liberté pédagogique et handicap
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liberté pédagogique et handicap
J'ai une question, quelqu'un aurait il une référence juridique qui encadre la liberté pédagogique des enseigants dans le cadre d'un PPS ? En d'autres termes, la liberté pédagogique des enseignants est-elle influencée et dans quelle mesure par els indications inscrites au PPS, o% peut-on le trouver écrit noir sur blanc ?
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Re: liberté pédagogique et handicap
Je ne sais pas si il existe une certaine "liberté".
Pour mon fiston, lors de l'établissement du PPS, nous avons repris chaque objectif de son année scolaire tels qu'ils sont mentionnés au programme académique (il est en petite section de maternelle cependant) et nous avons annoncé nos objectifs et quelques pistes pour y parvenir. Régulièrement (comme pour tout enfant) il y a des bilans de fait pour noter l'évolution et voir si les compétences sont acquises, en cours d'acquisition ou pas du tout.
Je pense que de toute façon, tant qu'on est dans un système "classique", les objectifs d'enseignement suivront de prés (ou de loin) les objectifs du programme. Après, les moyens pour y arriver... ça c'est autre chose.
Pour mon fiston, lors de l'établissement du PPS, nous avons repris chaque objectif de son année scolaire tels qu'ils sont mentionnés au programme académique (il est en petite section de maternelle cependant) et nous avons annoncé nos objectifs et quelques pistes pour y parvenir. Régulièrement (comme pour tout enfant) il y a des bilans de fait pour noter l'évolution et voir si les compétences sont acquises, en cours d'acquisition ou pas du tout.
Je pense que de toute façon, tant qu'on est dans un système "classique", les objectifs d'enseignement suivront de prés (ou de loin) les objectifs du programme. Après, les moyens pour y arriver... ça c'est autre chose.
Manduleen
Neuro-pas-typique, HPI bilantée, diagnostiquée Syndrome Ehlers-Danlos (SED)... Deux loustics neuro-pas-typiques et SED aussi.
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Re: liberté pédagogique et handicap
Je ne vois pas de texte précis.
Je peux dire, par contre, que dans mon ancien collège et lycée, des mesures ont toujours été prises en fonction de l'enfant : suppression de certains cours si grande fatigabilité, réintroduction de ces cours lorsque l'enfant est plus "résistant" (une de mes anciens élèves rentre en Tale alors qu'il n'a pas toujours suivi tous les cours, notamment en collège).
Proposition d'aménagement des évaluations également (en plus du tiers temps).
On a même proposé à un lycéen de suivre les cours en "auditeur libre" le temps qu'il trouve ses marques et qu'il soit prêt à faire les évaluations.
Bref, une grande liberté vis à vis du programme même si l'on vise, à terme, à présenter les élèves aux examens.
Dans ce collège-lycée privé, il y a une quinzaine d'élèves autistes et des classes pour élèves avec problèmes "dys" en 6ème, 5ème et 4ème (pour l'instant).
Les aménagements sont inscrits dans le PPS et sont justifiés par un objectif pédagogique.
Je peux dire, par contre, que dans mon ancien collège et lycée, des mesures ont toujours été prises en fonction de l'enfant : suppression de certains cours si grande fatigabilité, réintroduction de ces cours lorsque l'enfant est plus "résistant" (une de mes anciens élèves rentre en Tale alors qu'il n'a pas toujours suivi tous les cours, notamment en collège).
Proposition d'aménagement des évaluations également (en plus du tiers temps).
On a même proposé à un lycéen de suivre les cours en "auditeur libre" le temps qu'il trouve ses marques et qu'il soit prêt à faire les évaluations.
Bref, une grande liberté vis à vis du programme même si l'on vise, à terme, à présenter les élèves aux examens.
Dans ce collège-lycée privé, il y a une quinzaine d'élèves autistes et des classes pour élèves avec problèmes "dys" en 6ème, 5ème et 4ème (pour l'instant).
Les aménagements sont inscrits dans le PPS et sont justifiés par un objectif pédagogique.
