Le réel avant qu'il ne passe à l'acte.

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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Niejcas
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Le réel avant qu'il ne passe à l'acte.

Message par Niejcas »

Un jour, j'ai eu envie de lire la définition de "virtuel", parce que je déteste l'expression "IRL". Qu'est ce que la vraie vie a de plus vraie que les échanges sur internet ou à travers un jeu ? Et au final, qu'est-ce vraiment que le virtuel ?

Je suis donc tombé sur la définition traditionnelle. Source Wiki.
Le virtuel ne s'oppose pas au réel mais à l'actuel (ce qui existe dans le concret), alors que le réel s'oppose quant à lui au possible. Le possible est déjà défini, déterminé, c'est un réel latent auquel il ne manque que l'actualisation. Pour reprendre un exemple régulièrement cité, l'arbre est virtuellement présent dans la graine.
Et là je flippe. Parce que selon cette définition je vis sans doute plus de 90% de ma vie dans du virtuel. Je vis plus dans les possibles que dans le concret. En soit c'est pas si grave, mais je suis bien trop dans le possible et quand ce dernier peut devenir concret, j'angoisse très fortement.
J'ai l'impression que les émotions fortes ressenties depuis la naissance m'ont incité à developper le possible plus que concret afin de ne pas bloquer mon épanouissement. Mais j'ai comme le sentiment de m'être petit à petit tendu un piège.

Cette relation au domaine des possibles, j'en ai toujours eu conscience, considérant que l'espoir fait vivre et que j'avais besoin d'espoir.
Mais il y a trois ans, j'ai fais une grosse dépression. Peut être parce que j'avais reformulé cette phrase ainsi : L'espoir fait vainement vivre. Et vivre vainement n'est pas vraiment vivre.

Alors oui, on pourrait partir sur du "Mais qu'est ce que vivre ?" mais je ne suis pas sûr que le sujet soit vraiment là.

Si l'idée vous parle et que vous y arrivez, comment passez-vous du virtuel au réel ?

Dans mon cas, je bloque beaucoup d'aller vers les autres car je crois me faire une très mauvaise idée de ce que sont vraiment leurs pensées. Et aller vers eux pourraient me permettre de confirmer/infirmer l'idée que je me fais de leurs pensées. Mais c'est dur de se rappeler de cela au moment le plus pertinent.
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freeshost
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Re: Le réel avant qu'il ne passe à l'acte.

Message par freeshost »

Pour passer du virtuel au réel, je commence par réfléchir quel réel je veux réaliser.

Gagner un salaire de millionnaire sur le dos d'employés mal payés et de nature dénaturée ne fait pas partie de mes réels projets. :mrgreen:

Je recherche ce qui rend difficile le chemin vers le réel :

- procrastination et/ou aboulie ?
- préjugés et stéréotypes ?
- peurs ?
- perfectionnisme bloquant ?
- fatigue ?
- mésestime de soi ?
- difficulté de gestion de la diversité / multitude des projets ?
- ...

Pour ma part, aller vers les autres n'est pas une fin en soi. Tout au plus, c'est un moyen (parfois nécessaire) de parvenir à d'autres fins (obtenir de l'aide, partager des connaissances, rechercher des informations, aider les autres, etc.).
Modifié en dernier par freeshost le dimanche 1 février 2015 à 18:59, modifié 1 fois.
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Re: Le réel avant qu'il ne passe à l'acte.

Message par silexable »

Je vois très bien ce que tu décris dans l’aspect à la fois réconfortant et pourtant handicapant de « rester » au virtuel, ou de préférer envisager des possibles dans un futur que de se risquer à les actualiser .

L’autre question, après l’envie de ce que tu veux réaliser/actualiser, c’est en quoi le fait de vivre d’être dans des possibles t’inhibe de les réaliser?

