La maison, un espace de repos, de travail, de fête ?

[freeshost]

Bonjour, tout le monde,

Qu'est-ce que la maison (où vous vivez) pour vous ?

- un espace de repos (qui a paresser, procrastiner),
- un espace de travail (quitte à devenir bourreau du travail),
- un espace de jeu (quitte à gaminer toute la journée),
- un espace de fête (quitte à devenir bruyant),
- un espace de rencontre (quitte à ne pas passer un jour sans inviter au moins une personne),
- ...

Quels autres lieux jouent les rôles que ne joue pas la maison pour vous ?

Est-ce que les éventuelles personnes qui vivent avec vous répondent ou répondraient de manière similaire ou très différentes ?

Faites-vous une distinction de "rôles" des différentes salles de la maison ?

Vous pouvez cocher plusieurs réponses ainsi que modifier en tout temps vos réponses.

[freeshost]

En ce qui me concerne, c'est avant tout un espace de travail et un espace de repos. Après, c'est aussi un espace de jeu, mais je ne joue que pour détendre, reposer. Et je joue moins que je travaille (lis, étudie, prépare des cours, corrige des exercices).

J'ai hésité à cocher fête, puisque, parfois, on festoie à la maison avec les colocataires. Finalement, je n'ai pas coché parce que... si je vivais seul, je n'en ferai pas un espace festif. Je n'invite que rarement des personnes. Par contre, mes colocataires érythréens invitent (un peu trop, à mon goût) régulièrement des compatriotes. [Sûrement parce qu'on a un grand salon et que peu de réfugiés érythréens ont un grand salon chez eux. Mais ce n'est pas une raison pour faire bombance tous les jours, il me semble.]

J'imagine que la moyenne journalière de personnes invitées est bien plus petite chez les personnes autistes que chez les personnes non autistes.

[Aspasie29]

La maison, enfin surtout mon bureau, c'est ma zone de "régénération". L'endroit où je ramène plus rapidement mes curseurs dans la zone fiable.

Pour mes enfants, ils sont très maison : ne veulent pas sortir, adorent rester dans leur chambre.

[philippe1100]

c'est un endroit de repos d'abord et avant tout .

un endroit ou je peux relaxer , dormir , manger , faire ce qui me tente ,


c'est aussi un investissement , j'ai ma maison et non un appartement . j'y fais parfois des travaux de rénovations quand j'en ai les moyens . en payant mon hypothèque . je ramasse des $$$ pour le futur pour sois vendre ma maison plus tard pour ma futur retraite ou pour une maison autre que celle si .

[Alone3545]

Jai mis les deux première proposition : de repos (dont détente ) et de travail pour etre au calme sans dérangement

[Lilas]

Pour ma part, c'est un espace assez ambivalent.

Oui, je peux m'y reposer, ou vaquer aux occupations de mon choix, mais c'est aussi un espace lié à de nombreuses obligations : il faut ranger, nettoyer, remplir le frigo, penser à toutes les factures, assurances, déclarations, gérer les imprévus... toutes choses qui me posent énormément de difficultés.

C'est un peu aussi une prison pour moi car quand j'y suis, j'ai beaucoup de mal à en sortir (par exemple, cela fait plus d'une semaine que je suis rentrée de Nantes, je suis toujours en vacances, et je ne suis pas encore sortie une seule fois de la maison).

Et bien sûr, je culpabilise d'être aussi passive.
J'ai même essayé de me mettre à Pokemon Go pour me forcer à sortir, mais mon téléphone n'est pas compatible.

[Allan]

C'est un peu aussi une prison pour moi car quand j'y suis, j'ai beaucoup de mal à en sortir

Je fais la même chose que toi, mais je ne le vis pas comme une prison, ca me fait réfléchir ce mot prison, parce que la prison on ne peut pas sortir, alors que tu as la liberté de sortir, même si tu préfères rester chez toi. Alors, je m'interroge sur ce qui te pousse à mettre ce mot qui dans ma situation ne me serait pas venue à l'idée. En ce moment, je tourne un peu en rond chez moi, mais je préfère tourner en rond plutôt que de contacter une amie que je dois inviter à venir chez moi pour une après-midi, et j'annule à chaque fois depuis des mois, je préfère rester tranquille chez moi, je ne vois pas l'intérêt de prendre le risque d'une intrusion qui troublera ma tranquillité, alors même qu'elle n'est pas capable d'entendre mon autisme. Est-ce qu'on arrive soi-même à se priver de liberté pour parler de prison ? J'ai l'impression que je me sens plus en prison quand je sors de chez moi et que je vois des gens non-autistes que lorsque je suis chez moi seul.

[Lilas]

En ce qui me concerne, les alternatives que je vois à rester chez moi sont des activités qui me procureraient du plaisir : partir à nouveau quelque part en scooter, trouver une rivière tranquille ou un plan d'eau pour nager ou faire du kayak, sortir avec mon appareil photo à la recherche d'oiseaux...

Mais je reste enfermée.