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Re: liberté pédagogique et handicap
A la lecture de vos posts précédents je sens que c'est un argument qu'on vous a avancé pour éviter de mettre en place certains aménagements ????
La liberté, comme toutes les liberté, s'exerce dans le respect d'un cadre réglementaire (dans le cas de liberté pédagogique arrêté de décembre 2006 mais j'ai dû mal à trouver le texte et il peut avoir été modifié). A proprement parler, on pourra objecter que le PPS ne constitue pas un règlement certes.
Dans tous les cas, le PPS s'impose comme la mise en place d'une obligation de moyens et non pas de résultats, alors qu'à mon avis la liberté pédagogique vise une obligation de résultats dans le cadre ne ce moment des programme de 2008.
Le PPS s'impose dans tous les cas. Après ne nous voilons pas la face : dans les faits il dépend de la bonne volonté du ou des enseignants, et pas seulement des moyens mis à disposition.
La liberté, comme toutes les liberté, s'exerce dans le respect d'un cadre réglementaire (dans le cas de liberté pédagogique arrêté de décembre 2006 mais j'ai dû mal à trouver le texte et il peut avoir été modifié). A proprement parler, on pourra objecter que le PPS ne constitue pas un règlement certes.
Dans tous les cas, le PPS s'impose comme la mise en place d'une obligation de moyens et non pas de résultats, alors qu'à mon avis la liberté pédagogique vise une obligation de résultats dans le cadre ne ce moment des programme de 2008.
Le PPS s'impose dans tous les cas. Après ne nous voilons pas la face : dans les faits il dépend de la bonne volonté du ou des enseignants, et pas seulement des moyens mis à disposition.
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Re: liberté pédagogique et handicap
art L912-1-1 du code de l'EN
La liberté pédagogique de l'enseignant s'exerce dans le respect des programmes et des instructions du ministre chargé de l'éducation nationale et dans le cadre du projet d'école ou d'établissement avec le conseil et sous le contrôle des membres des corps d'inspection.
Le conseil pédagogique prévu à l'article L. 421-5 ne peut porter atteinte à cette liberté.
NOTA:
La loi 2005-380 a transféré les dispositions édictées par l'article L. 421-5 du code de l'éducation sous l'article L. 401-1 du même code.
La liberté pédagogique de l'enseignant s'exerce dans le respect des programmes et des instructions du ministre chargé de l'éducation nationale et dans le cadre du projet d'école ou d'établissement avec le conseil et sous le contrôle des membres des corps d'inspection.
Le conseil pédagogique prévu à l'article L. 421-5 ne peut porter atteinte à cette liberté.
NOTA:
La loi 2005-380 a transféré les dispositions édictées par l'article L. 421-5 du code de l'éducation sous l'article L. 401-1 du même code.
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- Familier
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Re: liberté pédagogique et handicap
http://www.cafepedagogique.net/lexpress ... ollot.aspx
Une réflexion qui développe mieux ce que je vous écrivez plus.
J'ai du mal à trouver un lien PPS/liberté pédagogique
Une réflexion qui développe mieux ce que je vous écrivez plus.
J'ai du mal à trouver un lien PPS/liberté pédagogique
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- Familier
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- Enregistré le : mardi 25 octobre 2011 à 18:40
Re: liberté pédagogique et handicap
En application de la loi n°2005-380 du 23 avril 2005 d'orientation et de programme pour l'avenir de l'École, «la liberté pédagogique de l'enseignant s'exerce dans le respect des programmes et des instructions du ministre chargé de l'Éducation nationale et dans le cadre du projet d'école ou d'établissement avec le conseil et sous le contrôle des membres des corps d'inspection».
Les programmes sont, en conséquence, la seule référence réglementaire adressée aux professeurs. Les ressources et documents proposés aux enseignants garantissent ce principe, il revient à chaque enseignant de s'approprier les programmes dont il a la charge, d'organiser le travail de ses élèves et de choisir les méthodes qui lui semblent les plus adaptées en fonction des objectifs à atteindre.
Les ressources pour faire la classe proposées par la DGESCO ne sont que des appuis à la libre disposition des professeurs.