Par exemple, dans des interactions sociales, ce qui t'inhibe c'est la perspective que tes interlocuteurs infirment/confirment l’idée que tu te fais de leur pensées ou, au contraire de te retrouver face à un imprévu? Et quelles pensées envisages tu infirmer ou confirmer, en général?
Est ce que tu as des a priori négatifs?
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Niejcas
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Re: Le réel avant qu'il ne passe à l'acte.

Message par Niejcas »

Développer plus de choses en virtuel est normal, pas sur qu'un rapport 50-50 soit envisageable. Mais j'ai vraiment ce sentiment de ne rien faire. D'être à l'abandon. Plus je me sens les mains liés dans le réel, plus je développe dans le virtuel. Et c'est pas comme ça qu'on s'en sort s'il n'y a pas de passage à l'acte.

Je ne sais pas trop ce qui m'inhibe. Une peur mais laquelle. Est-elle différente entre les relations amicales, professionnelles, sentimentales. Je sais que les émotions sont fortes, que je ne réagis pas forcément comme il faut, que les gens ne réagissent à leur tour pas non plus comme il faudrait...

J'ai des aprioris négatifs, oui. Enfin c'est ce que je me dis, pour ne pas retourner dans les bras de mon cafard. Et je me dis que la solution la plus simple serait de briser ça, de le demander explicitement aux autres. Mais selon les cas, j'ai peur que ça soit perçu comme agressif.

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Re: Le réel avant qu'il ne passe à l'acte.

Message par galaxxie »

Niejcas,

Est-ce que les fois où tu dépasses ta peur/phobie/inhibition (peu importe le terme), tu trouves ça mieux que quand tu vis un évènement dans ta tête?

Je te pose cette question parce que tout est une question de perception et d'angles de vue. Tout le monde a un degré de vie dans son "monde intérieur" et là, je cherche à savoir si ta vision de la vie c'est "qu'il est bien -selon la doxa- de faire telle ou telle chose dans sa vie". Ce qui peut créer un conflit entre la vision de ce qui doit être et ce qui est bon ou fait pour nous.
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Re: Le réel avant qu'il ne passe à l'acte.

Message par Niejcas »

galaxxie a écrit :Tout le monde a un degré de vie dans son "monde intérieur" et là, je cherche à savoir si ta vision de la vie c'est "qu'il est bien -selon la doxa- de faire telle ou telle chose dans sa vie". Ce qui peut créer un conflit entre la vision de ce qui doit être et ce qui est bon ou fait pour nous.
J'avais du mal à le formuler mais c'est en gros ma préoccupations en ce moment oui. Je sens que j'ai du ménage à faire la dedans et c'est forcément très confus. =)
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Re: Le réel avant qu'il ne passe à l'acte.

Message par galaxxie »

Peut être que tu peux essayer la chose suivante:

Un test. Des tests.

Sur des plus petites situations pour lesquelles tu as moins de difficultés pour agir, dis-toi que tu fais un test.
Ensuite observe le degré de satisfaction que cela t'apporte mais avec une observation se voulant objective, comme si tu étais un scientifique. Prends des notes (si tu peux) où tu décris tout: difficultés à agir, actions, impressions, satisfaction. Attribue une notation.

Relis-toi quelques jours après, tu auras forcément pris un vrai recul sur la situation et surtout, cela sera moins confus: Est-ce que c'est vraiment une situation qui vaut la peine de faire des efforts? (ratio investissement/bénéfices)

Est-ce que c'est vraiment mon défi personnel à moi ou Est-ce plutôt la société qui pense qu'il faut agir comme ceci ou comme cela?

J'avais lu une citation d'Einstein (sauf erreur) qui est assez marquante:

"Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur sa capacité à grimper aux arbres, il passera sa vie à croire qu'il est stupide".

J'espère que ça t'aidera.
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Re: Le réel avant qu'il ne passe à l'acte.

Message par freeshost »

Niejcas a écrit :"Préjugés-Peur-Mésestime de soi" serait le triplet gagnant.
Bon, lequel de ces adversaires pour commencer ?
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Re: Le réel avant qu'il ne passe à l'acte.

