Je ne peux en aucun cas être tenue pour responsable des propos suivants.
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William soupire :
- Bon, accepte mes regrets, s'il te plait... Je travaille avec des enfants autistiques.
- J'ai bien peur de ne pas savoir ce que cela veut dire.
- Sans rentrer dans les détails, je m'occupe d'enfants qui n'ont pas de liens avec le monde, qui ne communiquent pas avec les autres, mais qui se retranchent en eux-mêmes et vivent entre les murs de leur corps, pratiquement hors d'atteinte. J'espère pouvoir soigner cela un jour.
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- Aussi nous avons pensé, dit William, que l'enfant autistique recevait parfaitement les impressions et les interprétait correctement et d'une façon assez complexe. Mais il les désapprouvait et les rejetait sans perdre du tout sa capacité de communication pour le cas où il trouverait une impression qu'il approuve.
- Ah ! dit Anthony, faisant le minimum pour montrer qu'il écoutait.
- On ne peut pas non plus le persuader de sortir de son autisme d'une façon normale, parce qu'il désapprouve le médecin autant que le reste du monde. Mais si on le place en arrêt du conscient...
- En quoi ?
- C'est une technique que nous employons, par laquelle, en fait, le cerveau se dissocie du corps et peut accomplir sa fonction sans se référer à lui. Une technique très avancée que nous avons élaborée dans notre laboratoire ; en fait...
Il s'arrêta.
- Tu l'as inventée tout seul ? demanda Anthony doucement.
- En fait, oui, dit William, rougissant légèrement mais ravi de toute évidence. Lorsque le conscient est en sommeil, nous pouvons communiquer au corps des impressions données et observer le cerveau par électro-encéphalogramme différentiel Nous pouvons ainsi apprendre beaucoup de choses sur les individus autistiques ; quelles sortes d'impressions ils désirent le plus, et aussi sur le cerveau en général.
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