Textes de Shaliade

[Sha]

j'ose également venir à vous avec mes mots et mes maux. (et "aimé-haut)
Vieux pour la plupart, à moins que je m'y remette

[Sha]

Charmes.

« J'aimerais, tant, pouvoir inventer le Dragon
Qui ferait de toi, mon prince Charmant !
Tu manques de par mon monde, sans cesse je te cherche ! »

Ces écrits vains dans mon carnet de Doutes,
Depuis, longtemps, je sens leurs effluves.
J'exhale, les odeurs subtiles, de cette envie de toi.

Dés potron-minet, jusqu'à l'entre Chien et Loup,
Je m'essaye à l'art transmutatoire.
Je me suis souvent égarée et perdu mes meilleures années

Pour faire Soleil, bon et fin, dans ton regard
J'ai amalgamé ensemble, le vermillon et un soupçon de Pierre de Lune
De cette potion, j'ai éclairci bien de tes cauchemars.

Pour faire naître, franc et claire, ton sourire
J'ai invité l'Elfe comique, un peu à l'écart.
De tours en détours, il t'amusa.

Comme le Loup Blanc, tu chantais, pour faire venir Mercure et Vénus.
Pour que ta voix monte haut et claire,
Fondu ensemble, poudre de Cristal et Fins Rubis, d'un peu, je t'offris.

Je n'ai pas pu jouer du tintinabulement de tes voyelles et tes consonnes.
Sonnaille d'Églantine et de Petites Feuilles Neuves de Mai.
Un nom, il te fallait. Alors tu le citas, et disparus !

[Sha]

Vicky ( ma fille!)


Terrain de jeu de gentilles coccinelles
Vicky est jolie
Et elle risque de vous mettre à l'envers
Comme les i d'infini...
Son minois, minaudant
Rentrant de partout en vous
Vous apprivoisant dans la mer de ses yeux
Vicky joue des sons en se jouant de nous
Triturant les mots comme l'enfant qui apprend
Autour de vers à pied ou non.

Mère des coccinelles
Elle est à l'image de cet insecte
Attendrissant et beau
Celui ci peut vite nous énerver
Quand il nous importune
Dans un moment de calme voulu.
Chez Vicky, c'est la voix
Qui peut sans secret
Ou quand il pleut
Car quand elle veux
Vicky émerveille !

Mais plutôt quand elle dort
Arrête d'énerver gentiment
Et tourner autour de sa vie de jour
Ou quand elle butine les fleurs
En bonne compagnie papillonnée
Elle est gracile elle danse nue
Sautillant,de joie en peine, de petite fille
De nénuphar en nénuphar
Dans des décors animés

Ma fille...
Une journée avec elle
Et la lumière est bleue et délicieuse,
Réchauffant le coeur
Tout juste recouvert
D'une jolie chanson
De voile d'enfance
Nous tissons des liens
Entre elle et nous
Laissant de côté
Le métier en laine islandaise
Amour tout doux en laine d'agneaux
Sans trop de gros noeuds

J'ai une coccinelle sur le doigt
Au niveau du coeur
Et suivant son chemin
Et son oeil pétillant!
Elle connaît aussi Vicky.
Lisez sur mes lèvres
Je chante vers le ciel
Cette chanson d'espérance
chanson de silence
De vie heureuse
Dire et entendre, peux faire peur
A cette chance...
Laissez-là en paix
Mes amies hirondelles...
De mon passé !
Maman Chat, vous surveille...

[mimosa56]

Ton poéme à ta fille est un hymne Sha.Tout simplement merveilleux et les lire laisse rêveur...

[Murielle]

Bravo, très agréables à lire et beaucoup d'amour aussi....

[Sha]

merci à vous deux
petits déblocages rigolos...

Couleurs.

C'est un petit bonhomme bleu
qui se réveille un matin bleu
dans son lit bleu
quand sonne son réveil.... bleu.
Il se lève bleu
et va dans sa salle de bain bleue
se laver bleu.
Il brosse ses dents bleues,
se peigne bleu
et s'habille bleu.
Il descend les escaliers bleus
et va dans sa cuisine bleue
prendre son déjeuner bleu.

