Pour faire court : nous avons déménagé et malheureusement dû changer d'école.
La PS a été une très grande étape pour notre fils, qui a fait d'énormes progrès et a bénéficié d'un suivi personnalisé avec une super institutrice, très impliquée et attachée à lui.


Nous avions été convoqués au 1er trimestre, l'an dernier, car elle avait été très surprise de constater qu'il savait lire un grand nombre de mots (sans que nous les lui ayons appris) et envisageait des sauts de classe (ce que nous avions écarté pour préserver sa stabilité, puisqu'il semblait se plaire). Elle n'avait jamais vu un enfant de 3 ans avec ces capacités... Il a donc suivi un programme personnalisé, dont il s'avère aujourd'hui (travaux en main) qu'il était du niveau MS, voire GS... Parallèlement, elle a veillé à toujours l'encadrer avec attention et a bien l'intégrer parmi ses camarades, en prenant les devants. L'accueil était toujours chaleureux et bienveillant. Cette première année d'école a été très bénéfique, riche, et il adorait aller à l'école. En fin d'année, l'institutrice (que je remercie : nous avons eu de la chance de croiser sa route) nous a dit qu'elle pensait qu'il était Aspie (il avait été vu à 2 ans et demi par le CRA, car il ne parlait pas, avait une gestuelle atypique, marchait sur la pointe des pieds, semblait par moment ne pas entendre quand on l'appelait... elle le savait) et qu'il était "très prometteur" sur le plan scolaire.
Mais cette année, le contraste est attristant et inquiétant : il est en MS et devrait continuer à progresser, mais il n'en est rien a priori. Une grande partie du temps est en autonomie à jouer façon garderie, temps pendant lequel il est livré à lui-même socialement ; et pendant les temps de travail (avec aussi de l'autonomie) il n'apprend rien (ou pas grand chose) de nouveau en rapport avec son niveau réel. Il connaît toutes ses couleurs depuis longtemps (y compris en lecture du mot, qu'il associe parfaitement avec la nuance : par ex. il peut faire sans erreur des coloriages magiques complexes avec 7 ou 8 couleurs indiquées uniquement par du texte et des numéros), connait ses chiffres jusqu'à plus de 20 (et certains grands nombres), comprends les quantités jusqu'à au moins 5, maîtrise son alphabet sous toutes ses formes graphiques sans hésitation, connaît parfaitement les formes, est capable de compter les syllabes dans un mot donné, de lire certaines syllabes, sait lire un grand nombre de mots (lecture globale : il a une excellente mémoire visuelle), etc. etc.
Sauf qu'il n'est pas vraiment accueilli le matin (on lève à peine la tête pour lui dire de prendre son étiquette pour la coller sur le tableau de présence, et c'est tout ; les enfants de GS eux, sont assis à des petites tables à travailler dès leur arrivée et monopolisent l'attention). Alors, il erre un moment dans la classe sans savoir quoi faire puisque personne ne semble se préoccuper de lui, et finit souvent par s'assoir dans un coin pour jouer tout seul ou avec des petits (classe multi-niveau PS/MS/GS).


Apparemment, il y a un temps de travail pour les MS plus tard dans la matinée, qui démarre avec les GS.
L'institutrice et l'atsem ont été sensibilisées à ses particularités en début d'année (mi-septembre, à notre arrivée sur notre nouvelle commune) et aussi à ses capacités hors normes, mais rechignent apparemment à en tenir compte dans la pratique. Pardon d'être directe, mais j'ai 'impression que leur confort perso passe avant les besoins de notre fils, et que l'institutrice ne veut pas "s'embêter" avec un enfant à cheval entre MS et GS (quand je vois ce qu'ils font, il pourrait suivre le programme des GS sans problème...), estimant qu'elle a assez d'enfants en GS (dont certains assez durs dit-elle) !
Donc : j'ai l'impression qu'il végète, avec des notions basiques qu'il connaît déjà (et donc, manque d'implication et d'application, normal...), et bénéficie d'assez peu d'attention en général. Résultat : il ne va plus voir l'adulte, ignore une bonne partie des enfants de sa classe (il avait fallu attendre Noël l'an dernier pour qu'il s'adresse à son institutrice et/ou à ses camarades, et ensuite c'était en place, il venait spontanément vers elle et vers ses camarades - ou même vers d'autres enfants inconnus pourvu qu'ils soient seuls, s'attendant à une interaction positive en retour - et les autres enfants le sollicitaient aussi). Certains matins, il dit même clairement qu'il ne veut pas aller à l'école... Inimaginable l'an dernier !!!

Institutrice et atsem me semblent indifférentes et assez peu empathiques. On m'a rapporté ce matin que, lorsqu'il s'est blessé dans la cour la semaine dernière en percutant une barrière avec un porteur (il n'y avait pas de jouets dans la cour de récré l'an dernier et nous n'avions pas de porteur à la maison non plus), l'institutrice avertie par d'autres enfants a répondu "bien fait pour lui, il n'avait qu'à pas foncer dans les barrières"... Réaction pas top selon moi, émanant d'un enseignant en charge de jeunes enfants...


Qu'en pensez-vous ? Avez-vous rencontré des situations similaires et comment s'en sortir par le haut ?
Bref : que faire ???
PS : désolée pour le pavé.

PS 2 : nous avons RDV en novembre pour un bilan actualisé.