Comment réagissez-vous quand vous faites une erreur ?

[Lilas]

Avant que cela ne fasse polémique, je précise que ma question s'adresse à tout le monde, autiste ou non, diagnostiqué ou non.

Comment réagissez-vous face à vos propres erreurs, que vous les constatiez vous-même ou qu'on vous les fasse remarquer, qu'elles soient anodines ou qu'elles aient des conséquence importantes :
- les reconnaissez-vous ?
- vous les reprochez-vous ?
- avez-vous à tout prix besoin de les corriger ?

Personnellement, je n'accepte pas l'erreur et y réagit en me faisant beaucoup de reproches, surtout si je n'ai plus la possibilité de la corriger.
Je peux aussi revenir longtemps après une conversation pour corriger quelque chose que j'ai dit et qui était erroné ou incomplet (alors que tout le monde est depuis longtemps passé à autre chose).

[Bubu]

Salut, bonjour à toi.
Voilà une question des plus pertinentes.
Je reconnais aisement mes erreurs quand je m'en rends compte.
Sinon je suis un sacré bourriquot. Même devant le fait avéré, je conteste malhonnêtement.
C'est un de mes gros défauts, quand j'ai tord, j'ai horriblement honte et n'admets pas mon erreur.
Problème d'ego ? Complexe d'infériorité ?
Peu importe, je n'ai aucun mal par contre à reconnaître mes erreurs ici, ou vis-a-vis des personnes de confiance.

[Rem 82]

Salut, bonjour à toi.
Voilà une question des plus pertinentes.
Je reconnais aisement mes erreurs quand je m'en rends compte.
Sinon je suis un sacré bourriquot. Même devant le fait avéré, je conteste malhonnêtement.
C'est un de mes gros défauts, quand j'ai tord, j'ai horriblement honte et n'admets pas mon erreur.
Problème d'ego ? Complexe d'infériorité ?
Peu importe, je n'ai aucun mal par contre à reconnaître mes erreurs ici, ou vis-a-vis des personnes de confiance.

Je suis comme toi Bubu ! Rien à rajouter de plus à part dire +1.

[freeshost]

Je reconnais mes erreurs, au moins pour moi-même.

Je ne vais pas forcément les crier sur les toits.

Je me pardonne, je te pardonne, je lui pardonne facilement. Errare humanum est.

[Rem 82]

Et dis moi Lilas ? Qu'est ce qui t'as inspirée a ouvrir ce thread ?

Juste pour dire que chez nous c'est point évident d'échapper aux erreurs lorsque la souffrance est pesante (trop surmené par les stimuli etc ...) au point de voir nos pensées détournées. On s'en passerait bien...

Donc ça peut se comprendre je crois ?

[Asriel]

Ce sujet est évidemment complexe parce qu'il repose sur la subjectivité humaine répondant à la question de savoir si oui ou non des torts ont été commis, et l'expérience montre que la plupart des gens qui répondent oui à cette question sont en fait parmi ceux qui se victimisent le plus quand il leur arrive des situations conflictuelles, de sorte à se maintenir dans une position victimaire.
C'est très difficile d'évaluer ses propres torts seul dans un premier temps, je dirais, mais il me semble que cela peut être plus facile quand on a des TSA par la logique et la discipline d'esprit que l'on possède. Rapport au fait que pour chaque problème, ce qui paraît être un océan de malheur pour les concernés, c'est souvent un grain de sable pour ceux qui y sont extérieurs.
De plus, si le curseur de l'objectivité est à géométrie variable dans le référentiel de chaque individu, difficile de dire qui a tort ou qui a raison, ce qui peut donner lieu à des malentendus abyssaux et des confrontations extrêmement vives quand on ne veut pas reconnaître le point de stérilité de la conversation.
Quand on ne partage pas les mêmes valeurs, et cela arrive plus souvent qu'une situation tranche oui ou non pour les torts ou les raisons de quelqu'un, mieux vaut-il encore ne pas la fréquenter. Il en va de même pour toutes les réactions épidermiques liées à la culpabilité ; et Bubu le souligne très bien, certains savent qu'ils ont tort, mais refusent de l'admettre et se cachent dans l'agressivité envers la personne problématique de sorte à la noyer sous une litanie de critiques afin de la pousser à la faute et masquer ses propres torts.

