Abdiquer toute idée de progrès

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Tempus Fugit
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Re: Abdiquer toute idée de progrès

Message par Tempus Fugit »

had a écrit :centre d'interet --> association, groupe sur le sujet --> groupe de copains --> qui ont des copines à te presenter --> trouver une amie, via l'asso, puis les gars dedans, puis par les gens qu'ils connaissent --> (la draguer ou) se faire draguer* --> t'as une petite copine :)


* : ça, c'est compliqué :) faut déjà savoir que l'on se fait draguer :crazy:
et tant qu'à draguer qq1, je sais pas faire. et qd j'observe les gens le faire,
je les trouves surtout manipulateur (et ça, j'aime pas).
Et puis aussi draguer, a la base ca veut dire curer avec une drague et ramener toutes les surprises qui se trouvent dans le fond. ca donne pas envie.
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Z999
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Re: Abdiquer toute idée de progrès

Message par Z999 »

Rétrospectivement, je crois m'être fait draguer quelques fois, mais l'attirance n'était pas réciproque, il est vrai que je ne comprends pas quand ça m'arrive, le comportement des filles qui, semble-t-il m'auraient dragué était assez déplaisant et incompréhensible.
C'est gênant d'être incapable d'aborder une fille qui nous plaît, on est parfois considéré comme déficient et on nous impute la responsabilité de cet échec.
Je me vois mal draguer (et en plus qui aborder ??), et j'ai peur qu'on me prenne pour un obsédé.
D'un Z qui ne veut rien dire. Diagnostiqué Asperger en octobre 2013.
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Re: Abdiquer toute idée de progrès

Message par Z999 »

Sinon vous arrive-t-il de vous mettre tellement en colère que vous avez peur de vous-même ? Car en ce moment ça m'arrive de temps en temps, par exemple quand un autre étudiant trouve la solution d'un exercice alors que je n'ai absolument rien trouvé, ou quand ma sœur me parle tellement agressivement (de mon point de vue) que je lui inflige un coup violent.
Il m'arrive donc parfois d'être très violent, et quand il n'y a personne à frapper (c'est la situation la plus fréquente) je me frappe, en guise d'auto-sanction, dans mes moments de parano j'ai peur de finir en hôpital psychiatrique, avec les fous.
D'un Z qui ne veut rien dire. Diagnostiqué Asperger en octobre 2013.
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charles
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Re: Abdiquer toute idée de progrès

Message par charles »

J'ai aussi peur de moi ...
J'ai cassé des souris, piétiné un clavier, casser une vitre, cassé un orteil en frappant dans un poteau, menacé de mort le copain de ma fille, cassé des portes .... Et plus jeune faisant du judo, j'en ai fait volé quelques uns au collèges + baffes distribuées en cas d'agacement ...
J'ai toujours peur de péter un plomb, prendre une hache et agresser le voisin ou me faire mal quand je suis en rage. Encore ce matin, une barre de douche qui tombe et je balance à travers la maison un cintré qui explose ...

Alors on sera deux à aller en asile .... Mais je n'ai pas encore blessé quelqu'un et jamais frappé mes enfants.
Je maîtrise mieux les crises en vieillissant.
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Rose
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Re: Abdiquer toute idée de progrès

Message par Rose »

Enfant ma famille me disait coléreuse. Je me suis aperçue très vite que les émotions extrêmes n'apportent rien de bon. Je me suis donc disciplinée. En effet Charles, que t'apportent la colère, une explosion de violence? au sens propre je parle. Rien, à part des regrets et quelquefois des ennuis. Tu casses ta souris, il faut en racheter une, et encore ça dans le cycle des déchets non recyclables et polluants. Et c,est pour tout pareil. Mieux vaut respirer un bon coup (ou plusieurs si besoin) et se maîtriser. As-tu déjà essayé des techniques comme la sophrologie, le taï-chi, le yoga? cela peut être d'une aide précieuse pour apprendre à gérer ses émotions. Et faire taire la petite voix intérieure qui pousse à faire le contraire de ce que notre bon sens nous dicte.
"Ne le secouez pas, cet homme est plein de larmes." Charles Dickens.
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Re: Abdiquer toute idée de progrès