Ce matin, après mon message, j'ai décidé d'aller lire dans le jardin, je me suis installée, puis j'ai entendu mes voisins discuter dans leur propre jardin, et je suis rentrée aussitôt.
Donc en théorie, oui, je suis libre de sortir, mais en pratique j'ai beaucoup de mal à franchir la porte.

[Allan]

En ce qui me concerne, les alternatives que je vois à rester chez moi sont des activités qui me procureraient du plaisir : partir à nouveau quelque part en scooter, trouver une rivière tranquille ou un plan d'eau pour nager ou faire du kayak, sortir avec mon appareil photo à la recherche d'oiseaux...

Mais je reste enfermée.

Ce matin, après mon message, j'ai décidé d'aller lire dans le jardin, je me suis installée, puis j'ai entendu mes voisins discuter dans leur propre jardin, et je suis rentrée aussitôt.
Donc en théorie, oui, je suis libre de sortir, mais en pratique j'ai beaucoup de mal à franchir la porte.

Je comprends, j'ai beaucoup de mal à rester dans mon jardin aussi, je sens les gens autour, ca m'oppresse de les savoir juste là partout derrière les murs et les haies, alors si je n'ai rien à faire au jardin, je suis à l'intérieur, je m'y sens mieux et retranché du monde. Je suis en train de réfléchir à aller faire une promenade, j'ai juste à faire 10 mn de voiture pour être au bord d'un étang et de la forêt, mais je n'arrive pas à me décider.

[Daredevil]

Tanière, refuge, repos, jeux vidéos.
Mais aussi corvées et obligations d'entretien, hôte, etc.

[cbb44]

En ce qui me concerne, les alternatives que je vois à rester chez moi sont des activités qui me procureraient du plaisir : partir à nouveau quelque part en scooter, trouver une rivière tranquille ou un plan d'eau pour nager ou faire du kayak, sortir avec mon appareil photo à la recherche d'oiseaux...

Mais je reste enfermée.

Ce matin, après mon message, j'ai décidé d'aller lire dans le jardin, je me suis installée, puis j'ai entendu mes voisins discuter dans leur propre jardin, et je suis rentrée aussitôt.
Donc en théorie, oui, je suis libre de sortir, mais en pratique j'ai beaucoup de mal à franchir la porte.

Je comprends, j'ai beaucoup de mal à rester dans mon jardin aussi, je sens les gens autour, ca m'oppresse de les savoir juste là partout derrière les murs et les haies, alors si je n'ai rien à faire au jardin, je suis à l'intérieur, je m'y sens mieux et retranché du monde. Je suis en train de réfléchir à aller faire une promenade, j'ai juste à faire 10 mn de voiture pour être au bord d'un étang et de la forêt, mais je n'arrive pas à me décider.

exactement, je me sens plus en sécurité en appartement (en étage élevé) qu'en maison avec des voisins à portée de vue ou d'ouïe
avoir un jardin avec des voisins à proximité équivaut à une source d'agression, de stress permanente, stress de les savoir/sentir à côté, d'anticiper leur sortie dans le jardin, d'imaginer être épiée, d'être exposé à leur présence et à leur bruit (pour moi = agression)
en plus en maison j'aurais trop peur des intrus, je me sentirais trop vulnérable, et sauf à poser de hautes clôtures, je ne me sentirais pas à l'abri, pas à l'aise

l'idéal pour moi c'est être dans mon lit, éventuellement avec un livre, et avec des chats heureux qui ronronnent autour de moi

mon appart c'est un refuge, définitivement pas une prison, les portes et les serrures c'est pour me protéger de l'extérieur, pas pour m'empêcher de sortir
et mon lit c'est une île sur laquelle je suis (presque) inatteignable

mais je rejoins aussi lilas et daredevil pour ce qui est du ménage c'est aussi un lieu d'obligations, même si j'en fais le moins possible

[Tugdual]

Ce matin, après mon message, j'ai décidé d'aller lire dans le jardin, je me suis installée, puis j'ai entendu mes voisins discuter dans leur propre jardin, et je suis rentrée aussitôt.

exactement, je me sens plus en sécurité en appartement (en étage élevé) qu'en maison avec des voisins à portée de vue ou d'ouïe
avoir un jardin avec des voisins à proximité équivaut à une source d'agression, de stress permanente, stress de les savoir/sentir à côté, d'anticiper leur sortie dans le jardin, d'imaginer être épiée, d'être exposé à leur présence et à leur bruit (pour moi = agression)

Cela correspond bien à ce que j'ai vécu et ressenti.

Et je confirme : l'idéal est une surface assez grande
pour imposer une distance aux voisins, et des haies
pour échapper à leurs regards, à leur présence ...

