Sorte de sondage sur votre vision du SA..
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Sorte de sondage sur votre vision du SA..
Voilà, je me suis posé une question hier en pensant au bouquin "all cats have Asperger Syndrome". J'ai été choqué d'un truc, mais que je trouve plus flagrant en anglais.
Ma question est :
Vous considérez que "you have Asperger's" ou que "you are Asperger".
On est aspie. On a le SA. Mais je trouve pas ça logique. Parce qu'à mon sens, "avoir l'Asperger's" c'est comme avoir quelque chose dont on peut se débarrasser/se soigner. ça implique que c'est un truc extérieur, comme une tique, et qu'on pourrait vivre sans.
Alors que moi, je le vois comme une constituante de l'individu : on est (/nait) asperger...
Comme surdoué. On dit pas qu'on "a la douance" mais qu'on est surdoué. On dit pas qu'on a la (maladie ?!) gay, mais qu'on est gay.
Et finalement, dit-on qu'on a l'autisme ? Non, on dit que l'on est autiste.
Alors pourquoi cette contradiction ? Pourquoi parle-t-on d'avoir le SA, alors qu'a côté on s'accorde à dire que le SA n'est pas une maladie, que ça ne se soigne pas, que c'est une constituante de qui l'on est, que c'est un fonctionnement particulier de l'individu ? Et bon, j'avoue que ça me choque encore plus que ces formulations de "have asperger" se retrouvent en anglais, alors qu'ils sont censé être plus en avance (et de bcp) sur la France à ce sujet.
Ne serait-ce pas déjà un pas vers l'égalité et l'intégration que de se défaire une bonne fois pour toute de ces formulations pathologisantes ? Comment faire comprendre aux gens qu'être aspie n'est pas souffrir d'une affection quelle qu'elle soit, quand on persiste à parler "d'avoir le SA" ? Comment peut-on faire comprendre que finalement, ce n'est rien d'autre qu'une façon différente de fonctionner, au même titre que les surdoués, lorsque les bouquins que l'on trouve parle de gens qui "ont" le SA ?
Enfin voilà, j'aurais aimé savoir comment vous vous qualifiez. Si vous dites que "vous avez le sa" ou si vous dites que vous "êtes asperger/aspie" ? Ou si pour vous ça n'a aucune importance (et pourquoi) ?
Merci d'expliquer vos réponses si possible, histoire que je comprenne mieux les points de vue de chacun
Ma question est :
Vous considérez que "you have Asperger's" ou que "you are Asperger".
On est aspie. On a le SA. Mais je trouve pas ça logique. Parce qu'à mon sens, "avoir l'Asperger's" c'est comme avoir quelque chose dont on peut se débarrasser/se soigner. ça implique que c'est un truc extérieur, comme une tique, et qu'on pourrait vivre sans.
Alors que moi, je le vois comme une constituante de l'individu : on est (/nait) asperger...
Comme surdoué. On dit pas qu'on "a la douance" mais qu'on est surdoué. On dit pas qu'on a la (maladie ?!) gay, mais qu'on est gay.
Et finalement, dit-on qu'on a l'autisme ? Non, on dit que l'on est autiste.
Alors pourquoi cette contradiction ? Pourquoi parle-t-on d'avoir le SA, alors qu'a côté on s'accorde à dire que le SA n'est pas une maladie, que ça ne se soigne pas, que c'est une constituante de qui l'on est, que c'est un fonctionnement particulier de l'individu ? Et bon, j'avoue que ça me choque encore plus que ces formulations de "have asperger" se retrouvent en anglais, alors qu'ils sont censé être plus en avance (et de bcp) sur la France à ce sujet.
Ne serait-ce pas déjà un pas vers l'égalité et l'intégration que de se défaire une bonne fois pour toute de ces formulations pathologisantes ? Comment faire comprendre aux gens qu'être aspie n'est pas souffrir d'une affection quelle qu'elle soit, quand on persiste à parler "d'avoir le SA" ? Comment peut-on faire comprendre que finalement, ce n'est rien d'autre qu'une façon différente de fonctionner, au même titre que les surdoués, lorsque les bouquins que l'on trouve parle de gens qui "ont" le SA ?
