En finir (avec la vie), la seule solution...
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En finir (avec la vie), la seule solution...
Mon mari me répète ça en boucle.
Il a été diagnostiqué Asperger par le centre pour adultes autistes de Niort. C'est suite au diagnostic de notre fils qu'il a compris qu'il avait les mêmes difficultés depuis l'enfance.
Au début, il était plutôt soulagé de comprendre. En fait, il me dit maintenant qu'il n'a pas encaissé le choc du diagnostic. J'ai appris par sa collègue vendredi qu'il a complètement baissé les bras au boulot, il ne fait plus ce qu'il doit faire et commence à être désagréable avec les gens (il ne s'en rend pas compte).
Il refuse toute aide, pense qu'il n'y a rien à faire pour lui, me dit qu'il est sérieux quand il parle de mourir et qu'il n'a pas trouvé le courage de le faire pour l'instant, mais que ça va peut-être venir.
Il dit qu'il n'ira pas si je prends rendez-vous pour lui. (il est complètement buté et quand on lui impose quelque chose, il se referme et reste bloqué dans l'opposition et les reproches).
Je vais quand même prendre rdv mais ce sera forcément loin de la maison, ce qui complique encore les choses.
Il a été diagnostiqué Asperger par le centre pour adultes autistes de Niort. C'est suite au diagnostic de notre fils qu'il a compris qu'il avait les mêmes difficultés depuis l'enfance.
Au début, il était plutôt soulagé de comprendre. En fait, il me dit maintenant qu'il n'a pas encaissé le choc du diagnostic. J'ai appris par sa collègue vendredi qu'il a complètement baissé les bras au boulot, il ne fait plus ce qu'il doit faire et commence à être désagréable avec les gens (il ne s'en rend pas compte).
Il refuse toute aide, pense qu'il n'y a rien à faire pour lui, me dit qu'il est sérieux quand il parle de mourir et qu'il n'a pas trouvé le courage de le faire pour l'instant, mais que ça va peut-être venir.
Il dit qu'il n'ira pas si je prends rendez-vous pour lui. (il est complètement buté et quand on lui impose quelque chose, il se referme et reste bloqué dans l'opposition et les reproches).
Je vais quand même prendre rdv mais ce sera forcément loin de la maison, ce qui complique encore les choses.
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Re: En finir (avec la vie), la seule solution...
Salut, tu devrais changer de titre et mettre "en finir avec CE qu'il vit, plusieurs solutions"
Orbite quelque part entre la voie lactée et Orion :Aspie:
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Re: En finir (avec la vie), la seule solution...
On en a tellement entendu sur l'autisme depuis RainMan, et depuis un ou deux ans sur les aspies ... on a entendu de tout et n'importe quoi.
Il se sent pt ê en inadéquation avec ces représentations, il n'est ni le personnage "inadapté" de RainMan, il n'est pas non plus le génial Hugo/Einstein/Di Caprio/etc. Comment se positionner dans la vie si il n'est "rien d'autre qu'un handicapé" (expression à prendre avec des pincettes : je ne dis pas que je pense qu'il est handicapé) ? J'imagine que cette révélation (ie "je suis un aspie")doit causer un choc au moins égal à celui qu'on ressent le jour où on apprend que nos parents ne sont pas nos parents ou que notre conjoint a une autre femme avec qui il a des enfants dans une ville voisine.
Quoiqu'il en soit, il faut le rassurer : ce diag ne change rien à l'affection que les autres ont (ou pas) pour lui, à la qualité de son travail etc. Peut-être lui faire admettre qu'il fait simplement une dépression ? qu'il faut qu'il prenne plusieurs jours de repos, histoire de se remettre du choc ? vous pouvez avoir ces jours simplement en allant voir votre généraliste.
Il se sent pt ê en inadéquation avec ces représentations, il n'est ni le personnage "inadapté" de RainMan, il n'est pas non plus le génial Hugo/Einstein/Di Caprio/etc. Comment se positionner dans la vie si il n'est "rien d'autre qu'un handicapé" (expression à prendre avec des pincettes : je ne dis pas que je pense qu'il est handicapé) ? J'imagine que cette révélation (ie "je suis un aspie")doit causer un choc au moins égal à celui qu'on ressent le jour où on apprend que nos parents ne sont pas nos parents ou que notre conjoint a une autre femme avec qui il a des enfants dans une ville voisine.
