le contact entre ados
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- Prolifique
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- Enregistré le : mercredi 27 février 2008 à 22:34
- Localisation : Clermont-Fd, Auvergne
le contact entre ados
Ce fut la période la plus difficile de ma vie. La seconde fut l'insertion professionnelle.
Sur la période de 13 à 17 ans, je retrouve les caractéristiques du mot autisme, et la partie Asperger s'éloignait.
Peut-être les cartes étaient brouillées avec les hormones qui travaillaient ?
Ce fut aussi la période la plus difficile pour mes parents et surtout pour ma mère.
Je n'étais pas patient, j'étais blessant, et renfermé. De plus en plus.
Les quelques copains que j'avais ne venaient plus. Je sentais bien une descente aux enfers, mais j'avais du mal à lutter.
J'ai bien fait quelques camp d'ado avec un thème qui m'intéressait.
N'aimant pas particulièrement le sport, surtout ceux ave contact, je me repliait sur ceux qui était en plus grande solitude : le vélo, le bateau, le cheval.
J'ai fait d'abord en 1975 du cyclotourisme. On restait la journée sur le vélo sans parler. Cela m'allait bien. C'est le soir que j'étais plus chaud. Déjà que cette année là en juillet sévissait une sècheresse impressionnante, et qu'on était entre l'Ardèche et le Larzac, les sources d'eau potable étaient toutes taries.
L'année suivante, je partais sur l'ïle d'Yeu. Vélo et Caravelle. J'ai même fait du Windy, un bateau de vitesse qui surfait sur les vagues. Les premiers catamarans venaient de faire leur apparition en base nautique, mais je préféraient les 420 et 470. Sur les 420, on étaient deux. On partait au large et on n'était dérangé par personne.
L'année suivante, le Lac de Serre-Ponçon (Hautes-Alpes) avec du bateau pour marin d'eau douce, et du cheval et de l'aviron. Le contact avec le cheval m'a été d'une grande utilité. Pendant que les autres garçons flirtaient avec les filles, je trouvais là un échappatoire avec les animaux qui bien qu'avec une humeur différente chaque jour, étaient pour moi plus simple (et plus régulier) à comprendre.
A la maison, je m'enfermais des journées entières sans voir personne.
Je lisais beaucoup : science-fiction, policier, roman. J'ai vidé les 3 bibliothèques des quartiers alentours. J'avais négocié avec la bibliothécaire pour qu'elle me permette d'emprunter 4 livres par semaine au lieu de trois, puis pour 4, la possibilité de les rendre au bout de 4 jours au lieu de 7. J'avais la boulimie de la lecture. J'ai du dresser une liste des titres lus car il m'arrivais d'en emprunter que j'avais déjà lu , puis au bout de 2 pages, j'étais en colère avec moi-même pour ne pas avoir reconnu le titre. Ma liste atteint rapidement plus de 1500 titres et je débordais sur d'autres thèmes, les autres étant épuisés.
Puis je basculais sur la musique. On avait à Grenoble une belle maison de la culture et j'en dévorais les disques 33 tours. Beaucoup de musique classique, ce qui me permis de me différencier encore plus d'avec mes camarades. J'empruntais plusieurs oeuvres identiques pour apprécier la direction par un autre chef d'orchestre. Puis pour chaque compositeur, je lui attribuai un chef d'orchestre préféré. Boehmn Karajan, Furtwangler. Puis je partais dans les concertos sans orchestre, puis l'orgue avec Bach, Albinoni, ... et les oeuvres pathétiques ou romantiques qui m'éloignaient encore plus du monde.
Je m'étais acheté un casque pour être encore plus isolé à la maison.
Quand ma mère me disait de sortir, je prenais mon vélo et allait m'enfermer dans la bibliothèque de la ville, faisant croire à ma mère que j'avais fait une longue ballade à vélo. Elle n'étais pas dupe mais devint triste sur toute cette période.
Je fais un break pour l'équitation.
Sur la période de 13 à 17 ans, je retrouve les caractéristiques du mot autisme, et la partie Asperger s'éloignait.
Peut-être les cartes étaient brouillées avec les hormones qui travaillaient ?
Ce fut aussi la période la plus difficile pour mes parents et surtout pour ma mère.
Je n'étais pas patient, j'étais blessant, et renfermé. De plus en plus.
Les quelques copains que j'avais ne venaient plus. Je sentais bien une descente aux enfers, mais j'avais du mal à lutter.
J'ai bien fait quelques camp d'ado avec un thème qui m'intéressait.
N'aimant pas particulièrement le sport, surtout ceux ave contact, je me repliait sur ceux qui était en plus grande solitude : le vélo, le bateau, le cheval.
J'ai fait d'abord en 1975 du cyclotourisme. On restait la journée sur le vélo sans parler. Cela m'allait bien. C'est le soir que j'étais plus chaud. Déjà que cette année là en juillet sévissait une sècheresse impressionnante, et qu'on était entre l'Ardèche et le Larzac, les sources d'eau potable étaient toutes taries.