Enfin voilà, j'aurais aimé savoir comment vous vous qualifiez. Si vous dites que "vous avez le sa" ou si vous dites que vous "êtes asperger/aspie" ? Ou si pour vous ça n'a aucune importance (et pourquoi) ?
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Re: Sorte de sondage sur votre vision du SA..
je crois que c'est lié a des campagne concernant le handicap, pour insister sur le fait que les aspies sont avant tout des personnes humaines que c'est pas une sorte de "espèce" a part qui ne mérite pas les même droit que les autres humains.
On ne dit plus il est sourd on dit c'est une personne malentendante, c'est un paraplegique, mais une personne a mobilité reduite.... Ils ont fait ca avec tous les handicaps je crois pour insister sur le fait que ce sont avant tout des etres humains qui ont les meme droits que les autres (les droits de l'hommes) car meme aujourd'hui on ne peux pas dire que les droits de l'homme s'applique aux personnes handicapés.
Et je trouve meme en discutant du handicap avec des personnes non concernés ils ont une vision très negative et ne concoivent pas que les handicapés puissent avoir des droits simmilaire aux leurs.
Après je comprend et je rejoinds ton point de vue
On ne dit plus il est sourd on dit c'est une personne malentendante, c'est un paraplegique, mais une personne a mobilité reduite.... Ils ont fait ca avec tous les handicaps je crois pour insister sur le fait que ce sont avant tout des etres humains qui ont les meme droits que les autres (les droits de l'hommes) car meme aujourd'hui on ne peux pas dire que les droits de l'homme s'applique aux personnes handicapés.
Et je trouve meme en discutant du handicap avec des personnes non concernés ils ont une vision très negative et ne concoivent pas que les handicapés puissent avoir des droits simmilaire aux leurs.
Après je comprend et je rejoinds ton point de vue
Maman bizarroïde d'un grand ado de 16 ans (EIP TDA) et d'un ado de 14 ans Asperger TDAH.
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Re: Sorte de sondage sur votre vision du SA..
En quoi ce serait plus inclusif de dire qu'ils sont "atteints d'autisme" (dire que quelqu'un est atteint du VIH ne l'aide pas à être moins discriminé) plutôt que de dire qu'ils sont autistes ? On peut dire "une personne autiste" ou encore "une personne aspie", ça rentre dans tes exemples de "politiquement correct" mais est tout de même bien différent des termes "personne atteinte d'autisme" ou "personne qui a le SA"".
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Re: Sorte de sondage sur votre vision du SA..
Je suis, ils sont, vous êtes.
Vous dites bien être "neuro-pas-très-typique" Mizton !
Quant à se dire handicapé(e)(s) ! Ou même "avoir" un handicap ou des handicaps quand c'est aussi une manière d'être de rater ou réussir...
Et qu'ils soient à peine considéré(e)(s) comme humains ayant les mêmes droits que les autres !!!
Voir ce que souligne Manu : les bébés peuvent être moins bien traités et protégés que les animaux...
Jacline
Vous dites bien être "neuro-pas-très-typique" Mizton !
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"autisme très marqué" Professeur Sizaret en 1953 / "trouble envahissant du développement" CRA Nantes 2012
Psycholoque clinicienne à la retraite. Oui, oui !
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Re: Sorte de sondage sur votre vision du SA..
J'ai répondu que je considère que je suis Aspie/Asperger/autiste, que ça fait partie de moi, que c'est mon fonctionnement.
C'est une composante intrinsèque de la personnalité selon moi. Au même titre que d'autres particularités de la même sorte, comme par exemple la douance. Parce que ce n'est pas quelque chose dont on peut se défaire.
(ceci dit j'ai encore énormément de mal à accepter le fait d'être très probablement concerné, je le renie un peu).
C'est une composante intrinsèque de la personnalité selon moi. Au même titre que d'autres particularités de la même sorte, comme par exemple la douance. Parce que ce n'est pas quelque chose dont on peut se défaire.
(ceci dit j'ai encore énormément de mal à accepter le fait d'être très probablement concerné, je le renie un peu).
Aspie.
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Re: Sorte de sondage sur votre vision du SA..
