Autisme et TDAH ?
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Re: Autisme et TDAH ?
Oui c'est bien ce site Budakesi.
Je ne dit absolument pas qu'il exclu le SA.
Mais comme tu dis, beaucoup de symptômes sont communs ce qui créé une sorte d'incohérence.
Si il faut avoir des rituels et des routines pour être aspi, comment peut-on être également TDA ?
Puis-je être aspie pour une partie des symptômes et TDA/h, même si c'est exactement à l'opposé, pour d'autres...?
Par exemple, suis-je quand même apsie si je suis capable de faire plusieurs choses en même temps, que je suis à l'aise face aux groupes, que je n'ai pas de rituels, n'aime pas la routine et ai une grosse tendance chronique à tout envoyer balader sur un coup de tête ?
Que reste t-il de mes symptômes typiquement Asperger (synesthésie, mutisme sélectif, problèmes d'envahissement émotionnels, incompréhension sociale) ? Ne sont-ils pas justement dans le côté "symptômes communs" ? Ou peut-être font-ils uniquement partie des symptômes de la douance ?
Je n'ai jamais fait attention au TDA/H parce que je le croyais bêtement réservé aux petits garçons agités. Mais si je l'avais découvert avant le SA je pense que j'y aurai cru tout autant, peut-être encore plus.
Franchement, je me pose de graves questions car en prime il est certain que question aspect extérieur je ressemble BEAUCOUP plus à une TDA qu'à une Asperger... Voilà pourquoi j'aurais du faire un bilan complet. Je le regrette. Au moins j'aurais su de quoi il retourne.
Il ne me reste qu'à trouver un neuropsy spécialisé ce qui n'a pas l'air plus facile que pour le SA...
Je ne dit absolument pas qu'il exclu le SA.
Mais comme tu dis, beaucoup de symptômes sont communs ce qui créé une sorte d'incohérence.
Si il faut avoir des rituels et des routines pour être aspi, comment peut-on être également TDA ?
Puis-je être aspie pour une partie des symptômes et TDA/h, même si c'est exactement à l'opposé, pour d'autres...?
Par exemple, suis-je quand même apsie si je suis capable de faire plusieurs choses en même temps, que je suis à l'aise face aux groupes, que je n'ai pas de rituels, n'aime pas la routine et ai une grosse tendance chronique à tout envoyer balader sur un coup de tête ?
Que reste t-il de mes symptômes typiquement Asperger (synesthésie, mutisme sélectif, problèmes d'envahissement émotionnels, incompréhension sociale) ? Ne sont-ils pas justement dans le côté "symptômes communs" ? Ou peut-être font-ils uniquement partie des symptômes de la douance ?
Je n'ai jamais fait attention au TDA/H parce que je le croyais bêtement réservé aux petits garçons agités. Mais si je l'avais découvert avant le SA je pense que j'y aurai cru tout autant, peut-être encore plus.
Franchement, je me pose de graves questions car en prime il est certain que question aspect extérieur je ressemble BEAUCOUP plus à une TDA qu'à une Asperger... Voilà pourquoi j'aurais du faire un bilan complet. Je le regrette. Au moins j'aurais su de quoi il retourne.
Il ne me reste qu'à trouver un neuropsy spécialisé ce qui n'a pas l'air plus facile que pour le SA...
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Re: Autisme et TDAH ?
La neuropsy qui suit mon garçon a fait le bilan sur les 2 aspects, voir les 3 pour la douance. Et il a les 3 mais pas tout dans les 3. Maintenant liste d'attente trèèès longue pour poser diagnostique en hôpital. Elle m'a dit queeffectivement rare sont les services spécialisés sur les 2.
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Re: Autisme et TDAH ?
Merci pour ces informations Laboulette.
Il faut que je trouve où sont diagnostiqués les adultes...
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Re: Autisme et TDAH ?
Je pense que tu as raison de te poser ces questions et de vouloir faire un bilan complet. Il ne faut pas que tu restes dans le doute trop longtemps.
Personnellement même si je me reconnais dans certains traits spécifiques au TDAH, j'ai le côté rituels du SA qui est bien développé.
Voici les symptômes dans lesquels je me reconnais et que tu décrits comme n'étant que dans le TDAH :
Personnellement même si je me reconnais dans certains traits spécifiques au TDAH, j'ai le côté rituels du SA qui est bien développé.