L'année suivante, je partais sur l'ïle d'Yeu. Vélo et Caravelle. J'ai même fait du Windy, un bateau de vitesse qui surfait sur les vagues. Les premiers catamarans venaient de faire leur apparition en base nautique, mais je préféraient les 420 et 470. Sur les 420, on étaient deux. On partait au large et on n'était dérangé par personne.
L'année suivante, le Lac de Serre-Ponçon (Hautes-Alpes) avec du bateau pour marin d'eau douce, et du cheval et de l'aviron. Le contact avec le cheval m'a été d'une grande utilité. Pendant que les autres garçons flirtaient avec les filles, je trouvais là un échappatoire avec les animaux qui bien qu'avec une humeur différente chaque jour, étaient pour moi plus simple (et plus régulier) à comprendre.
A la maison, je m'enfermais des journées entières sans voir personne.
Je lisais beaucoup : science-fiction, policier, roman. J'ai vidé les 3 bibliothèques des quartiers alentours. J'avais négocié avec la bibliothécaire pour qu'elle me permette d'emprunter 4 livres par semaine au lieu de trois, puis pour 4, la possibilité de les rendre au bout de 4 jours au lieu de 7. J'avais la boulimie de la lecture. J'ai du dresser une liste des titres lus car il m'arrivais d'en emprunter que j'avais déjà lu , puis au bout de 2 pages, j'étais en colère avec moi-même pour ne pas avoir reconnu le titre. Ma liste atteint rapidement plus de 1500 titres et je débordais sur d'autres thèmes, les autres étant épuisés.
Puis je basculais sur la musique. On avait à Grenoble une belle maison de la culture et j'en dévorais les disques 33 tours. Beaucoup de musique classique, ce qui me permis de me différencier encore plus d'avec mes camarades. J'empruntais plusieurs oeuvres identiques pour apprécier la direction par un autre chef d'orchestre. Puis pour chaque compositeur, je lui attribuai un chef d'orchestre préféré. Boehmn Karajan, Furtwangler. Puis je partais dans les concertos sans orchestre, puis l'orgue avec Bach, Albinoni, ... et les oeuvres pathétiques ou romantiques qui m'éloignaient encore plus du monde.
Je m'étais acheté un casque pour être encore plus isolé à la maison.
Quand ma mère me disait de sortir, je prenais mon vélo et allait m'enfermer dans la bibliothèque de la ville, faisant croire à ma mère que j'avais fait une longue ballade à vélo. Elle n'étais pas dupe mais devint triste sur toute cette période.
Je fais un break pour l'équitation.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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- Prolifique
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Je continue.
Côté repas et nourriture, cela n'allait pas très bien.
Moi qui aimait presque tout, voilà que je n'avais plus faim.
Un yaourt et c'était fini.
Ma mère s'inquiétait. Elle m'appelait alors "son grand échalat". Que la peau et les os. Les docteurs ont prescrits quelques médicaments, des ampoules, et ont dit à ma mère de surveiller un poids minimum. Mon père me disait (craignant les piqures) : si tu continues à ne plus t'alimenter, on va te faire des piqures de nourriture. Je leur répondais que je n'avais pas faim. Au bout de quelques mois, le phénomène s'est atténué petit à, petit et je suis revenu à un état "acceptable".
Puis deux événements sont survenus.
Le premier fut le cours de philo qu'on avait avec une prof très sympa. Elle était en instance de divorce et nous parlait plus des problèmes de relations humaines que vraiment de philo. Et j'ai eu une oreille attentive à son discours. De philo, on a plus fait de la psycho, et même abordé la psychaitrie.
Elle nous a tous fait passer un test de personnalité. Plein de questions pendant 1 heure, un dessin, et une petite dissertation. Jusqu'à là, tout allait bien. Ca c'est gâté au cours suivant, quand on a corrigé les copies.
Jusqu'à ce moment là, j'étais persuadé de tomber dans une classification basique dont la prof nous avait exposé les avantages et les inconvénients. Sauf que lorsque les résultats sont tombés, je me suis trouvé rangé avec un autre camarade de classe dans une catégorie atypique. J'ai pensé sur le moment à une erreur de correction. J'ai tenté de me rassurer en demandant à mon voisin ce qu'il avait répondu aux questions litigieuses, et je dus me résoudre à l'évidence, il n'y avait pas d'erreur de correction.
Mais la prof était très douce et a su nous expliquer les différences sans mettre de terme péjoratif. Elle présentait plutôt cela comme une chance de diversité. J'étais quand même vexé qu'on puisse me classer différent avec des tests. Beaucoup de choses ont changé ce jour-là.
J'ai commencé à voir les choses différemment. Je ne comprenais pas pourquoi c'était comme çà et à l'époque, il était difficile d'en savoir plus.
Le second événement fut le contact avec ma prof de physique-chimie. Je posais beaucoup de questions sur les sciences et elle m'écoutait et ne montrait jamais de signes d'impatience. Elle était passionnée par l'astronomie et surement que cela fut pour beaucoup dans nos contacts. Je lui écris chaque année depuis 30 ans. Elle me répond à chaque fois avec une longue lettre. C'est un échange très agréable.
