Avez-vous subi de l'intimidation?

[Karmoul]

Il me semble qu'aucun sujet n'a été créé spécifiquement pour ça et je crois qu' il est important que l'on en parle. La plupart des personnes Asperger ont été intimidées durant leur vie, que ce soit durant l'enfance, l'adolescence ou même plus tard, par leurs "amis", leurs compagnons de classe, leurs professeurs, etc.

Personnellement, on se moquait de moi tout au long de mon enfance et celles qui se disaient mes amies étaient mes pires intimidatrices. J'ai progressivement appris à ne plus parler ni faire confiance. Maintenant (depuis une semaine) je parle à une fille qui est comme moi, mais c'est difficile.

Quelles sont vos expériences?

[Athéna]

je ne sais pas si on peut parler d'intimidations mais de moqueries oui. Dans mon cas, je me suis souvent dit que le fait de ne pas vouloir m'associer aux autres pour me moquer des autres me désignait comme cible. J'ai remarqué que c'est une tendance qu'ont les groupes à se constituer et à se renforcer en choisissant un bouc émissaire. Le fait de s'en moquer ensemble semble permettre de renforcer les liens. Dans mon cas, je ne souhaitais pas m'associer à ces moqueries et j'ai remarqué que je m'excluais ainsi du groupe et que souvent, cela me désignait comme cible potentielle.

[Manichéenne]

Intimidations, ou même violences scolaires, de la primaire à la fin du lycée.
Ma grande chance a été qu'on s'attaque plus facilement aux personnes seules, or j'ai eu ma sœur dans ma classe la majorité de ma scolarité.
Parfois maintenant, j'en parle, pour briser le tabou sur le sujet, et parce que ça me touche moins qu'avant. J'ai l'impression que les gens ne me croient pas, pourtant, qu'ils m'aient connue ou non à l'époque.

[freeshost]

Pour ma part, un brin, un chouïa.

Bon, sinon, j'ai parlé de ces phénomènes "à la recherche de tête de Turc (mise à prix)" :

Les chasseurs de têtes en manque de repères stables (têtes donc influençables) ont fait leur "job" ("la relève est assurée"). Fais-le bien, fais le mal. Les laveurs de cerveau ont appliqué leur sauce moussante ("poudre de perlimpinpin aux yeux bleus").

D'où l'importance de continuer d'enseigner l'esprit critique (ne pas gober aveuglément, don't be naive), l'entraide (be ready to help and to be helped, soit prêt(e) à aider comme à être aidé(e)), le partage (share your knowledge, your tools, and especially your curiosity), la confiance (to trust and to be naive are two different things, ne pas confondre confiance et naïveté), ... et d'éviter les insultes, l'intimidation, le harcèlement, le "happy slapping" (enregistrer la violence, sans intervenir, voire la diffuser ensuite), le stalking (traquer, espionner une personne), le gaslighting (remplacer des vraies informations par des fausses informations pour amener la victime à douter de soi, de sa perception) et autres violences cognitives / psychiques dans nos contextes. Si nos contextes inspirent confiance, aise et liberté, pas besoin d'aller chercher d'autres contextes (affabulateurs, prosélytes).

Allez... on remplace l'Allemagne par l'État Islamique pour une nouvelle guerre militaire ?

[Karmoul]

je ne sais pas si on peut parler d'intimidations mais de moqueries oui. Dans mon cas, je me suis souvent dit que le fait de ne pas vouloir m'associer aux autres pour me moquer des autres me désignait comme cible.

Je dois avouer avoir déjà participer à de l'intimidation. Ça me faisait beaucoup de bien d'être enfin de l'autre côté, même si je regrettais tout de suite après. Et je crois que moqueries=intimidation

[Anatheia]

Les gamins adoraient m'emmerder parce que j'étais extrêmement timide et que dès que l'on m'adressait la parole, je devenais rouge écarlate. Ça les faisait marrer et donc ils en rajoutaient une couche, et je devenais encore plus rouge. Bref, c'était sans fin.
On m'a même poussée dans les escaliers, une fois. C'est pas très plaisant.

Le pire était à la maison. Mon frère usait beaucoup d'intimidation sur moi.

Je n'avais donc nulle part où je me sentais en sécurité. C'est pour cela que je me suis réfugiée le plus tôt possible sur Internet.