Voici les symptômes dans lesquels je me reconnais et que tu décrits comme n'étant que dans le TDAH :
- Fuite en avant des pensées
- Attention superficielle, manque d'attention aux détails => parfois
- Mémoire de travail faible => parfois
- Attrait de la nouveauté => pour certaines choses seulement comme les nouveaux produits / logiciels
- Insatisfaction chronique qui pousse à toujours chercher "autre chose", "mieux", etc.
- Difficultés à maintenir l'énergie sur une longue période => parfois
- Hyperactivité non productive qui provoque des émotions négatives => parfois
- Passion pour les recherches => oui !!
- Agitation cognitive permanente => oui !!
- Meilleure performance dans l'urgence => plutôt oui, quand il n'y a pas d'urgence j'ai tendance à me relâcher parce que j'ai du mal à établir des priorités mais trop de stress peut aussi diminuer ma performance
- Comportements très différents au travail et en famille => en famille je suis super à l'aise
- Impression d'être décalé en société => euh, ça c'est plutôt commun avec le SA non ?
- Créativité exacerbée => oui !!
Diagnostiquée TSA sévérité 1 / syndrome d'Asperger par le CRA de Brest en 2017
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Re: Autisme et TDAH ?
en meme temps mon loulou TDAH et pas aspie est ritualisé
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Re: Autisme et TDAH ?
à noter, les troubles de l'hyperactivité (le h, de tdah), se dissippent avec l'age.
les troubles de l'attention, sur les gens vraiment atteints ; qui sont donc DEJA suivit (pcq ça n'échappe pas à n'importe quel psy, meme dans les années 80 ou70, mais sous un autre nom*, un autre label) ; les font vivre dans le présent à 100% : ni passé, ni futur. juste le moment (car pas d'attention, cqfd).
astragale : tu es infiniment loin de ça. être asperger, ce que tu es déjà, c'est bien suffisant, et d'une certaine façon, ça comprends déjà un trouble de l'attention (leger) "de série". ça sert à rien, à priori, d'aller chercher un autre diag, à peine qqs mois apres que tu es été diag aspie.
apres, si le but c'est d'être sous amphetamine, libre à toi
donc voilà ... euh ... ne psychotes pas, quoi
* une psychose quelconque
les troubles de l'attention, sur les gens vraiment atteints ; qui sont donc DEJA suivit (pcq ça n'échappe pas à n'importe quel psy, meme dans les années 80 ou70, mais sous un autre nom*, un autre label) ; les font vivre dans le présent à 100% : ni passé, ni futur. juste le moment (car pas d'attention, cqfd).
astragale : tu es infiniment loin de ça. être asperger, ce que tu es déjà, c'est bien suffisant, et d'une certaine façon, ça comprends déjà un trouble de l'attention (leger) "de série". ça sert à rien, à priori, d'aller chercher un autre diag, à peine qqs mois apres que tu es été diag aspie.
apres, si le but c'est d'être sous amphetamine, libre à toi
donc voilà ... euh ... ne psychotes pas, quoi
* une psychose quelconque
TSA
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Re: Autisme et TDAH ?
Je connais une amie qui a été diagnostiqué adulte. Mon conjoins n'a pas été diag enfant, et je suis quasiment sure du diagnostic pour lui, il reste handicapé par le trouble.
L'hyperactivité s'atténue bien a l’adolescence mais souvent le trouble de l'attention reste a l'age adulte. Après comme pour les aspies, ils apprennent a compenser leur handicap en grandissant ce qui peux les rendre indétectable, mais les difficultés sont toujours présentes.
L'hyperactivité s'atténue bien a l’adolescence mais souvent le trouble de l'attention reste a l'age adulte. Après comme pour les aspies, ils apprennent a compenser leur handicap en grandissant ce qui peux les rendre indétectable, mais les difficultés sont toujours présentes.
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Re: Autisme et TDAH ?
@Had, c'est très gentil de te préoccuper de mon cas mais tu ne me connais pas et tu n'es pas neuropsychiatre que je saches.