Elle me dit un jour : Si le XXe siècle a été celui des sciences physiques, le XXIe sera celui de la biologie et de la connaissance du vivant. Je ne saisissais pas alors la portée de sa phrase.
Au bout d'un certain temps, ne pouvant plus répondre à mes questions, elle me proposa de me faire rencontrer des chercheurs des divers pôles scientifiques que l'on avait à Grenoble (CNRS, CEA, Labos) et j'acceptais avec joie. J'ai pu ensuite revenir voir les chercheurs et discuter avec eux seul. Ce fut un moment merveilleux. Ils avaient chacun une façon d'expliquer comment il voyait l'Univers et je me régalais de leurs paroles.
Mon seul regret à ce moment-là, fut que j'étais encore mineur, et que j'avais tant de choses que j'aurai voulu étudier tout de suite avec eux.
Quand je rentrais le soir chez mes parents, avec mon vieux vélo, je retombais dans les contraintes familiales où il fallait suivre les règles, voir la famille le dimanche. tout cela me pesait. J'avais l'impression de perdre mon temps. J'aurai voulu faire un bond de 10 ans en avant.
Sur cette période, la seule attache avec les autres fut en fait ma cibie.
C'était pas encore l'Internet, mais un moyen de discuter à distance avec les autres. Je m'achetais un petit boitier émetteur/récepteur sur la bande du 27 MHz et je commençais à moduler. Mon QRZ était Pulsar38 (aujourd'hui on dit pseudo) et je passais de longues nuits sans dormir avec micro et casque. Tout les sujets étaient abordés. Je commençais à comprendre que la vision de la société le jour était très différent de ce qu'on entendait sur la bande des 27 MHz. On avait son monde à soi. Celui des cibistes.
Puis un jour, ce phénomène a été présenté à la TV, et les ondes ont vite été saturées de tout et n'importe quoi. J'ai alors démonté antenne et poste et ait tout rangé dans leur boite. La bande des 27 MHz était en train de ressembler à la société de tous les jours. Plus aucun intérêt.
Aujourd'hui, il y a les forums, les chats et les mailing-lists. Une page s'est tournée.
Côté repas et nourriture, cela n'allait pas très bien.
Moi qui aimait presque tout, voilà que je n'avais plus faim.
Un yaourt et c'était fini.
Ma mère s'inquiétait. Elle m'appelait alors "son grand échalat". Que la peau et les os. Les docteurs ont prescrits quelques médicaments, des ampoules, et ont dit à ma mère de surveiller un poids minimum. Mon père me disait (craignant les piqures) : si tu continues à ne plus t'alimenter, on va te faire des piqures de nourriture. Je leur répondais que je n'avais pas faim. Au bout de quelques mois, le phénomène s'est atténué petit à, petit et je suis revenu à un état "acceptable".
Puis deux événements sont survenus.
Le premier fut le cours de philo qu'on avait avec une prof très sympa. Elle était en instance de divorce et nous parlait plus des problèmes de relations humaines que vraiment de philo. Et j'ai eu une oreille attentive à son discours. De philo, on a plus fait de la psycho, et même abordé la psychaitrie.
Elle nous a tous fait passer un test de personnalité. Plein de questions pendant 1 heure, un dessin, et une petite dissertation. Jusqu'à là, tout allait bien. Ca c'est gâté au cours suivant, quand on a corrigé les copies.
Jusqu'à ce moment là, j'étais persuadé de tomber dans une classification basique dont la prof nous avait exposé les avantages et les inconvénients. Sauf que lorsque les résultats sont tombés, je me suis trouvé rangé avec un autre camarade de classe dans une catégorie atypique. J'ai pensé sur le moment à une erreur de correction. J'ai tenté de me rassurer en demandant à mon voisin ce qu'il avait répondu aux questions litigieuses, et je dus me résoudre à l'évidence, il n'y avait pas d'erreur de correction.
Mais la prof était très douce et a su nous expliquer les différences sans mettre de terme péjoratif. Elle présentait plutôt cela comme une chance de diversité. J'étais quand même vexé qu'on puisse me classer différent avec des tests. Beaucoup de choses ont changé ce jour-là.
J'ai commencé à voir les choses différemment. Je ne comprenais pas pourquoi c'était comme çà et à l'époque, il était difficile d'en savoir plus.
Le second événement fut le contact avec ma prof de physique-chimie. Je posais beaucoup de questions sur les sciences et elle m'écoutait et ne montrait jamais de signes d'impatience. Elle était passionnée par l'astronomie et surement que cela fut pour beaucoup dans nos contacts. Je lui écris chaque année depuis 30 ans. Elle me répond à chaque fois avec une longue lettre. C'est un échange très agréable.
Elle me dit un jour : Si le XXe siècle a été celui des sciences physiques, le XXIe sera celui de la biologie et de la connaissance du vivant. Je ne saisissais pas alors la portée de sa phrase.