Quoiqu'il en soit, il faut le rassurer : ce diag ne change rien à l'affection que les autres ont (ou pas) pour lui, à la qualité de son travail etc. Peut-être lui faire admettre qu'il fait simplement une dépression ? qu'il faut qu'il prenne plusieurs jours de repos, histoire de se remettre du choc ? vous pouvez avoir ces jours simplement en allant voir votre généraliste.
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Re: En finir (avec la vie), la seule solution...
Ce doit être un sacré contre coup, surtout si, comme je le comprends, son diagnostic lui est tombé dessus de façon plutôt inattendue. J'imagine que ça ne doit pas être facile de rationaliser, mais il y aurait sûrement beaucoup de points de vue à prendre.
On ne devient pas autiste le jour du diagnostic, on l'a toujours été. Le savoir, c'est pouvoir améliorer sa vie ; faire aussi bien, voire mieux, avec moins de fatigue. Et puis il n'y a pas à déprécier son image de soi, après tout, avoir été indétectable si longtemps montre qu'on peut continuer à l'être, et est le signe de grandes qualités d'adaptation. Egalement, on pourrait voir dans votre histoire une occasion d'accompagner votre fils encore mieux, et même de faire du chemin ensemble, plus proches.
En attendant, vous avez vraiment besoin d'une aide extérieure, et tu as sûrement besoin de courage.
On ne devient pas autiste le jour du diagnostic, on l'a toujours été. Le savoir, c'est pouvoir améliorer sa vie ; faire aussi bien, voire mieux, avec moins de fatigue. Et puis il n'y a pas à déprécier son image de soi, après tout, avoir été indétectable si longtemps montre qu'on peut continuer à l'être, et est le signe de grandes qualités d'adaptation. Egalement, on pourrait voir dans votre histoire une occasion d'accompagner votre fils encore mieux, et même de faire du chemin ensemble, plus proches.
En attendant, vous avez vraiment besoin d'une aide extérieure, et tu as sûrement besoin de courage.
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Re: En finir (avec la vie), la seule solution...
Bonjour Arduinna,
J'en suis au même point que ton homme il me semble.
Je me suis fait diagnostiquer la première, maintenant c'est au tour de mon fils qui a un fonctionnement très similaire au mien.
On m'avait soumis l'idée du syndrome d'asperger, je ne digère pas le diagnostic... Je ressens que ma vie est finie et définitivement gâchée.
L'idée là présentement c'est de me rendre à un rdv que m'a fixé un médecin spécialiste de l'autisme qui veut me faire comprendre que rien n'est figé, que je peux évoluer. Quelqu'un qui s'ntéresse à moi, misère... Car contrairement à ton homme, je n'ai rien, je ne suis rien, je ne travaille pas, je ne peux pas... Un déficit de la théorie de l'esprit qui me vaut à chaque tentative d'insertion professionnelle de gros problèmes... qui se termine sur un mutisme de ma part, une dépression.
Bref, tu peux le motiver à continuer pour votre fils j'espère. Moi je continue car je suis la seule à comprendre notre enfant, et mon fils tient donc beaucoup à moi pour ça. Il n'y a qu'à moi qu'il parle car il sait que je peux le comprendre (ce qui ne signifie pas que je comprenne tout). Pour ça, je me dois de continuer, je crois que l'emmener vers une vie épanouissante est mon moteur, c'est ma mission, je sens bien que ça repose sur moi car mon homme est dans le déni et il a une relation très conflictuelle avec notre fils ("ce n'est pas normal" lui répète-t-il souvent, je désespère à entendre ça, oui oui on est différent de toi, mais qu'est ce que la norme ?)
Car je l'ai rêvé toute mon enfance, être comprise par quelqu'un... Je n'ai jamais trouvé ça... Mon père est à la limite du spectre autistique mais pour une raison que je n'évoquerai pas, ma mère a toujours maintenu mon père à distance.
