Aménagements scolaires et PPS

[laboulette]

Tout est dans le titre.
Le pré-diagnostique a été fait. Accompagné d'une fiche préconisant des aménagements scolaires, que j'avais transmis à la directrice de l'école de mon enfant (CM1- 10 ans)
Sur cette demande d'aménagement, il y a quelques préconisation concernant le quotidien scolaire et la formulation des consignes.
Qui a transmis à la maitresse. La maitresse qui n'en a pas tenu compte.
Cela s'est traduit par un livret trimestriel conclu par un commentaire, on ne peut plus lapidaire "trimestre décevant - peut mieux faire", alors qu'il avait toujours été bon élève jusque là.
En regardant de plus près le document et en discutant avec la psy, il s'avère qu'il s'agit de la mise en place d'un PPS.
Je n'avait pas compris de quoi il retournait et qu'il s'agissait d'une vraie démarche. Démarche qui me semble utile puisque, dans un an, il y a l'entrée au collège.
En revanche, j'ai des craintes, notamment que ça se traduise par des difficultés quant à l'entrée au collège, et à la scolarisation d'une façon générale.
Il est plutôt bon élève, mais a de gros problème d'attention, est très susceptible etc...

Si dans son école actuelle, ça s'est toujours bien passé en dehors de l'instit de cette année, j'ai bien conscience que ses problèmes de comportement puisse conduire à une envie de certains enseignants de l'exclure d'une façon ou d'une autre.

On a connu pas mal de problème dans notre ancien lieu de résidence. Et comme le dit l'expression "chat échaudé craint l'eau froide".

Voilà, pour ne pas tourner autour du pot, est ce qu'il peut selon vous avoir un risque que le PPS soit détourné de sa fonction initiale qui semble être l'intégration de l'enfant?
Avez vous des conseil au regard de votre expérience pour que se passe bien la mise en place d'un PPS?

Et puis je dois avouer, que j'ai été un peu choquée, car pour la première fois, le mot handicap est tombé, et malgré tout le raisonnement pragmatique que je pouvais avoir là dessus, le fait de l'entendre pour la première fois à propos de mon enfant, ça m'a fais une sorte de choc.

Quelque part, ces démarches pour avoir un diagnostique, avoir une image claire de son profil, on l'a voulu. Maintenant que les choses se précisent, je n'ai aucun regret, puisqu'il n'y a rien de pire que les années d'errance, mais ça bouleverse en devenant plus concret, plus réel. Je dois avouer que ça m'empêche de dormir.

[Mars]

Dans mon ancien collège (qui est un exemple en la matière, il faut bien le reconnaître), le PPS sert vraiment de guide pour comprendre l'élève et aménager, si besoin.
C'est le document de référence et chaque réunion d'ESS à analyser les réussites et les difficultés de l'élève par rapport à ce PPS. Il est donc susceptible de changer, à chaque année scolaire, en fonction des progrès de l'enfant.
Je te souhaite de trouver, pas loin de chez toi, le collège qui s'engagera auprès de ton fils pour la réussite de sa scolarité.

[3enfants]

"casquette maman"... L'an dernier en CE1, il y a eu un souci à la piscine pour ma fille avec l'un des maîtres nageurs, elle avait une excellente maîtresse qui a utilisé le PPS pour "recadrer" ce qui se passait à la piscine, plus de problème ensuite.
"casquette prof"... Pour ma part, avant même d'être sensibilisée au handicap, quand j'ai eu un courrier médical concernant un élève m'expliquant les difficultés et les conseils pour les contourner, j'en ai toujours tenu compte au mieux, en fonction de la réalité de la classe. Perso, face à un élève difficile, je préfère avoir un "mode d'emploi" que constater que tel jeune a des difficultés et ne pas trop savoir qu'en faire. J'ai ainsi eu un élève cette année, pas méchant garçon, mais ayant un comportement "pathologiquement anormal" + des difficultés scolaires, une forme d'intelligence concrète mais galère pour lui dès que ça devenait plus abstrait etc etc. Parents non francophones, nombreux enfants... donc aucun suivi, aucun bilan, j'sais pas c'qu'il avait ce garçon là, pas impossible qu'il était quelque part dans la sphère des TED, mais à part ça j'en sais rien... tant qu'à avoir un tel élève, régulièrement exclu de plein de cours car trop..., mieux vaudrait savoir officiellement qu'il a un problème pour pouvoir en tenir compte...

