qui ne fonctionne plus de peur qu'il m'en veuille par la suite.
FloretteRanou a écrit :Au sujet des lieux, j'ai beaucoup de mal à quitter ceux dans lesquels je me sens bien.
Depuis que je suis toute petite, je me fais du souci pour ma maison... depuis que mes parents m'ont dit qu'elle nous appartenait, à moi et à mon frère, du moins. C'est l'héritage. Ainsi, depuis que j'ai 8-9 ans je m'imagine après la mort de ma mère - tout en sachant que j'ai toujours rêvé de vivre loin, dans un pays étranger - et je me dis que si mon frère décidait de vendre la maison je ne m'en remettrai jamais. Je serais comme perdue, sans attache, comme s'il ne me restait plus rien. Le point d'ancrage originel disparu, qu'est-ce qu'il me reste ? Et c'est à peu près le genre de tribulations qui me viennent en tête lorsque l'idée de me séparer d'un lieu qui m'est cher me passe par la tête. Tout y est plus ou moins passé, la ville de l'époque du lycée (et principalement mon lycée en lui-même), mon école avant le lycée, la maison de mes grands-parents (qui a été vendue, elle, du coup), et à présent la ville où je fais mes études passe aussi par là parfois, même si je suis encore loin de devoir la quitter. Me projeter dans le futur m'angoisse pour cette raison. Je ne vois qu'une chose : la perte, la perte, la perte...
FloretteRanou a écrit :Biensûr toutes caractéristiques sont très mal vues et totalement incomprises par mon entourage.
Je n'en parle jamais à personne. Déjà que dans la vie j'ai plus ou moins du mal à envisager le fait de dire ce que je veux manger à midi de peur qu'on le retourne contre moi d'une manière où d'une autre, je me vois mal aborder ce sujet. Et je n'exagère qu'un tout petit, petit peu

.
FloretteRanou a écrit :Ce qui semble valorisé dans la société c'est un comportement cynique et terre-à-terre.
« Et si on vendait la maison ? »
« Jette ce stylo, tu vois bien qu'il n'écrit plus »
« Tu devrais donner toutes tes peluches »
Assez ! Stop ! Pourquoi tant
de haine d'indifférence

?
FloretteRanou a écrit :Est-ce que vous vivez ça également ?
Je crois bien. Peut-être.