Je sais donc ce que représente pour mon fils le fait de pouvoir être compris par quelqu'un. C'est précieux... Même si je suis ce que je suis (pas versée sur le plan émotionnel).
Courage à toi car je le dis à mon conjoint de temps en temps, qu'il est courageux de supporter tout ça et que j'apprécie sa présence, qui même si elle est dure à vivre au quotidien, elle n'en est pas moins précieuse.
J'en suis au même point que ton homme il me semble.
Je me suis fait diagnostiquer la première, maintenant c'est au tour de mon fils qui a un fonctionnement très similaire au mien.
On m'avait soumis l'idée du syndrome d'asperger, je ne digère pas le diagnostic... Je ressens que ma vie est finie et définitivement gâchée.
L'idée là présentement c'est de me rendre à un rdv que m'a fixé un médecin spécialiste de l'autisme qui veut me faire comprendre que rien n'est figé, que je peux évoluer. Quelqu'un qui s'ntéresse à moi, misère... Car contrairement à ton homme, je n'ai rien, je ne suis rien, je ne travaille pas, je ne peux pas... Un déficit de la théorie de l'esprit qui me vaut à chaque tentative d'insertion professionnelle de gros problèmes... qui se termine sur un mutisme de ma part, une dépression.
Bref, tu peux le motiver à continuer pour votre fils j'espère. Moi je continue car je suis la seule à comprendre notre enfant, et mon fils tient donc beaucoup à moi pour ça. Il n'y a qu'à moi qu'il parle car il sait que je peux le comprendre (ce qui ne signifie pas que je comprenne tout). Pour ça, je me dois de continuer, je crois que l'emmener vers une vie épanouissante est mon moteur, c'est ma mission, je sens bien que ça repose sur moi car mon homme est dans le déni et il a une relation très conflictuelle avec notre fils ("ce n'est pas normal" lui répète-t-il souvent, je désespère à entendre ça, oui oui on est différent de toi, mais qu'est ce que la norme ?)
Car je l'ai rêvé toute mon enfance, être comprise par quelqu'un... Je n'ai jamais trouvé ça... Mon père est à la limite du spectre autistique mais pour une raison que je n'évoquerai pas, ma mère a toujours maintenu mon père à distance.
Je sais donc ce que représente pour mon fils le fait de pouvoir être compris par quelqu'un. C'est précieux... Même si je suis ce que je suis (pas versée sur le plan émotionnel).
Courage à toi car je le dis à mon conjoint de temps en temps, qu'il est courageux de supporter tout ça et que j'apprécie sa présence, qui même si elle est dure à vivre au quotidien, elle n'en est pas moins précieuse.
Diagnostiquée Aspie, hpi et tda au cra fin 2013 à 29 ans.
1 enfant de 9 ans - Diag aspie au CRA en 2015
1 enfant de 9 ans - Diag aspie au CRA en 2015
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Re: En finir (avec la vie), la seule solution...
Tempus fugit, on n'en est pas encore à changer le titre, hélas...
Felixia, il ne comprend pas l'affection que les autres ont pour lui. (par exemple, il en veut à sa collègue de m'avoir parlé, il ne comprend pas qu'elle s'inquiète pour lui, ça le dépasse).
Pour le travail, il se met des barrières. Dès qu'il y a une difficulté, il baisse les bras en disant "je n'y arriverai pas, je suis autiste" alors qu'avant il essayait sans se poser de question.
Quant à s'arrêter, il ne veut pas.
WinstonWolfe, pour le moment il n'a pas compris que le but du diagnostic c'était de l'aider, il pense juste que ça l'a arrêté. Quant à son fils, c'est plutôt l'inverse. Ils se répondent en écho, chacun alimentant les crises de l'autre, sans pouvoir prendre du recul. Mon mari rumine le fait de "lui avoir transmis cette saloperie" comme il dit, et se sent totalement incapable de l'aider.
Lita, bon courage à toi. J'espère que tu trouveras quelqu'un pour t'aider. Y a-t-il un pédopsy qui suit ton fils et à qui tu pourrais parler de tes propres difficultés ?