[Djinpa]

pour moi, le plus important est le repos, ou plutôt c'est l'espace de sécurité oû je maîtrise l'environnement et ou je peux l'adapter à mes besoins spécifiques, et ou cet environnement peut rester "comme d'habitude", et donc, là ou mes yeux et mon cerveau ne sont plus tout le temps sollicités quand je remarque les différences des nouveautés...
c'est ce que j'ai ressenti quand , ayant dû ranger à fond ma grande maison pour la rendre présentable aux visites car je veux la vendre, mon espace de sécurité est devenu "différent que d'habitude", et je ne me sens plus vraiment chez moi, c'est fatigant.ce n'est pas l'ordre en soi qui me gêne, au contraire j'apprécie généralement les intérieurs dans le style minimaliste,c'est que c'est devenu différent que d'habitude, et ca, ca attire tout le temps mon regard -j'en ai tiré comme leçon que quand j'emménagerai dans le chalet ossature bois adapté à mes besoins spécifiques que je vais bientôt me construire (34m2 pour 20000€,photovoltaique et récupérateur d'eau inclus), je m'y installerai seulement une fois que ce sera déjà en ordre, les choses dans les armoires , avec une étiquette qui marque la place de chaque chose, afin que ce sentiment de familiarité si reposant se construise sur de l'ordre, et non pas le b... dans lequel j'ai vécu dix ans, parce que pas capable de trier/ranger, et que créer de l'ordre à partir du chaos , ca m'épuise vraiment.
Et que justement l'accompagnement ergo que je demande pour la conception de l'aménagement fixera les bonnes habitudes à prendre dès le début, j'espère vraiment que cela m'allégera la charge du ménage/entretien, puisque c'est parce que le ménage/entretien de ma trop grande maison est vraiment trop difficile que je souhaite la quitter.
En plus, pour moi, la maison c'est aussi un espace de travail ( et j'ai aussi prévu un poste de travail adapté (télétravail) à mes besoins spécifiques dans mon chalet)
Et aussi un espace oû je connais ma cuisine, et donc je me fais plaisir en cuisinant( j'adore manger,ce qui m'a motivée à apprendre à cuisiner), ce qui n'est possible pour moi que dans ma cuisine à moi, là ou je sais oû sont les ustensiles et qu'ils sont à portée de main, dans la cuisine de quelqu'un d'autre, c'est presque impossible (avec la dyspraxie) de gérer mon attention sur plusieurs taches simultanées, et le temps que je cherche et trouve l'ustensile dont j'ai besoin, le repas foire...
La maison c'est l'endroit ou je maîtrise l'environnement point de vue odeurs: chez moi, j'ai le droit de ne pas utiliser les produits de nettoyage qui puent le chimique, j'ai le droit de préférer dans le wc l'odeur des pets plutot que le pschittt qui me fait vomir, et quand je vais me coucher, dans ma chambre c'est mon odeur, qui me murmure"tout va bien, rien à signaler, tu peux débrancher le cerveau et te laisser plonger dans le sommeil"- En plus,à la campagne, les odeurs extérieures, naturelles,reconnaissables,et qui racontent la ronde des saisons, ne m'agressent pas le nez comme la pollution de la ville.

la maison, c'est surtout, avant tout, l'endroit ou y'a pas trop de bruit (merci l'hyperacousie) : je peux enfermer le lave vaisselle et le frigo dans un sas pour moins entendre les glouglou -ronron , je peux choisir un pc qui ne siffle pas trop, des ampoules qui ne grésillent pas, des doubles-vitrages pour atténuer les bruits du dehors, et j'ai choisi d'installer mon chalet à la campagne, au calme,(mais à moins de 5 min du centre ville), là où yâ pas trop de passage ni de bruit, et que ce qui reste de nuisance sonore est facilement interprétable donc ne déclenche pas "alerte-mobilisation-montée d'adrénaline-anxiété-shutdown"
En plus , la maison à la campagne, ca me convient beaucoup mieux que la ville, parce que je connais mes voisins et surtout qu'il y en a moins que en ville,et donc ca fait moins de scénarios sociaux à apprendre.... alors que sortir en ville, c'est croiser plein de têtes inconnues, ce qui attire mon attention et me fatigue.Heureusement que c'est une petite ville, avec toujours les mêmes caissières au supermarché, et qu'on croise les mêmes silhouettes régulièrement aux mêmes heures...

[gog]

Je dirais travail et repos pour moi car je bosse chez moi mais il y a pas mal de monde qui passe à la maison (mon conjoint est un extraverti +++ et il adore recevoir ), ce qui aurait tendance à me bouffer mon énergie et à me faire perdre ma concentration alors que je fais tranquillement mes activités seule dans mon coin, donc j'aurais pu cocher à peu près toutes les réponses.
"ça dépend des moments" je dirais.

[freeshost]

Je dirais travail et repos pour moi car je bosse chez moi mais il y a pas mal de monde qui passe à la maison (mon conjoint est un extraverti +++ et il adore recevoir ), ce qui aurait tendance à me bouffer mon énergie et à me faire perdre ma concentration alors que je fais tranquillement mes activités seule dans mon coin, donc j'aurais pu cocher à peu près toutes les réponses.
"ça dépend des moments" je dirais.

Tu ne veux vraiment pas poser ta candidature pour une formation-diagnostic TSA ?

Bon, oui, c'est chiant, ces voisins qui t'observent depuis leurs balcons. En plus, ils parlent, ce qui rend moins facile l'endormissement quand on laisse les fenêtres ouvertes (pour l'aération).