Pensez-vous qu' "on est ce que l'on fait" ?

[evolution650HBn°2]

Tout est dans le titre.

[Tugdual]

À première vue, ça me paraît flou ...

[evolution650HBn°2]

J'ai hésité à en dire plus, mais me suis rendue compte que je ne pouvais pas le faire sans orienter le sujet et dévoiler malgré moi ce que j'en pensais..

J'ai souvent entendu cette phrase "on est ce que l'on fait".
Autrement dit, à titre d'exemple, Mère Térésa faisait du bien aux gens, donc elle était une bonne personne.
Un tueur tue, fait du mal, et est donc une mauvaise personne.
(ce sont des exemples sans nuance ici, je sais bien qu'en réalité c'est plus subtile).

Machin donne beaucoup, alors il est généreux.
Machin compte ses sous, alors il est radin.
Machin parle peu, alors il est timide.
Machin est exubérant, alors il est bien dans sa peau.
Machin se plaint beaucoup, alors il est hypocondriaque.

Les gens nous voient en fonction de ce qu'on montre, de ce qu'on fait, et cela semble nous définir.
Si chaque fois qu'on me voit je me gratte le nez, alors dans les faits je suis "quelqu'un qui a son nez qui le gratte" (exemple volontairement absurde).

Ma question, peut être posée sous cette autre forme :
Nos actions nous définissent-elles ?

est-ce plus clair ?

[WinstonWolfe]

Ce que tu fais est la partie émergée de ta personnalité, ce que tu dis en est une autre. Les actions et les paroles sont ce que les gens ont à disposition pour se faire une opinion de toi. Donc, d'une certaine façon, tu es ce que tu dis et fais, aux yeux de ton entourage (au sens large).

De la même façon, tu peux mieux te connaître en étudiant tes actes, comme en étudiant tes paroles. Une action totalement spontanée qui parfois surprend est comme un lapsus parfois lourd de sens (et parfois pas, paf dans l'Freud). Dans ce sens là, tes actions sont pour toi un éclairage sur ce que tu es.

Cela emmène vers une courte réflexion sur la conscience. Car parfois, on ne fait pas ce que notre personnalité nous commanderait de faire. Que l'esprit y substitue un calcul plus prometteur que la spontanéité, que le courage manque, qu'on ne sache pas vraiment ce qu'est notre propre volonté, et surgit un acte contraire à notre profond être (ou simplement mal aligné). Agir en ligne avec sa personnalité impose d'abord de connaître sa personnalité. Puis de laisser croître son courage. Puis d'abandonner les velléités de calcul. Un long chemin qui demande une grande conscience de soi-même, et de ses actes.

En attendant, tes actes ne sont pas forcément toi, mais la lumière sur toi.

Bon, je vais reprendre le Rubik´s...

[evolution650HBn°2]

Suis ok avec toi Winston.

Il y a un réel fossé entre le paraître et l'être (en fait j'ai lancé ce sujet avec pas mal de choses en tête, mais là plus rien ne me vient) et la manière dont on est perçu peut être à l'opposé de ce qu'on est "en réalité", ou plutôt "dans notre tête".

Je sais qu'il y a un proverbe, je crois africain, qui l'exprime. Proverbe parlant de poisson dans son bocal, mais je l'ai oublié, si jamais ça parle à quelqu'un..

Alors, tu l'as réussi, ce cube ?

[WinstonWolfe]

C'est plus que l'écart entre le paraître et l'être. On peut compléter : ce que l'on est, ce que l'on paraît, ce que les autres perçoivent. L'écart entre le premier et le deuxième dépend essentiellement de toi (mais pas que), l'écart entre le deuxième et le troisième dépend peu de toi et demande du travail.

Par exemple, en écrivant, je sais que je suis d'accord avec ce que j'ai écrit et que j'ai atteint mon but personnel en alignant ces mots. Mes actions sont donc en accord avec ce que je veux dévoiler de mon être. Mais j'ignore ce qu'un autre pourrait en déduire sur moi (déjà que j'ai aucune idée sur ce qu'il pourra en comprendre). Faut dire que l'autisme n'aide pas non plus. Mais la déduction que font les autres n'est pas uniquement basée sur ce qui est écrit. Il y a le contexte, le passé (le passif), leur propre vision, leur capacité à lire d'une façon neutre sans projeter leur propre pensée...

Évidemment, agir en accord avec ce que tu penses être devrait simplifier la chose. Mais la distorsion possible entre ce que laisses transparaître et ce que les autres perçoivent peut amener à modifier ses actes, pour que la perception des autres soit en accord avec toi même, et non les actes. Ça, c'est le jeu social. J'ai cru comprendre que t'étais pas fan.

Bon, et le cube, ça va. J'arrive au niveau où ça va presque plus vite de le faire sans outils (tournevis, marteau).

