Un débat houleux sur fb

[chawacee]

fb = facebook au cas ou.

Je suis depuis quelques temps sur un groupe de parents d'enfants handicapés (donc en tous genres).

J'avoue qu'en dehors de 2 ou 3 personnes, j'avais bien senti que le niveau intellectuel général n'était pas folichon.. Je ne dis absolument pas ça par méchanceté, simple constatation orthographique et niveau qualité des réflexions.

Et là.. le drame.. une personne lance un débat sur la théorie des genres à l'école.

Je SAVAIS que ça allait partir en sucette et qu'on ne se comprendrait pas (j'arrive à peine à traduire ses mots derrière les fautes et la syntaxe qui pique les yeux), et ça va au delà de mes cauchemars...

Genre je milite pour la tolérance envers les personnes handicapées, MAIS les pédés et les lesbiennes, LAPIDATION. (J'exagère hein...)....

Je n'arriverai jamais jamais à comprendre la logique de ce type de raisonnement...

Et en plus ça m'énerve. Je sais que j'aurais du m'abstenir de tenter de débattre, mais non, il a fallu que j'y aille.

[pinkie]

"Accepte ma différence mais laisse moi refuser la tienne"
L'espèce humain dans toute sa splendeur !

[chawacee]

Ah je te jure, j'en ai mal au bide.

Pas pu m'empêcher d'essayer de lui faire entendre un minimum raison, avec tout ce que j'avais de diplomatie et de respect de ses points de vue, mais elle m'a tuée sur place, j'ai mal au ventre, et j'ai un peu envie de pleurer (souvent ça quand un débat me tient à coeur...)

[cosima]

Avant (avant quoi d'ailleurs?) je réagissais toujours au 1er degré et je fonçais dans la personne trop conne et je me faisais mal au ventre. Maintenant que mes forces déclinent ( ) je ne vais dans l'arène que si je suis sûre de tuer le taureau. En résumé, si le débat en vaut la peine, ce qui implique que les interlocuteurs sont prêts à débattre de façon ouverte comme ici, alors j'y vais. Sinon c'est une dépense d'énergie inutile.
D'un autre côté, ne pas laisser dire n'importe quoi, alors un bon coup de sabre ça fait du bien (non Bubu, pas la guillotine )

[pinkie]

Je pense qu'il est inutile de s'acharner car ce n'est pas nous qui allons changer leur opinion.
A défaut de réfléchir réellement sur les causes de leurs réactions, il faudrait que ces personnes soient concernées pour se rendre compte de leur hypocrisie.

[chawacee]

Ah mais clairement oui, après, ce qui me choque d'autant plus c'est que cette personne milite pour la tolérance envers le handicap tout en balançant (attention ça pique, et je vous cite sans rien changer de la façon d'écrire) :

"la tolérance du handicap ces pas une oriantation ces un sdavoir vivre et ça doit être acquis et instruit pas la orientation sexuel"

voilà voilà...

En effet, je devrais abandonner.

Me connaissant, je vais être obligée de quitter le groupe, carrément. Sinon, je n'arriverai pas à m'éloigner et laisser dire. C'est trop.. énorme à mes yeux pour me taire.

[Nath62]

C'est du même genre que "je n'ai rien contre les noirs mais pas pour ma fille"....

Je te comprends, Chawacee, j'aurais eu aussi beaucoup de mal à ne pas intervenir... Je crois que je n'aurais pas réussi et idem, je n'aurais pas pu continuer à discuter, même virtuellement, avec ce type de personne. Ca va au delà de mon seuil de tolérance.

[Manichéenne]

J'ai beaucoup de mal à ne pas intervenir aussi dans ce genre de cas. Surtout quand il y a un défaut de logique.
Malheureusement, ça fait longtemps que j'ai vu que ceux qui prônent la tolérance ne sont pas ceux qui l'appliquent. La première fois que j'ai réalisé ça, c'était quand un groupe d'étudiants handicapés en fauteuil se sont moqués de mon look gothique de l'époque. Plus récemment, un musulman noir, par ailleurs très sympa mais qui se plaignait énormément des discriminations à son encontre, tenait à peu près le même genre de discours homophobe.

J'essaie, mais c'est dur, de reconnaitre quand le débat est inutile.

[Jean]

Cela fait du bien de se réfugier dans sa petite communauté asperansienne. Non-bretons de souche toujours acceptés, même quand ils font des blagues à 2 sous sur la pluie.

[chawacee]

Je vois pas de quoi tu veux parler , mais merci d'être là, ça me fait un bien fou de parler avec vous tous, d'avoir des débats logiques, construits (le plus souvent), et même en cas de désaccords, d'avoir des argumentaires solides en face.

