depuis mon diagnostique je me sens plus "légitime" dans mes difficultés (même si on ne peut pas vire en société sans faire de gros efforts malgré tout..)
là je rentre d'un week end chez ma belle soeur qui a été très éprouvant (et je dois repartir bientôt chez les beaux parents, j'angoisse quand même un peu car je susi très fatiguée.)
mon homme est super mais ne se rend pas compte de tout ça vraiment...(c'est sa famille), et je n'ai pas encore osé lui en parler (ça fait des mois la que je pense lui écrire une petite mise au point de mes difficultés qu'il ne semble pas prendre en considération au quotidien et m'épuisent car je fais avec, "au mieux", pour avancer.(bien sur ca reste dans un contexte ou il est super top, gentil et je l'aime énormément, définitivement..on a juste besoin de temps a autre de se faire des remises au point (écrites)pour aider au quotidien.))
la c'etait très très dur pour moi. fatigue de trajet, (stress en voiture), fatigue sociale (très intense ces temps ci, je peine a écouter les conversations à table, je n'arrive pas a regarder les gens (surtout ds les yeux), je pense a tout en parlant, (ton, ce que je dis, contenance, )bref, pas du plus grand repos.)
c'etait "sympa" certes, j'ai vu la mer, j'ai pris des photos, bien mangé.. mais usant pour moi là..et ca c'est pas simple a faire comprendre visiblement.
si on parle du SA par exemple, on entend bcp de "ah oui okaaaaay"..mais au fil du temps on se rend compte que personne ne comprends vraiment, (on se reprend des remarques du type "ben c'est curieux ca que tu aies ce probleme la" ou "ah ca doit se travailler ça, tu devrais voir ça.." etc...

bref. donc j'en parle peu..et je fais avec.
mais c'est vrai que des fois c'est dur de se forcer pour tout;.sourire, dire ah oui?..alors qu'on est ailleurs, angoissé, anxieux d'autre chose (ce week end j'ai eu pleins de causes de stress SA...des imprévus alors que le programme était fait, (


je ne sais pas si je tiendrai ecore longtemps sur la durée, mais en meme temps je sais qu'expliquer le SA a certaines personnes même bien intentionnées, c'est un peu peine perdue car elles finiront par oublier le fond de mes difficultés.(ou finiront par dire, quand même, elle pourrait faire un effort/être plus souriante/patati..) comme toutjours ds ma vie..
en fait on remarque que le SA ca fait partie des trucs dont on dit "ah oui" sur le moment mais qu'on est visiblement incapable d'integrer /de comprendre dans le long terme quand on est NT (non concerné.)

en gros je me dis que ca serait plus simple pour moi d'expliciter a mes beaux parents certaines de mes diff SA mais ils sont , meme si très gentils, loin des trucs de psys ou autres, pour eu (comme pour homme) c'est "faut avancer, on ne se plaint pas, tout est ds la volonté" quoi...donc pas simple de leur dire, en plus de leur faire comprendre que le SA n'est pas un truc de malade mental..non plus.ah lala..pas simple.
et je suis franchement fatiguée...

.tous ces "pettis tracas" m'épuisent.(et j'ai un peu l'impression aussi que le mot même "'fatigué" pour un asperger prend une autre dimension..on a l'impression a voir certaines mines quand on tente de s'expliquer que on ne fait que se plaindre de trucs ridicules, alors qu'on est intérieurement plus qu'épuisés, laminés, c'est impossible a comprendre pour la personne en face....)
mon vrai problème n'est pas le SA. c'est la perception exterieure de celui ci par d'autres personnes NT.

(si on me dit "fait un effort", j'ai juste envie de hurler;.des efforts j'en fais depuis que je suis née, je suis épuisée de faire des efforts invisibles aux yeux d'autrui.
en fait, plus j'en fais, plus je suis fatiguée, donc incapable de me forcer pour les" choses sociales", donc..plus on me dit "fais des efforts"...)