Source eduscol
C'est ce je vous disais le PPS n'est pas un règlement !!!
Ceci dit en terme de choix de méthode le PPS s'impose : si un enseignant décide que écrire et réécrire et le meilleur moyen de mémoriser (ce qui est le cas du prof d'anglais de mon fils) et que l'enfant a de tels troubles praxiques qu'il va au collège avec un ordinateur, alors il n'invoque pas sa liberté pédagogique, il applique le PPS et trouve d'autres voies d'entrée pour les apprentissages. On quitte alors l'obligation de résultats (finir le programme, et valider toutes les compétences) et dans le cadre du handicap, on avance sur une obligation de moyens pour faire au mieux avec les aménagements du PPS en visant cette même obligation de résultats puisqu'il n'est pas question de faire moins que les autres mais autrement.
Il revient à l'ER d'expliquer, et d'imposer le PPS. A noter qu'il autant de moyens de pression que les parents face à un enseignant récalcitrant
Les programmes sont, en conséquence, la seule référence réglementaire adressée aux professeurs. Les ressources et documents proposés aux enseignants garantissent ce principe, il revient à chaque enseignant de s'approprier les programmes dont il a la charge, d'organiser le travail de ses élèves et de choisir les méthodes qui lui semblent les plus adaptées en fonction des objectifs à atteindre.
Les ressources pour faire la classe proposées par la DGESCO ne sont que des appuis à la libre disposition des professeurs.
Source eduscol
C'est ce je vous disais le PPS n'est pas un règlement !!!
Ceci dit en terme de choix de méthode le PPS s'impose : si un enseignant décide que écrire et réécrire et le meilleur moyen de mémoriser (ce qui est le cas du prof d'anglais de mon fils) et que l'enfant a de tels troubles praxiques qu'il va au collège avec un ordinateur, alors il n'invoque pas sa liberté pédagogique, il applique le PPS et trouve d'autres voies d'entrée pour les apprentissages. On quitte alors l'obligation de résultats (finir le programme, et valider toutes les compétences) et dans le cadre du handicap, on avance sur une obligation de moyens pour faire au mieux avec les aménagements du PPS en visant cette même obligation de résultats puisqu'il n'est pas question de faire moins que les autres mais autrement.
Il revient à l'ER d'expliquer, et d'imposer le PPS. A noter qu'il autant de moyens de pression que les parents face à un enseignant récalcitrant
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- Habitué
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Re: liberté pédagogique et handicap
Merci à tous de ces infos, je vais essayer de potasser un peu plus tout cela, en fait ce qui me met bien hors de moi, c'est que nous avons peu de moyen d'action. Nous ne trouvons pas ici d'équipe engagée, et nous sommes obligés de faire avec l'école ou se trouve actuellement notre fils. Dans le privé les classes sont surchargées, et les enseignants de l'école actuelle ont une vision du handicap qui remonte à l'âge de pierre, en réusmé toute compensation est une aide qui fausse le résultatd e leurs évaluations à la C.... on s'est heurté à cela toute l'année et pas moyen de chnager d'école, aucune école partante !!!
Je vous joins un petit résumé de notre passage en CDA hier, je pense qu'on aura gain de cause au bout du bout, mais au prix de quelle énergie, et pour repartir de même l'année prochaine, car orientation et proposition il y aura, et difficulté à aménager il y aura, d'ou mes questions relatives à la liberté pédagogique :
Je prends enfin un moment pour vous faire un petit compte-rendu de la CDA. Nous avons été reçus ce matin à 9h15. La commission nous a entendus environ 15 mn.
