envoi de CV : dire ou ne pas dire ?

[Idée]

Bon, j'écris ce message car aujourd'hui on m'a parlé d'une offre d'emploi. Je dois envoyer mon curriculum vitae rapidement. Je ne suis pas certaine que l'emploi correspond tout à fait à ce que je recherche, ni que mon profil correspond entièrement à ce qu'ils recherchent. Cependant, à première vue (je n'ai que de l'information succinte), il y a quelques éléments intéressants dans le lot.

Bon, je n'ai pas de diag d'aspie. Cependant, j'ai à composer avec des troubles anxieux importants (qui eux sont diagnostiqués) et divers problèmes somatiques (une maladie chronique et un autre problème de santé, notamment - qui eux aussi sont diagnostiqués).

Sans nécessairement mentionner avec précision les problèmes que je rencontre, je me demande s'il est pertinent de mentionner d'emblée, sur la lettre de motivation qui accompagne mon CV, par exemple (ou sinon plus tard, en entrevue si j'en décroche une), le besoin de certaines mesures d'adaptation. Dans le sens où je n'ai pas envie de perdre mon temps avec un milieu de travail pas du tout accommodant, ni devoir compenser en permanence (je ne peux plus faire ça, ma santé ne me le permet pas). Ceci afin de clarifier d'emblée, pour les deux parties.

Qu'en pensez-vous ?

Enfin, je me sens un peu déstabilisée. Je n'avais pas du tout prévu procéder de cette façon pour faire mes démarches (j'ai entamé des démarches pour un emploi adapté, je dois rencontrer un organisme d'aide à l'emploi prochainement afin de connaître les mesures existantes par rapport au fait que je compose avec des limitations). En même temps, peut-être que cet emploi peut-être intéressant (je me sens mitigée, j'y vois des aspects positifs, des aspects moins intéressants et des aspects qui me questionnent faute de comprendre avec plus de précisions en quoi consiste l'emploi exactement et quel est l'environnement de travail).

édit : modification titre

[Idée]

En fait, je me sens bousculée (et morte de trouille).

J'ai souvent besoin de procéder l'information, d'analyser et de me préparer avant de me lancer. Et là j'ai d'ici à lundi qui vient, au plus tard, pour le faire. (Et en plus je me suis chopée une grippe +++, j'ai la tête en compote et des douleurs dans tous les muscles du corps, ce qui rend les choses compliquées pour pouvoir réfléchir et procéder clairement).

[cosima]

Si tu veux vraiment obtenir un entretien, il ne faut pas mentionner toutes ces restrictions dans ta lettre. Il vaut mieux attendre l'entretien pour poser des questions sur l'environnement de travail et voir si tu peux t'adapter ou demander des adaptations.

Perso, j'ai voulu changer de travail il y a 3 mois mais j'avais des doutes sur le poste. En fait je n'ai pas été retenue et j'avoue que cela m'a soulagée .
Peut être te demander quelle réaction tu aurais si la réponse était positive.

[Mizton]

D'autres te répondront surement mieux que moi (ha bah Cosima vient de le faire!), mais comme ça je te conseillerai d'attendre l'entretien si tu en décroches un, pour évoquer les difficultés/besoins d'aménagement divers. Un employeur aura plutôt tendance à repousser une lettre de motiv de qqn semblant "compliqué" alors qu'en entretien ya le contact, la discussion possible, c'est plus humain apriori comme étape donc plus à même de composer avec.. Le signaler avant te mettra je pense plus des bâtons dans les roues qu'autre chose. Si tu passes la première étape, les concessions deviennent plus faciles je pense pour l'employeur.

Mais bon je peux me tromper, c'est juste ce qui me semble le plus logique vu comme ça.

[Idée]

Un gros merci Cosima et Mizton pour vos avis. Ce que vous soulignez a du sens et ça m'éclaire ++ (j'ai du mal à réfléchir, la fièvre s'est mise de la partie , mais je tiens à préparer mon dossier quand même, du moins ce que je peux pour le moment.)

Peut être te demander quelle réaction tu aurais si la réponse était positive.

Je ne sais pas, ce n'est pas clair encore pour moi à partir des infos que j'ai. Je me sens mitigée.

Je vais contacter mon intervenante en socio-pro demain matin, afin d'avoir son avis sur un truc ou deux (si elle est disponible) et voir avec elle, au cas où j'obtiendrais une entrevue, de quelle manière amener le sujet (aménagements).