Que le SA soit "suffisant" n'a rien à voir avec ça. La vie va bien souvent au-delà de ce qui est suffisant. Mais il clair qu'il n'explique en aucun cas nombre de mes symptômes pour lesquels je reconnais sans l'ombre d'un doute, non pas un trouble de l'attention typique mais un trouble de l'impulsivité.
Alors oui, cela a diminué en vieillissant mais toute ma vie colle à 200% au tableau clinique de ce trouble au point que certaines caractéristiques du tableau ont eu de graves conséquences dans ma vie. J'irais même jusqu'à dire que le doute n'est pas permis. Si je suis Asperger, j'ai AUSSI, un TDA sans hyperactivité.
Il ne s'agit pas de psychotage car je n'ai absolument pas peur, mais d'un besoin vital de savoir et de comprendre. Je n'aurai de cesse que lorsque les choses seront claires car comment avancer et lutter si l'on ne sait pas contre quoi se battre ?
Quant aux amphétamines il n'y a aucun risque, j'ai déjà refusé le traitement du Dr L !
J'ajouterais que je ne crois pas qu'on diagnostiquais davantage le TDA avec impulsivité que le SA sur les filles dans les années 70.
Que le SA soit "suffisant" n'a rien à voir avec ça. La vie va bien souvent au-delà de ce qui est suffisant. Mais il clair qu'il n'explique en aucun cas nombre de mes symptômes pour lesquels je reconnais sans l'ombre d'un doute, non pas un trouble de l'attention typique mais un trouble de l'impulsivité.
Alors oui, cela a diminué en vieillissant mais toute ma vie colle à 200% au tableau clinique de ce trouble au point que certaines caractéristiques du tableau ont eu de graves conséquences dans ma vie. J'irais même jusqu'à dire que le doute n'est pas permis. Si je suis Asperger, j'ai AUSSI, un TDA sans hyperactivité.
Il ne s'agit pas de psychotage car je n'ai absolument pas peur, mais d'un besoin vital de savoir et de comprendre. Je n'aurai de cesse que lorsque les choses seront claires car comment avancer et lutter si l'on ne sait pas contre quoi se battre ?
Quant aux amphétamines il n'y a aucun risque, j'ai déjà refusé le traitement du Dr L !
J'ajouterais que je ne crois pas qu'on diagnostiquais davantage le TDA avec impulsivité que le SA sur les filles dans les années 70.
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Re: Autisme et TDAH ?
Les TDA sans hyperactivité n'était pas diagnostiqué y'a encore pas longtemps, pendants longtemps c'est l'hyperkynesie qui était repérée , puis le trouble s'est appelé THADA (trouble d'hyperactivité avec déficit de l'attention) et c'est ensuite qu'on s'est aperçue que c'est l'inattention qui entrainait l'hyperactivité, le trouble a été renommé TDAH (trouble de déficit d'attention avec ou sans hyperactivité), car il se sont rendu compte que certaine personne avaient un problème d'inattention sans être hyperactif.
http://www.tdah-france.fr/-Histoire-du-TDAH-66-.html
Et comme pour l'autisme meme si aux états unis on a avancé et des les année 70 80 on commençait a tenir compte de l'inattention, en France c'est encore pas mal le flou artistique avec certains toubib qui ne reconnaissent pas le TDAH comme un trouble neurologique mais que c'est les parents qui sont laxistes ou je ne sais quoi d'autre (le grand truc des CMPP).
concernant le methylphenildate
http://www.leretourdeszappeurs.com/rita ... ez-enfant/
Chez l'adulte il est AMM que pour la narcolepsie. Il est classé stupéfiant surtout par ce que certaines personne le prennent pour être performant aux examens, ou encore comme anorexigène ... Donc pour éviter les dérives et/ou abus de ce type il est classé stupéfiant, ce qui réduit le nombre de médecins autorisé a le prescrire.
Il y'a beaucoup d'idées reçues sur ce médicament véhiculé par les médias avides de sensationnel ... qui aiment a diaboliser ce médicament, a faire passer les parents pour des incompétents qui droguent leurs mômes pour avoir la paix...
C'est un médicament, il a donc des effets secondaires comme n'importe quel médicament il ne faut pas faire n'importe quoi avec, mais il ne faut pas non plus le diaboliser.