Etaient présents, le président de la CDA, monsieur Burnet (je ne suis pas sure de l'orthographe), un représentant CAF, madame Laverty représentante Autisme Eveil, un représentant FCPE, puis divers représentants associatifs (myopathes, Unafam, paralysés...), un médecin de PMI, un représentant conseil Général, les membres de l'EP, madame Ranchy, madame Maljean. Madame Moscillo nous a donc accompagnés.|
Ils se sont présentés et nous ont demandé d'exposer la situation d'Hugo. Nous avons donc repris le PPS, et avons expliqué pourquoi nous souhaitions apporter quelques modifications de détail. Le président de la CDA nous a interrompus au bout d'un moment pour nous citer un article du code de l'éducation (351-7) : Il nous a donc rappelé que la CDAPH était compétente pour un certain nombre de choses, mais non pas pour valider les données pédagogiques d'un PPS. Elle ne valide que ce qui est de sa compétence dans un PPS (je cite assez précisémment car j'ai pris des notes). Le PPS est validé dans sa globalité (ce sont ses termes), mais la CDA n'a pas à se prononcer sur des aménagements pédagogiques.
Lorsque nous avons abordé la question du maintien, et le fait que nous butions sur cette question depuis le mois de septembre, nous avons bien expliqué que nous comprenions qu'il s'agissait de recommandations, qu'il s'agissait d'étudier chaque situation, mais que nulle part il n'était indiqué qu'un enfant sortait du système primaire à 12 ans. madame Ranchy nous a alors regardés droit dans les yeux. Elle nous a déclaré que la commission départementale du 25 juin avait accepté à titre dérogatoire le maintien en primaire d'Hugo. Mais que Monsieur Krosniki avait trouvé un article du code de l'éducation, et qu'il était bien écrit noir sur blanc dans la loi qu'un enfant sort du primaire à 12 ans. Nous avons eu beau reprendre vos données elle nous a soutenu cela devant toute la CDA.
Nous avons toutefois demandé un certains nombre de choses dans le PPS et nous leur avons laissé un exemplaire modifié à la main selon vos conseils :
Je vous joins un petit résumé de notre passage en CDA hier, je pense qu'on aura gain de cause au bout du bout, mais au prix de quelle énergie, et pour repartir de même l'année prochaine, car orientation et proposition il y aura, et difficulté à aménager il y aura, d'ou mes questions relatives à la liberté pédagogique :
Je prends enfin un moment pour vous faire un petit compte-rendu de la CDA. Nous avons été reçus ce matin à 9h15. La commission nous a entendus environ 15 mn.
Etaient présents, le président de la CDA, monsieur Burnet (je ne suis pas sure de l'orthographe), un représentant CAF, madame Laverty représentante Autisme Eveil, un représentant FCPE, puis divers représentants associatifs (myopathes, Unafam, paralysés...), un médecin de PMI, un représentant conseil Général, les membres de l'EP, madame Ranchy, madame Maljean. Madame Moscillo nous a donc accompagnés.|
Ils se sont présentés et nous ont demandé d'exposer la situation d'Hugo. Nous avons donc repris le PPS, et avons expliqué pourquoi nous souhaitions apporter quelques modifications de détail. Le président de la CDA nous a interrompus au bout d'un moment pour nous citer un article du code de l'éducation (351-7) : Il nous a donc rappelé que la CDAPH était compétente pour un certain nombre de choses, mais non pas pour valider les données pédagogiques d'un PPS. Elle ne valide que ce qui est de sa compétence dans un PPS (je cite assez précisémment car j'ai pris des notes). Le PPS est validé dans sa globalité (ce sont ses termes), mais la CDA n'a pas à se prononcer sur des aménagements pédagogiques.
Lorsque nous avons abordé la question du maintien, et le fait que nous butions sur cette question depuis le mois de septembre, nous avons bien expliqué que nous comprenions qu'il s'agissait de recommandations, qu'il s'agissait d'étudier chaque situation, mais que nulle part il n'était indiqué qu'un enfant sortait du système primaire à 12 ans. madame Ranchy nous a alors regardés droit dans les yeux. Elle nous a déclaré que la commission départementale du 25 juin avait accepté à titre dérogatoire le maintien en primaire d'Hugo. Mais que Monsieur Krosniki avait trouvé un article du code de l'éducation, et qu'il était bien écrit noir sur blanc dans la loi qu'un enfant sort du primaire à 12 ans. Nous avons eu beau reprendre vos données elle nous a soutenu cela devant toute la CDA.
Nous avons toutefois demandé un certains nombre de choses dans le PPS et nous leur avons laissé un exemplaire modifié à la main selon vos conseils :