Les neurotypiques aiment/font tout ?

[freeshost]

Bonjour, tout le monde,

Me revoici avec mon flot de questions.

Dans cette discussion (message envoyé par Tugdual le mercredi 4 Juin 2014 à 21h07), je lis entre autres : (compte-rendu de Tugdual d'une conférence de Laurent Mottron)

Une personne autiste ne fait pas ce qui ne lui plait pas ou ce qui l'ennuie ...

1. Est-ce que cela signifie qu'une personne autiste ne peut exercer une activité que si celle-ci est plus ou moins liée à une de ses motivations (but, passion, idéologie, goût, affinité, etc.) ?

2. Les personnes neurotypiques sont prêtes à tout ("pour le pire et le meilleur", surtout le pire), y compris ce qui leur paraît moins éthique et/ou qui ne leur plaît pas ?

On a un groupe de dix personnes : 5 neurotypiques et 5 autistes. On leur demande d'apprendre à faire du ski. 2 autistes et 2 neurotypiques ne voient pas l'intérêt de faire du ski. Les deux personnes neurotypiques qui ne sont nullement intéressées à apprendre à faire du si seraient quand même capables de mettre la main à la pâte mais si elles ne voient pas l'intérêt de faire du ski ?

[Je cite le ski car cette activité ne m'intéresse effectivement pas du tout. ]

[bidouille]

J'avoue que moi personnellement en tant que neurotypique, quant j'aime pas j'ai tendance a ne pas faire sauf si il y'a récompense (prime par exemple) si je fais ou punition (renvois) si je ne fais pas. Bref faut que j'y trouve une motivation. j’aurai tendance a penser que les systèmes de motivations existant dans notre société qui marche avec les neurotypique pour leur faire faire des trucs sans intérêt pour eux , ne fonctionne pas ou fonctionne moins bien.
Après un neurotypique comme un autiste qui n'a pas envie d'apprendre a faire du ski j’espère qu'il n'ira pas s'inscrire a un cours de ski.

[meï]

je ne sauis pas. j'ai toujours eu du mal avec ce qui ne me plait pas...d'ou aussi, professionnellement.
impossible de m'investir dazns un boulot que je deteste.

mais jevois bien autour de moi, qulques NT qui le font, sans sourciller.mais oils e disent aoir une meilleure "esprit profesionel" une conscience"?..du style il faut bien le faire, ça rapporte de quoi vivre".
meme ça, javoue, je ne peux pas! je prefère n,e rien avoir et vivre..dans ce que j'aime! même avec rien..(je me contente de peu..)
d'ou gros clivage, oui!!
meme si je peux concevoir que ça soit important pour eux, je n'ai jamais pu pourtant j'ai tenté...

et c'est un peu ça qui nous fait percevoir comme "fénéants parfois, le fait de ne pas pouvoir s'investir dans ce qui ne nous passionne pas!! alors que bcp de NT y arrivent, parce que "'c'est comme ça"?...parce que "faut bien le faire, faut bien vivre"? jamais compris.

idem les concersatiosn à table, etc, etc je n'arrive aps a parler si ça ne m'interesse pas, je fais des efforts au début, mais vite je me tais, je m'epuise.ça me fatigue si va ne m'interesse pas, c'est usant!..et pourtant les conversations de NT semblent aller sur tous les sujets, et pire meme la ou ils n'ont pas de connaissances suffisantes pour en parler!! (et ça me fait souvent mal aux oreilles leurs propos parfois...souvent creux, et prévisibles.. je généralise bien sur y' de NT passionants mais je parle du NT "typique"... )
je ne sais pas faire. Mais ça m'est souvent dommageable.(elle n'ouvre pas la bouche etc;.)

