Oui, j'ai souvent le regard fuyant quand je discute avec quelqu'un,
-mais de un, difficile quand on est gosse de ne pas développer une grande "timidité" (surtout protectrice, parce qu'en fait, je ne suis pas du tout timide finalement lol mais clair qu'à force de s'entendre dire "t'es ceci, t'es comme ça", ben tu finis par l'intégrer comme si c'était un fait ...mais heureusement, on peut se débarrasser de ce "masque", exogène à mon sens)
-après, timide ou pas, un comportement acquis et répété pendant 40 ans, forcément ça imprime un peu les cicuits hein

-puis quand on diffère de la norme (mais quelle norme?! j'en connais un paquet, de gens normaux, qui ont le regard fuyant, et je ne suis pas convaincue que leurs raisons soient plus "saines" lol), si on vous ferme la porte, je ne vois pas bien au nom de quoi j'accorderais quelque chose d'aussi intime que mon regard


-et enfin, last but not least, personnellement, je sais fort bien regarder quelqu'un si je le veux (parfois même intensément, et ça, ça provoque le malaise et donc fait réagir de manière décourageante ...mais donc alors, qui a un problème?!

-ah, puis y a aussi la communication non-verbale (tiens tiens, un coup on n'en a pas assez, puis un coup c'est qu'il est désagréable, donc bref, on est toujours le problème, mais jamais l'autre hein, non non lololol) parce que l'autre est ennuyeux, con, borné, désagréable, etc... (bah si, y en a quand même deux-trois sur terre, non?



-oh ben encore une tiens lol: il m'arrive aussi (souvent en fait) de le faire par empathie précisément, parce que je sais, je sens (fort), à quel point les gens ont du mal avec les émotions des autres (personnellement j'accepte les émotions des autres hein, je les sens même pleinement et m'efforce de trouver une juste place entre leur besoin et le mien, je suis là quoi, puis on enseigne pourtant la pertinence de l'écoute passive pour permettre à l'autre de SE prendre en charge) est-on obligé de "participer" [sic] à la "conversation" avec des inepties?! (rarement pensées avec coeur chez les "normaux", mais eux c'est normal, z'ont juste pas le temps lol) genre "allez, ça va aller" ou "oh le salaud!" (genre prendre parti pour flatter l'ego, mais en fait en ayant rien à foutre que l'autre évolue dans SES propres réflexions). C'est donc plus pour leur "bien", finalement (bien que, j'admets, quelqu'un qui vit mal vos émotions, peut aussi rapidement devenir un boulet et vous compliquer encore plus la tâche pour sortir de la tristesse/colère/angoisse/peur/etc, donc c'est secondairement aussi pour soi quelque part, oui) que je leur épargne mes émotions qui, sertes, sont hors normes, mais que je n'échangerais pour rien au monde contre un amoindrissement de mes bonheurs, qui eux aussi sont énormes

Donc veaux, vaches,cochons, c'est bien joli tout ça, mais est-ce bien le (non)regard de l'aspie, le problème? ...ou est-ce surtout la relation (dans cet ostracisme ambiant) qui est la grande malade?

