semble revenir souvent dans le monde de l'autisme.
Encore que, entendons nous bien, il est fort heureux
que tous les autistes ne soient pas informaticiens,
ni que tous les informaticiens soient autistes ...
Ceci dit, un article, hier, sur Rue89, décrit le ressenti
d'un jeune ingénieur, et comme j'y retrouve certaines
de mes réflexions, je vous incite à y jeter un oeil :
-> Petit, je voulais être informaticien, ...
Moi aussi, j'ai d'abord vu ce métier comme :
J'ajouterais, moi qui ai bossé dans des petites sociétés,Rue89 a écrit :On apprend à résoudre des problèmes. On apprend à imaginer des solutions. On apprend à concevoir, à fabriquer, à créer.
un côté artisanal, dans la mesure où :
- on était responsable, soit d'un logiciel tout entier,
soit d'une grosse partie d'un logiciel ; - on pouvait passer un peu de temps à peaufiner
notre code, l'améliorer, le rendre plus beau.
c'était valorisant, car on savait "qui" avait développé "quoi" ...
Et puis, le temps passant :
Rue89 a écrit :Et là, après plusieurs années d’expérience, après être fortement monté en compétences dans un domaine assez pointu, que me demande-t-on ? D’être un ouvrier :
- tu changeras la couleur du bouton ;
- tu écriras un formulaire de contact ;
- tu mettras à jour les images pour la nouvelle version ;
- un peu plus de marge à gauche s’il te plaît.
J'ai ressenti très fort cette industrialisation du métier.Rue89 a écrit :Et je m’ennuie. Tous les jours. Ce que je fais n’a pas de sens.
Et pourtant cela correspond à ce qu’on attend de l’informatique aujourd’hui : un développeur interchangeable, pas cher.
Là où on nous demandait d'être responsable d'un gros morceau
de logiciel, on découpe aujourd'hui ce logiciel en une ribambelle
de tous petits morceaux que n'importe qui doit être capable
de développer. Dans l'opération, l'intérêt diminue beaucoup.
Et le travail terminé, c'est beaucoup moins valorisant,
car on n'est finalement plus responsable de grand chose ...