Message par Z999 »

Face à ma sœur de presque 16 ans qui est presque mon exact opposé j'ai rarement trouvé autre chose que la violence en cas de désaccord, elle est assez bornée, ne m'a jamais écouté, sait imposer son point de vue (contrairement à moi) et elle a souffert de ce frère qui ne jouait pas avec elle, qui était froid, aujourd'hui elle me déteste.
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charles
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Re: Abdiquer toute idée de progrès

Message par charles »

Rose a écrit :Enfant ma famille me disait coléreuse. Je me suis aperçue très vite que les émotions extrêmes n'apportent rien de bon. Je me suis donc disciplinée. En effet Charles, que t'apportent la colère, une explosion de violence? au sens propre je parle. Rien, à part des regrets et quelquefois des ennuis. Tu casses ta souris, il faut en racheter une, et encore ça dans le cycle des déchets non recyclables et polluants. Et c,est pour tout pareil. Mieux vaut respirer un bon coup (ou plusieurs si besoin) et se maîtriser. As-tu déjà essayé des techniques comme la sophrologie, le taï-chi, le yoga? cela peut être d'une aide précieuse pour apprendre à gérer ses émotions. Et faire taire la petite voix intérieure qui pousse à faire le contraire de ce que notre bon sens nous dicte.
Je sais bien que c'est idiot et que ça ne sert à rien. Mais quand je pète un plomb il est impossible de me dire : "je vais me faire un exercice de Yoga". Il faut que ça explose, c'est bouillonnant, sous pression.
Petit, on me mettait sous la douche froide. Mais vraiment, je n'arrive pas à contrôler. Donc il me faut beaucoup de discernement pour me soustraire de la cause de mon agacement avant que j'atteigne un point de non retour.
Je regrette toujours après mais ...
Je peux donner un exemple simple : au collège un type a piqué le ballon avec lequel on jouait à la récréation. Puis il s'amusait à se le passer pour nous agacer. Je suis allé direct sur le gars et ça a saigné. Bien sur que je le regrette, et j'ai même été convoqué ...
Alors j'ai encore de cela 35 ans après, alors que depuis que je suis adulte je n'ai plus frappé personne, mais la violence se retourne contre moi.
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Re: Abdiquer toute idée de progrès

Message par Tugdual »

Un dérivatif genre punching-ball,
ça ne pouurait pas être efficace ?
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Abdiquer toute idée de progrès

Message par chawacee »

Comme Charles, je sais pas note..

Le truc avec la colère, c'est qu'on pense jusqu'à un moment que ça va aller, on tempère, et d'un coup, comme une explosion volcanique, BLAM ça sort, inarrêtable, et sans barrage pour le retenir.

J'essaie d'anticiper un maximum les situations d'angoisse, de stress, pour limiter les colères. Mais ça va que je suis un minimoi, parce qu'en effet, j'aurais envoyé du monde à l'hôpital je pense. (Ou moi même probablement).

Mais on ne peut pas TOUT anticiper. Impossible.

(après, parler et se sentir "bien" en général, aide à avoir beaucoup moins souvent ces explosions inopportunes..) :(
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Je ne suis pas très typique, sans avoir pourtant creusé la question d'une façon ou d'une autre.
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Re: Abdiquer toute idée de progrès

Message par Rose »