Message par Niejcas »

Je vois déjà bien tout cela, mais merci quand même ! =)

Le soucis est la gestion des émotions car elles brouillent tout. Je perd le fil. Je suis sensé voir une neurophysiothérapeute dont le but est d'aider à cela, en parallèle de la psychologue. J'espère qu'elle a autant de compétence que de lettres à son métier. Si ce n'est plus :p
Au fait, ça vous dit quelque chose "neurophysiothérapeute" ?
freeshost a écrit :
Niejcas a écrit :"Préjugés-Peur-Mésestime de soi" serait le triplet gagnant.
Bon, lequel de ces adversaires pour commencer ?
Well, i have a cunning plan.

Je pense surtout à la mésestime des autres d'abord, pour recadrer mes préjugés et contrebalancer mes peurs. J'aime pas la manière dont je présente ça mais l'idée est un peu là.
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Re: Le réel avant qu'il ne passe à l'acte.

Message par freeshost »

Niejcas a écrit :Au fait, ça vous dit quelque chose "neurophysiothérapeute" ?
Une personne formée en neurothérapie et en physiothérapie (et qui les associe) ?
freeshost a écrit :Je pense surtout à la mésestime des autres d'abord, pour recadrer mes préjugés et contrebalancer mes peurs. J'aime pas la manière dont je présente ça mais l'idée est un peu là.
Hmmm... comment détruire les préjugés envers les autres personnes ? (Essayer d'éviter la généralisation, c'est bien beau, mais notre cognition est toujours tentée de simplifier nos représentations, par exemple en généralisant.)

- Discuter avec une personne, d'elle et de soi. Cela permet de mieux connaître l'autre personne, d'effondrer des préjugés qu'on a sur cette personne (et éventuellement sur les personnes qui auraient des points communs, qu'on a identifiés, avec celle-ci). Discuter avec une personne permet d'avoir une représentation plus précise de celle-ci, et de ne pas se satisfaire d'une représentation basée juste sur l'apparence. Mais bon... discuter en face à face n'est pas évident, surtout pour nous. :lol: Et discuter avec une personne de sa vie, ça se fait rarement d'entrée. Souvent, on commence par des choses "superficielles" et non intimes (de la pluie et du beau temps, de la coupe du monde, des nouvelles dans le journal, etc.). Ensuite, on essaie de trouver une source de motivation commune (la mathématique, par exemple, ou la musique souvent : "T'écoutes quoi ?" "Beethoven, Blink 182, Renaud, Les Cowboys Fringants." "Renaud, j'aime aussi. Le classique, j'aime pas trop." "Je connais pas les deux autres groupes.").

- Être ouvert et ne pas céder à la tentation du jugement de valeur ("c'est bien", "c'est mal", "il est gentil", "elle est méchante", etc.). C'est souvent l'appréhension du jugement d'autrui qui nous inhibe. [Pas seulement les menaces directes, mais aussi les normes sociales, la désirabilité sociale.] Cela varie d'un groupe à l'autre. Si je parle de mathématique à des personnes qui aiment ce domaine, elles ne vont pas me juger. Si je parle de mathématique à des personnes qui n'aiment pas ce domaine, elles vont plus facilement me juger "intello". Un défi est de ne pas se laisser tenter par le jugement. Le but n'est pas de classer, d'un côté, les bons et, de l'autre côté, les méchants. Ce serait une pensée un peu manichéenne.

