Dois-je me méfier?

[Andinath]

Bonsoir,

J'ai vu, avec Mon Didi, le pédopsy et l'éduc.
Il me propose de continuer le traitement pour voir si cela fait effet (angoisse, idées noires, perte d'appétit et perte de poids). Puis il me dit que pour se couvrir aux yeux de la loi, il doit prévenir les deux parents du suivi de fiston. Mis à part que son papa ne l'a pas reconnu et qu'il ne le voit plus depuis plus de 2 ans. Il insiste mais je refuse de lui transmettre ses coordonnées.
Ensuite, il m'a dit qu'une assistante sociale m'appelerait pour qu'on se rencontre et qu'elle pourrait m'aider, ou trouver des activités pour fiston.
Dois-je me méfier du cheminement qui se prépare?
J'ai oui dire que certains enfants pouvaient être placé...

[Manduleen]

Bonsoir Nathalie,

Je me suis beaucoup inquiétée aussi, mais la démarche, c'est moi qui l'avais faite, c'est moi qui avais voulu rencontrer une assistante sociale pour lui faire part de nos difficultés.

Nous sommes passés en commission enfance il y a quelques jours et nous avons signé le contrat d' aide éducative administrative. Effectivement les deux parents doivent participer à la démarche, mais si le père n'a pas reconnu son enfant, aux yeux de la loi, il n'est rien, donc pas de "pour être clean au niveau de la loi on a besoin du père"... puisque pour la même loi le père n'a aucune autorité parentale. Fin de l'histoire, ne pas se prendre la tête avec ça.

Ici nous avons une TISF qui vient une à deux fois par semaine pour nous aider. Elle s'occupe des enfants, fait des activités avec chacun d'eux ou les deux ensemble, assiste aux repas (c'était des moments difficiles et depuis ça va mieux), elle donne aussi le bain au plus petit qui refusait d'aller dans l'eau. Bref, ça fait peur au début, on n'a l'impression qu'on va se retrouver avec un gendarme ou la gestapo, mais non. Pour mes fistons c'est devenu un adulte référent de plus, ça les aide à se structurer (ben oui quand il y a un adulte de plus sous le toit pour dire la même chose que les parents, ça aide !) et moi ça me permet de souffler un peu.

Nous avons également une éducatrice que nous rencontrons toutes les trois semaines pour lui faire part de nos difficultés, tant avec nos enfants que dans le dialogue du couple (faut pas croire, deux enfants "différents" ça déstabilise beaucoup). Elle va également nous aider à mettre en place des activités extra-scolaire pour le grand voire nous aider à trouver le financement.

Et surtout (point qui m'angoissait énormément), nous gardons toute autorité parentale sur nos enfants et nous pouvons mettre fin à ce "contrat" si nous le voulons (je ne dis pas que ça serait sans devoir donner des "explications" par contre ).

Après, la dynamique est d'aider les parents, pas de leur retirer leurs enfants (il y aura bien entendu eu des cas malheureux où ça ne s'est pas passé comme ça, mais ce n'est pas une généralité). Et puis je pense que parfois il faut aller chercher soi-même de l'aide avant qu'on nous l'impose de gré ou de force...

Courage

[Andinath]

Nous avons également une éducatrice que nous rencontrons toutes les trois semaines pour lui faire part de nos difficultés, tant avec nos enfants que dans le dialogue du couple (faut pas croire, deux enfants "différents" ça déstabilise beaucoup). Elle va également nous aider à mettre en place des activités extra-scolaire pour le grand voire nous aider à trouver le financement.

Et surtout (point qui m'angoissait énormément), nous gardons toute autorité parentale sur nos enfants et nous pouvons mettre fin à ce "contrat" si nous le voulons (je ne dis pas que ça serait sans devoir donner des "explications" par contre ).

Après, la dynamique est d'aider les parents, pas de leur retirer leurs enfants (il y aura bien entendu eu des cas malheureux où ça ne s'est pas passé comme ça, mais ce n'est pas une généralité). Et puis je pense que parfois il faut aller chercher soi-même de l'aide avant qu'on nous l'impose de gré ou de force...

Courage

Bonsoir Maduleen et merci pour votre témoignage

Voici ce qui me gênerait dans ce fonctionnement : les rendez-vous réguliers pour faire le point (marre des bilans, compte-rendu, réunions et autres), et surtout le fameux "contrat" avec en plus le devoir de se justifier quant à une quelconque prise de décision.
J'élève seule fiston, il est en difficulté, mais je n'ai que lui à m'occuper. Comme je compte réduire mon temps de travail (ou changer de métier), je peux très bien me débrouiller.
Que se passera-t-il, si je refuse, après avoir rencontré cette assistante sociale, de signer ce "contrat"?

[Manduleen]

Bonjour,

Je ne sais pas ce qui se passera, mais peut-être pourriez-vous tout simplement faire part de vos inquiétudes à l'assistante sociale.

Les points réguliers ne sont pas aussi "contraignant" que les prises en charge (du moins en ce qui nous concerne), et ça fait du bien de vider son sac régulièrement. Après, c'est mon fonctionnement, j'ai appris à lâcher-prise là dessus et à sortir tout ce qui me pèse, d'autant plus que ce ne sont ni des proches, ni de la famille. Ce qui est d'ailleurs très contradictoire avec ma nature, mais ça c'est une autre histoire (je ne dis jamais à mes proches quand ça ne va pas)

J'élève seule fiston, il est en difficulté, mais je n'ai que lui à m'occuper. Comme je compte réduire mon temps de travail (ou changer de métier), je peux très bien me débrouiller.