Il y a une technique pour apprendre à gérer sa colère.
Quand vous êtes au calme, pas de stress, tranquille, vous pensez à une situation très stressante qui vous est arrivée, une situation où la colère a explosé. Normalement, rien que d'y penser, la colère va remonter, mais vous êtes dans un endroit tranquille. Vous revivez cette colère et vous obligez vos pensées (puisque ce sont les pensées qui viennent parasiter notre bon sens, celui qui nous recadre), vous obligez vos pensées à envisager d'autres solutions que la colère. Au début, ce n'est pas facile car nos pensées ont tendance à tourner en boucle, mais comme vous êtes au calme, seul, tranquille et que vous avez le temps, tout va bien. La colère ne mène à rien de concret, juste des regrets. Les pensées coléreuses vont et viennent, mais dans votre tête vous dites :Non, à chaque fois que la colère remonte. Vous pouvez faire cet exercice chaque jour, quand vous avez un moment où personne ne viendra vous déranger.
Avant de se mettre en colère, ou de dire une parole blessante, il y a toujours un très court instant où vous avez le choix, dans votre tête, le choix de la colère ou le choix de laisser retomber la tension. Cet instant très court, il est très difficile de l'écouter, mais déjà en prendre conscience est déjà important car par la suite réussir à gérer sera plus ... (pas facile parce que ce n'est jamais facile, la vie toute entière est difficile)... je ne trouve pas de mot adapté. Disons que si je prends conscience d'un défaut, je peux plus facilement travailler sur ce défaut. (si je n'ai jamais appris l'orthographe, je ne peux corriger les fautes que je fais, je dois apprendre les règles d'orthographe pour être en mesure de non seulement les corriger, mais ne pas les faire)
Je ne suis pas sûre d'être très claire???
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Re: Abdiquer toute idée de progrès

Message par chawacee »

Tu es claire, mais pour le moment, j'ai toujours la sensation que c'est pas gérable pour moi, il faudrait vraiment que je perçoive l'instant "d'avant".

La nuance avec psy et sport, c'est que je monte en pression moins souvent, moins fort, moins longtemps.

(sinon.. l'orthographe.. je ne connais pas du tout les règles.. les choses "écrites", les "façons de faire", ça me bloque et j'apprends jamais rien. Il faut que ça vienne instinctivement, sinon, je suis toujours pas foutue de mettre en exergue le principe appris.. (et jvous jure, c'est embêtant) ) :oops:
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Re: Abdiquer toute idée de progrès

Message par Rose »

C'est pourquoi je conseille de faire l'exercice quand on est calme et tranquille, pour pouvoir faire un retour sur la situation passée dans de bonnes conditions. L'orthographe était juste un exemple pour illustrer...
Je n'ai pas dit que c'est facile, au contraire, mais utile et constructif, car on prend assez vite conscience de cet instant fugace. Le plus dur est de gérer l'émotion négative, parce qu'au fond de nous, nous avons envie de nous mettre en colère, cette petite voix nous incite à nous mettre en colère, le plus dur c'est de dire non et de respirer pour retrouver son calme.
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Re: Abdiquer toute idée de progrès

Message par charles »

Rose a écrit :Il y a une technique pour apprendre à gérer sa colère.
Quand vous êtes au calme, pas de stress, tranquille, vous pensez à une situation très stressante qui vous est arrivée, une situation où la colère a explosé. Normalement, rien que d'y penser, la colère va remonter, mais vous êtes dans un endroit tranquille. Vous revivez cette colère et vous obligez vos pensées (puisque ce sont les pensées qui viennent parasiter notre bon sens, celui qui nous recadre), vous obligez vos pensées à envisager d'autres solutions que la colère. Au début, ce n'est pas facile car nos pensées ont tendance à tourner en boucle, mais comme vous êtes au calme, seul, tranquille et que vous avez le temps, tout va bien. La colère ne mène à rien de concret, juste des regrets. Les pensées coléreuses vont et viennent, mais dans votre tête vous dites :Non, à chaque fois que la colère remonte. Vous pouvez faire cet exercice chaque jour, quand vous avez un moment où personne ne viendra vous déranger.
Avant de se mettre en colère, ou de dire une parole blessante, il y a toujours un très court instant où vous avez le choix, dans votre tête, le choix de la colère ou le choix de laisser retomber la tension. Cet instant très court, il est très difficile de l'écouter, mais déjà en prendre conscience est déjà important car par la suite réussir à gérer sera plus ... (pas facile parce que ce n'est jamais facile, la vie toute entière est difficile)... je ne trouve pas de mot adapté. Disons que si je prends conscience d'un défaut, je peux plus facilement travailler sur ce défaut. (si je n'ai jamais appris l'orthographe, je ne peux corriger les fautes que je fais, je dois apprendre les règles d'orthographe pour être en mesure de non seulement les corriger, mais ne pas les faire)
Je ne suis pas sûre d'être très claire???
Je comprend bien la métaphore.
Quand je repense à ma colère, j'ai honte et je ne suis pas en colère. J'ai conscience que j'ai dépassé les bornes et j'en ai honte car parfois je dis ou je fais des choses que je regrette.
Mais c'est comme si le seul moyen de me calmer était d'avoir cette honte justement. Car en fait, la colère redescend aussi vite qu'elle est venue dès que j'ai honte ou fait mal, cassé. Comme si je déversais la colère à l'extérieur pour la matérialiser. Quand j'ai cassé la vitre, je me suis ouvert la main. Il a fallu recoudre. Et repense à cela, ne l'aide pas au contraire, je me dis qu'il faut être fou à lier, j'ai honte, et j'ai aussi peur que cela choque les enfants, l'entourage.