De plus il existent aussi des tas de thérapie non médicamenteuse qui aident les adultes avec TDAH a contourner leur handicap , tant au niveau de l'organisation (utiliser son agenda électronique pour qu'il nous rappelé les rdv, avoir un emploi du temps bien visuel et visible chez soi, j'ai aussi vu un machin qui permet de pas oublier ses clefs, mettre un casque avec bruit de fond apparemment ca aide certaines personne TDAH a se concentrer...), mais aussi des thérapies qui apprennent des p'tits trucs pour aider a la concentration (verbaliser oralement quant on fait une tache, , compter jusqu'à 3 dans sa tête a la fin d'une question avant d'y répondre pour contrer l'impulsivité...), des groupes d'habiletés sociales pour les difficultés relationnelle avec les autres, des chose aussi pour apprendre a se détendre, a arrêter le cerveau qui tourne de 250 a l'heure...
http://www.tdah-france.fr/-Histoire-du-TDAH-66-.html
Et comme pour l'autisme meme si aux états unis on a avancé et des les année 70 80 on commençait a tenir compte de l'inattention, en France c'est encore pas mal le flou artistique avec certains toubib qui ne reconnaissent pas le TDAH comme un trouble neurologique mais que c'est les parents qui sont laxistes ou je ne sais quoi d'autre (le grand truc des CMPP).
concernant le methylphenildate
http://www.leretourdeszappeurs.com/rita ... ez-enfant/
Chez l'adulte il est AMM que pour la narcolepsie. Il est classé stupéfiant surtout par ce que certaines personne le prennent pour être performant aux examens, ou encore comme anorexigène ... Donc pour éviter les dérives et/ou abus de ce type il est classé stupéfiant, ce qui réduit le nombre de médecins autorisé a le prescrire.
Il y'a beaucoup d'idées reçues sur ce médicament véhiculé par les médias avides de sensationnel ... qui aiment a diaboliser ce médicament, a faire passer les parents pour des incompétents qui droguent leurs mômes pour avoir la paix...
C'est un médicament, il a donc des effets secondaires comme n'importe quel médicament il ne faut pas faire n'importe quoi avec, mais il ne faut pas non plus le diaboliser.
De plus il existent aussi des tas de thérapie non médicamenteuse qui aident les adultes avec TDAH a contourner leur handicap , tant au niveau de l'organisation (utiliser son agenda électronique pour qu'il nous rappelé les rdv, avoir un emploi du temps bien visuel et visible chez soi, j'ai aussi vu un machin qui permet de pas oublier ses clefs, mettre un casque avec bruit de fond apparemment ca aide certaines personne TDAH a se concentrer...), mais aussi des thérapies qui apprennent des p'tits trucs pour aider a la concentration (verbaliser oralement quant on fait une tache, , compter jusqu'à 3 dans sa tête a la fin d'une question avant d'y répondre pour contrer l'impulsivité...), des groupes d'habiletés sociales pour les difficultés relationnelle avec les autres, des chose aussi pour apprendre a se détendre, a arrêter le cerveau qui tourne de 250 a l'heure...
Modifié en dernier par bidouille le jeudi 26 juin 2014 à 10:34, modifié 1 fois.
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Re: Autisme et TDAH ?
Merci pour ces précisions très claires et utiles Bidouille.
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Re: Autisme et TDAH ?
Avec plaisir
j'oubliait le plus important limiter au maximum les distracteurs quant on dois faire un truc qui demande de la concentration, épurer l'environnement qu'il n'y ai plus autre chose que le strict nécessaire pour effectuer la tache (pas de photo de son chien sur le coin du bureau, ou de plante verte, pas de trousse ou de pot a stylo débordant, mettre un casque antibruit (ou si ca aide un bruit de fond), ne pas se placer devant une bibliotheque pleine de livre ou autres ...
j'ai trouvé ca
http://www.tdah-france.fr/50-trucs-de-g ... cit-d.html
j'oubliait le plus important limiter au maximum les distracteurs quant on dois faire un truc qui demande de la concentration, épurer l'environnement qu'il n'y ai plus autre chose que le strict nécessaire pour effectuer la tache (pas de photo de son chien sur le coin du bureau, ou de plante verte, pas de trousse ou de pot a stylo débordant, mettre un casque antibruit (ou si ca aide un bruit de fond), ne pas se placer devant une bibliotheque pleine de livre ou autres ...
j'ai trouvé ca
http://www.tdah-france.fr/50-trucs-de-g ... cit-d.html
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Re: Autisme et TDAH ?
