Voilà une semaine que je suis en vacances, et le topo n'est vraiment pas brillant :
Spoiler : Attention, humeur bluesy inside :
- j'aimerai partir quelque part plutôt que rester chez moi mais rien que d'y penser me stresse énormément.
Pourtant, j'adore les voyages, c'est même l'un de mes plus grands plaisirs, mais l'étape "prendre la décision de partir de chez moi" est juste un calvaire.
- je pensais profiter de ce temps pour enfin ranger chez moi, mais je n'arrive à rien (sans contrainte horaire fixe imposée par le travail, même les basiques comme manger ou me laver passent à la trappe)
- je ressent douloureusement l'absence de contacts sociaux
- je ne m'ennuie pas vraiment car je m'absorbe pendant des heures dans des trucs inutiles (comme lire des mangas, faire du coloriage ou regarder la télé), pour ensuite me faire réveiller désagréablement par des questions existentielles du type "mais qu'est-ce que je fais de ma vie ? "
Et vous, comment gérez-vous vos vacances ?
Plaisir ou calvaire ?
Au bout du monde ou à la maison ?
Seul(e) ou accompagné(e) ?
Plaisir ou calvaire ?
Plaisir, à n'en pas douter.
Peut-être aussi parce que je sais que c'est éphémère, j'en profite à fond pour ne pas sortir et ne voir personne (ou presque). Je me requinque, quoi.
Je ne fais pas grand chose d'utile en soi, pour ne pas dire rien, mais je fais ce qui me plait, sans avoir en tête l'idée que "je dois me coucher tot parce que demain je travaille", et surtout je ne suis pas moralement fatiguée.
Parfois je me dis aussi que je devrais sortir, j'ai été invité à un week-end mais j'ai refusé, je m'en suis voulue de le faire, me disant que c'était peut-être bien pour moi ? Au fond je n'en sais rien, comme toi rien que l'idée de devoir le faire m'angoisse, puis j'aurais l'impression de perdre mon temps.
Je ne vois pas trop l'intérêt des visites/voyages, en fait, même si je me doute que c'est sûrement très bien quand on aime (comme pour tout).
En revanche, je me pose aussi régulièrement la question du "je fais quoi de ma vie ?", et ça a longtemps été douloureux de voir que je n'arrivais pas à avoir une vie dite normale. Une partie de moi est clairement conformée à ce que la société attend de nous ; qu'arrivé un certain âge, il faut avoir un conjoint, voire une ribambelle de gamins. Et je m'en veux de ne pas le vouloir/pouvoir, voire me fait honte, car trop éloignée de tout ça, je ne comprends pas, et ça m'agace.
Mais l'autre partie de moi vient contrebalancer tout ça, et se dit que notre présence sur Terre n'étant qu'hasardeuse, qu'il n'y a pas de but en soi, nous n'avons pas décidé d'être là, et nous avons du temps, alors autant l'utiliser comme bon nous semble.
Il n'y a pas de mieux ou de pire ; certains élèvent 15 gosses, certains font du cube, certains mémorisent des décimales, certains jouent au foot, certains font de la musique, on fait ce qu'on peut, avec ce qu'on est.
Au final je culpabilise souvent lors de ces périodes où "je ne fais rien", mais cette culpabilité est relativisée.
Je me suis je crois un peu égarée, mais pour résumer, j'aime les vacances, justement parce que ce sont des vacances (l'inconvénient étant que le retour à la réalité est toujours très difficile).
Cette année, je vais partir pour la première fois seule, pendant 4 jours. Je retourne dans la ville où j'ai fait mes études, parce que je l'aime beaucoup. Je ne pense pas faire grand chose là-bas, simplement me reposer, faire des choses que j'aime (cube notamment, peut-être aller au cinéma.
J'ai vraiment beaucoup de mal à aller en vacances dans un endroit que je ne connais pas. Avec mes parents, on est allés pendant 15 ans au même endroit, on faisait chaque année les mêmes choses, donc ça allait. Par contre, je n'aime pas visiter (les villes, les monuments), enfin ce n'est pas pour moi le "but" de mes vacances. Je crois que c'est parce que quand je pars avec mes parents, il faut tout le temps qu'on visite les alentours, il faut voir toutes les "curiosités touristiques" et j'aime pas
En tout, j'aurais 3 semaines de vacances, donc je pars les 4 jours et le reste du temps, je vais rester chez moi Mais je suis bien contente de reprendre après, je trouve que les vacances sont longues.