[bidouille]

J'ai trop peur de me retrouver a la rue crevant de faim et de froid si je perd mon boulot en fait. Mais je préfère nettement faire un boulot qui m'intéresse pas avec des personnes sympas. Que faire un boulot qui me plait avec des gens qui se tire dans les pates (très fréquent dans le monde du travail malheureusement), trafic ton travail, te menace de mort, t'insulte, se foutent de ta gueule ou de celle de quelqu'un d'autre...
Forcement l'idéal étant de faire un boulot intéressant, avec des personnes sympas. Bref pour moi l'ambiance dans l'équipe est primordiale même si je mange seule et que je prend pas les pauses avec les autres.

Par contre la j'ai des truc a faire que j'ai pas envie de faire alors je le fais pas. J'ai en tout cas beaucoup de mal a me mettre a faire des trucs que j'aime pas même si je fini par les faire et souvent j'y met pas de cœur.
De toute façon ca m'a été reprocher de prendre mon travail trop a cœur alors je suppose que les employeurs préfèrent les personnes qui bâclent un peu le travail.
Ca fait partie des choses que je ne comprend pas dans le fonctionnement de notre société, les personnes bien vu , qui vont avoir de l'avancement, sont celle qui sont lèches bottes, qui tirent dans les pates des autres... et qui prennent pas les chose a cœur. Ce qui me semble contreproductif.

Pour la conversation je suis comme toi par contre meî j'évite de parler des sujet qui ne m'intéresse pas. Et comme personne ne s'intéresse aux maladies, ou au face painting ben en fait je ne parle pratiquement jamais. Sauf éventuellement les conversation sur les enfants, même si j'ai des avis souvent très différents de la masse ce qui me vaut les foudres des autres alors j'évite quant même de trop emmètre mon avis. Je me contente de raconter ma vie toute façon c'est mal vu de parler de celle des autres ou de faire des généralité ou de pas penser comme tout le monde donc c'est la seule possibilité d'expression.
Résultat je raconte ma life, tout le monde s'en fou, puis quelqu'un d'autre raconte sa life et tout le monde s'en fou... par contre même si on s'en fou, en fait il faut faire semblent d'être intéressé pour cela il faut trouver des question a poser ou de ponctuer avec des "pas possible" "il est trop marant", "ho ma pauvre ca n'a pas du être facile". J'ai vraiment l'impression d'une mascarade.
Alors ben en gros je ne m'exprime que dans les ptits groupe 2 ou 3 maxi, si il y'a plus de personne, je me casse pas trop la tête j'écoute éventuellement et je laisse les gens papoter entre eux.

En ce moment pas trop le moral, alors je vois un peu les choses en noir d'où mes posts excusez moi. (toujours pas digéré l'équipe éducative de mon fils-> mon "j'en ai marre du faux cul de notre société" qui ressort)

[crilo]

Les neurotypiques aiment/font tout ?

Bien sûr que non, le neurotypique reste humain et rechigne comme un tout un chacun à faire les tâches ingrates, ou celles qui ne lui plaisent pas, et puis il y a de tout chez les NT, des bosseurs, des fainéants, des entre les 2, des fourbes et des sympas... un large éventail en fait...
Le NT peut faire des choses qu'il n'a pas envie, pour faire plaisir, pour éviter des conséquences désagréables... La différence est sans doute que le NT a plus conscience de ce qui peut se faire ou non, mais il n'aime pas forcément souffrir et être pris pour un idiot...
Il y a aussi des masos chez les NT, mais c'est un autre sujet

[Tugdual]

Je rappelle que dans sa conférence, le Dr Mottron
parle plus spécifiquement des autistes que des aspies ...

[Mizton]

Je crois que le truc c'est peut-être davantage que quand on aime /est passionné par qqchose, on a tendance à mieux réussir (car c'est moins "une corvée", ya davantage de motivation etc).
C'est valable pour tout le monde, c'est peut-être juste plus prononcé chez des neuro-atypiques... Il est beaucoup dit aussi (et confirmé, par expérience perso et observation/questionnement chez les autres concernés) que les surdoués fonctionnent énormément à la motivation aussi, et donc par exemple à l'école, s'ils aiment le prof, ils réussiront bien mieux dans la matière concernée que s'ils n'aiment pas le prof... (et idem bien sur s'ils aiment ou non la matière, mais ça c'est vraiment valable pour tout le monde, neuro-typique ou neuro-atypique.)