- S'entraider (ce qui implique de parler un peu) : demander de l'aide quand on en a besoin (mais il peut arriver qu'on ne le fasse pas, par fierté ou parce qu'on pense - sincèrement ! - qu'on va résoudre le problème tout seul bientôt), aider quand autrui demande de l'aide. Ne pas oublier les "s'il te/vous plaît" et "merci". :mrgreen: "Merci beaucoup pour ton aide. Ça m'a rendu service !" "Je ne sais pas comment je m'en serais sorti(e) sans toi !" "J'aurais bien voulu t'aider pour ton pull déchiré, mais je ne sais pas coudre." "Dis, cette caisse pèse une tonne ! pourrais-tu m'aider ?" "Y a-t-il quelqu'un qui pourrait m'aider à faire fonctionner cette machine ?" "Oui, pas de problème. Allons-y pour porter cette caisse. On la met où ?" "Merci beaucoup ! Je te revaudrai ça." "À charge de revanche." "Bah ! tout le plaisir est pour moi." "Tu me rendrais un grand service ?" "J'ai un grand service à vous demander." "Oh ! c'est pas grand-chose !" "Tu ne me dois rien. Je suis content(e) que tu puisses réutiliser l'imprimante." Les moments d'entraide font jurisprudence (positive ; il y a les disputes et conflits qui peuvent mettre du négatif) dans le vécu commun. :mrgreen:

- Ne pas se prendre la tête pour des broutilles de pacotille. Il y a des personnes qui s'énervent pour un rien : parce que la machine à café ne fonctionne pas (et elles veulent leur café !), parce que le fichier ne s'ouvre pas, parce que l'ordinateur a bloqué, parce que la pizza est trop cuite, parce que l'autre personne ne les a pas entendues, etc. Au lieu s'énerver, on pourrait : respirer calmement en fermant les yeux pendant soixante secondes, prendre l'air, demander à une personne de nous aider (à ouvrir le fichier, à débloquer l'ordinateur), dire "c'est d'la terre brûlée" (bon, ça peut être pris comme une remarque incendiaire par la personne qui a préparé la pizza). :lol: "Après, tout, nous sommes vivants, en bonne santé, avec une maison bien isolée, des vêtements, de l'eau potable, de l'électricité, en temps de paix. Que demande le peuple ? Arrêtez de vous plaindre !" :mrgreen:

- Se dire que chaque personne (pas seulement "moi") a ses problèmes, mais qu'elle n'en parle pas forcément. Les adolescent(e)s qui se posent des questions sur leur croissance, leur corps, leur avenir, les maladies (rares ou non, plus ou moins handicapantes), le sentiment de culpabilité (après avoir fait une erreur ou après un "échec"/malheur d'une personne proche [dont on se sent responsable ; qu'on aime] ; "c'est ma faute"), les deuils, la dèche financière (les factures qui s'entassent, les licenciements), les chagrins d'amour, etc. La vie est un fleuve plein de méandres, de chutes et de cataractes. :lol: Alors... non seulement, on n'a pas forcément l'énergie pour se préoccuper des problèmes d'autrui, mais on n'a pas forcément envie d'embarrasser les autres avec nos problèmes, même si de l'aide n'est pas superflue. Se dire que d'autres personnes "sont passées aussi par là", ça permet de relativiser, aussi. D'ailleurs, on peut se partager nos expériences, heureuses comme malheureuses, communes. :lol:

- Se faire une liste des préjugés et stéréotypes par écrit (ou en imprimé) : les blondes sont stupides ; les barbus sont des pirates informatique ; les barbus sont salafistes ; les barbus sont musulmans ; les autistes n'ont pas empathie ; si les enfants sont comme ça, c'est la faute de leurs parents (la tentation de tout de suite trouver un bouc émissaire, ça remue inutilement la plaie de la culpabilité [non fondée]) ; les geeks sont tout seuls dans leur garage ; les Parisiens sont chauvins ; les Belges sont stupides, surtout les Belges blondes ; les noirs, c'est d'la race inférieure ; les blancs sont condescendants ; les hommes sont obsédés du sexe ; les femmes conduisent mal au volant ; etc. En choisir un pour une semaine : je regarde toutes les blondes dans la rue. Et je me dis "Non, elle n'est pas plus bête que la brune d'à côté." à chaque fois. "Il a une coupe iroquoise, ben, ce n'est pas forcément un punk." "Il parle arabe, il n'est pas forcément musulman. Peut-être est-il athée comme moi." "Il parle russe. Il n'est pas forcément pro-Poutine." "Il a la capuche du pull sur la tête et les mains dans les poches. Ce n'est pas forcément un délinquant zonard." L'apparence n'est qu'une infime part d'information.