Quand j'étais à l'école, j'aurais préféré avoir par exemple une semaine par mois de vacances, plutôt que deux semaines à chaque fois.
Diagnostiquée en février 2015 (psychiatre libéral) puis confirmation au CRA en novembre 2016
On peut revenir de tout, sans être parti très loin, on peut revenir de loin, sans être parti du tout ! - Bazar et bémols
Pour ma part, j'ai vraiment vécu les moments les plus magiques de mon existence au cours de voyages, alors même s'il m'en coûte de sortir de chez moi, je ne veux pas me priver de l'éventualité d'en vivre d'autres.
Les vacances ont longtemps été un moment périlleux, justement parce qu'il y a cette attente de "faire quelque chose" et la déception, souvent, de n'avoir "rien" fait. Les guillemets sont là pour expliciter le décalage entre la vision socialement acceptable (et que je m'imposais avant de me savoir dans le spectre), et ma vision actuelle.
"Rien" ne veut plus dire "perte de temps". Plutôt "remise à flot". Du coup, maintenant, je prépare mes vacances en me faisant une liste de choses que j'aimerais faire, et, surtout, je prépare tout ce qu'il faut pour pouvoir passer quelques jours "rien" en début de vacances. Pas de tâches ménagères, des chose nourrissantes faciles à préparer et entassées façon Tetris dans le frigo, et une énorme dose de non-culpabilité. Ça dure le temps que ça doit durer, mais au bout d'un moment, je vais assez naturellement dans ma liste et je pioche des trucs à faire.
L'important, c'est de ne pas culpabiliser, prendre le temps libre pour ce qu'il est.
Je n'ai pas posé de congés cet été, problème résolu
F84.5 | Things go wrong so that you appreciate them when they're right, you believe lies so you eventually learn to trust no one but yourself, and sometimes good things fall apart so better things can fall together.
G.O.B. a écrit :Je n'ai pas posé de congés cet été, problème résolu
Moi je suis presque légalement obligé d'en prendre parce que j'en prend jamais, et du coup mon la patron peut avoir une responsabilité en cas de "burnout".
Paradoxalement, j'ai tellement rien à faire pendant les vacances, que cet ennui total me déprime totalement
Bon, je n'ai pas de problème à voyager : j'aime jouer le touriste, découvrir de nouveaux horizons, de nouvelles régions, de nouvelles langues. [Toutefois, les régions peu pratiquantes en droits de l'homme attirent moins les touristes comme moi.]
Donc... je dois dépenser moins...
En théorie...
En pratique... ce n'est pas complètement les vacances. Les enfants font une pause, pas les adultes.
Mais pour m'occuper, je n'ai pas de quoi m'ennuyer : tout reste à faire.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Ouais, c'est vraiment à double tranchant, les vacances. D'un côté il n'y a plus la compensation et le stress liés au boulot, mais il y a cet énorme malaise d'être tout seul à la maison, de vouloir faire des choses, sortir, sans en avoir la force. Moi, les vacances, cet été, ce sera dans ma chambre devant mon ordi, avec mes synthés, comme d'hab. Parfois, je n'ai même pas le courage de mettre mon nez dans mes intérêts restreints, et je pense à tous mes soucis existentiels, sans arrêt...Ça tourne en boucle dans ma tête alors que j'aurais d'autres choses à faire.
tient ça varie pour moi d'année en année . j'ai 3 semaine de vacance payées par année .
cet année je fais isoler ma maison pour l'hiver . du coup je vais prendre mes vacances en même temps que l'entrepreneur viens chez moi la semaine du 10 août . je vais aider du mieux que je peux pour que la construction avance le plus rapidement possibile . cela aide avec les coûts totaux .
autrement j'aime bien prendre mes vacances entre noel et le jour de l'ans . on a 2 jours congé payé pour noel et le jours de l'ans . ça m'évite a devoir rentré pour 3 jours ou peux importe selon la date de la semaine que cela arrive .
autre option que j'aime bien , c'est de prendre les lundi 5- 10 semaines de suite . surtout quand je n'ai rien de prévu . quand je n'ai pas les moyens de faire de quoi . au lieu de rester 1 - 2 semaine a la maison sans rien faire et a m'ennuyer .
philippe diagnostiqué syndrome asperger .
vivant au Québec
Bon, ben pour moi c'est décidé, c'est le grand jour : je pars.
Je crois que tout est prêt : vêtements, matériel de camping, nourriture, cartes, livres, itinéraire pour le jour 1.
Plus qu'à tout ficeler sur le véhicule et en route, direction plein ouest.
Objectif à atteindre : Cherbourg.