Ce truc de motivation est peut-être plus fort donc mais est-ce qu'on a pas tendance aussi à ne pas aimer ce dans quoi "on n'arrive pas" ? Par exemple, si on est vraiment pas bon en math, est-ce que c'est parce qu'on aime pas ça (ou qu'on aime pas le prof, pr rester dans l'exemple scolaire) ou bien est-ce parce qu'on est mauvais en math qu'on n'aime pas ça... ?
Admettons que tu commences une activité (le ski ?), que t'es pas particulièrement attiré par le ski mais que tu te découvres un vrai talent pour le ski, que ça te vient quasi instinctivement.... Ya quand même je crois de grandes chances que ça te plaise. Parce que tu y arrives "facilement", et donc que tu progresses vite et surtout que tu en retires assez rapidement des sensations (il me semble que c'est ce qui est recherché à la base ? :p) Alors que si pendant ta première heure sur des skis tu as déchaussé 6 fois et es tombé une dizaine de fois, ya de fortes chances que ça t'énerve, te dégoute et que tu lâches l'affaire ^^
Et là, je pense que neuro-typique ou neuro-atypique... ça doit se vérifier chez la plupart des gens indépendamment de leur "typicité" non ?

Ce qui change peut-être ce sont les dites motivations : Il y a des gens qui sont ok pour faire un boulot chiant dans lequel ils ne s'épanouissent pas du tout, juste parce que le salaire leur convient et que l'argent est pour eux prioritaire sur leur épanouissement au boulot (et du coup ils s'épanouissent dans d'autres activités quoi). Peut-être qu'un neuro-atypique n'aura pas ce même "appât du gain" et donc ses priorités seront différentes... Mais là encore, je trouve ça dangereux de faire ce genre de raccourcis, car il y a surement plein de neurotypiques qui ont besoin de s'épanouir dans ce qu'ils font (donc d'aimer l'activité en question) pour le faire, et pour qui la motivation financière passe en second (voire troisième) plan...

[freeshost]

Ce truc de motivation est peut-être plus fort donc mais est-ce qu'on a pas tendance aussi à ne pas aimer ce dans quoi "on n'arrive pas" ? Par exemple, si on est vraiment pas bon en math, est-ce que c'est parce qu'on aime pas ça (ou qu'on aime pas le prof, pr rester dans l'exemple scolaire) ou bien est-ce parce qu'on est mauvais en math qu'on n'aime pas ça... ?

Il est vrai que, selon les enseignants, la motivation peut prendre des hauts ou des bas. Force est de le constater.

Admettons que tu commences une activité (le ski ?), que t'es pas particulièrement attiré par le ski mais que tu te découvres un vrai talent pour le ski, que ça te vient quasi instinctivement.... Ya quand même je crois de grandes chances que ça te plaise. Parce que tu y arrives "facilement", et donc que tu progresses vite et surtout que tu en retires assez rapidement des sensations (il me semble que c'est ce qui est recherché à la base ? :p) Alors que si pendant ta première heure sur des skis tu as déchaussé 6 fois et es tombé une dizaine de fois, ya de fortes chances que ça t'énerve, te dégoute et que tu lâches l'affaire ^^

C'est vrai qu'il y a souvent de ça.

Mais, pour ma part, j'essaie d'éviter cette corrélation "j'aime = je suis bon". En fait, je ne prends pas en compte uniquement le critère "j'aime/je n'aime pas". Je me demande aussi "à quoi ça sert ?" et "quels sont les effets de cette activité ?" J'admets que c'est un questionnement qui ne m'est pas venu avant mes vingt ans.