[zad]

j'aurai tendance à juger plus facilement sur les actes que sur les paroles (c'est plus fiable)

et donc, j'imagine que l'on est plus(+) ce que l'on fait, que ce que l'on dit (et paf dans le freud ^^)

[evolution650HBn°2]

Par paraître, je voulais dire "ce que les autres perçoivent" ; le paraître n'existe pas sans le regard de l'autre.

J'ai l'impression que l'écart entre l'être et le paraître est énorme en ce sens que, pour ma part, mais au vu de ce que j'ai pu lire c'est également valable pour d'autres ici, j'ai beaucoup de mal à m'exprimer face à quelqu'un, du mal à trouver mes mots, à faire de longues phrases... et pourtant je ne ressens pas ça comme étant mon "vrai moi".

Autre exemple : on demande à X de calculer mentalement 23x62. Il n'y arrive pas.
On peut en conclure que c'est un piètre calculateur mental.
Et pourtant, il est tout à fait possible que X soit très brillant mais que la présence de l'autre l'ait bloqué.

Il y a le moi social et le moi intime qui ne se laisse pas montrer facilement car il est avant tout mental, dans son monde à lui, à la maison.
J'ai l'impression que chez les gens (NT) il n'y a pas de réelle scission entre les deux, qu'ils ont un moi "unifié" qui nage facilement entre ces deux mondes, qu'il n'y a pas de rupture, juste une continuité ; et qu' contrarioil y a chez les aspies, deux mondes bien distincts qui n'ont rien à voir, et qu'alors "être et paraître" n'ont pas grand chose à voir (peut-être est-ce davantage le cas pour les filles).

PS : je ne sais pas si je suis claire, suis fatiguée.

Winston : pour le cube (il est des noootres, il a fini son cube comme les auuuutres).

[WinstonWolfe]

Détrompe-toi, il y a toujours scission. Que ce soit par la timidité, l'influence, le besoin de normalité, la nécessité de paraître... Il y a toujours quelque chose de plus chez les gens quand on va au delà de ce qu'on peut en percevoir en public. Plutôt que de juger les gens par leurs actes ou leurs paroles, je m'en fais une opinion sur la durée et la variété des situations, ça me semble plus juste, pour cette raison là entre autres.

Ce que j'ai pu constater chez de nombreuses personnes, en revanche, c'est qu'il n'y a pas conscience de cette scission. Encore moins des raisons. Et c'est dommage, parce que ça aide de savoir.

Et puis je trouve important de séparer le "laisser transparaître" du "perçu" au lieu de l'unifier dans le "paraître". Ça clarifie mieux la frontière au delà de laquelle tu ne peux plus vraiment agir.

Mais on pinaille. 23x62 ?

[G.O.B.]

Dans ma tête, ça donne : 6200/4 - 124 = 1426

[evolution650HBn°2]

Détrompe-toi, il y a toujours scission. Que ce soit par la timidité, l'influence, le besoin de normalité, la nécessité de paraître... Il y a toujours quelque chose de plus chez les gens quand on va au delà de ce qu'on peut en percevoir en public. Plutôt que de juger les gens par leurs actes ou leurs paroles, je m'en fais une opinion sur la durée et la variété des situations, ça me semble plus juste, pour cette raison là entre autres.

En es-tu vraiment sûr, qu'il y a scission ? Que les personnes aient "quelque chose de plus" je n'en doute pas, mais j'ai vraiment cette impression, peut-être erronée, qu'il y a un prolongement et que les seuls changement sont de degré et non pas de nature.

Ce que j'ai pu constater chez de nombreuses personnes, en revanche, c'est qu'il n'y a pas conscience de cette scission. Encore moins des raisons. Et c'est dommage, parce que ça aide de savoir.

D'un autre côté, s'ils n'en sont pas conscients c'est qu'ils ne doivent pas en souffrir et n'ont donc pas forcément besoin d'aide, non ?

Et puis je trouve important de séparer le "laisser transparaître" du "perçu" au lieu de l'unifier dans le "paraître". Ça clarifie mieux la frontière au delà de laquelle tu ne peux plus vraiment agir.

Tu as raison.

Mais on pinaille. 23x62 ?[/quote]
1426 (j'ai de l'entraînement avec les plaques d'immatriculation des voitures lol)

[evolution650HBn°2]

Dans la mienne 12-22-6 ---> 1426

[Vad]

Est-ce que vous pouvez détailler vos méthodes de calcul s'il vous plait ? (ne vous moquez pas, une simple addition me cause des soucis... ).

[G.O.B.]

Pour le 22 tu arrives à faire 18+4 sans t'en rendre compte ?

[G.O.B.]

Ma méthode : 23*62=25*62-2*62=100/4*62-2*62=6200/4-124

Sa méthode : 23*62=1200+180+40+6=1200+220+6