[meï]

ah ben moi c'est niet, je ne mens plus par omission .je dis de suite.
c'est asperger et moi, pas moi seule.
je dis ça parce que j'ai essayé de faie sans ptt des années et que ca s'est terminé par une cata chaque fois...là, c'est niet.
je ne veux plus arriver sans prevenir que je susi asperger.Si c'est pas a peine alors, on evite des souçis.sinon, j'expliquerai calmement en quoi ca ne change pas grand chose..de toute façon, pour l'employeur.
c'est plus ou moins ecrit en toute lettre ds mon CV (pour qui sait regarder), clairement.donc si on me prend on me prend avec mon syndrome, mais j'ai aussi des compétences, tout autant que n'importe qui.
Mais tout ca c'est lié fortement a mon parcours.

[Jean]

Il faut tenir compte de l’environnement.

Par exemple, en France, aujourd'hui, il peut être utile de faire référence à une RQTH (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé) pour décrocher l’entretien d'embauche. Surtout dans de grosses entreprises, qui ont une politique vis-à-vis du handicap [pour éviter de payer une contribution].

Il n'y a que les organismes spécialisés qui peuvent dire si c'est utile de l'indiquer pour telle ou telle entreprise.

Sauf dans certains cas, je ne suis pas très chaud pour que vous donniez votre diagnostic d'emblée. Par contre, il vaut mieux - si vous sentez que l'employeur est bien disposé - être capable de dire quels seront les besoins d'adaptation.

Plutôt coton à faire quand on ne connaît pas l'entreprise.

Le problème dans le handicap invisible, c'est que votre bizarrerie ne l'est pas. Et le recruteur n'aime pas l'inconnu !

[Idée]

En cherchant rapidement (il existe peut-être des documents plus élaborés), je suis tombée sur deux documents qui font réfléchir aussi (qui tiennent compte d’éléments que je n’avais pas pensé de prime abord). Je les partage au cas où d’autres personnes se poseraient aussi des questions similaires aux miennes :

- CV, lettre de motivation, entretien : comment aborder la question du handicap avec un recruteur ?

- Recrutement : comment évoquer son handicap dans sa recherche d'emploi ?

[Idée]

Plutôt que ma question de départ « dire ou ne pas dire ? », on pourrait ajouter une variante qui consiste plutôt à se poser la question « quand le dire ? »

Toujours grippée, mais l’esprit un peu plus clair qu’hier, je me sens moins dans l’urgence.

D’abord merci meï et Jean pour vos avis à vous aussi. Ça me fait réfléchir tout autant que les précédents.

Techniquement, j’ai jusqu’à lundi pour décider de ce que je vais faire (entre envoyer ou non ma candidature et si je l’envoie, voir quand et comment amener le sujet des aménagements).

Je me rends compte aussi qu’il n’y a pas une réponse unique, dans le sens où les parcours de chacun sont différents, les difficultés rencontrées aussi (même si certaines sont semblables), de même que les besoins d’aménagements. La décision peut aussi être différente selon le contexte, c’est-à-dire le lieu et le moment où l’on postule.

[Tugdual]

Difficile d'être pertinent, vu de loin ...

Comme les autres, je pense que ne pas
en parler sur le CV permet sans doute
d'éviter un abusif classement vertical.

En parler lors de l'entretien me semble
plus facile à gérer, à faire passer ...

Et puis tu peux suivre toute la procédure
en faisant comme si le poste t'intéressait
complètement. Il sera toujours temps,
une fois ton CV accepté, l'entretien passé,
et l'entreprise décidée à t'embaucher,
de décider, toi, si tu concrétise ou pas ...

[Idée]

Un petit retour.

J'ai hésité jusqu'au dernier moment, mais CV envoyé.

Et puis tu peux suivre toute la procédure
en faisant comme si le poste t'intéressait
complètement. Il sera toujours temps,
une fois ton CV accepté, l'entretien passé,
et l'entreprise décidée à t'embaucher,
de décider, toi, si tu concrétise ou pas ...

Je ne me sentais pas à l'aise de faire de cette façon. Je ne dis pas que je compte faire toujours de la façon dont j'ai procédé, je pense que c'est à évaluer au cas par cas, selon où on en est, les circonstances, le type d'emploi, le lieu, etc. Mais dans cette situation précise et après analyse, j'ai fait autrement. (J'ai trouvé très difficile d'avoir peu de temps pour analyser, mais j'y suis parvenue - cette discussion et les avis de chacun, me faisant voir différents aspects, m'ont beaucoup aidée à y parvenir.)

En parler lors de l'entretien me semble
plus facile à gérer, à faire passer ...

