Vous arrive t-il de vous remémorer de manière spontanée des souvenirs épisodiques plus ou moins anciens ? (veuillez indiquer sVP si vous êtes atteint du SA ou pas)
Le mot "spontanée" est important, et indique donc un processus non volontaire sans que personne autour de vous parle d'un sujet passé qui vous concerne personnellement.
Le processus de re-mémorisation est un processus qui fait à priori défaut chez les autistes et qui est automatique / spontanée chez les NT ou chez les individus sans déficit en théorie de l'esprit : c'est donc un processus non volontaire, qui ne nécessite pas un effort de réflexion. C'est comme un réflexe.
remémorisation qui peut aider à comprendre certaines choses implicite par exemple
Je vous pose cette question car je ne me rappelle pas qu'un processus de re-mémorisation spontanée de mes souvenirs se soit déroulé durant mon enfance-adolescence et après recherche, il semble que plusieurs articles pointent des liens entre fonctionnement mnésique et autisme : les souvenirs sont bien stockés et acquis mais non réutilisables spontanément pour interpréter et comprendre un fait, une intention etc.

http://lecerveau.mcgill.ca/flash/a/a_07 ... p_tra.html
La mémoire épisodique, parfois appelée autobiographique, permet à un sujet de se rappeler des événements qu'il a personnellement vécus dans un lieu et à un instant donné. C'est le souvenir de ce qu'on a mangé la veille, le nom d'un ancien camarade de classe ou encore la date d'un événement public marquant.
La caractéristique la plus distinctive de la mémoire épisodique est que l'individu se voit en tant qu'acteur des événements mémorisés. Par conséquent, le sujet mémorise non seulement un événement qu'il a vécu, mais tout le contexte particulier de cet événement.
http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9moi ... 9pisodique
Construction des souvenirs et capacités de "recollection"
Perturbation de la mémoire épisodique
La mémoire épisodique est la mémoire propre à chaque
individu : elle comprend l’ensemble des souvenirs des
épisodes autobiographiques situés dans un contexte donné,
intimement liés à la représentation de soi et assurant un
sentiment d’identité et de continuité. Ce système renvoie à
la conscience autonoétique qui traduit cette capacité introspective,
de prendre conscience de nous-mêmes au travers
d’un temps subjectif s’étendant du passé au futur. Ainsi, la
mémoire épisodique implique des processus discutés dans
les trois théories cognitives majeures de l’autisme : la théorie
de défaut de théorie de l’esprit, l’hypothèse de dysfonctionnement
exécutif et les théories perceptives.
La mémoire épisodique, dans ses composantes rétrospective
et prospective, est affectée dans l’autisme.
Les premières
études de Boucher et Warrington en 1970(1), rapportant
un déficit de rappel chez les personnes autistes,
ont même conduit à faire un parallèle entre l’autisme et le
syndrome amnésique.
http://www.bium.univ-paris5.fr/chn/textes/let41.pdf