Felixia, il ne comprend pas l'affection que les autres ont pour lui. (par exemple, il en veut à sa collègue de m'avoir parlé, il ne comprend pas qu'elle s'inquiète pour lui, ça le dépasse).
Pour le travail, il se met des barrières. Dès qu'il y a une difficulté, il baisse les bras en disant "je n'y arriverai pas, je suis autiste" alors qu'avant il essayait sans se poser de question.
Quant à s'arrêter, il ne veut pas.
WinstonWolfe, pour le moment il n'a pas compris que le but du diagnostic c'était de l'aider, il pense juste que ça l'a arrêté. Quant à son fils, c'est plutôt l'inverse. Ils se répondent en écho, chacun alimentant les crises de l'autre, sans pouvoir prendre du recul. Mon mari rumine le fait de "lui avoir transmis cette saloperie" comme il dit, et se sent totalement incapable de l'aider.
Lita, bon courage à toi. J'espère que tu trouveras quelqu'un pour t'aider. Y a-t-il un pédopsy qui suit ton fils et à qui tu pourrais parler de tes propres difficultés ?
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Re: En finir (avec la vie), la seule solution...
Malheureusement, je connais et comprend cette pensée, alors que je ne suis même pas encore officiellement diagnostiquée. La seule façon de s'en débarasser c'est d'expérimenter.Arduinna a écrit : Pour le travail, il se met des barrières. Dès qu'il y a une difficulté, il baisse les bras en disant "je n'y arriverai pas, je suis autiste" alors qu'avant il essayait sans se poser de question.
Et de transformer cette phrase en : "je n'y arriverai pas de la façon traditionnelle, j'ai un fonctionnement différent et je dois prendre en compte mes besoins et mes idées pour faire les choses de la façon qui me convient."
C'est difficile de se montrer tel qu'on est après avoir passé la plus grande partie de sa vie à se cacher pour avoir l'air normal, mais le résultat peut dépasser nos espérances, et pour une fois (je parle pour moi) il ne semble pas "faux".
Courage à tous les 3 !
Lilas - TSA (AHN - Centre Expert - 2015)
Mes romans :
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- Ma dame aux oiseaux
- Galaxies parallèles
- Les enfants de la lune rouge
- Et à venir prochainement La pie baladeuse
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Re: En finir (avec la vie), la seule solution...
Le mien d'homme a failli exploser en plein vol quand j'ai essayer de lui parler du SA, alors je te comprends. Je n'ai pas pu en reparler jusqu'à présent alors qu'il en a beaucoup de traits.
Il va falloir sans doute beaucoup de temps.
Ne peux-tu l'inciter à venir sur le forum pour voir qu'il y a ici plein de gens SA qui connaissent ses difficultés et à qui il peut s'adresser de façon anonyme?
Il va falloir sans doute beaucoup de temps.
Ne peux-tu l'inciter à venir sur le forum pour voir qu'il y a ici plein de gens SA qui connaissent ses difficultés et à qui il peut s'adresser de façon anonyme?
Neuro pas du tout typique, diagnostiquée hqi, ne souhaite pas faire de diagnostic SA
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Re: En finir (avec la vie), la seule solution...
J'ai aussi mis du temps à l'accepter, j'ai fais une sévère dépression à la suite du diagnostic, il est évident que c'est loin d'être simple
Đī@gnőstįqué TSA
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Re: En finir (avec la vie), la seule solution...
Ca pourrait en effet peut-être l'aider de venir ici....anonymement, il pourrait voir qu'il n'est pas seul, et prendre des astuces, ou des techniques pour mieux accepter sa différence?
Ca ne changera pas sa situation, mais cela peut l'aider à l'accepter...
Je crois qu'il a aussi peut-être besoin de temps pour "digérer" ça, et qu'ensuite il pourra trouver des avantages à être différent et à utiliser ses différences pour les transformer en atouts.! Que ce soit en milieu familial ou en milieu professionnel?
Bon courage à toi aussi Arduinna.!
Ps mon mari a mis 2 ans à accepter le handicap de son fils, mais en se retrouvant ensemble avec d'autres parents vivant la même chose que nous (à la création d'Asperansa) il a enfin accepté.!!!Le fait de n'être pas seul , ça aide souvent à relativiser les choses...
