Entretien du domicile

[laboulette]

J'ai déjà aussi pensé à cette image, mais pas seulement pour le ménage. C'est tout un symbole de la condition humaine, un peu comme les shadocks.

[Pupuce]

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[Nova]

les shadocks.

[Akamiaou]

Peut-être gagnerons-nous une bataille, de temps en temps, mais jamais nous ne gagnerons cette foutue guerre car l'ennemi est immortel, il ne connaît pas la faim, ni la soif, encore moins la fatigue, rien de tout cela, lui il continue son travail avec une constance qui nous fera, tôt ou tard plié. A la moindre baisse de régime, à la moindre chute, il nous écrasera toujours un peu plus de son poids, bientôt nous enveloppant de sa chape si lourde, celle du poids d'un destin contre lequel nous avons, depuis si longtemps, cessé de lutter.

Ha oui, c'est tout à fait ça que je ressens !

[LaKapsule]

Je ne sais pas vous mais pour moi, concernant le ménage et plein d'autres choses d'ailleurs, je suis persuadé qu'il y a une solution mais je crois que le problème est mal posé. J'ai à ce propos une anecdote à vous proposer. C'était quand je vivais dans une maison, il y a de cela quelques années. Fréquemment, je devais aller chercher mon courrier, mais celui-ci se trouvait à l'extérieur, au fond du jardin et pour y accéder je devais passer par un portail. J'avais pris, sans savoir pourquoi, l'habitude de passer par le devant de la maison, sortant par la porte principale pour me diriger ensuite vers le fond du jardin. Mon chien se trouvait attaché ( il s'échappait sans cesse ) et, en me voyant, il aboyait, c'était sa façon de s'exprimer lol !
Je me trouvais bloqué, incapable d'y aller sauf en de rares occasions. Puis, j'ai réfléchi autrement. Je n'avais pas encore l'habitude à ce moment-là, le diagnostic étant encore jeune, de réfléchir en prenant en compte l'autisme, mais là je l'ai fait. J'ai pensé à tout ce qui pouvait me gêner, me bloquer, en tant qu'autiste sur le chemin, et j'ai trouvé : les fameux aboiements. Par chance, j'avais une porte-fenêtre dans ma chambre qui donnait directement du côté sud du jardin, alors, je pouvais avancer tout droit pour me rendre au fond du jardin sans passer devant mon chien ; il ne me voyait pas, il n'aboyait pas. Après ça, aller chercher mon courrier était devenu une habitude qui ne me posa plus de problèmes.

Pour le ménage, j'ai la sensation que c'est très proche de cette situation-là. Je ne me sens pas foncièrement incapable de le faire, parfois, je le suis, parfois je ne le suis pas. Quand je le suis, c'est surprenant, souvent, car je ne m'attendais pas à ce que je le sois dans ces conditions-là. C'est sans doute parce que je crois que les conditions qui peuvent m'être favorables ne le sont pas et inversement. Il y a autre chose qui joue, mais je ne sais pas quoi. Je n'arrive pas à savoir encore ce qui me permet de le faire et ce qui ne me permet pas de la faire. Quel est donc ce blocage ? Qu'est-ce qui me bloque ? Qu'est-ce qui entrave ?

Je lance une première suggestion, sans être sûre, il y en aura d'autres sans doute. L'autiste aime bien la répétition, c'est même rassurant. Donc peut-être est-il faut de dire qu'il n'aime pas l'aspect répétitif du ménage. Peut-être qu'on se l'imagine répétitif mais il peut ne pas l'être vraiment. Si je pense que la répétition que l'autiste peut aimer est une répétition absolue et non relative, alors, ça voudrait dire qu'il aime cette répétition qui se répète exactement de la même façon. On peut faire le ménage une fois puis une autre, croire que, par conséquent, la tâche a été répétée, oui, ça semblera être le cas mais dans le détail ? Est-ce que l'on aura fait les mêmes gestes ? Est-ce que nos déplacements auront été identiques ? Est-ce que ce que l'on avait à faire était exactement ce que nous avions, la première fois, à faire ?

Si une chose change elle ne devient plus identique ( bravo ! ) donc on ne peut pas faire d'une action, en la considérant dans le détails, une action répétitive, ce serait une action avec des aspects répétitifs ou / et ressemblants. Ce n'est pas du tout pareil !

Bien sûr, on ne pourra jamais entrer dans un cycle répétitif en permanence. Parfois on aura un invité, donc une assiette en plus, un objet qui traîne en plus, ou plus de courrier qu'une autre fois etc. Toutefois, nous pouvons nous en approcher le plus possible. Au pire, mettre de côté le " plus " non répétitif quand on pourra le placer de côté, comme les lettres supplémentaires, les objets en plus à ranger etc.

Pourquoi faire du ménage un ensemble d'actions répétitives ?

Si l'on répète ce que l'on connait, nous aurons pour commencer moins d'obstacle. L'obstacle chez l'Asperger n'est pas forcément ce qu'il ne peut pas franchir, mais ce qui le perd. Le détail est l'obstacle car il modifie un monde qui devra se refaire, comme une mise à jour ralentir l'ordinateur, le détail changé demandera à l'Asperger une " mise à jour " qui ralentira ses capacités, momentanément. Quand les mises à jour sur le pc sont trop longues, elles nuisent à son fonctionnement, nous essayons de continuer d'utiliser le pc, puis finalement, nous voyons que c'est trop galère alors nous laissons le pc faire ses mises à jour et nous allons faire autre chose. Dans la vie, moi, quand je suis en mise à jour, je vais me coucher lol !