@Astragale
Mais des ressentis (par essence subjectifs) sont extrêmement difficiles à appréhender pour un tiers, pour en tirer un diagnostic. La psychiatrie moderne tend donc de plus en plus, et l'évolution est très visible avec les critères avec lesquels le DSM-V identifie les pathologies/troubles psychiques, à utiliser comme critères de diagnostic non pas tant des états internes que des comportements objectivables, observables. Et qui dit observable et objectivable dit susceptible de correction, voire d'élimination. Cette évolution que je qualifierais de sournoise (mais ce n'est que mon opinion) présente aux yeux de certains l'énorme avantage de pouvoir proposer des moyens pour modifier, corriger, atténuer, ou éliminer un comportement dont ON a décidé qu'il n'était PAS NORMAL.
Ces moyens peuvent être l'éducation (pour apprendre des comportements qui ne sont pas là; en supprimer d'autres), les TCC (pour corriger des comportements), les médications (c'est le plus intéressant pour les labos pharmaceutiques).
En ce qui concerne des "troubles" tels que le TSA ou le TDA/H, il me semble que la difficulté du diagnostic, notamment différentiel, est encore plus grande, parce qu'il y a maintenant un consensus sur le fait que au moins en ce qui concerne le TSA et aussi probablement pour le TDA/H, il ne s'agirait pas d'un trouble acquis au cours du développement, mais bien d'une différence neurologique fondamentale présente à la naissance, les comportements observables n'étant que des conséquences (effets secondaires) de cette différence fondamentale.
Et des comportements peuvent être au fil du temps compensés par la personne, éliminés (modifiés pour être davantage accepté), de nouveaux comportements peuvent être adoptés (par observation/imitation).
Tout ce préambule pour dire que selon moi la confusion que tu exprimes quant à la pertinence de la présence de tel ou tel symptôme pour caractériser ta différence est tout à fait fondée.
Si je prends par exemple la "tendance à tout envoyer balader sur un coup de tête" (tendance que je partage ), je peux l'expliquer avec la grille de lecture TSA: comme mes sens sont submergés beaucoup plus rapidement, j'atteins plus vite un seuil de saturation aux stimuli négatifs et ce ressenti prend le pas sur tout le reste, même si le comportement qui en résulte est considéré comme "suicidaire "par la société.
Je peux aussi l'expliquer avec la grille de lecture TDA/H: j'ai besoin d'être passionnée pour garder mon attention, alors dès que mon intérêt se relâche, je perds le fil et je n'ai pas la patience de persévérer. Je peux aussi l'expliquer avec la grille de lecture HPI: tout cela n'a aucun sens pour moi et je suis incapable de rester dans une telle situation.
J'ai fait l'analyse à la première personne parce que je ne voulais pas te donner l'impression que je m'autorisais à faire une analyse de tes comportements, je ne te connais pas assez et n'ai pas de légitimation professionnelle.
Je comprends tellement ton souci de clarté, pour identifier l'ennemi contre lequel se battre comme tu dis. Et je suis aussi perdue que toi dans ces nébuleuses de critères, listes toujours plus longues, chaque pseudo-spécialiste parlant du petit bout de sa lorgnette sans vision transversale, sans vision des incohérences, sans poser au préalables les incertitudes et les difficultés, et surtout, sans tenir compte des ressentis qu'on tente de crier dans l'oreille de sourds.
Je crois que la difficulté essentielle pour la pose de diagnostics en matière de "trouble" au sens clinique du terme est que par définition, au départ, un trouble est ce qui TE trouble , TE pose problème, TE fait souffrir, un état interne dit autrement. Et suivant l' inconfort provoqué, on peut passer du "trouble" (gêne) à la pathologie (souffrance).Astragale a écrit :Puis-je être aspie pour une partie des symptômes et TDA/h, même si c'est exactement à l'opposé, pour d'autres...?
Par exemple, suis-je quand même apsie si je suis capable de faire plusieurs choses en même temps, que je suis à l'aise face aux groupes, que je n'ai pas de rituels, n'aime pas la routine et ai une grosse tendance chronique à tout envoyer balader sur un coup de tête ?