Au bout d'un certain temps, ne pouvant plus répondre à mes questions, elle me proposa de me faire rencontrer des chercheurs des divers pôles scientifiques que l'on avait à Grenoble (CNRS, CEA, Labos) et j'acceptais avec joie. J'ai pu ensuite revenir voir les chercheurs et discuter avec eux seul. Ce fut un moment merveilleux. Ils avaient chacun une façon d'expliquer comment il voyait l'Univers et je me régalais de leurs paroles.
Mon seul regret à ce moment-là, fut que j'étais encore mineur, et que j'avais tant de choses que j'aurai voulu étudier tout de suite avec eux.
Quand je rentrais le soir chez mes parents, avec mon vieux vélo, je retombais dans les contraintes familiales où il fallait suivre les règles, voir la famille le dimanche. tout cela me pesait. J'avais l'impression de perdre mon temps. J'aurai voulu faire un bond de 10 ans en avant.
Sur cette période, la seule attache avec les autres fut en fait ma cibie.
C'était pas encore l'Internet, mais un moyen de discuter à distance avec les autres. Je m'achetais un petit boitier émetteur/récepteur sur la bande du 27 MHz et je commençais à moduler. Mon QRZ était Pulsar38 (aujourd'hui on dit pseudo) et je passais de longues nuits sans dormir avec micro et casque. Tout les sujets étaient abordés. Je commençais à comprendre que la vision de la société le jour était très différent de ce qu'on entendait sur la bande des 27 MHz. On avait son monde à soi. Celui des cibistes.
Puis un jour, ce phénomène a été présenté à la TV, et les ondes ont vite été saturées de tout et n'importe quoi. J'ai alors démonté antenne et poste et ait tout rangé dans leur boite. La bande des 27 MHz était en train de ressembler à la société de tous les jours. Plus aucun intérêt.
Aujourd'hui, il y a les forums, les chats et les mailing-lists. Une page s'est tournée.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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- Prolifique
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- Enregistré le : mercredi 27 février 2008 à 22:34
- Localisation : Clermont-Fd, Auvergne
Pendant toute cette période ado, je n'avais aucun copain.
J'étais vraiment très seul.
De plus je ne cherchais pas la compagnie.
Quand je compare avec Clément, il a un seul bon copain, qui vient parfois à la maison pour réviser ou pour jouer en réseau.
Ils s'entendent bien. Le copain a 1 an de plus que Clément.
Quand le copain lui fait une remarque, j'ai remarqué que Clément l'écoute. Un progrès pour Clément.
J'étais vraiment très seul.
De plus je ne cherchais pas la compagnie.
Quand je compare avec Clément, il a un seul bon copain, qui vient parfois à la maison pour réviser ou pour jouer en réseau.
Ils s'entendent bien. Le copain a 1 an de plus que Clément.
Quand le copain lui fait une remarque, j'ai remarqué que Clément l'écoute. Un progrès pour Clément.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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- Modératrice
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- Enregistré le : vendredi 21 octobre 2005 à 15:02
- Localisation : finistère
ados
Ce que tu évoques réveille bien des souvenirs de solitude et d'incompréhension au moment crucial de l'adolescence. Continue à nous en faire part.
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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- Intarissable
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- Enregistré le : samedi 30 décembre 2006 à 22:05
- Localisation : Yvelines
J'encheris sur Chris!! Continue Bernard, je vois tellement de choses!!!
Loic a eu un seul copain (un surdoué de 1 an de moins que lui) et chez nous ca a toujours eté maison ouverte, (cousins, cousines, tous les gosses de village qui venaient passer leurs vacances) il souffre beaucoup de l'eloignement (a cause d'etudes et maintenant travail) de ce copain.
J'attends avec impatience l'insertion professionnelle, je pourrais peut etre l'ecrire de l'avance, car je suis persuadé que je vais le reconnaitre!!!
Loic a eu un seul copain (un surdoué de 1 an de moins que lui) et chez nous ca a toujours eté maison ouverte, (cousins, cousines, tous les gosses de village qui venaient passer leurs vacances) il souffre beaucoup de l'eloignement (a cause d'etudes et maintenant travail) de ce copain.
J'attends avec impatience l'insertion professionnelle, je pourrais peut etre l'ecrire de l'avance, car je suis persuadé que je vais le reconnaitre!!!
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
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- Prolifique
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- Enregistré le : mercredi 27 février 2008 à 22:34
- Localisation : Clermont-Fd, Auvergne
Pour répondre à Sue.
Ne nous emballons pas. Nous sommes tou(te)s humain(e)s avant d'être NT ou Aspie ou autre. Nous sommes ici animés par une passion commune (pour certain(e)s pas toujours une passion, disons responsabilité ou obligation).
C'est donc (pour moi) normal qu'on converge vers un même point cible, et dans certains cas, qu'on anticipe même ce qui va être dit. Je dirai une communion de pensée.