- ...
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Re: Le réel avant qu'il ne passe à l'acte.

Message par Bran Rêve-d'Encre »

Bonjour Niejcas,
Qu'est ce que la vraie vie a de plus vraie que les échanges sur internet ou à travers un jeu ? Et au final, qu'est-ce vraiment que le virtuel ?
Je dirais qu'il y a une certaine différence,qui varie selon la nature des gens et leur rapport aux autres,au monde physique;pour ma part,les jeux ne peuvent pallier(entièrement)à un manque de contact physique et psychique avec d'autres personnes physiques même par le prisme d'un forum de discussion,et cela inclus les émotions,les discussions,les expériences;de plus j'ai un certain lien avec la nature,la vie,certains lieux,j'y puise comme de l'énergie,de l'inspiration,je ne pourrais pas m'en passer.

Si je comprends bien le passage qui parle du possible,celui-ci est une idée qui germe dans la tête(l'image de l'arbre rend assez bien l'idée)et dont l'actualisation sera son développement,le travail accompli tout autour pour la porter au jour dans une version stable et solide,en fait c'est un potentiel qui pourrait donner quelque chose,mais en fait tu as des blocages qui t'empêche de les produire. Si j'ai bien tout lu,ta vie t'as conduit à rester dans un espace de possibilités et ça te donne du cafard à revendre et je crois que quelque part j'évolue dans un cadre similaire qui reprend des cadres que tu énonces ou ceux d'autres,notamment ceux de freeshosts. J'ai du mal à aller vers les autres,j'ai une mauvaise image de moi,j'ai une certaine vision des autres négatives,quand ils ont mon age notamment.
Développer plus de choses en virtuel est normal, pas sur qu'un rapport 50-50 soit envisageable. Mais j'ai vraiment ce sentiment de ne rien faire. D'être à l'abandon. Plus je me sens les mains liés dans le réel, plus je développe dans le virtuel. Et c'est pas comme ça qu'on s'en sort s'il n'y a pas de passage à l'acte.
Je te rejoins là-dessus,le virtuel peut-être une énorme source d'inspiration,de rêve,mais il faut agir en concret pour que ça apporte quelque chose. Le défi se pose là...Pour ce qui est de l'espoir,je dirais qu'il agit comme un essence,une énergie qui nous lance,mais qu'il ne fera pas le travail pour nous.
Si l'idée vous parle et que vous y arrivez, comment passez-vous du virtuel au réel ?
Comme je l'ai dit plus haut(et d'ailleurs je me rend compte que je me suis à moitié perdu dans mes réflexions),j'ai une vision assez proche de la tienne,j'ai une idée assez préconçue des gens(de mon age)que je pourrais rencontrer sans les connaître,je pense qu'ils pourraient me rejeter d'un coup sans que je puisse avoir une chance de créer des liens avec eux,sans avoir vraiment les mots,j'ai toujours ce problème. Pour le reste,il y a une sorte de blocage avec les idées d'histoires que je pourrais mettre en œuvre,si je n'ai pas de problèmes avec la création des mondes,des fiches historiques et géographiques,j'ai du mal à écrire des histoires,j'ai du mal à concrétiser ce que j'aimerais faire alors que j'ai plus que tout envie d'écrire,mais quelque chose me bloque,cela impliquant plusieurs propositions de freeshosts,dont la peur,les difficultés de gestion,les préjugés...Je viens de voir que je ne réponds pas vraiment à ta question vu que je n'y arrive pas mais ça me fait du bien de dire tout ça sur un topic qui approche le sujet d'une manière originale.

J'espère que tu trouveras des pistes.
Jean-Philippe,26 ans,aspie soupçonné,voyage entre ce monde et d'autres...

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