Que reste t-il de mes symptômes typiquement Asperger (synesthésie, mutisme sélectif, problèmes d'envahissement émotionnels, incompréhension sociale) ? Ne sont-ils pas justement dans le côté "symptômes communs" ? Ou peut-être font-ils uniquement partie des symptômes de la douance ?
Mais des ressentis (par essence subjectifs) sont extrêmement difficiles à appréhender pour un tiers, pour en tirer un diagnostic. La psychiatrie moderne tend donc de plus en plus, et l'évolution est très visible avec les critères avec lesquels le DSM-V identifie les pathologies/troubles psychiques, à utiliser comme critères de diagnostic non pas tant des états internes que des comportements objectivables, observables. Et qui dit observable et objectivable dit susceptible de correction, voire d'élimination. Cette évolution que je qualifierais de sournoise (mais ce n'est que mon opinion) présente aux yeux de certains l'énorme avantage de pouvoir proposer des moyens pour modifier, corriger, atténuer, ou éliminer un comportement dont ON a décidé qu'il n'était PAS NORMAL.
Ces moyens peuvent être l'éducation (pour apprendre des comportements qui ne sont pas là; en supprimer d'autres), les TCC (pour corriger des comportements), les médications (c'est le plus intéressant pour les labos pharmaceutiques).
En ce qui concerne des "troubles" tels que le TSA ou le TDA/H, il me semble que la difficulté du diagnostic, notamment différentiel, est encore plus grande, parce qu'il y a maintenant un consensus sur le fait que au moins en ce qui concerne le TSA et aussi probablement pour le TDA/H, il ne s'agirait pas d'un trouble acquis au cours du développement, mais bien d'une différence neurologique fondamentale présente à la naissance, les comportements observables n'étant que des conséquences (effets secondaires) de cette différence fondamentale.
Et des comportements peuvent être au fil du temps compensés par la personne, éliminés (modifiés pour être davantage accepté), de nouveaux comportements peuvent être adoptés (par observation/imitation).
Tout ce préambule pour dire que selon moi la confusion que tu exprimes quant à la pertinence de la présence de tel ou tel symptôme pour caractériser ta différence est tout à fait fondée.
Si je prends par exemple la "tendance à tout envoyer balader sur un coup de tête" (tendance que je partage ), je peux l'expliquer avec la grille de lecture TSA: comme mes sens sont submergés beaucoup plus rapidement, j'atteins plus vite un seuil de saturation aux stimuli négatifs et ce ressenti prend le pas sur tout le reste, même si le comportement qui en résulte est considéré comme "suicidaire "par la société.
Je peux aussi l'expliquer avec la grille de lecture TDA/H: j'ai besoin d'être passionnée pour garder mon attention, alors dès que mon intérêt se relâche, je perds le fil et je n'ai pas la patience de persévérer. Je peux aussi l'expliquer avec la grille de lecture HPI: tout cela n'a aucun sens pour moi et je suis incapable de rester dans une telle situation.
J'ai fait l'analyse à la première personne parce que je ne voulais pas te donner l'impression que je m'autorisais à faire une analyse de tes comportements, je ne te connais pas assez et n'ai pas de légitimation professionnelle.
Je comprends tellement ton souci de clarté, pour identifier l'ennemi contre lequel se battre comme tu dis. Et je suis aussi perdue que toi dans ces nébuleuses de critères, listes toujours plus longues, chaque pseudo-spécialiste parlant du petit bout de sa lorgnette sans vision transversale, sans vision des incohérences, sans poser au préalables les incertitudes et les difficultés, et surtout, sans tenir compte des ressentis qu'on tente de crier dans l'oreille de sourds.
"I am, plus my circumstances." José Ortega y Gasset
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Re: Autisme et TDAH ?
Je ne sais pas si comprends vraiment où tu veux en venir... (au sens propre ! )budakesi a écrit :Je crois que la difficulté essentielle pour la pose de diagnostics en matière de "trouble" au sens clinique du terme est que par définition, au départ, un trouble est ce qui TE trouble , TE pose problème, TE fait souffrir, un état interne dit autrement. Et suivant l' inconfort provoqué, on peut passer du "trouble" (gêne) à la pathologie (souffrance).