Quand je parlerai de mon vécu sur l'insertion professionnelle, nul besoin d'être devin pour voir que plein d'autres vont se reconnaitre. Même ceux qui lisent ce forum et ne parlent pas pour le moment (pas encore).
Je ferai ici 2 remarques :
- je suis moi-même surpris quand je lis des passages chez d'autres aspies, comme ce qui est cité sur les pages du Dr Mottron. J'ai l'impression qu'on n'est plus libre de ses mouvements et de ses pensées et que quelque part (nos gènes ?), ce comportement est écrit et est reproduit par l'individu. Chez tous les individus de ce type.
- mon idée profonde est que, entre aspie et NT, il n'y a pas une barrière fixe. Il y a une graduation en allant vers les aspies, dont aucun n'est l'exact copie d'un autre. Les aspies proches des caractéristiques des NT s'ignorent, ou se découvrent très tard. A mesure que le temps va passer et que les recherches vont progresser, la part des Aspies dans la population va changer. Elle augmentera. Etre aspie n'est pas si rare. Le fait qu'ils communiquent, même si c'est parfois bizarrement, les rend moins détectable. Mais en creusant bien, on en trouvera bien plus que ce qui est annoncé par les études du début de ce siècle.
Et personnellement, je compte beaucoup sur cette augmentation pour que l'acceptation des aspies soit facilitée dans notre société. Puis ensuite, pour les autistes non communicant.
Une petite histoire qui me revient.
Quand j'étais en CE1, le maitre nous annonça un jour l'arrivée d'un nouveau dans la classe. Il nous demanda de l'accueillir avec gentillesse car il était extrêmement timide. Le lendemain, le nouveau arriva dans la classe. On avait des bureaux en bois à 2 places. Certains étaient occupés par un seul élève. C'était mon cas. J'avais le deuxième bureau en partant de l'estrade, dans la rangée près des fenêtres. Le maitre lui demanda de prendre la place inoccupée près de moi.
J'avais effectivement remarqué qu'il était très timide. Quand il était sur l'estrade en bois près du maitre, il piétinait sur place sans lever les yeux en regardant ses pieds. Je lui expliquais ensuite une fois assis à quelle page du livre de lecture on était. Il me fit un signe de la tête pour me montrer qu'il avait compris mais ne décrocha aucune parole. En fait pendant les 2 mois qui suivirent, il ne parla à personne. Il restait seul dans son coin à la récréation. J'étais le seul à lui parler. Les autres se moquaient de lui. Au bout de 2 mois, il tenta de me parler. Ce fut laborieux. Quand il voulait parler, il commençait son trépignement des pieds, baissait la tête et bégayait quelques mots. Je compris alors pourquoi le maitre ne l'interrogeait jamais en classe à l'oral, car on devait se lever près de son bureau avant de parler.
En 3 mois, il avait fait de petits progrès mais je devais beaucoup l'aider pour cela (quand je vous lis, je me dis qu'une AVS aurait été la bienvenue en 1968). Puis je tombais malade (je me faisais 2 bonnes grosses rhino-pharyngites par hiver, parfois qui dégénéraient en bronchites), donc plus d'école et au lit. Quand je rentrais à nouveau en classe, mon voisin n'était plus là.
Je posais la question au maitre, qui me répondis que son père était venu le chercher pour le mettre dans une autre école, plus adaptée. Au fond de notre cour, nous avions un batiment scolaire qui accueillait des enfants amblyopes et déficients visuels. Je m'imaginais que mon camarade de classe était passé dans cette école spécialisée. A chaque récréation, je tentais de regarder dans la cour d'en face, mais sans succès. je ne l'ai jamais revu et n'ai jamais su où il était parti.
Ne nous emballons pas. Nous sommes tou(te)s humain(e)s avant d'être NT ou Aspie ou autre. Nous sommes ici animés par une passion commune (pour certain(e)s pas toujours une passion, disons responsabilité ou obligation).
C'est donc (pour moi) normal qu'on converge vers un même point cible, et dans certains cas, qu'on anticipe même ce qui va être dit. Je dirai une communion de pensée.
Quand je parlerai de mon vécu sur l'insertion professionnelle, nul besoin d'être devin pour voir que plein d'autres vont se reconnaitre. Même ceux qui lisent ce forum et ne parlent pas pour le moment (pas encore).
Je ferai ici 2 remarques :
- je suis moi-même surpris quand je lis des passages chez d'autres aspies, comme ce qui est cité sur les pages du Dr Mottron. J'ai l'impression qu'on n'est plus libre de ses mouvements et de ses pensées et que quelque part (nos gènes ?), ce comportement est écrit et est reproduit par l'individu. Chez tous les individus de ce type.
- mon idée profonde est que, entre aspie et NT, il n'y a pas une barrière fixe. Il y a une graduation en allant vers les aspies, dont aucun n'est l'exact copie d'un autre. Les aspies proches des caractéristiques des NT s'ignorent, ou se découvrent très tard. A mesure que le temps va passer et que les recherches vont progresser, la part des Aspies dans la population va changer. Elle augmentera. Etre aspie n'est pas si rare. Le fait qu'ils communiquent, même si c'est parfois bizarrement, les rend moins détectable. Mais en creusant bien, on en trouvera bien plus que ce qui est annoncé par les études du début de ce siècle.