J'ai tenté des séances de relaxation faites par un pro. J'ai tenté en groupe, et là tout le monde rapportait en fin de séance que c'était super bon, qu'ils étaient relaxés.
Moi, je passais la moitié de la séance à me demander ce que j'allais pouvoir dire au gars, car je ne ressentais rien, j'avais le cerveau en pleine action, je m'ennuyais ou parfois je dormais carrément quand c'était après le repas.
J'ai tenté en individuel. Pire. J'ai fait 20 séances en me disant que cela viendrait. Mais je n'ai rien vu venir et cela équivalait à faire une petite sieste flash.
J'ai tenté la respiration et la sophro .... Idem, les autres planaient et moi j'avais l'impression d'être dans une parodie de groupe mystique ....
Le seul truc qui a marché : un antidépresseur mais j'étais tellement affecté que je n'avais plus aucune énergie.

Aujourd'hui, je maitrise mieux quand j'arrive à percevoir les prémisses d'un "pétage" de plomb. Dans ce cas, j'arrête l'activité, je tente d'évacuer les idées avant qu'elles ne deviennent trop envahissantes. Mais quand c'est soudain, que je ne peux m'échapper .... ou que je suis pressé, ou que j'ai accumulé trop de tension ....
Je ne contrôle plus.
A lire on pourrait croire que c'est fréquent mais c'est tout de même rare. La plupart du temps ça se traduit par de la "râlerie".
ce matin par exemple au marche .... 3 chose m'agacent : les gens qui passent 2 heures à discuter alors qu'il y a une file d'attente énorme, les files d'attentes, et les gens qui sont lents avec leur chariots, qui s'arrêtent en plein milieu, font demi tour, au lieu d'avancer et de me laisser avancer à mon rythme ...
C n'est rien dit comme cela, mais cela peut contribuer à augmenter ma tension, si je me suis engueulé avec le fiston, si je suis en retard .....
La tension augmente petit à petit, sans que j'en sois conscient, jusqu'au moment ou le petit "truc" de plus va me faire basculer dans la colère.
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Tempus Fugit
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Re: Abdiquer toute idée de progrès

Message par Tempus Fugit »

La tension augmente petit à petit, sans que j'en sois conscient, jusqu'au moment ou le petit "truc" de plus va me faire basculer dans la colère.
et la on te dit :" mais qu'est ce qui te prend? tu te met vraiment en colère pour rien!"
la phrase qui tue. :lol:
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Re: Abdiquer toute idée de progrès

Message par Z999 »

Un peu d'espoir : je me suis aperçu que pour travailler correctement, j'ai besoin de cadre, que l'on m'impose des choses, je vais demander au pôle handicap s'il est possible de m'affecter un(e) étudiant(e) pour m'aider à travailler (bien que de gros ajustements soient nécessaires : entre autres il faudrait l'informer de ma condition sans qu'il/elle écarquille les yeux). Mais il reste ces soucis de sommeil, au moment où je vous écris, je somnole déjà.
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