Ca ne changera pas sa situation, mais cela peut l'aider à l'accepter...
Je crois qu'il a aussi peut-être besoin de temps pour "digérer" ça, et qu'ensuite il pourra trouver des avantages à être différent et à utiliser ses différences pour les transformer en atouts.! Que ce soit en milieu familial ou en milieu professionnel?
Bon courage à toi aussi Arduinna.!
Ps mon mari a mis 2 ans à accepter le handicap de son fils, mais en se retrouvant ensemble avec d'autres parents vivant la même chose que nous (à la création d'Asperansa) il a enfin accepté.!!!Le fait de n'être pas seul , ça aide souvent à relativiser les choses...
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
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Re: En finir (avec la vie), la seule solution...
Depuis ce matin je garde ouvert l'ongletArduinna a écrit :Il refuse toute aide, pense qu'il n'y a rien à faire pour lui, me dit qu'il est sérieux quand il parle de mourir et qu'il n'a pas trouvé le courage de le faire pour l'instant, mais que ça va peut-être venir.
de cette discussion, et j'y repasse,
régulièrement, sans trop savoir
comment y répondre utilement ...
Les conditions de son travailArduinna a écrit :J'ai appris par sa collègue vendredi qu'il a complètement baissé les bras au boulot, il ne fait plus ce qu'il doit faire et commence à être désagréable avec les gens (il ne s'en rend pas compte).
ont-elles changées récemment ?
Hors-contexte, il est difficile deArduinna a écrit :Au début, il était plutôt soulagé de comprendre. En fait, il me dit maintenant qu'il n'a pas encaissé le choc du diagnostic.
se faire une idée. Le diagnostic
lui a-t-il été imposé ?
Ou seulement suggéré ?
cosima a écrit :Ne peux-tu l'inciter à venir sur le forum pour voir qu'il y a ici plein de gens SA qui connaissent ses difficultés et à qui il peut s'adresser de façon anonyme?
Surtout pas de précipitation, celaMurielle a écrit :Ca pourrait en effet peut-être l'aider de venir ici....anonymement,[...]
ne me paraît pas une bonne idée.
Je suis persuadé qu'au delà de
cette incitation, c'est une nouvelle
imposition qui sera perçue ...
Arduinna, ton mari a un travail,
une petite famille, on peut donc
considérer qu'il avait trouvé
un certain équilibre, un cadre.
Quand on mise tout sur l'adaptation,
ce cadre est vital, car c'est tout ce
que les autres perçoivent. La moindre
remise en cause devient un soucis.
Je pense qu'il faut chercher ce qui
dans votre vie a changé au point de
bousculer ce cadre, de le menacer.
Ce n'est bien sûr qu'une piste, et
je n'ose l'évoquer que parce qu'elle
fait écho à des réflexions personnelles ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: En finir (avec la vie), la seule solution...
Les conditions de travail n'ont pas changé. Mais il a loupé le concours qui lui permettrait de passer catégorie B (pour l'instant, il est dans la catégorie la plus basse de la fonction publique alors qu'il a un poste à responsabilités). Sans ce concours, n'importe qui d'autre qui aurait ce grade peut (en théorie) lui piquer son boulot (sauf volonté politique de la mairie en place de le maintenir à son poste).
Et, objectivement, une note de synthèse (c'est ce qu'on leur demande pour réussir ce concours et ce n'a bien sûr strictement rien à voir avec le boulot en lui-même) est vraiment un exercice très difficile pour un Aspie car ça ne correspond pas du tout à son mode de fonctionnement...
Bref...
Venir ici, je lui ai déjà proposé, rencontrer d'autres personnes diagnostiquées aussi, et pour l'instant c'est comme pour le reste : il refuse, il ne voit pas l'intérêt.
Et, objectivement, une note de synthèse (c'est ce qu'on leur demande pour réussir ce concours et ce n'a bien sûr strictement rien à voir avec le boulot en lui-même) est vraiment un exercice très difficile pour un Aspie car ça ne correspond pas du tout à son mode de fonctionnement...
Bref...
Venir ici, je lui ai déjà proposé, rencontrer d'autres personnes diagnostiquées aussi, et pour l'instant c'est comme pour le reste : il refuse, il ne voit pas l'intérêt.