Et personnellement, je compte beaucoup sur cette augmentation pour que l'acceptation des aspies soit facilitée dans notre société. Puis ensuite, pour les autistes non communicant.
Une petite histoire qui me revient.
Quand j'étais en CE1, le maitre nous annonça un jour l'arrivée d'un nouveau dans la classe. Il nous demanda de l'accueillir avec gentillesse car il était extrêmement timide. Le lendemain, le nouveau arriva dans la classe. On avait des bureaux en bois à 2 places. Certains étaient occupés par un seul élève. C'était mon cas. J'avais le deuxième bureau en partant de l'estrade, dans la rangée près des fenêtres. Le maitre lui demanda de prendre la place inoccupée près de moi.
J'avais effectivement remarqué qu'il était très timide. Quand il était sur l'estrade en bois près du maitre, il piétinait sur place sans lever les yeux en regardant ses pieds. Je lui expliquais ensuite une fois assis à quelle page du livre de lecture on était. Il me fit un signe de la tête pour me montrer qu'il avait compris mais ne décrocha aucune parole. En fait pendant les 2 mois qui suivirent, il ne parla à personne. Il restait seul dans son coin à la récréation. J'étais le seul à lui parler. Les autres se moquaient de lui. Au bout de 2 mois, il tenta de me parler. Ce fut laborieux. Quand il voulait parler, il commençait son trépignement des pieds, baissait la tête et bégayait quelques mots. Je compris alors pourquoi le maitre ne l'interrogeait jamais en classe à l'oral, car on devait se lever près de son bureau avant de parler.
En 3 mois, il avait fait de petits progrès mais je devais beaucoup l'aider pour cela (quand je vous lis, je me dis qu'une AVS aurait été la bienvenue en 1968). Puis je tombais malade (je me faisais 2 bonnes grosses rhino-pharyngites par hiver, parfois qui dégénéraient en bronchites), donc plus d'école et au lit. Quand je rentrais à nouveau en classe, mon voisin n'était plus là.
Je posais la question au maitre, qui me répondis que son père était venu le chercher pour le mettre dans une autre école, plus adaptée. Au fond de notre cour, nous avions un batiment scolaire qui accueillait des enfants amblyopes et déficients visuels. Je m'imaginais que mon camarade de classe était passé dans cette école spécialisée. A chaque récréation, je tentais de regarder dans la cour d'en face, mais sans succès. je ne l'ai jamais revu et n'ai jamais su où il était parti.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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- Prolifique
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- Localisation : plounéventer
- question qui peut paraître stupide car chaque parcours entraîne des destins différents: à quel moment as tu réussi à t'insérer dans un groupe d'amis: est-ce à la fac, au travail, par le biais de l'astronomie, par le biais de ton épouse... ou autre
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
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- Prolifique
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- Enregistré le : mercredi 27 février 2008 à 22:34
- Localisation : Clermont-Fd, Auvergne
Je ne sais pas répondre à cette question.
Je reprends chaque cas que tu cites :
- à la fac :
on était 1300 étudiants quand j'ai commencé le DEUG Sciences.
A bac+4 (maitrise) je n'avais qu'un seul copain (atypique, peut-être aspie).
Il est venu à la maison voir les 2 grands et on a gardé de bons contacts.
Il avait le don d'analyser chaque étape d'un raisonnement.
Par exemple, quand on jouait au jeu de cartes Belote à deux, où une partie des cartes n'est visible que du joueur, une partie est découverte et visible par tous, et une partie est cachée face contre table, il me gagnait presque à chaque fois et savait m'expliquer son raisonnement.
Il disait que son raisonnement était évident et qu'on pouvait tous le faire.
En échange, il me disait "c'est comme toi avec ta mémoire photographique". Je pouvais lui ressortir toutes les images d'un cours rangées les unes derrière les autres. C'était bien utile quand on développait un logiciel pour un TP. Je lui racontais de tête le cours que je voyais défiler et lui refaisait le raisonnement qui va bien pour ce dont on avait besoin. Un binome d'enfer.
On formait un binome en cours (il fallait être en binome pour les TP).
Il a rencontré Clément petit et le contact est passé tout de suite, sans besoin de parler. On ne s'est pas revu depuis 10 ans. Mais je sais que si je le contacte, il viendra la semaine prochaine comme si on ne s'était jamais perdu de vue.
Conclusion: pas de groupe d'amis, 1 seul bon copain.
- au travail :
Je dis collègues de travail, pas amis.
Cependant, j'en considère un seul (un aspie) comme plus qu'ami.
Avec lui, je débranche la tache de fond. On se comprend et on accepte d'avoir la réponse de l'autre au bout de 2 mots prononcés.
Conclusion: pas de groupe d'amis, 1 seul plus qu'ami.