Mais des ressentis (par essence subjectifs) sont extrêmement difficiles à appréhender pour un tiers, pour en tirer un diagnostic. La psychiatrie moderne tend donc de plus en plus, et l'évolution est très visible avec les critères avec lesquels le DSM-V identifie les pathologies/troubles psychiques, à utiliser comme critères de diagnostic non pas tant des états internes que des comportements objectivables, observables. Et qui dit observable et objectivable dit susceptible de correction, voire d'élimination. Cette évolution que je qualifierais de sournoise (mais ce n'est que mon opinion) présente aux yeux de certains l'énorme avantage de pouvoir proposer des moyens pour modifier, corriger, atténuer, ou éliminer un comportement dont ON a décidé qu'il n'était PAS NORMAL.
Est-ce pour expliquer pourquoi le psychiatre n'aurait pas "vu" ?
Il ne s'agit pas là de ressentis mais de faits : enfant insupportable, colérique, en opposition permanente, impatience, renvois de deux écoles, consommation de drogues, 1 paquet de cigarettes par jour dès l'âge de 13 ans, mises en danger à l'adolescence, deux redoublements pour mauvaise conduite, fugues quotidiennes (sécher les cours, faire le mur), incapacité totale de me concentrer car rien n'est jamais assez rapide, arrêt des études pour "ras le bol" à 16 ans, départ à l'autre bout du monde à 17 ans, puis de l'autre côté à 19, situations dangereuses, reprise de 5 filières d'études différentes (1 seul diplôme), "consommation" effrénée de relations avec les hommes sans précautions (j'ai eu beaucoup de chance), aucun emploi stable avant 42 ans, 22 déménagements parfois décidés en 5 minutes, il en faut davantage ? Ces "faits" font-ils penser au SA ?
Bien sûr qu'ils sont plus ou moins compensés avec la maturité. Je ne me mets plus beaucoup en colère et j'ai arrêté les hommes et la cigarette !budakesi a écrit :En ce qui concerne des "troubles" tels que le TSA ou le TDA/H, il me semble que la difficulté du diagnostic, notamment différentiel, est encore plus grande, parce qu'il y a maintenant un consensus sur le fait que au moins en ce qui concerne le TSA et aussi probablement pour le TDA/H, il ne s'agirait pas d'un trouble acquis au cours du développement, mais bien d'une différence neurologique fondamentale présente à la naissance, les comportements observables n'étant que des conséquences (effets secondaires) de cette différence fondamentale.
Et des comportements peuvent être au fil du temps compensés par la personne, éliminés (modifiés pour être davantage accepté), de nouveaux comportements peuvent être adoptés (par observation/imitation).
Il n'empêche que mes difficultés de me stabiliser sur une tâche ont des conséquences dans mon travail, que j'aimerais écrire mais je n'y arrive pas car trop d'idées et pas assez de mémoire de travail et enfin que j'aimerais arrêter de déménager et de changer de vie toutes les 5 minutes pour enfin, me reposer et connaître des gens.
Je pense qu'il y a un supplément impulsif très marqué chez moi même si le fait d'être submergée et envahie (SA) est très présent. J'ai toujours rebondi sans cesse. Mon père était désespéré de me voir ne jamais rien finir. En l'espace d'une heure, je suis capable d'avoir changé 6 fois de vision sur le même sujet. Avant je fonçais tête baissée sur la dernière idée, maintenant je reste paralysée tellement je sais que tout ça c'est de la folie pure.budakesi a écrit :Tout ce préambule pour dire que selon moi la confusion que tu exprimes quant à la pertinence de la présence de tel ou tel symptôme pour caractériser ta différence est tout à fait fondée.
Si je prends par exemple la "tendance à tout envoyer balader sur un coup de tête" (tendance que je partage ), je peux l'expliquer avec la grille de lecture TSA: comme mes sens sont submergés beaucoup plus rapidement, j'atteins plus vite un seuil de saturation aux stimuli négatifs et ce ressenti prend le pas sur tout le reste, même si le comportement qui en résulte est considéré comme "suicidaire "par la société.
Je peux aussi l'expliquer avec la grille de lecture TDA/H: j'ai besoin d'être passionnée pour garder mon attention, alors dès que mon intérêt se relâche, je perds le fil et je n'ai pas la patience de persévérer. Je peux aussi l'expliquer avec la grille de lecture HPI: tout cela n'a aucun sens pour moi et je suis incapable de rester dans une telle situation.