C'est quand même plus percutant que "ouais bah si y'a un boycott de lancé contre ça, c'est que c'est pas bien". (Boycott lancé par un groupuscule affilié à un mouvement religieux extrémiste hein, mais si ils sont plusieurs à dire "blanc" c'est que c'est blanc).

[Jean]

C'est Olivier ou Jonquille57 (de Mayenne) qui nous blaguent sur la pluie.

Je crois qui si çà venait ici sur le forum, ma placidité de modérateur volerait en éclats.

[chawacee]

Alors je vais être très méchante (mais je suis encore en colère) :

ils ne viendraient pas sur le forum.

Ou pas longtemps.

Parce qu'ils ne comprendraient pas le tiers des dialogues échangés ici, ça piquerait trop la tête.















j'ai honte.

[Tempus Fugit]

Ah mais clairement oui, après, ce qui me choque d'autant plus c'est que cette personne milite pour la tolérance envers le handicap tout en balançant (attention ça pique, et je vous cite sans rien changer de la façon d'écrire) :

"la tolérance du handicap ces pas une oriantation ces un sdavoir vivre et ça doit être acquis et instruit pas la orientation sexuel"

voilà voilà...

En effet, je devrais abandonner.

Me connaissant, je vais être obligée de quitter le groupe, carrément. Sinon, je n'arriverai pas à m'éloigner et laisser dire. C'est trop.. énorme à mes yeux pour me taire.

il y a quelque chose qui me dérange dans ce que tu dis. pourquoi sa phrase ne te reviens pas?
par ce que pour être concerné par sa, j'ai réfléchi a la théorie du genre, et je ne trouve pas ca adapté pour des enfants. je parle pour mon fils, il est assez perturbé, et le perturber encore avec une exposition trop tot a la sexualité, se ne serait pas lui rendre service. donc ca n'a rien a voir avec le handicap. ca il le voit tout les jours, la sexualité non, et c'est mon devoir de le préserver. je ne dis pas qu'il ne faut pas que je le mette au courant qu'il y a des lesbienne, des gay toussa, mais rentrer dans les détails, il risque de ne pas comprendre.

[chawacee]

Bas c'est là que je m'insurge en fait

En réalité, il n'est pas question de parler de rapports sexuels à nos enfants. En maternelle, on en parlera pas. En primaire, on expliquera simplement que parfois un homme aime un autre homme ou une femme aime une autre femme. Et ce n'est qu'au collège/lycée qu'apparemment, ils envisagent de parler de ça aussi dans les cours d'éducation sexuelle (déjà existants, juste qu'ils ouvriraient le champ d'explication). Enfin, c'est ce qu'affirme la FCPE à priori.

En fait, en primaire, on parlerait d'amour, pas de sexe. (Enfin à mon idée toujours).

[Jean]

La théorie du genre . Estc-e que çà existe ? Certes, il y a des genders studies - d'où études des genres. Bon, il y en a de très calés sur le forum, alors je ne m'avance pas trop

Moi, j'ai bénéficié assez tôt d'une éducation sexuelle, parce que les parents m'y ont envoyé : l’école (privée) ne le faisait pas. Mon éducation sexuelle a été faite par un curé : ce ne sont pas toujours les mieux placés pour en parler, compte tenu de leurs vœux de chasteté. Et c'était il y a 50 ans : les filles n'étaient plus tout à fait le diable, et il me semble que la masturbation ne rendait plus sourd. En tout cas, je n'ai rien entendu (j'étais trop jeune).

Quand mes parents ont ensuite dit qu'ils étaient prêts à répondre à nos questions, nous n'en avions pas. Et plus j'ai grandi, moins j'ai eu envie d'en parler avec mes parents.

J'ai été ensuite au petit séminaire, où l'éducation à la sexualité était plutôt mince, parce que nous étions destinés à faire à l’avenir des vœux de chasteté, et que donc il ne fallait pas nous mettre en contact avec le genre féminin (sauf les 2 vieilles bonnes sœurs de l'infirmerie et Titine à la cuisine, grosse femme à barbe).

Cela n'empêchait pas que nous entendions régulièrement que le vicaire était parti avec une bonne sœur. Et les premiers émois sexuels se faisaient entre garçons. Avec un prof, on appréciait moins. Mais il était aussi possible de faire le mur pour aller voir la fille des gendarmes (la caserne était à côté).

Quand les enfants sont petits, c'est le moment privilégié pour les parents de leur donner des informations. Ne serait-ce que pour les mettre en garde (sans les traumatiser : il ne faut pas qu'un enfant n'ose plus sortir dans la rue - et un enfant autiste est facile à traumatiser).

L'école doit jouer aussi son rôle, ne serait-ce que parce que les insultes à caractère sexuel commencent tôt : "pute", "PD"... Et qu'elles ne doivent pas être admises, y compris dans la cour de récréation.