Dans la nuit de jeudi à vendredi, puis vendredi après midi, mes voisins de gauche ont été victime d'attaques violentes à leur domicile. Pas eu de blessés, mais grosse intervention policière.
Tout ça pour une vague histoire de jalousie amoureuse dont est victime le père de madame.
Je ne comprends pas qu'on puisse faire se déchaîner autant de haine, je ne comprends pas qu'on juge les victimes comme des coupables (les gendarmes sont intervenus chez eux

A part leur dire et redire que si nécessaire, ils pouvaient compter sur moi (mais pour quoi ?), je me sens d'une impuissance terrible et ça me mine.
De l'autre côté, pas d'atomes crochus avec les voisins, bien au contraire. Mielleuse à mon arrivée, elle s'est fait refouler par moi cause elle aurait voulu arranger Ma maison à sa guise (parce qu'elle aime ça, arranger les maisons)... Je n'ai pas apprécié, les rapports se sont vite tendus jusqu'à une belle engueulade où malgré son âge canonique, elle en a pris plein son grade.
Depuis, mon regard passe à travers elle et son mari. Je me rends compte (ça doit être sacrément visible) que ça la choque au plus haut point.
Elle m'a décrit son mari (devant lui) comme souffrant d'un cancer (opéré) de la prostate "mais il reste des métastases au niveau du dos, il ne peut plus se pencher ou porter du lourd" Avec ma logique, j'en ai conclu que ça ne guérirait pas, pour moi, métastase dans le dos = cancer des os = incurable. Je n'ai rien dit, j'avais l'impression qu'elle ne se rendait pas compte de ce qu'elle disait.
Les séjours de chimio se sont multipliés, toujours le même rituel, il sort avec l'ambulancier, madame reste à la porte de la maison sans aller jusqu'à l'ambulance et n'accompagne pas à l'hôpital. Elle part en vadrouille une demi heure aprs son départ et revient peu de temps avant son retour. Choquant mais bon...
Monsieur passe en véhicule de transport allongé, idem, elle reste à la porte de la maison même quand il faut 1/4 d'heure pour que l'ambulancier le mette sur le brancart roulant. Si, elle fait quelque chose, lors des derniers déplacements à l'hôpital, elle a déplacé sa voiture pour qu'on ne voie pas son mari monter dans l'ambulance.
Plus de séjour à l'hôpital depuis 3 semaines. Le médecin 2 à 3 fois par semaine, ça sent mauvais. Infirmière deux fois minimum par jour, les allers et venues s'amplifient.
Je ne vois sans doute pas tout, je ne les observe pas mais... la cuisine donne sur la route et j'y suis beaucoup par obligation et... c'est là que je me poste dans mes différents allers et retours quand je stresse pour un coup de fil qui tarde ou une personne qui n'arrive à l'heure ou pour un bruit incongru dehors ou pour tant d'autres chose car je suis souvent sur le qui vive.
Vendredi, j'ai vu deux passages de médecin. Et... le véhicule de la pharmacie qui vient.... reprendre le fauteuil roulant et le déhambulateur de location. Choquée, parce qu'il n'est pas décédé, le monsieur et elle fait retirer


Week end studieux de sa part, avec de nombreux allers et retours dehors, on sent une impatience monter. Je n'ai pas parlé d'inquiétude, mais d'impatience, rageuse.
Ce midi, je mettais à réchauffer ma casserole quand j'ai vu arriver le médecin, ça devient l'habitude, donc c'est tout. Quelle ne fut pas ma surprise de voir le fourgon des pompes funèbres arriver avant même que le médecin ne soit sorti.
Elle a appelé les deux en même temps ?
En un quart d'heure, le paquet encombrant était sorti de la maison, la veuve sans une larme aux yeux continue sa vie et cet après midi, hop, le matériel médical restant était repris par la pharmacie, chose effectuée par une personne étrangère, pendant que madame et celui qui semble de visage être le fils de monsieur (que je n'avais jamais vu rendre visite à son prèe depuis un an et demi, chose dite en passant et au visag tout aussi peu marqué par le chagrin) recevaient sans doute les visite au funerarium (ou prenaient des dispositions administratives).
Je m'étais rendu compte qu'elle n'avait pas de coeur et profitait de lui mais à ce point, ça me sidère. J'ai plus de respect pour le corps mort d'un de mes animaux qu'elle pour celui de son mari

Le voisinage est aussi choqué de voir en quasi instantanné les pompes funèbres et le médecin, je me dis donc que c'est normal d'être choquée, j'ai eu un doute un moment, pensant que je fonctionnais encore une fois à l'envers des autres.
Pourvu qu'enfin seule, elle :
- n'ait plus les moyens du loyer et se barre
- déménage parce qu'elle en a marre d'être en logement social (elle en avait déjà marre quand j'ai emménagé)
- soit priée de partir de la maison car trop grande en surface et nombre de pièce pour une personne seule (logement HLM)
parce que je préfère ne pas imaginer ce que je risque de lui dire si pour une raison ou pour une autre, elle m'adresse la parole, ça risque d'être cinglant.
En tout cas, pas de condoléances de ma part, le mot "sincère" n'arriverait pas à sortir de ma bouche.