Je suis d'accord avec toi que c'est pas un changement de vocabulaire qui changera grand chose , mais certains sont persuadés du contraire. On l'observe pour pleins d'autre chose.
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Re: Sorte de sondage sur votre vision du SA..
A la question récente de mon fils " Qu'est ce que je suis maman " j'ai répondu " Tu es toi ".
Nathalie Leca , maman de 3 phénomènes et passionnée
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Re: Sorte de sondage sur votre vision du SA..
C'est un trait de personalité donc on dit je suis timide, je suis calme alors logiquement on devrait dire je suis Aspie.
Si on considere que c'est un handicap vu qu'on dt je suis une personne malentandante, je suis une personne a mobilité reduite on devrait dire je suis une personne Asperger.
Si on le vois comme une maladie , vu qu'on dit j'ai la gastro, j'ai un rhume... on devrait dire j'ai l'Asperger ou j'ai le syndrome d'asperger.
Mais bon c'est que des variantes de vocabulaire au final la personne reste la meme
Si on considere que c'est un handicap vu qu'on dt je suis une personne malentandante, je suis une personne a mobilité reduite on devrait dire je suis une personne Asperger.
Si on le vois comme une maladie , vu qu'on dit j'ai la gastro, j'ai un rhume... on devrait dire j'ai l'Asperger ou j'ai le syndrome d'asperger.
Mais bon c'est que des variantes de vocabulaire au final la personne reste la meme
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Re: Sorte de sondage sur votre vision du SA..
Pour l'instant ... je ne sais pas !
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Sorte de sondage sur votre vision du SA..
Je ne comprends pas trop ton message Jacline, et où tu veux en venir en fait. Oui, je dis être neuro pas très typique, c'est bien justement sur cette distinction du "être" et du "avoir" que je base ma réflexion quant à ce fil de discussion.Jacline a écrit :Je suis, ils sont, vous êtes.
Vous dites bien être "neuro-pas-très-typique" Mizton !
Quant à se dire handicapé(e)(s) ! Ou même "avoir" un handicap ou des handicaps quand c'est aussi une manière d'être de rater ou réussir...
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Jacline
Je ne saisis pas l'énervement que j'interprète (peut-être à tort ?) dans votre message, dû à une forte utilisation de points d'exclamation. Et je vois mal le lien avec ce qui s'est dit auparavant.
Bidouille : Je pense que ça va bien au delà d'une variante de vocabulaire. Derrière il y a toute une façon de considérer la personne et/ou ce qu'on appelle "asperger".
D'ailleurs je ne vois pas en quoi ajouter "personne" devant en fait un handicap. Parler de "personne aimante" ou de "personne stupide" n'implique pas que le fait d'être intelligent ou aimant est un handicap. Il s'agit de la construction "Je suis une personne + [qualification]."
Le politiquement correcte ne se situe pas dans l'ajout de "personne" mais dans la modification du qualificatif en lui-même. Parler de "malentendant" plutôt que sourd, car non seulement c'est plus englobant (tous les malentendants ne sont pas sourds!) mais c'est aussi censé perdre le côté péjoratif ("t'es sourd ou quoi ?!!!"). Comme de parler de sans domicile fixe plutôt de que clochard, de "classe modeste" plutôt que de pauvres etc.
Le terme de "personne en situation de handicap" opposé à "handicapé" tend à souligner que le handicap n'est pas au niveau de la personne mais bien de la situation dans laquelle ça la met vis à vis de la société (en gros, le handicap n'est "handicap" que parce que la société est validiste). Enfin bon, c'est un tout autre sujet.
Là je parlais vraiment du fait de considérer "asperger" comme étant un fonctionnement ou bien une affection. Car "avoir" c'est posséder, et posséder ça implique de pouvoir ne pas posséder. Or un fonctionnement, ça ne s'enlève pas.
L'Histoire montre bien que la dépathologisation est le premier pas vers l'intégration. Tant qu'on disait que les gays avaient une maladie, la "maladie gay", on voulait les soigner, on parlait et décidait à leur place, on les infantilisait et les discriminaient à fond. Maintenant on " n'a plus la maladie gay", on EST/NAIT (ou pas) gay. Et ça change beaucoup de choses. Idem pour les trans.
