D'un côté, les ardents défenseurs des libertés ont fort à faire ces temps-ci, notamment avec les scandales qui effleurent la NSA et divers gouvernements.
D'un autre côté, on justifie une surveillance accrue sur l'autel de la lutte contre le terrorisme.
Lire nos messages, lire le contenu de nos ordinateurs, de nos machines connectées, de nos comptes sur l'internet, tel est devenu le credo de divers gouvernements. Récemment même, un Québécois de retour par chez lui risque gros pour avoir refusé de donner le mot de passe de son cellulaire (téléphone portable) à l'aéroport.
On one hand, il s'agit de défendre une certaine intimité, ladite "vie privée".
On the other hand, on argue que les terroristes peuvent communiquer dans la sphère privée et préparer des attentats ni vu ni connu.
Wikimédia porte plainte contre la NSA et le département de la justice US.
Attention à l'argument "Je n'ai rien à cacher." (le nothing-to-hide argument) :
- Lettre ouverte à ceux qui n'ont rien à cacher,
- Je n'ai rien à cacher,
- Si vous avez quelque chose à cacher,
- Nothing to hide argument,
- Debunking the dangerouse "If you have nothing to hide, you have nothing to fear.",
- Ich habe nichts zu verbergen !,
- Entlarvung des gefährlichen "Wenn du nichts zu verbergen hast, brauchst du auch nichts zu befürchten.",
- A los que dicen: "No tengo nada que esconder, no me preocupa que vean mis cosas".
Espionner ou non ? Telle est la question !
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Espionner ou non ? Telle est la question !
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Espionner ou non ? Telle est la question !
J'aimerais bien lire ton décryptage de cette news.
Oui c'est en France donc il y a heureusement beaucoup de chances que ça foire à un moment ce big brother.
Oui c'est en France donc il y a heureusement beaucoup de chances que ça foire à un moment ce big brother.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: Espionner ou non ? Telle est la question !
Bon, je ne suis pas très fan des applications - mêmes libres ! - l'idée d'être pisté ne m'intéressant guère. L'idée de tout déléguer à des machines (hétéronomie, opposée à l'autonomie).
Pour les petits incidents locaux, je préfère me rendre sur place ou utiliser un téléphone portable, en tout cas, contacter le service adéquat, au lieu de tout centraliser en un endroit.
Est-ce que vous contactez une personne s'il y a un trou dans la chaussée ? si un lampadaire ne fonctionne pas ? un graffiti sur un mur ?
Si non, pourquoi installer et utiliser une application ?
Si oui, il existe déjà un service adéquat ? Au cas où, vous pouvez toujours appeler la police.
Bon, remarque que je suis moins fermé à l'idée d'informer depuis un site que depuis un logiciel qu'on devrait installer.
C'est fou, cette tendance à vouloir tout faire avec des applications (cette nouvelle mode) :
- le GPS qui vous guide,
- l'Apple Watch qui calcule la distance parcourue et la vitesse, en plus de vous permettre de téléphoner,
- les montres et autres bidules qui vous permettent de mesurer votre pression sanguine, votre tension, votre pouls, etc.
- effectuer une multiplication (telle que 15*7) avec une machine,
- le minuteur qui vous dit quand votre plat est cuit,
- le logiciel en tant que service qui traduit, mal, votre texte,
- etc.
Entre le productivisme tous azimuts qui mène à la perte des savoir-faire (car les machines seraient plus productives que nous) et l'hypocondrie (et autres maladies imaginaires), mon cœur balance.
D'un côté, bien des personnes non autistes osent se plaindre de la perte de la socialisation face à face (en optant pour l'internet comme bouc émissaire), mais, d'un autre côté, on encourage toujours plus la communication par machines et logiciels (ya qu'à voir : plus de la moitié des passagers rencontrés dans le bus voire dans le train tapotent sur leurs smartphones jusqu'à ce qu'elles arrivent à destination*). Et ça ose encourager le face à face authentique et utile ?
*[Bon, moi, je lis un pdf sur l'ordinateur portable.]
Bien sûr, personne n'aime se faire espionner. Mais accepter sans broncher que les machines nous piquent notre job, notre savoir-faire, notre dignité et nos libertés, beaucoup de personnes le font, et ça fait le jeu des services de renseignement, ainsi que du marché de l'information. Introduction insidieuse du totalitarisme de l'information dans l'intime. Et, quant au marché juteux de l'information, rappelez-vous que si vous ne payez pas le service, c'est que vous êtes le produit.
Pour les petits incidents locaux, je préfère me rendre sur place ou utiliser un téléphone portable, en tout cas, contacter le service adéquat, au lieu de tout centraliser en un endroit.
Est-ce que vous contactez une personne s'il y a un trou dans la chaussée ? si un lampadaire ne fonctionne pas ? un graffiti sur un mur ?
Si non, pourquoi installer et utiliser une application ?
Si oui, il existe déjà un service adéquat ? Au cas où, vous pouvez toujours appeler la police.
Bon, remarque que je suis moins fermé à l'idée d'informer depuis un site que depuis un logiciel qu'on devrait installer.
C'est fou, cette tendance à vouloir tout faire avec des applications (cette nouvelle mode) :
- le GPS qui vous guide,
- l'Apple Watch qui calcule la distance parcourue et la vitesse, en plus de vous permettre de téléphoner,
- les montres et autres bidules qui vous permettent de mesurer votre pression sanguine, votre tension, votre pouls, etc.
- effectuer une multiplication (telle que 15*7) avec une machine,
- le minuteur qui vous dit quand votre plat est cuit,
- le logiciel en tant que service qui traduit, mal, votre texte,
- etc.
Entre le productivisme tous azimuts qui mène à la perte des savoir-faire (car les machines seraient plus productives que nous) et l'hypocondrie (et autres maladies imaginaires), mon cœur balance.
D'un côté, bien des personnes non autistes osent se plaindre de la perte de la socialisation face à face (en optant pour l'internet comme bouc émissaire), mais, d'un autre côté, on encourage toujours plus la communication par machines et logiciels (ya qu'à voir : plus de la moitié des passagers rencontrés dans le bus voire dans le train tapotent sur leurs smartphones jusqu'à ce qu'elles arrivent à destination*). Et ça ose encourager le face à face authentique et utile ?
*[Bon, moi, je lis un pdf sur l'ordinateur portable.]
Bien sûr, personne n'aime se faire espionner. Mais accepter sans broncher que les machines nous piquent notre job, notre savoir-faire, notre dignité et nos libertés, beaucoup de personnes le font, et ça fait le jeu des services de renseignement, ainsi que du marché de l'information. Introduction insidieuse du totalitarisme de l'information dans l'intime. Et, quant au marché juteux de l'information, rappelez-vous que si vous ne payez pas le service, c'est que vous êtes le produit.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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