[Herlock Martin]

Intimidation, je ne sais pas vraiment...
j'ai souvenir de servir de faire valoir sans m'en rendre compte, de servir de caution ou de passe ou de je ne sais quoi...au profit de ceux qui m'accompagnaient à l'époque...
j'ai souvenir de vivre des situations où, entourré de plusieurs enfants, je suis le seul à ne pas rire de la situation...
j'ai souvenir de mépris patenté, de subir un traitement que les autres ne s'infligeraient pas entre eux, comme cette fois où j'ai oublié mon vélo au terrain de sport municipal du village de mon enfance, tout le monde savait que c'était mon vélo, c'était un petit village, quand j'ai voulu le récupérer mes petits "camarades" avaient joué avec, en le vandalisant, roues voilées, porte bagages arraché, garde boue pliés et cassés, selle et peinture du cadre "retravaillées", bref une épave...je me souviens du sourire de satisfaction de certains de ces adorables bambins...

[Karmoul]

Le pire était à la maison. Mon frère usait beaucoup d'intimidation sur moi.

Je te comprend, mon frère aussi se défoulait sur moi. Maintenant c'est mon meilleur ami. Ça va mieux maintenant avec le tien?

[Anatheia]

On ne se voit qu'une fois par an et on discute très peu. Mais au moins, y a aucune violence.

[Lilas]

Pour ma part, quelques moqueries au collège, mais rien de bien méchant.
Beaucoup d'intimidation à la maison par contre de la part de mon frère aussi, mais à l'extérieur il me protégeait (même sans être auprès de moi, les gens savaient que j'étais "la soeur de" et ça suffisait).
Comme j'étais aussi "la voisine de", un gars à la réputation méritée de bagarreur plutôt instable et ami de notre famile, et "l'amie de" une fille que je ne connaissais pas vraiment, qui aimait me pousser et me tirer les cheveux, mais faisait de temps en temps le trajet jusqu'au collège avec moi (famille bizarre, fille en section spéciale avec sûrement des problèmes psy, qui se baladait souvent avec des chiens en liberté, dont un chien-loup), j'étais plutôt bien protégée des harceleurs.

[Cryptobiose]

Message supprimé

[calande]

Intimidation au travail, pour moi. Il faut dire qu'on est tous vulnérables

[Karmoul]

Je n'en parle jamais en revanche, ou très rarement, à l'instar de Manichéenne. J'ai tendance à penser que le statut de victime est mal compris, et souvent suspect malheureusement, pour beaucoup de gens.

Je crois malheureusement que tu as raison, et j'ajouterais que beaucoup de victimes d'intimidation considèrent le sujet comme étant tabou, ce qui les pousse à garder le silence. Ces personnes n'ayant peu de confiance, les intimidateurs peuvent dormir tranquille.

[TiZ]

Pour ma part, oui, c'est allé loin.

Je n'ai pas su en parler à l'époque, d'une part parce que j'ai toujours eu du mal à parler de mes difficultés, mais aussi parce que ne maîtrisant pas bien les codes sociaux – d'autant plus à un jeune âge, je n'ai pas non plus toujours su étiqueter avec précision ce qui relevait de la normalité et ce qui dépassait les bornes.

Pareil pour moi. Ca s'est surtout passé en 6ème et en 1ère, où nous avons été avec mes parents jusqu'à porter une main courante au commissariat. Par contre, j'y pense encore quelques fois, surtout par exemple quand mes camarades se moquent encore de moi actuellement.
La 6ème aura quand même été la pire année, et je revois certaines scènes dans ma tête, je n'arrive pas à les oublier.
Je n'arrive pas à savoir ce qui m'a fait le plus mal, entre blessures physiques ou insultes.

[Betta splendens]

oui j'ai été victime d'intimidation.
en primaire durant mon année de CP j'étais devenus le bouc émissaire de toute l'école.
Arès ça c'est un peu calmée mais le petit c... de service qui aime bien s'attaquée au autre, il ét&is toujours pour moi, il m'est arrivée de revenir de lécole avec le visage couvert d'encre.
ensuite au collège ça a été particulièrement attroce, si bien q'en quatrimèe ma mère ma inscrite en collège privée, je ne m'y suis pas fait d'amismais au moi on me laissaint tranquille.

En 3 ème j'ai commencée a avoir des amis (des atypiques) mais j'ai encore eux droit au moquerie des petits em.... de service.

Après au lycée ça a progressivement disparut.