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Re: En finir (avec la vie), la seule solution...
Arduinna, ton mari a vécu jusqu'ici en gérant ses difficultés, je peux comprendre qu'il refuse une étiquette, je la refuse aussi. Par contre ce concours est juste une petite partie de sa vie, vie qu'il a plutôt bien réussi jusqu'à présent. Il y a d'autres solutions qu'en finir. Je n'ai pas trop compris, mais s'il a un diagnostique, il pourrait envisager un aménagement des épreuves, ou même demander par le biais éventuel de la médecine du travail d'en être exempté en arguant du fait qu'il a un poste à responsabilité.
Je comprends qu'il ne voit pas l'intérêt pour l'instant de rencontrer des personnes ayant le SA. Je suis venue sur ce forum au départ pour mon fils (33 ans bientôt, diagnostiqué très tôt, vers 5 ans), et en faisant un test, une fois, deux fois, trois fois, je me suis rendue à l'évidence, que oui, moi aussi, vraissemblablement... mais je refuse un diagnostique. J'ai vécu jusqu'ici en gérant mes difficultés, et je ne vois pas en quoi cela m'aiderait d'avoir une confirmation à ce que je sais déjà.
Tu peux quand même dire que le SA n'est pas une saloperie. C'est une différence. Cette différence peut être une richesse ou une calamité, tout dépend comment on le vit. Mon fils a tenté de se suicider, plusieurs fois, cela a été une période, il voulait être comme tout le monde. Maintenant, c'est terminé, il vit avec, tout comme un diabétique gère son diabète (c'est l'exemple que je lui donne depuis qu'il est petit) et il est heureux, je crois, pour autant qu'on puisse l'être sur cette terre. (mais c'est un peu notre devoir, de tendre au bonheur, non?)
On peut le prendre comme on veut, mais le SA, il l'a, son fils l'a, et alors??? mon deuxième fils a eu 18 opérations avant ses 16 ans, il y a des moments, je crois qu'il aurait préféré le SA comme son frère...
Tout est relatif tu vois.
En tous cas, ton mari n'a pas le droit d'en finir avec la vie, comme tu dis, il n'a pas le droit.
Je comprends qu'il ne voit pas l'intérêt pour l'instant de rencontrer des personnes ayant le SA. Je suis venue sur ce forum au départ pour mon fils (33 ans bientôt, diagnostiqué très tôt, vers 5 ans), et en faisant un test, une fois, deux fois, trois fois, je me suis rendue à l'évidence, que oui, moi aussi, vraissemblablement... mais je refuse un diagnostique. J'ai vécu jusqu'ici en gérant mes difficultés, et je ne vois pas en quoi cela m'aiderait d'avoir une confirmation à ce que je sais déjà.
Tu peux quand même dire que le SA n'est pas une saloperie. C'est une différence. Cette différence peut être une richesse ou une calamité, tout dépend comment on le vit. Mon fils a tenté de se suicider, plusieurs fois, cela a été une période, il voulait être comme tout le monde. Maintenant, c'est terminé, il vit avec, tout comme un diabétique gère son diabète (c'est l'exemple que je lui donne depuis qu'il est petit) et il est heureux, je crois, pour autant qu'on puisse l'être sur cette terre. (mais c'est un peu notre devoir, de tendre au bonheur, non?)
On peut le prendre comme on veut, mais le SA, il l'a, son fils l'a, et alors??? mon deuxième fils a eu 18 opérations avant ses 16 ans, il y a des moments, je crois qu'il aurait préféré le SA comme son frère...
Tout est relatif tu vois.
En tous cas, ton mari n'a pas le droit d'en finir avec la vie, comme tu dis, il n'a pas le droit.
"Ne le secouez pas, cet homme est plein de larmes." Charles Dickens.
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Re: En finir (avec la vie), la seule solution...
Il a un diagnostic dont il n'a pas fait part officiellement. Les gens les plus proches de lui sont au courant, mais pas la hiérarchie directe.
Pas de médecine du travail non plus (les visites d'aptitudes sont faites par un médecin généraliste, après je ne sais pas s'il y a autre chose).