- assos d'astronomie :
On est 70 dans l'assos, j'en suis le secrétaire. Je considère qu'on forme un groupe de 5 amis (les autres sont neutres ou pantouflards).
Aucun n'est pour moi aspie. J'en ai connu un qui est décédé en 1996.
On avait une forte complicité, c'est lui qui avait la capacité d'extraire les racines cubiques et plein d'autres choses comme les problèmes de maths dont j'ai déjà parlé.
Conclusion: groupe de 5 amis.
- via mon épouse :
en dehors de la famille, nous avons 2 couples d'amis.
De mon côté, j'ai gardé un contact avec le copain avec qui j'ai écrit un livre sur l'astronomie quand on avait 20 ans. Nous essayons de nous revoir chaque année avec sa famille. On a croisé parrain-marraine avec nos enfants respectifs.
Conclusion : 3 couples d'amis
Est-ce que ça répond à ta question ou voulais-tu dire autre chose ?
Je reprends chaque cas que tu cites :
- à la fac :
on était 1300 étudiants quand j'ai commencé le DEUG Sciences.
A bac+4 (maitrise) je n'avais qu'un seul copain (atypique, peut-être aspie).
Il est venu à la maison voir les 2 grands et on a gardé de bons contacts.
Il avait le don d'analyser chaque étape d'un raisonnement.
Par exemple, quand on jouait au jeu de cartes Belote à deux, où une partie des cartes n'est visible que du joueur, une partie est découverte et visible par tous, et une partie est cachée face contre table, il me gagnait presque à chaque fois et savait m'expliquer son raisonnement.
Il disait que son raisonnement était évident et qu'on pouvait tous le faire.
En échange, il me disait "c'est comme toi avec ta mémoire photographique". Je pouvais lui ressortir toutes les images d'un cours rangées les unes derrière les autres. C'était bien utile quand on développait un logiciel pour un TP. Je lui racontais de tête le cours que je voyais défiler et lui refaisait le raisonnement qui va bien pour ce dont on avait besoin. Un binome d'enfer.
On formait un binome en cours (il fallait être en binome pour les TP).
Il a rencontré Clément petit et le contact est passé tout de suite, sans besoin de parler. On ne s'est pas revu depuis 10 ans. Mais je sais que si je le contacte, il viendra la semaine prochaine comme si on ne s'était jamais perdu de vue.
Conclusion: pas de groupe d'amis, 1 seul bon copain.
- au travail :
Je dis collègues de travail, pas amis.
Cependant, j'en considère un seul (un aspie) comme plus qu'ami.
Avec lui, je débranche la tache de fond. On se comprend et on accepte d'avoir la réponse de l'autre au bout de 2 mots prononcés.
Conclusion: pas de groupe d'amis, 1 seul plus qu'ami.
- assos d'astronomie :
On est 70 dans l'assos, j'en suis le secrétaire. Je considère qu'on forme un groupe de 5 amis (les autres sont neutres ou pantouflards).
Aucun n'est pour moi aspie. J'en ai connu un qui est décédé en 1996.
On avait une forte complicité, c'est lui qui avait la capacité d'extraire les racines cubiques et plein d'autres choses comme les problèmes de maths dont j'ai déjà parlé.
Conclusion: groupe de 5 amis.
- via mon épouse :
en dehors de la famille, nous avons 2 couples d'amis.
De mon côté, j'ai gardé un contact avec le copain avec qui j'ai écrit un livre sur l'astronomie quand on avait 20 ans. Nous essayons de nous revoir chaque année avec sa famille. On a croisé parrain-marraine avec nos enfants respectifs.
Conclusion : 3 couples d'amis
Est-ce que ça répond à ta question ou voulais-tu dire autre chose ?
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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çà va... mais il me vient une autre pensée:
- si çà va mal, avais-tu quelqu'unà qui te confier?
- tu n'as jamais été pris, étant différent, pour la personne à qui les autres se confiaient?
franchement... j'en pose des questions
- si çà va mal, avais-tu quelqu'unà qui te confier?
- tu n'as jamais été pris, étant différent, pour la personne à qui les autres se confiaient?
franchement... j'en pose des questions
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
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Tu sais, j'évite que ça aille mal. J'aimerai des fois avoir quelqu'un à qui me confier, mais je ne vois pas qui pourrait me comprendre.
Quand je vais mal, je pense à toute la misère du monde, et je me dis que je n'ai pas à me plaindre. Je vais dormir et je ne pense plus.
J'ai toujours caché ma différence. Si les gens se confiaient ce n'était pas pour cette différence. Avant l'âge de 30 ans (<1991), les sentiments des autres m'étaient indifférents (exception faite de la famille proche).