Que ça pose des soucis dans la vie de tout les jours, que ça puisse induire des choses "soignables" ou du moins traitables (des phobies ou névroses à la pelle, des dépressions etc) c'est une chose, mais dire aux gens "tu as le SA" plutôt que "tu es comme ça, tu es aspie, comme tu pourrais être neurotypique ou surdoué ou quoi ou qu'est-ce" est-ce que ça n'est pas une façon - peut-être inconsciente - de présenter ça aux gens comme étant une sorte de défaut, de tare, de truc "qu'ils ont" et qu'ils ne devraient pas avoir, ou pourraient ne pas avoir ?
N'est-ce pas plus facile d'accepter qui l'on est quand c'est présenté comme une façon particulière d'être, plutôt que comme une entité "séparée de qui l'on est", entité qu'on peut dés lors ne souhaiter que voir disparaitre (alors même que c'est impossible) ?
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Re: Sorte de sondage sur votre vision du SA..
Je suis asperger, et je considère ça comme un fonctionnement, une manière d'être au monde, donc absolument pas une pathologie, même si cela amène des difficultés, et un certain "handicap" pour certaines choses.
30 ans, autiste cru 2013, trans (il/lui), Brest. Ex AVS, artiste, diplômé en Art. Propriétaire d'un Loup intérieur et dérapeur de réalité. ⚥
"Sire, sire, on en a gros!"
En bordure du bout du monde + La manufacture des loups + BANG! + Ouroboros
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Re: Sorte de sondage sur votre vision du SA..
Je n'ai pas coché les deux premières réponses ni la dernière réponse.
Après tout dépend des jours et de chaque situation. Y a des situations ou comme je me sens seul, je me dis que je suis autiste/asperger et à d'autres moment normal comme en ce moment avec ma formation, en fait normal avec des défauts. Voilà ou j'en suis!
Après tout dépend des jours et de chaque situation. Y a des situations ou comme je me sens seul, je me dis que je suis autiste/asperger et à d'autres moment normal comme en ce moment avec ma formation, en fait normal avec des défauts. Voilà ou j'en suis!
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Re: Sorte de sondage sur votre vision du SA..
Je rejoins ta vision des choses, Mizton. pour moi, on a un type de fonctionnement, typique ou pas, intrasèque et on est ainsi. On nait ainsi pour certaines choses (homosexuel, aspi, trisomique, paraplégique, sourd, aveugle...) ou on l'est (paraplégique, sourd, aveugle...). Je n'ai pas répondu au sondage, ni ma fille (qui est, comme le souligne samoju, avant tout, elle avec ses qualités (dont certaines liées au SA et à la douance (ou à autre chose)) et ses difficultés (dont certaines liées au SA et à la douance (ou à autre chose)).
Je comprends la volonté d'effort de vocabulaire pour éloigner l'aspect handicap de la personne en la dissociant (personne malentendante au lieu de sourd) mais ça me parait futile et inutile. On est tel qu'on est et basta, dans ma manière de penser les gens.
Ta question rejoint la discussion que j'ai eue lundi soir avec le copain (qui se cherche) de mon fils. Homo, bi, il ne sait pas encore trop où il se trouve et il le vit très mal. Je lui ai simplement dit que pour moi, il était A et que c'était ça que je voyais en lui, qu'il trouverait sa voie, quelqu'elle soit, l'important étant d'être lui même. Et que, contrairement à certaines personnes de sa famille, je ne voyais pas ça comme une honte et que si mon fils se révélait être homosexuel, je n'y verrais rien de spécial parce qu'il vaut mieux vivre comme on est que de passer sa vie à faire semblant. trop de souffrance en découle.
Je préfère savoir mon ami homo heureux en couple que de savoir qu'une de mes connaissances est hétéro mais battue pas son mari.
Une personne fréquentable, qu'elle soit homo, aspi, ait le sida, le cancer sera fréquentable, un buveur violeur, batteur restera un gros connard, même s'il est "normal".
Je comprends la volonté d'effort de vocabulaire pour éloigner l'aspect handicap de la personne en la dissociant (personne malentendante au lieu de sourd) mais ça me parait futile et inutile. On est tel qu'on est et basta, dans ma manière de penser les gens.