D'ailleurs, c'est une question que je me pose. Faut-il le dire ? J'aurais tendance à jouer franc jeu. Plutôt de bonnes explications que de passer pour un malpoli ou un fainéant. Je ne suis pas sûre qu'à long terme, il puisse tenir sans un soutien de l'employeur. (dans son poste précédent, dans une autre région, il était en quelque sorte mis au placard. On ne voyait que ses mauvais côtés).
Ceux à qui j'en parle dans mon entourage le déconseillent fortement.
Je ne sais pas quoi penser...
Pas de médecine du travail non plus (les visites d'aptitudes sont faites par un médecin généraliste, après je ne sais pas s'il y a autre chose).
D'ailleurs, c'est une question que je me pose. Faut-il le dire ? J'aurais tendance à jouer franc jeu. Plutôt de bonnes explications que de passer pour un malpoli ou un fainéant. Je ne suis pas sûre qu'à long terme, il puisse tenir sans un soutien de l'employeur. (dans son poste précédent, dans une autre région, il était en quelque sorte mis au placard. On ne voyait que ses mauvais côtés).
Ceux à qui j'en parle dans mon entourage le déconseillent fortement.
Je ne sais pas quoi penser...
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Re: En finir (avec la vie), la seule solution...
Pour quoi (et non pourquoi) te le déconseillent-il ?
Quelle est la réaction première des gens quand tu leurs parles du SA ?
N'as-tu pas remarqué que lorsqu'il y a un handicapé (quelque soit la nature du handicap) dans une famille, on n'en parle pas ? -> les Gens ont honte du handicap et le portent comme un fardeau. Le reconnaitre officiellement les obligeraient à regarder la vérité en face EUX. Ils ne voient pas, si tu veux mon avis, les avantages que ton mari pourrait en retirer (ne serait-ce que cette aménagement d'épreuves aux concours), l'adaptation eventuel de son poste de travail (eviter l'open space par exemple si il y est).
Ils ne pensent pas qu'il faut garder officieux le diagnostic parce que c'est mieux pour TON MARI, mais parce que c'est mieux pour EUX.
En tout cas, ici, chaque fois que j'ai parlé de diag', que ce soit pour Taz voire pour moi ces dernières semaines, On a essayé de m'en dissuader, avec comme argument ultime : "et ça changerait quoi pour toi/lui ? tu t'en sors très bien sans/il s'en sort très bien sans, ca n'a donc aucun interet." (d'accord, je viens juste de t'expliquer pendant une Xaine de minutes ce que ca pourrait changer dans sa vie (c'est vrai que dans la mienne pas grand chose, si ce n'est de savoir), presente et surtout future, mais non rien à faire, j'ai parlé dans le vide ... *colère* )
Quelle est la réaction première des gens quand tu leurs parles du SA ?
N'as-tu pas remarqué que lorsqu'il y a un handicapé (quelque soit la nature du handicap) dans une famille, on n'en parle pas ? -> les Gens ont honte du handicap et le portent comme un fardeau. Le reconnaitre officiellement les obligeraient à regarder la vérité en face EUX. Ils ne voient pas, si tu veux mon avis, les avantages que ton mari pourrait en retirer (ne serait-ce que cette aménagement d'épreuves aux concours), l'adaptation eventuel de son poste de travail (eviter l'open space par exemple si il y est).
Ils ne pensent pas qu'il faut garder officieux le diagnostic parce que c'est mieux pour TON MARI, mais parce que c'est mieux pour EUX.
En tout cas, ici, chaque fois que j'ai parlé de diag', que ce soit pour Taz voire pour moi ces dernières semaines, On a essayé de m'en dissuader, avec comme argument ultime : "et ça changerait quoi pour toi/lui ? tu t'en sors très bien sans/il s'en sort très bien sans, ca n'a donc aucun interet." (d'accord, je viens juste de t'expliquer pendant une Xaine de minutes ce que ca pourrait changer dans sa vie (c'est vrai que dans la mienne pas grand chose, si ce n'est de savoir), presente et surtout future, mais non rien à faire, j'ai parlé dans le vide ... *colère* )