Puis, bleu,
il sort de sa maison bleue
et dans son garage bleu,
il prend son velo... bleu.
Il ouvre son portail bleu
et se retrouve sur le troittoir bleu,
puis sur la route... bleue.
Il roule bleu
sur son velo bleu
chez son ami le petit bonhomme ... ROUGE !!!


(ah ah ah... bon c'était pas ça la chute, je continue)

Le petit bonhomme bleu
pose son vélo bleu
contre le mur rouge
de la maison rouge
de son ami rouge.
Il sonne bleu
à la sonnette rouge.

Le petite bonhomme rouge
dans sa maison rouge
qui s'était réveillé rouge
dans son lit rouge
à la sonnerie rouge
de son réveil rouge.
Entendant la sonnette rouge,
il se penche rouge
par la fenêtre rouge
et voit rouge
le vélo bleu
contre son mur rouge.
Reconnaissant rouge
son ami bleu,
il lui crie :




C'EST OUVERT !!!!!

[Sha]

Cigalion.

Naître cri sur cette terre et le faire entendre chaque matin...
Partir, un peu plus loin, un peu moins fière, le crayon au bout des doigts.
Coloriser de mes mots bleus, ce que je vois et n'ose plus, feuilles blanches ainsi perdues
Écouter le bruit d'un monde et puis celui de la vie; le chant des gouttes d'orage et puis celui de la pluie.
Balbutier la fin d'un monde, en cascade, escortée du tonnerre et de l'éclair.
Des étoiles pleines, dans la tête, en souvenir du soleil à l'intérieur.
Le goût de cigarette dans la bouche avec celui d'une des fleurs d'Acacias rencontrés.
Mes cheveux étaient si longs, que je ne voyais pas très loin,
De trop, comme l'herbe du chemin, pas si creux.
Vivre ma vie, comme la terre, avec du feu plein le cœur
Et chercher d'autres miroirs que ceux appris par certains, se sentant les professeurs.
Faire le rêve d'une opale qui se perd en galaxie
Dans un tourbillon d'étoiles pour m'évanouir, dans la nuit des cigales
Se voir vivre pour l'infini où les planètes deviennent lunes
Et mourir dans l'infini, en riant de n'être qu'une cigale.

[malala]

En lisant ce poème, on se sent pris dans le tourbillon de la vie...
Continue à écrire Sha, c'est beau.

[Liane]

Et moi le bonhomme bleu m' a bien amusée.

Quand ma fille était petite je l'appellais au fond de moi " ma petite pomme bleue", d' un bleu vif et resplendissant, bien sur! Un bleu à croquer. Bondissant dans le monde
Avec ses petites joues rondes et ses grands yeux couleur de mer méditérrannée! C'est comme cela que je la voyais.
A 5 ans c'est sûr elle serait partie jouer avec tes bonhommes et les auraient emmenés pour de folles aventures à la recherche de l'arc en ciel, dont elle m'a dit plus tard , chut, c'est un secret, qu'à son pied se trouve une porte qui ouvre sur un monde magique...

[Sha]

Le sac d'affection.


J'entre, depuis le fond de la vie
Courbée, en portant un gros sac
Au dos, devant vous
Je le pose
Ce sac, devant moi
Le faisant glisser au sol
Et laisse un silence

Tout en vous fixant

L'affection...
On la trimbale avec soi
Partout
On la traîne
Et le plus souvent
On la cache

Silence

Je plonge la tête dans le sac
Fouille...
Et en ressort un vieil ourson
Toujours doux en peluche grise
Ça, c'est mon petit ...
Ce qu'on a pu en faire des choses ensemble!
J'en ai fait une crise pendant plusieurs jours
Quand il se perdit
On a essayé de le retrouver...
Mais le seul endroit où il soit maintenant

C'est dans mon sac...

