Faculté de médecine Paris Descartes - Que dire de l'autisme?

[Jean]

Faculté de médecine Paris Descartes - Que dire de l'autisme?


Publiée le 14 juin 2013
Conférence prononcée par :
Monsieur Josef Schovanec, personne avec autisme, ancien élève de Sciences-Po Paris, docteur en philosophie, auteur de "Je suis à l'Est" (Plon, 2012).

[Tugdual]

J'ai téléchargé, mais je n'ai pas
encore eu le temps de regarder.
Il faut que je trouve deux heures ...

[Laura Ingalls]

j'ai regardé cette vidéo, longue, mais avec moult choses intéressantes. Beaucoup de choses m'ont interpellées, mais je vais déjà commencer par une, qui m'a interpellé peut-être un peu plus que les autres, c'est la hièrarchie tellement forte entre le soignant et le soigné.
Josef Schovanec a dit un truc du style: "on ne peut pas leur demander d'user leurs doigts pour envoyer un mail."
C'est complètement ça! Et ça ne concerne pas que l'autisme, c'est un peu général. Les soignants, les "sachants", sont au dessus, et les soignés, quels qu'ils soient, sont en dessous et ne savent pas, on doit tout leur apprendre, à la limite, quelque soit le sujet, même quand ça sort totalement du cadre de la thérapie.
Pourtant, j'ai côtoyé plein de "soignés" qui avaient l'air de trouver ça parfaitement normal, limite c'est moi la bizarre/mal polie/qui fait son intéressante/ etc...d'avoir le culot de dire que non, ils ne savent pas tout, que ce sont des humains et qu'ils peuvent donc se tromper, qu'ils ne sont pas infaillibles. Il m'est déjà arrivé de dire que ça n'existe pas quelqu'un qui ne peut pas se tromper et qu'on me répondre "si, machin"...un soignant, donc....je me disais intérieurement "au secour!!!! Help!!! Mais on est où???? ils ont subit un lavage de cerveau ou quoi??? au secour!!!!!". Je n'ai jamais compris, et je ne comprendre à ce jour toujours pas comment il a pu dire un truc pareil et apparemment le croire!
Une autre fois, je parlais avec quelqu'un de ce qu'on avait le droit ou pas le droit de prendre en bagage à main ou en soute, en avion. J'ai alors dit que la charte d'easyjet, consultable en ligne, spécifiait qu'on ne devait pas mettre les papiers d'identité, les sous, les bijoux, les ordis portables et les denrées périssables, en soute. Cette personne m'a alors affirmé qu'on pouvait, mais à nos risques et périls. Trouvant cela contradictoire avec ce que j'avais lu sur le site d'easyjet, je lui ait alors demandé qui le lui avait dit. réponse: "mon psy, alors tu vois!" ...........heum.....bon, la limite, qu'on puisse mettre des sous ou de la nourriture dans la valise en soute, mais sans aucune garantie qu'à l'arrivée ils y soient toujours et dans l'état dans lequel on les y avait mis, ça semble tenir la route.
Par contre, ce qui m'a vraiment fait réagir sur le coup, et que j'ai d'ailleurs toujours pas compris, c'est qu'est-ce que le psy venait foutre là, pourquoi mon expérience n'avait aucune valeur face à lui alors même que ça sort totalement du cadre et du domaine de la thérapie, et qu'on est donc absolument pas dans son domaine professionnel de compétence, et comment son autorité et son savoir pouvaient supplanter carrément easyjet eux-même, là faut m'expliquer!
J'sais pas, il est pas agent de sécurité aérienne, il ne travaille pas pour une compagnie aérienne, que je sache. En quoi son statut de psy lui donnerait autorité savoir dans ce cas-ci?

Et en fait, que ce soit psy-chologue, -chiatre, -chanalyste, ergo, éduc', etc...c'est pareil, ils savent tout et tu sais rien, ils ont raison et toi tort, même si ça n'a rien à voir avec leur domaine professionnel et que c'est une connerie grosse comme une maison!
Et moi, ça me pose un gros problème, parce que j'ai une incapacité totale à admettre une chose qui est fausse ou de faire semblant de croire qu'elle est vraie, ou faire semblant de ne pas savoir.
C'est une chose qui me dérange profondément et qui est très difficile et souvent douloureuse pour moi, et j'arrive pas à accepter ce rapport là. Y a certaines personne qui ne me font pas trop sentir ça et donc ça va, mais y en a d'autres, c'est rude-rude, ça pose vraiment des problèmes.