Je me suis assez bien reconnue dans ton témoignage surtout sur l'"usure"! C'est quelque chose qui occupe mon quotidien. Comme toi, je veillais à user toutes les couleurs de mon bic quatre couleurs, et si jamais la mine se bloquait ça m'énervait au plus haut point! C'est souvent le bic qui n'était plus fonctionnel alors qu'il restait de l'encre. (d'ailleurs tu m'as bien fait rire parce que c'est quelque chose que j'avais complètement oublié!). J'ai encore ça aujourd'hui, je dois terminer un bic ou un gel jusqu'à la fin, c'est obligatoire!!!
J'ai encore ma gomme de quand j'étais au lycée, je pense toujours au fond de moi que j'arriverai à la fin.
Si j'ai un crayon en bois, je l'utilise même si je ne sais plus le tenir en main tellement il est petit, je m'arrange pour pouvoir continuer en le tenant autrement.
Les savons en bloc pareil, même s'ils sont usés jusqu'à tomber en miettes.
Quand je conduis, je veille à ma consommation plus qu'au reste. Je calcule la vitesse qui consomme le moins sur le régime. Vérifie la moyenne de l'ordinateur de bord comparée à celle que je calcule via mes tickets (très masculin au passage, on s'étonne toujours qu'une fille fasse attention à ça...).
J'utilise des feuilles de brouillon même si y'a quelque chose d'imprimé dessus, j'écris sur ce qui reste de blanc. J'ai recyclé comme ça tous mes cours depuis le collège et quand j'ai déménagé j'ai pris des caisses pour mes feuilles de brouillon (jme rends compte à quel point je suis maboule en fait ) Je recycle même mes livres de cours universitaire.
C'est exactement ce que je vis depuis ces dernières semaines. J'ai aussi réalisé comme toi, par moi-même et en effet c'est un peu une claque dans la figure même si, comme toi, j'envisage pas de devenir NT de base parce que finalement jme dis que leur monde me paraîtrait trop simple et fade (ils jouent en mode normal et moi en mode difficile )Et là je prends une grande claque dans la figure. Moi autiste. Puis en continuant a me documenter tout s’éclaire en repensant à mon passé depuis ma plus tendre enfance.
Pour expliquer ton problème à tes collègues, à la base l'idée est bonne mais on ne vit pas dans le monde des bisounours et tu risques d'encore plus t'isoler et ça va encore plus t'enfermer dans une case. En plus quand tu dis autisme à quelqu'un qui n'y connaît rien, tu parais pour un taré...
Pour ma part au boulot, je supporte mal l'autorité et très souvent je vois directement les problèmes dans l'entreprise, ce qu'il faudrait améliorer, et c'est très dur pour moi de ne pas passer au dessus de mon chef en lui disant ce qu'il devrait faire... du coup ils se sentent très vite menacés. Je me dis que je devrais trouver une idée et la monter pour avoir ma propre société, ce serait plus facile.
Pour les amis, c'est compliqué depuis que j'ai déménagé, j'ai mon compagnon, ses amis et sa famille, des amis communs avec mes parents mais des amis propres à moi, j'en ai pas (vu que je sors pas). Je m'en suis fait un mais je l'ai perdu parce qu'il est tombé amoureux de moi et que j'ai pas réalisé de suite et quand j'ai mis les devants, il l'a très mal pris... ce qui me fait chier parce que je me marrais vraiment bien avec lui. Mes amis sont restés en Belgique et j'ai des contacts via Facebook mais compliqué pour se voir.
Voilà j'espère que mon témoignage aura pu t'aider à te retrouver un peu.