Cela fait partie des très nombreuses malformations pernicieuses des êtres humains qui me mettent dans un embarras profond, aussi j'ai tendance dans un conflit à me taire plutôt qu'à réagir parce qu'indépendamment de la question des torts, je pense juste que selon l'interlocuteur, cela ne vaut vraiment pas la peine d'insister et que l'on risque soi-même de tout aggraver alors qu'au fond il y a peut-être juste un malentendu.
Dans mon cas en tous cas, je donne lieu à ces réflexions auprès de mes amis les plus proches parce que je reconnais volontiers mes erreurs si celles-ci sont décrites dans un discours logique et me prouvent par A + B que dans cette situation, je n'aurais pas dû agir ainsi. Mon cercle relationnel proche est toutefois un cercle très fermé, et si cela marche très bien dedans, l'appliquer à tout le monde serait une remarquable perte de temps au vu des multiplicités de l'être humain.

Bref, nonobstant ce qui te ronge Lilas, ne t'en veux pas trop ! Tout cela est très dépendant de la conception d'un lambda 1 ou d'un lambda 2, de sorte qu'au final, ça n'a plus grand sens de se poser ces questions.
En revanche si cela concerne un de tes amis proches, je pense que par le fait que ce soit quelqu'un que tu connais très bien, le stade où vous en êtes permettra de renouer contact et qu'il n'y a rien de définitif.
En tous cas n'essaie pas de changer pour quelqu'un d'autre si je peux te donner cette suggestion ; c'est le fait que tu es unique qui est une valeur, t'y conformer même en reconnaissant des erreurs que tu appréhendes mal selon x ou y ne peut suffire dans ces conditions.

Testis unus, testis nullus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Testis_un ... tis_nullus.

[Lilas]

Et dis moi Lilas ? Qu'est ce qui t'as inspirée a ouvrir ce thread ?

Une grosse erreur que j'ai cru avoir faite au travail.
Mais finalement, ouf, il s'est avéré que ça n'en était pas une.

[freeshost]

Humilitas humilitatum et omnia humilitas.

Errare humanum est, perseverare diabolicum.

Carpe diem.

L'erreur fait partie du processus dialectique, des processus d'apprentissages (essai-erreur).

En plus, parfois, les erreurs peuvent nous ouvrir de nouveaux horizons (forme de sérendipité).

[Rem 82]

Et dis moi Lilas ? Qu'est ce qui t'as inspirée a ouvrir ce thread ?

Une grosse erreur que j'ai cru avoir faite au travail.
Mais finalement, ouf, il s'est avéré que ça n'en était pas une.

D'accord merci Lilas.

[Lilas]

Pour préciser ma pensée, je pensais à des erreurs indéniables et non subjectives.

Pour prendre un exemple concret (et vécu) :
- je désigne incorrectement un oiseau devant des collègues
- je me rend compte de mon erreur une fois chez moi en vérifiant dans un guide
- je m’abstiens de corriger mon erreur auprès d'eux le lendemain (non parce que je ne veux pas l'admettre, mais parce qu'ils risquent de me prendre pour une dingue si je vais voir chacun d'eux pour leur préciser l'espèce exacte d'un oiseau qu'ils ont déjà certainement oublié)
- mais je saoule mon meilleur ami pendant des jours en lui parlant de ce fichu pigeon que j'ai pris pour une tourterelle, et de ces malheureux collègues qui vont rester dans l'ignorance de la vérité à cause de moi

Heureusement, je ne parle pas souvent...