Tout d'abord je m'excuse si je ne publie pas au bon endroit, n'hésitez pas à me le signaler
Voilà, j'aurais une question par rapport à cet "espace vital nécessaire" chez les Apies. Car oui, on a tous un besoin d'espace vital minimum mais chez les aspies, il me semble être plus que V.I.T.A.L dans le sens où, non seulement le fait de "toucher" (prendre la main, faire des câlins, des baisers, etc.) n'est pas toujours accepté par une personnes aspie mais aussi dans le sens d'un besoin de se ressourcer très régulièrement dans son "espace" justement
Par rapport à mon expérience, je me pose donc des questions.
Exemple 1 : J'ai décidé d'invité une copine pour l'après-midi car cela fait 2 mois qu'on ne s'est pas vraiment vue (moi ça m'allait bien
) donc j'attends à ce qu'elle reste 3h si on reste à deux chez moi ou 4h si on sort maxi. Mais voilà, elle reste 5 ou 6h. Là, petit problème j'en ai marre et j'ai envie qu'elle parte pour que je puisse me retrouver seule avec moi-même, me "reposer" ? Ou me ressourcer oui. Car même si je l'apprécie (très marrante), j'ai du me confronté à des discussions axées sur ses relations amoureuses (dont je ne comprends pas grande chose), à ses soirées arrosées (je déteste l'alcool...et les soirées tant qu'on y est). Je suis habituée, mais il est vrai qu'au bout d'un moment, quand je vois qu'elle ne se décide pas de partir de chez moi, il m'arrive d'inventer un prétexte quand je me sens trop emprisonnée, terriblement gênée de devoir lui dire de partir car ma mère arrive (ce n'est jamais un mensonge, ma mère arrive vraiment, mais il n'y a pas de raison qu'elle parte pour ça !) et elle finit par partir. Parfois, je trouve les gens beaucoup trop envahissants et c'est compliqué de leur dire ce que je ressent (impossible même). Il n'y a que mon ex-meilleure amie à qui je pouvais dire "bon j'ai envie d'être toute seule aujourd'hui, tu peux rentrer" sans qu'elle en fasse un fromage du tout, mais exception rare.Exemple 2 : Aussi loin que je me souviennes, la première a avoir subi ma réticence du "donne-moi la main" a été ma mère. Evidemment, les enfants ont parfois tendance à vouloir tout faire tout seul pendant une période, sauf que moi - et ce sont là les rares derniers souvenirs que j'ai de ma vie entre 2 et 8 ans -, cela me provoquait un certain "dégoût" que bien sûr je ne comprenais pas. Je faisais beaucoup de câlins à mon père par contre, j'étais sa "chouchoute" (sa seule fille) qui plus est. Donc, ma mère, lorsque j'avais environ 6 ou 7 ans, voulait toujours me caresser la main car elle disait "c'est mes mains aussi" ce qui me procurait un sentiment d'appartenance que je ne tolérais pas car c'était MON corps. Elle ne me forçait pas mais j'ai eu du mal à lui faire comprendre. Un peu plus tard, ça a été mon père qui n'avait même plus droit au "bisou du matin" presque du jour au lendemain, sans raison apparente ! Aujourd'hui, je me rends compte que quelqu'un qui souhaite me faire un câlin (mon petit frère surtout), doit me prévenir ou alors ne rester dans mes bras que moins d'une minute sous peine que ça "m'angoisse". Pour les baisers, c'est pire, faire la bise à 10 personnes c'est une torture... bref, un besoin d'espace constant qui parfois blesse et vexe les gens, qui me donne un air froid et distant que j'ai toujours eu du mal à comprendre.
Ah, pour finir, j'ai toujours tenté de faire respecter à mes amies qui venaient dormir chez moi lorsque j'étais au collège, une "ligne imaginaire", c'est MON côté, tu n'as pas le droit d'y entrer, sinon je pouvais devenir un peu méchante (genre me mettre, à l'ignorer à lui en vouloir - 30 minutes pas plus) ou décider de dormir ailleurs en pleine nuit ça
Je me demande si tout cela peut avoir un rapport avec le SA ou si d'autres aspies ont rencontré ce genre de "difficultés" ?
Merci beaucoup,
Cynthia.