Oui et non. Après réflexion, pour cet emploi, j'ai décidé de faire une mention brève (sans préciser, car cela ne me semblait pas l'endroit, ni le moment) insérée parmi d'autres renseignements, dans ma lettre de motivation, pour que l'information soit connue dès le départ. Je me sentais plus à l'aise de cette façon. J'ai également mentionné (encore là très brièvement) un élément que je souhaitais trouver au niveau des conditions de travail (un accommodement qui m'apparaît essentiel par rapport à ma santé pour que je puisse arriver donner ce que j'ai à donner). Ce sont les deux éléments que j'ai choisi de partager, car s'ils ne sont pas possibles, je n'accepterai pas ce poste (ou on me prend comme ça, ou pas). Donc, si je suis contactée, c'est que ces aspects ne leur posent pas de problèmes à priori. Si je ne suis pas contactée pour une entrevue, tant pis, c'est que l'emploi n'est pas pour moi. Comme ça je ne perds pas mon temps et ne fais pas perdre du temps. Et puis, s'il y a entrevue, mon niveau de stress sera certainement plus gérable que si je n'en avais pas fait mention du tout. S'il y a une suite, il y aura d'autres aspects à discuter, fort probablement, de part et d'autre, pour voir si une rencontre est possible. Mais déjà, ça pose les balises qui m'apparaissaient les plus importantes. Et puis, si on me contacte, je n'aurais pas à stresser de me demander si ma situation va poser un problème insurmontable, ça me dira qu'il y a un minimum d'ouverture du côté de l'employeur. (Je tiens à spécifier qu'il ne s'agit pas d'une entreprise, mais d'un petit organisme de quelques employés seulement).

(En fait, j'espère presque que ça n'ira pas plus loin ! Car il reste que tout ça m'angoisse beaucoup et je ne suis pas certaine que ça me convienne tout à fait, que ça soit tout à fait adapté à ma situation (et ne suis pas certaine d'être prête - en tous les cas je n'étais pas préparée à cela). Mais chaque chose en son temps et j'essaie de prendre de petits risques (chose que je ne faisais plus) et de garder une entrouverture (même si ce n'est ni simple, ni confortable pour moi)).

édit : petits ajouts.

[Idée]

P.-S. Si Jean ou quelqu'un d'autre qui a ce pouvoir pourrait retirer la mention "besoin réponses rapides" dans le titre de la discussion, ça serait apprécié (l'urgence est passée et la réflexion faite sur le sujet de fond peut intéresser d'autres personnes à un moment donné ou à un autre.)

[Tugdual]

Tu gères très bien, viviblement ...

P.-S. Si Jean ou quelqu'un d'autre qui a ce pouvoir pourrait retirer la mention "besoin réponses rapides" dans le titre de la discussion, ça serait apprécié (l'urgence est passée et la réflexion faite sur le sujet de fond peut intéresser d'autres personnes à un moment donné ou à un autre.)

Normalement, tu peux le faire en éditant
le tout premier message de la discussion.

[Lita]

Il m'a fait réfléchir à la question ton sujet, mais comme d'habitude, j'arrive après la bataille pour en discuter ^^.

Un peu avant l'été de l'année qui vient de s'écouler, j'ai envoyé un CV pour un poste que je trouvais relativement intéressant dans une PME.
Je n'ai pas mentionné le SA puisqu'à l'époque, j'étais en cours de diagnostic et cela me semblait prématuré d'en parler.
Je suis allée au premier entretien avec le responsable du service concerné, puis au second avec l'employeur. Je n'avais pas l'intention de parler du probable SA pour les raisons sus-citées mais il a vu lui-même que j'étais inhabituelle. Il a absolument voulu savoir ce qu'il y avait de "bizarre" (c'est le mot qu'il a utilisé) chez moi.
Il a tellement insisté que je me suis retrouvée au pied du mur, j'ai dû parler (très brièvement, je n'ai pas voulu entrer dans les détails qui ne regardent que moi) de la suspicion du SA, et des démarches diagnostiques en cours.
Ensuite il m'a parlée de l'ambiance détestable qui régnait dans la salle de travail et de ma capacité de survie dans ces conditions, repérant sans doute, bah ça doit être écrit sur ma tronche puisqu'on me l'a dit toute ma vie (toi tu vas t'faire bouffer), le peu de défense sociale dont je dispose.

Aujourd'hui, si je devais postuler, n'ayant pas la RQTH, je pense que je procéderai de la même façon. Rien sur le CV mais évocation volontaire cette fois sans doute lors de l'entretien... Je pense.
Mais c'est lorsque j'aurais la RQTH, je me demande comment ça doit se présenter à l'employeur... Sur la lettre de motiv, ou uniquement lors de l'entretien...

[Nova]

Ayant la RQTH et ma recherche d'emploi débutant au mois de Fevrier je pense que je ferais 2 types de recherche,, une recherche sans le préciser lors de l'entretien et une autre recherche ciblée concernant les emplois prioritaire aux personnes qui ont la RQTH.