Ta question rejoint la discussion que j'ai eue lundi soir avec le copain (qui se cherche) de mon fils. Homo, bi, il ne sait pas encore trop où il se trouve et il le vit très mal. Je lui ai simplement dit que pour moi, il était A et que c'était ça que je voyais en lui, qu'il trouverait sa voie, quelqu'elle soit, l'important étant d'être lui même. Et que, contrairement à certaines personnes de sa famille, je ne voyais pas ça comme une honte et que si mon fils se révélait être homosexuel, je n'y verrais rien de spécial parce qu'il vaut mieux vivre comme on est que de passer sa vie à faire semblant. trop de souffrance en découle.
Je préfère savoir mon ami homo heureux en couple que de savoir qu'une de mes connaissances est hétéro mais battue pas son mari.
Une personne fréquentable, qu'elle soit homo, aspi, ait le sida, le cancer sera fréquentable, un buveur violeur, batteur restera un gros connard, même s'il est "normal".
Mère absolument atypique (mais à quel niveau ?) d'une petite atypique de 5 ans dont le diagnostic est enfin en route..
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Re: Sorte de sondage sur votre vision du SA..
Bonsoir Mizton , je me permets de donner mon humble avis.
Je suis incapable de voter pour la raison que je ne sais pas si je suis SA, même si j’ai l’impression de l’être ou du moins d’en avoir des traits. Dans ce cas ne vote pas, pourrait-on me dire.
Si je l’avais je ne pense pas que je voudrais m’en débarrasser, puisque c’est probablement impossible de le faire, et que comme l’indique votre site ça fait partie intégrante de l’individu et que l’on ne peut donc pas l’en séparer. D’autre part si j’étais sûr de l’avoir et qu’il existait malgré tout une manière de le faire partir, je craindrais d’éprouver par la suite d’amers regrets, parce que cette merveilleuse faculté de rêver éveillé, cette façon de voir les choses, de s’étonner là où les autres sont blasés, d’adorer les livres, d’avoir cette soif de connaissances, et d’autres choses qui touchent à l’intellect, tout cela ne me quitterait-il pas aussi si ce sont les avantages que procurent ce que je crois être des traits atypiques , ou peut-être le sa ?
Et si je votais « Je ne me considère ni comme aspie/autiste ni comme ayant le SA », j’aurais quand même l’impression de me mentir.
Je suis incapable de voter pour la raison que je ne sais pas si je suis SA, même si j’ai l’impression de l’être ou du moins d’en avoir des traits. Dans ce cas ne vote pas, pourrait-on me dire.
Si je l’avais je ne pense pas que je voudrais m’en débarrasser, puisque c’est probablement impossible de le faire, et que comme l’indique votre site ça fait partie intégrante de l’individu et que l’on ne peut donc pas l’en séparer. D’autre part si j’étais sûr de l’avoir et qu’il existait malgré tout une manière de le faire partir, je craindrais d’éprouver par la suite d’amers regrets, parce que cette merveilleuse faculté de rêver éveillé, cette façon de voir les choses, de s’étonner là où les autres sont blasés, d’adorer les livres, d’avoir cette soif de connaissances, et d’autres choses qui touchent à l’intellect, tout cela ne me quitterait-il pas aussi si ce sont les avantages que procurent ce que je crois être des traits atypiques , ou peut-être le sa ?
Et si je votais « Je ne me considère ni comme aspie/autiste ni comme ayant le SA », j’aurais quand même l’impression de me mentir.
non diagnostiqué
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Re: Sorte de sondage sur votre vision du SA..
Merci pour vos réponses, c'est très intéressant.
Nath, je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'on est tous des gens, des individus, avant d'être un de nos "qualificatifs". Mais je comprends aussi par exemple que l'on puisse se poser des questions et avoir envie de savoir ce qui nous correspond, ce que "l'on est". Non pas pour pouvoir se faufiler dans des cases, mais pour apprendre à se connaitre, à savoir pourquoi on peut réagir de telle façon, comment régler certains problèmes etc.