Je te remercie pour cette finesse que j'apprécie particulièrement.budakesi a écrit :J'ai fait l'analyse à la première personne parce que je ne voulais pas te donner l'impression que je m'autorisais à faire une analyse de tes comportements, je ne te connais pas assez et n'ai pas de légitimation professionnelle.
Je comprends ton point de vu et le ressens également. Mais je crois que dans mon cas le doute est difficilement permis. je suis très certainement Asperger ET TDA.budakesi a écrit :Je comprends tellement ton souci de clarté, pour identifier l'ennemi contre lequel se battre comme tu dis. Et je suis aussi perdue que toi dans ces nébuleuses de critères, listes toujours plus longues, chaque pseudo-spécialiste parlant du petit bout de sa lorgnette sans vision transversale, sans vision des incohérences, sans poser au préalables les incertitudes et les difficultés, et surtout, sans tenir compte des ressentis qu'on tente de crier dans l'oreille de sourds.
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Re: Autisme et TDAH ?
Au CRA (Brest) le médecin est très compétent et aurait trié parmi les 3 (SA/ TDAH et HPI)
Moi j'ai les 3, et il a même remis à sa place un 4ème truc et m'a donné une piste pour un 5ème lol. Fallait être sacrément doué pour résoudre ce cas très complexe qui est le mien.
Tu vis trop loin maintenant pour y faire tes démarches ?
Sinon, le CRA de ta région pourrait démêler ton cas ?
Je comprends que tu veuilles démêler pour trouver le sens exacte, j'ai eu le même besoin, c'était vital. Et maintenant que j'ai gagné en compréhension, le non-sens est mort, et bien je me sens vraiment mieux, enfin ! Même si je n'ai pas de solutions, j'apprends à m'adapter.
Je ne prendrais pas moi non plus le traitement du docteur L. Je vais déjà apprendre à me connaître moi qui me suis perdue il y a déjà trop longtemps, on verra ensuite.
Moi j'ai les 3, et il a même remis à sa place un 4ème truc et m'a donné une piste pour un 5ème lol. Fallait être sacrément doué pour résoudre ce cas très complexe qui est le mien.
Tu vis trop loin maintenant pour y faire tes démarches ?
Sinon, le CRA de ta région pourrait démêler ton cas ?
Je comprends que tu veuilles démêler pour trouver le sens exacte, j'ai eu le même besoin, c'était vital. Et maintenant que j'ai gagné en compréhension, le non-sens est mort, et bien je me sens vraiment mieux, enfin ! Même si je n'ai pas de solutions, j'apprends à m'adapter.
Je ne prendrais pas moi non plus le traitement du docteur L. Je vais déjà apprendre à me connaître moi qui me suis perdue il y a déjà trop longtemps, on verra ensuite.
Diagnostiquée Aspie, hpi et tda au cra fin 2013 à 29 ans.
1 enfant de 9 ans - Diag aspie au CRA en 2015
1 enfant de 9 ans - Diag aspie au CRA en 2015
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- Enregistré le : samedi 31 août 2013 à 8:50
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Re: Autisme et TDAH ?
Merci Lita,
Je suis en Bretagne aussi.
En janvier mon rendez-vous au CRA avait été annulé une heure avant pour maladie tu te souviens...?
Du coup j'ai vu le Dr L qui m'a dit que les tests étaient inutiles.
J'ai tout annulé au CRA et je le regrette parce que je suis certaine d'être comme toi, avec les trois (j'en ai déjà deux d'assurés ! ).
Enfin, je n'arrive pas à obtenir de documents officiels si bien que je ne peux rien faire de mon diagnostic, même pas le prouver à ma généraliste...
Je suis en Bretagne aussi.
En janvier mon rendez-vous au CRA avait été annulé une heure avant pour maladie tu te souviens...?
Du coup j'ai vu le Dr L qui m'a dit que les tests étaient inutiles.
J'ai tout annulé au CRA et je le regrette parce que je suis certaine d'être comme toi, avec les trois (j'en ai déjà deux d'assurés ! ).
Enfin, je n'arrive pas à obtenir de documents officiels si bien que je ne peux rien faire de mon diagnostic, même pas le prouver à ma généraliste...