Donc les actions répétitives maintiennent l'Asperger dans la globalisation. Le détail m'absorbe, je plonge dedans et après il faut en sortir, pas facile ! Si nous faisons des tâches strictement répétitives nous allons avoir une connaissance exacte de ce qui va arriver, comment, pour combien de temps etc. Ainsi, on gagnera en efficacité et surtout nous pourrons l'effectuer en mode automatique, sans penser car la pensée chez moi, chez vous peut-être, elle a ce côté traître qui peut nuire à mes projets, aussi petits soient-ils.

[Loup]

Pour le répétitif, je suis assez d'accord... Répéter une tâche permet de l'assimiler doucement (genre très doucement pour moi... )

À ceux qui vous diront qu’un bureau mal rangé est révélateur d’un esprit mal organisé, vous pourrez désormais leur demander avec assurance de quoi peut bien être révélateur un bureau vide. Selon une étude portant sur l’organisation au travail, menée par des chercheurs allemands, on apprend que le « bordel » serait indicateur d’une forte conscience productive.

Vous êtes bordélique ? Sachez que vous vivez probablement les dernières réflexions désagréables et condescendantes de la part de votre entourage. Une étude récente menée sur la psychologie d’entreprise révèle qu’un bureau en désordre permettrait aux travailleurs d’y voir plus clair. L’entassement de dossiers en cours de traitement et la petite collection de vaisselle sale des multiples pauses café sont en réalité une réponse inconsciente au besoin de productivité, une sorte d’auto stimulation. Dans l’absolu, le chaos n’existe pas, il n’est qu’une formulation de l’ordre, en revanche, dans le domaine professionnel il serait l’expression d’une volonté d’aller droit à l’essentiel sans s’encombrer de futilités qui n’ont pas lieu d’être. Les chercheurs se sont également livrés à quelques extrapolations et dans le secteur du marketing, les résultats obtenus sont littéralement troublants. Une vitrine commerciale par exemple en désordre induirait chez le consommateur un besoin de simplicité dans ses choix ainsi que des achats compulsifs. À bon entendeur…

Avec ces résultats, il semblerait que ce soit tout un mythe qui s’effondre. Les fantasmes qui ont depuis si longtemps circulé sur l’organisation du travail seraient faux pour ne pas dire contre-productifs. Par ailleurs, plusieurs témoignages présentent les bureaux d’Albert Einstein et de l’écrivain Roald Dahl comme particulièrement caractéristiques en la matière ; ceux-là étaient, dit-on des bordéliques de la première heure. Antoine de Saint Exupéry écrivait quant à lui sur ce sujet « le bureau bien rangé serait sans doute possible, le symptôme d’un esprit dérangé ».

Source:Journal of Consumer Research JSTOR.org (ajoutée le 13/01/2014 à 23h10)

http://www.auxfrontieresdelascience.com ... ut-compris

[LaKapsule]

Excellent Loup !

Mais je suis dérangé !

[Tugdual]

Moi, j'ai conclu un pacte avec la poussière :
elle ne m'envahit pas trop, et en échange
je m'engage à ne pas trop la déranger ...

[newvie492]

Il y a la SAMSAH, mais je doute qu'on puisse avoir l'aide de de ceux-ci. Mais on ne sais jamais.

[G.O.B.]

Une étude récente menée sur la psychologie d’entreprise révèle qu’un bureau en désordre permettrait aux travailleurs d’y voir plus clair. L’entassement de dossiers en cours de traitement et la petite collection de vaisselle sale des multiples pauses café sont en réalité une réponse inconsciente au besoin de productivité, une sorte d’auto stimulation.

Géniale cette étude

Moi, j'ai conclu un pacte avec la poussière :
elle ne m'envahit pas trop, et en échange
je m'engage à ne pas trop la déranger ...

[Loup]

Moi, je me dis qu'avec un bureau rangé, je produis plus difficilement...
Alors qu'avec qu'un peu de truc dessus, et des bouts de feuilles qui dépassent...

Moi, j'ai conclu un pacte avec la poussière :
elle ne m'envahit pas trop, et en échange
je m'engage à ne pas trop la déranger ...

T'as de la chance!

[Pupuce]

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[Loup]

Je ne suis pas franchement très maniaque (ou alors, c'est d'ordre sensitif, genre certaines matières sur les mains, mais je me soigne... )...

Je réfléchis, mais je ne vois pas... Peut-être mentalement, sur certaines choses, mais matériellement, non.

[Akamiaou]

Ha, ça me rappelle le panier à couverts dans le lave-vaisselle !
Je classe toujours les mêmes types de couverts au même endroit, et qu'est-ce que c'est perturbant quand ce sont les autres qui ont rangé ! Je dois repasser derrière, tout ressortir, tout remettre dans LE bon casier.
Je repasse derrière pour plein de choses en fait, je ne peux pas m'en empêcher.

[Jean]

Ca fait partie des domaines qui me font douter ! Je pensais que tous les Aspies étaient très ordonnés, à fond sur le ménage, etc.
Chez moi c'est souvent le chaos !

Remarques faites par un scientifique qui prépare une semaine sur le cerveau, avec des étudiants.

Comparaison dans les films : entre "Snow Cake" (aspect maniaque du rangement) et "Mozart and the Whale" (ne pas toucher au "rangement" - mais bordel monstre).