Il y a là quand même une interrogation, réduire son temps de travail, continuer à assumer seul son enfant... il va arriver un moment où ça risque de coincer. Et puis, êtes vous vraiment prête à "sacrifier" votre vie professionnelle ? Si je pose cette question dans ces termes, c'est que ce n'est pas anodin. J'ai fais le choix de passer mes enfants avant ma carrière professionnelle (que je poursuis tant bien que mal en point-tillés en ayant créé ma société avec mon conjoint) mais si ça "passe" les premiers mois, il arrive un moment où cette vie de choix par "défaut" ne me convient plus. C'est une vie où j'assume mon rôle de mère comme je me l'étais fixée mais où je ne m'épanouis plus. A bien réfléchir.

Voilà, d'autres auront un point de vue radicalement différent du mien.

[Jean]

J'ai vu, avec Mon Didi, le pédopsy et l'éduc.
Il me propose de continuer le traitement pour voir si cela fait effet (angoisse, idées noires, perte d'appétit et perte de poids).

Quel traitement ? La psychothérapie ?

[Andinath]

Quel traitement ? La psychothérapie ?

Il est suivi à l'Unité Médico Psy pour Ado depuis un an. Cette année, ils lui proposent un atelier photo avec deux autres jeunes (ils sont encadrés par un éduc, une psy et deux professionnels de la photo). Il ne veut pas y aller et mercredi il s'est enfermé dans les toilettes à la maison.
Sinon, il a du sertraline depuis dix jours.

[Andinath]

Bonjour,

Je ne sais pas ce qui se passera, mais peut-être pourriez-vous tout simplement faire part de vos inquiétudes à l'assistante sociale.

Les points réguliers ne sont pas aussi "contraignant" que les prises en charge (du moins en ce qui nous concerne), et ça fait du bien de vider son sac régulièrement. Après, c'est mon fonctionnement, j'ai appris à lâcher-prise là dessus et à sortir tout ce qui me pèse, d'autant plus que ce ne sont ni des proches, ni de la famille. Ce qui est d'ailleurs très contradictoire avec ma nature, mais ça c'est une autre histoire (je ne dis jamais à mes proches quand ça ne va pas)

J'élève seule fiston, il est en difficulté, mais je n'ai que lui à m'occuper. Comme je compte réduire mon temps de travail (ou changer de métier), je peux très bien me débrouiller.

Il y a là quand même une interrogation, réduire son temps de travail, continuer à assumer seul son enfant... il va arriver un moment où ça risque de coincer. Et puis, êtes vous vraiment prête à "sacrifier" votre vie professionnelle ? Si je pose cette question dans ces termes, c'est que ce n'est pas anodin. J'ai fais le choix de passer mes enfants avant ma carrière professionnelle (que je poursuis tant bien que mal en point-tillés en ayant créé ma société avec mon conjoint) mais si ça "passe" les premiers mois, il arrive un moment où cette vie de choix par "défaut" ne me convient plus. C'est une vie où j'assume mon rôle de mère comme je me l'étais fixée mais où je ne m'épanouis plus. A bien réfléchir.

Voilà, d'autres auront un point de vue radicalement différent du mien.

Je ne ressents pas le besoin d'être aidée à la maison. Je veux arrêter mon travail si je ne peux le réduire, pour être auprès de fiston le mercredi et le samedi. Cela fait huit ans que je fais ce métier que j'aime, et je ne veux pas continuer si je dois mal travailler. Donc je préfère arrêter, je verrai ça avec mon futur patron. Mais je suis consciente que la situation sera plus difficile. Cela me laissera le temps de me former, par exemple.
J'ai élevé Mon Didi les deux premières années de sa vie, puis il est vrai que cela me pesait de rester à la maison. Mais depuis que je travaille, quand fiston est à la maison, moi je suis au boulot (mercredi, samedi, et vacances scolaires). Donc c'est la grosse galère!

Sinon, je suis bien entourée (même si les gens ont du mal à saisir le comportement (alimentaire) de fiston) et nous sommes une grande famille. Je peux facilement me confier à mes soeurs et belle-soeurs.

Ma crainte, c'est que l'on m'impose des choses car je ne vois pas quelles pourraient en être les raisons.

[Jean]

Faire suivre une psychothérapie à un adolescent et lui donner un antidépresseur : çà peut se défendre.

Mais tant qu'il ne veut pas aller à l'hôpital, je ne vois pas comment çà pourrait lui profiter.

L'antidépresseur mettra de toute façon plus de temps pour avoir de l'effet.

Et comment se sent-il à l'école ?

[Andinath]

L'école, il déteste, ça l'énerve et ça le fatigue, il "dort" en classe.
Hier il m'a dit que la matinée l'avait déprimé car en cours de français il s'est aperçu, tout à coup, que le tableau était rempli d'écriture, sans qu'il s'aperçoive de rien.

[Andinath]

Hier soir, il était fatigué, avait mal dans les cuisses. Il s'est couché dans l'entrée, il était bien.
Plus tard, nous étions sur le canapé, nous révisions l'anglais, mais il était fatigué comme si c'était dur de respirer.

Le bilan sanguin montre une faiblesse en vitamines D et hypertyroïdie.

[Andinath]

Je viens de regarder son bilan thyroïdien.
TSH ultra sensible
Début août, il était à 1,87 mUI/l (valeur de référence : 0,46 à 4,68)
et aujourd'hui (1 mois et demi plus tard), il est à 4,40 mUI/l.