À l'âge de 4 ans, Tristan hurle, se roule par terre, casse tout, est incontinent et ne parle pas. Aucun diagnostic n'est posé et il est interné à l'asile psychiatrique. Anne-Sophie, sa mère, est psychanalysée et culpabilise... Mais elle refuse cette fatalité et se relève – au prix de nombreux sacrifices et souffrances – en se formant aux approches comportementales comme l’ABA et le Verbal Behavior. Face à l'incompétence de la psychiatrie française, la plus en retard au monde dans le domaine de l'autisme et des troubles du comportement, elle apprend elle-même à Tristan chaque geste, chaque mot et, au fil des ans, son enfant revient au monde en progressant de manière spectaculaire.
Le récit d'une maman, qui raconte pas à pas comment elle a lutté seule contre les institutions, le handicap et les comportements de crises extrêmes, et nous invite à partager ses doutes, ses émotions et ses stratégies éducatives.
Un message d'espoir et de révolte qui s'adresse à des milliers de parents, familles ou professionnels dont on ignore le calvaire quotidien.
C'est l'histoire d'un enfant pas comme les autres. Tristan, autiste et très actif, a fait l'objet d'un internement en hôpital psychiatrique dès l'âge de 4 ans et demi dans le but de le calmer et de l'apaiser. Mais tout le contraire va se passer. Sa mère, Anne-Sophie, abasourdie par la dégradation de l'état de son fils, décide de ne pas baisser les bras et de l'aider elle-même. Elle se confie sur son combat dans Sept à Huit.
Une activité débordante, un regard fuyant, des grandes difficultés à manger et à se concentrer, Tristan n'est pas un enfant comme les autres. Le garçon court près de 10 kilomètres par jour, ne supporte pas d'être séparé de sa mère et est incontinent. S'il est à premier abord vu comme mal élevé et incontrôlable, les symptômes qu'il développe sont en réalité la conséquence de son autisme.
Face à ce problème, sa mère, Anne-Sophie se tourne vers le corps médical. Verdict : son enfant doit être interné en hôpital psychiatrique. Le but ? L'apaiser et le contrôler. Malheureusement, cela ne va pas se passer comme prévu. Suite au traitement donné par les membres de l'institut, qui consistait à interdire tout contact physique à l'enfant pendant quatre jours par semaine, sa maman comprise, Tristan a des réactions très violentes.
"Pire que L'Exorciste"
Selon sa mère, la scène avait des allures de film d'horreur : "J'ai carrément vu L'Exorciste, le film. C'était pire, et tout le temps. Il se contorsionnait au sol, en se frappant et en hurlant. Il n'y avait plus aucun moyen (de le calmer). Je le prenais dans mes bras, mais il m'attrapait les cheveux et poussait des cris très stridents. Il m'en voulait."
Si le corps médical considère ses actions comme tout à fait normales, une infirmière de l'établissement va alerter Anne-Sophie, pour lui signaler qu'elle devrait le sortir de là. Après six mois d'enfermement, Tristan rentre chez lui. Pour lutter contre l'autisme de son fils, Anne-Sophie s'inspire des méthodes anglo-saxonnes, axées principalement sur le côté ludique, comme utiliser des bonbons pour effectuer les tâches quotidiennes. Des méthodes qui vont finir par fonctionner après de longs mois de travail.
Si Tristan, aujourd'hui âgé de 13 ans, a toujours des difficultés à s'exprimer, il parvient malgré tout à se canaliser. Pour le plus grand bonheur de sa mère. Anne-Sophie Ferry a d'ailleurs décidé de raconter son histoire dans un livre intitulé "Le Royaume de Tristan", à paraître le 9 avril prochain.
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Ça fait froid dans le dos...
L'infirmière à pris des risques en donnant ce conseil à cette maman (vous imaginez si sa hiérarchie apprenait qu'elle conseille à des parents de sortir l'enfant de l'établissement)... heureusement qu'il y a encore des gens comme ça. Une jolie preuve d'altruisme.
C'est un peu ce qu'à fait la psychologue du CMP quand avant de partir en congé maternité m'a fait comprendre que ce serait bien d'aller voir une neuropsychologue pour faire un bilan, tout en me faisant comprendre que c'était mieux que ce ne soit pas en interne par une psychiatre du CMP... (ça avait déjà été fait en interne d'ailleurs, mais bon sans qu'on nous donne plus d'éléments).
Pourtant, elle n'était vraiment pas dans les TCC. Mais je pense qu'elle a compris que loulou avait besoin d'autre chose. Et je pense que l'ambiance est compliquée dans les CMP, et que les jeunes psy ne font pas forcément ce qu'ils voudraient réellement. Je n'ai pas d’éléments tangibles pour affirmer cela, si ce n'est le fait qu'il y avait une drôle d'ambiance, et qu'ils ne semblaient pas trop bien s'entendre entres eux, plus le conseil d'aller consulter ailleurs.
C'est possible. Bon après, ce n'est que ma vision à un endroit donné à un moment donné.
Mais finalement, ça se retrouve dans pas mal de boulots quand de nouvelles connaissances amènent de nouvelles théories. Ça peut bousculer les plus anciens. Sauf quelque uns qui sont plus curieux de nature, et qui n'ont pas peur de remettre en cause leur propre pratique.