A partir de 1992, j'ai commencé à plus écouter les autres et les autres venaient parfois me parler de leurs soucis. Depuis l'âge de 40 ans, certains se confient à moi. Je leur montre de l'empathie, chose qui m'était inconnue avant. Pour cela, j'ai suivi une formation intensive de 4 semaines sur le management avec un très bon formateur extérieur à l'entreprise. J'ai, grâce à lui, commencé à voir les autres sous un autre angle. On a été sondé sous toutes les coutures, on a joué des jeux de rôles où on était chef ou subordonné, on s'est filmé, on a travaillé les erreurs de comportement. Comme le prof était très bon, il a montré que tous avaient des erreurs de comportement, et que le principal but, c'était de trouver ses erreurs avec les autres, et si on avait la volonté de le faire, de se corriger pour grandir.
J'ai appris aussi beaucoup sur moi-même. Des choses cachées que je ne me connaissais pas. Dans le triangle de Karpman, mon caractère dominant est Sauveur. Mon caractère secondaire n'est pas Victime. Maintenant je me méfie quand je parle à un collègue pour ne pas tomber dans le piège. Je remarque aussi que je suis souvent le confident, et je sais pourquoi.
Quand je vais mal, je pense à toute la misère du monde, et je me dis que je n'ai pas à me plaindre. Je vais dormir et je ne pense plus.
J'ai toujours caché ma différence. Si les gens se confiaient ce n'était pas pour cette différence. Avant l'âge de 30 ans (<1991), les sentiments des autres m'étaient indifférents (exception faite de la famille proche).
A partir de 1992, j'ai commencé à plus écouter les autres et les autres venaient parfois me parler de leurs soucis. Depuis l'âge de 40 ans, certains se confient à moi. Je leur montre de l'empathie, chose qui m'était inconnue avant. Pour cela, j'ai suivi une formation intensive de 4 semaines sur le management avec un très bon formateur extérieur à l'entreprise. J'ai, grâce à lui, commencé à voir les autres sous un autre angle. On a été sondé sous toutes les coutures, on a joué des jeux de rôles où on était chef ou subordonné, on s'est filmé, on a travaillé les erreurs de comportement. Comme le prof était très bon, il a montré que tous avaient des erreurs de comportement, et que le principal but, c'était de trouver ses erreurs avec les autres, et si on avait la volonté de le faire, de se corriger pour grandir.
J'ai appris aussi beaucoup sur moi-même. Des choses cachées que je ne me connaissais pas. Dans le triangle de Karpman, mon caractère dominant est Sauveur. Mon caractère secondaire n'est pas Victime. Maintenant je me méfie quand je parle à un collègue pour ne pas tomber dans le piège. Je remarque aussi que je suis souvent le confident, et je sais pourquoi.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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Jusqu'à maintenant, Florent n' a eu que de rares copains. Mais quand il était plus petit, il suffisait qu'un gamin lui fasse un sourire ou lui prête sa gomme pour qu'il revienne tout content à la maison et qu'il me dise qu'il avait un nouveau copain... Peut-être voulait-il tellement avoir des copains que le moindre signe d'amitié le remplissait de joie...
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pour nicolas, disons entre 16 ans et 20 ans, il cherchait à se faire des amis... mais sa maladresse lui posait plus de problèmes qu'autre chose...
... maintenant, il a compris, il attend que les autres viennent vers lui... et çà marche mieux... car la difficulté est toujours de commencer une conversation.
... maintenant, il a compris, il attend que les autres viennent vers lui... et çà marche mieux... car la difficulté est toujours de commencer une conversation.
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
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Re: le contact entre ados
Je ressors ce sujet ancien, car mon épouse à inscrit Lucie en colo pour le mois d'Août. 15 jours sur la presqu'île de Quiberon.
Après les habituelles exclamations "veux pas y aller", "connais personne", "vais m'ennuyer", "y a même pas d'équitation", etc ... nous sommes allés hier au soir à la présentation du séjour.
En fait, ils ont des poneys mais pour les 7-11 ans !
Pour les 12-17 ans, ils sont logés en mobil-home, avec une grande autonomie. Ils décident sur place de leur planning, dorment en chambre de 4 dans des mobil-homes prévus pour 6 (donc il y a de la place pour le rangement).
Activités : surf, voile, char à voile, piscine, jeux, cuisine, visites, etc ...
Après la présentation, elle semblait partante pour le séjour.
Et puis elle verra d'autres choses que le monde du cheval.
Après les habituelles exclamations "veux pas y aller", "connais personne", "vais m'ennuyer", "y a même pas d'équitation", etc ... nous sommes allés hier au soir à la présentation du séjour.
En fait, ils ont des poneys mais pour les 7-11 ans !
Pour les 12-17 ans, ils sont logés en mobil-home, avec une grande autonomie. Ils décident sur place de leur planning, dorment en chambre de 4 dans des mobil-homes prévus pour 6 (donc il y a de la place pour le rangement).
Activités : surf, voile, char à voile, piscine, jeux, cuisine, visites, etc ...
Après la présentation, elle semblait partante pour le séjour.
Et puis elle verra d'autres choses que le monde du cheval.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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Re: le contact entre ados
bien; et c'est une occasion de voir "une autre organisation" que ce qu'elle connait déjà.
au fait, elle va en quelle classe, l'an prochain?
au fait, elle va en quelle classe, l'an prochain?
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
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