[laboulette]

Merci de m'avoir donné votre sentiment de parent et d'enseignantes.
On a rendez vous la semaine prochaine pour reparler de ça. Mon mari reste pour l'instant discret sur sa façon de prendre la chose. Je pense qu'il a besoin d'avoir plus de concret justement.

[crilo]

J'ai trouvé ça super dur aussi de faire reconnaître mon fils comme handicapé. Le dépôt du dossier à la MDPH m'a traumatisée.
Pour l'instant, je ne regrette pas. Plus que le PPS, c'est le fait que l'école sache ce que mon fils est, qui a été un plus. Plus de bienveillance et moins de pression...

[laboulette]

C'est là que je me rend compte que si ce mot handicapé est traumatisant, c'est qu'il a et qu'il est encore complètement tabou. Même si on sait que maintenant que ça a un sens qui n'a rirn de péjoratif, il faut le digérer de se dire "je suis handicapé" et je crois encore plus "mon fils est handicapé".

[laboulette]

Bon, des suites de l'histoire. Aujourd'hui, j'ai appelé pour avoir rendez vous avec pédopsychiatre spécialisé à la fois TDA et TSA, puisque Debré a 18 mois de délai.
Et, on a rendez vous le 31 mars 2015!

ça signifie, qu'il va falloir que l'on aille voir notre généraliste pour faire le certificat médical dès la rentrée pour les démarches. (PPS, MDPH...)

Je me demandais si parmi les parents ici présents, si vous n'aviez pas eu trop de mal pour faire aboutir vos différentes démarches, notamment le PPS, en étant munis simplement d'un bilan cognitif (bien étoffé) + certificat médical de généraliste?

Ceci étant, je commence à prendre les choses de plus en plus calmement. Simplement, il rentre en CM2, et j'aurais préféré que les choses soient les plus claires et établies possible pour l'entrée au collège.

[bidouille]

Ici même avec le diagnostic du pédopsychiatre, l'équipe éducative refuse de reconnaitre les difficultés (mon fils est TDAH pas aspie) donc refus de l'AVS et pas de PPS. J'espère obtenir des adaptation quant même, d'autant que j'ai la reconnaissance MDPH.

[laboulette]

Merci Bidouille,
Et tu penses que l'on peut avoir la reconnaissance MDPH avec le bilan cognitif du neuropsychologue + un certificat médical émanant du généraliste dans l'attente de voir le pédopsychiatre?
Pour ton fils, tu as essayé de "remonter" + haut?
Ce n'est pas l'école qui décide du PPS, mais bel et bien le corps médical, je ne comprends pas bien? Je sais qu'ils sont souvent réticents au PPS (je découvre tout cela en avançant dans les démarche).
C'est donc l'école qui vous refuse le PPS?

[bidouille]

Ils refusent l'AVS et ne reconnaisse pas les difficultés de mon fils. Après j'ai quant meme fait la demande d'AVS, mais imposé une AVS alors que l'enseignante n'en veut pas ...
En plus la MDPH me demande a mi-juillet de fournir diverse bilan a demander a l'établissement scolaire, qui est juste un peu fermé, j'ai une date butoir a mi septembre pour les envoyer...

[3enfants]

le premier dossier mdph de ma fille avait été fait par une neuropéd pour demander l'allocation pour payer la psychomot, à ce moment là on n'avait pas l'ombre d'un début de diagnostic, juste une liste de difficultés.
Concernant la demande d'AVS, ici, ça a été fait à chaque fois après réunion avec au minimum directrice et enseignante, c'est eux qui ont étayé la demande, que j'ai complété en remplissant le dossier + certificat médical. Et comme la demande a été renouvelée cette année, ils ont fait attention à ce qu'ils mettaient dans le livret scolaire, style "niveau satisfaisant grâce à l'aide de l'AVS" pour que la commission ne puisse croire que le niveau étant satisfaisant, on peut ne pas renouveler l'AVS.

[crilo]

Laboulette,
Pour le dossier MDPH, précise dans le projet de vie que ton fils est en cours de diagnostic. Si tu as une trace écrite de ton futur RDV à l'hôpital Debré, joins là, sinon, vois avec l'hôpital s'il peuvent t'en faire une.

[laboulette]

Merci pour vos conseils. Je pense sincèrement qu'ils vont m'être utile.