Pour ce garçon qui se demande s'il est homo ou bi et semble en souffrir, c'est peut-être davantage pour tout le côté "social" qu'il souffre, pour l'auto-culpabilisation induite par tout un tas de préjugés sociétaux (ça se dit ça ?), par homophobie-intériorisée aussi probablement... La peur d'être "comme ça" plus qu'autre chose en fait, non ? N'empêche que se poser cette question et ressentir le besoin d'y trouver une réponse, au delà du besoin d'obtenir le réconfort d'être accepté quel/quoi qu'il soit, c'est compréhensible et finalement il en a surement besoin, pour pouvoir mieux déterminer sa route après quoi. S'il ne se pose pas la question, rembarre ça dans un coin de sa tête et ne vit que des relations hétéros par conformisme, et passe par là même à côté de relations qui auraient été bien plus épanouissantes, ou alors vit frustré sans savoir pourquoi exactement, c'est clair que c'est pas idéal non plus.
Bon enfin là on dérive un peu, mais toujours est-il qu'il sera bien plus facile pour lui de vivre sa sexualité si elle est dénuée de l'aspect pathologie/tare/défaut etc..
Concernant les formulations politiquement correct, notamment pour le handicap, effectivement je crois que les gens concernés sont les moins sensibles à ces formulations, à la limite c'est même les pires à leurs yeux, car ça a la seule visée de lisser tout ça, histoire que ceux qui emploient les termes en questions se sentent mieux vis à vis d'eux-mêmes... Soit parce que ça galvaude un peu les termes (ça fait moins peur de parler de malentendant que de sourd) soit parce que ça leur donne bonne conscience... J'entends plus les "PMR" (quelle horreur !) parler d'eux-même en employant le terme "handi"... Les "homosexuels" disent "gays, pédés, gouines" etc, et les "personnes ayant le syndrome de l'Asperge (verte ou violette ? Ou sauvage ? haha)" disent "aspies" lol.
Nath, je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'on est tous des gens, des individus, avant d'être un de nos "qualificatifs". Mais je comprends aussi par exemple que l'on puisse se poser des questions et avoir envie de savoir ce qui nous correspond, ce que "l'on est". Non pas pour pouvoir se faufiler dans des cases, mais pour apprendre à se connaitre, à savoir pourquoi on peut réagir de telle façon, comment régler certains problèmes etc.
Pour ce garçon qui se demande s'il est homo ou bi et semble en souffrir, c'est peut-être davantage pour tout le côté "social" qu'il souffre, pour l'auto-culpabilisation induite par tout un tas de préjugés sociétaux (ça se dit ça ?), par homophobie-intériorisée aussi probablement... La peur d'être "comme ça" plus qu'autre chose en fait, non ? N'empêche que se poser cette question et ressentir le besoin d'y trouver une réponse, au delà du besoin d'obtenir le réconfort d'être accepté quel/quoi qu'il soit, c'est compréhensible et finalement il en a surement besoin, pour pouvoir mieux déterminer sa route après quoi. S'il ne se pose pas la question, rembarre ça dans un coin de sa tête et ne vit que des relations hétéros par conformisme, et passe par là même à côté de relations qui auraient été bien plus épanouissantes, ou alors vit frustré sans savoir pourquoi exactement, c'est clair que c'est pas idéal non plus.
Bon enfin là on dérive un peu, mais toujours est-il qu'il sera bien plus facile pour lui de vivre sa sexualité si elle est dénuée de l'aspect pathologie/tare/défaut etc..
Concernant les formulations politiquement correct, notamment pour le handicap, effectivement je crois que les gens concernés sont les moins sensibles à ces formulations, à la limite c'est même les pires à leurs yeux, car ça a la seule visée de lisser tout ça, histoire que ceux qui emploient les termes en questions se sentent mieux vis à vis d'eux-mêmes... Soit parce que ça galvaude un peu les termes (ça fait moins peur de parler de malentendant que de sourd) soit parce que ça leur donne bonne conscience... J'entends plus les "PMR" (quelle horreur !) parler d'eux-même en employant le terme "handi"... Les "homosexuels" disent "gays, pédés, gouines" etc, et les "personnes ayant le syndrome de l'Asperge (verte ou violette ? Ou sauvage ? haha)" disent "aspies" lol.
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