Je sors un paquet de lettres

Besoin de m'asseoir
Tout du coup...
Je le fait
Ma vie s'assied,aussi...
Tiens, je les ai toutes gardées
Enfin... quand je dis lettres
Justement...
Il n'y a que des cartes postales
Avec tout au plus
Cinq lignes de vingts petits tas
De consonnes et de voyelles ...
Oh! Des mots très gentils,
Bien sûr, mais j'aurais tellement aimé
Qu'elles me disent autre chose...
Une vraie lettre, avec des confidences...
De vraies choses...peut-être !

J'étais trop jeune pour pouvoir
Exprimer cela, je crois
Je range les lettres
Je sors un journal
Feuille, une par une...
Reste un long moment dépitée
Silencieuse ...
De vraies choses y sont imprimées..
Me relève et jette le journal

Prends le sac
Et me dirige un peu
Lentement
Côté « demain »
Je voulais , pourtant
Depuis le côté « hier »
Oser dire...

Une autre femme avance
Dans la même attitude
Portant un sac,
Semblable au mien
On se rencontre
En milieu de « fin de nuit, début jour »
Sourires
Rires
Échanges de sacs

Départ vers le devant
De bientôt
A deux
Moi avant et moi maintenant

Je peux dire
Je vous aime
Je vous aimais
Je vous aimerai

[Liane]

c'est très joli, sha !

[mimosa56]

J'aime beaucoup aussi ,avec une préfèrence pour Cigalion ...

[Sha]

merci à vous deux
Un texte qui me décrit (décrivait) mais que je trouve toujours très réaliste:

L'heure bleue!

Elle ne se cache pas
Ne minaude, ni ne bat la paupière
Elle se faufile, esquive
Se confie en biais
Glisse dans le flou
S'évade dans l'indécision
Se calfeutre sous ses mots
Vie en elle !

Elle retourne vos interrogations
A gros sabots
Elle dépiaute vos piètres manœuvres
Ses secrets ne sont pas
Un palais déserté

Fausse énigme
Qui ne déteste pas
En organiser le mystère !

Ou peut-être une femme
Qui se pense trop évidente
Et trop insignifiante
Pour ne pas multiplier les masques
Et les rôles
En perpétuelle attente d'être !

L'important, c'est ce qu'on cache
Pas ce qu'on montre
Fagotée comme l'as de pique
Elle se dissimule derrière
Une ahurissante quotidienneté !

Un rien Pimprenelle SDF
Airs de lutin fantôme
L'anorak
C'est pour la pluie
Les tennis
pour le confort
Le pantalon bleu délavé
Pour l'anonymat !

Quant au pull bleu layette
Il ne parait pas de première fraîcheur !

Il n'y a clan, dans tout ça !
Il n'y a mode, là dedans !
Il y a, elle !

Ni misérabilisme affecté
Ni grungirude stratégique
Juste ses trois enfants
Qui profitent de sa présence
A qui elle a donné vie
Et qui réclament
Une bonne part de la sienne !
Sinon, comme tout un chacun
Elle a parfois des envies de s'habiller
Des besoins de beaux vêtements !

Elle s'approche
Tend la main
Vous plante les yeux
Droit dans les pupilles
S'assoit
Commande une bière
Se défait de son déguisement
Et là, tout change !

Un visage qui dés qu'elle parle
Se met à émettre !

Oui, mais elle n'émet pas
Ce que d'ordinaire, diffusent les gens
Elle ne bat pas la campagne de ses cils de blé mûr
Ils sont foncés et long, au naturel !

Ne minaude pas
S'évite moue boudeuse
Et aguicheries chattes !

Chez elle, ...

Conquête de séduction
Elle ne vient pas renifler vos attentes
Pour savoir comment
Elle va vous satisfaire à minima
Elle préfère vous jauger pour décider
Comment elle va s'appliquer
A vous décevoir au maximum.
Ce n'est pas en vain qu'elle désigne
Le sens de l'esquive
Comme son principal trait de caractère.

Je suis un mensonge qui dit la vérité !

Elle s'applique surtout à se tenir à distance
Respectable de la problématique vrai-faux
Elle fait l'éloge de l'incertitude
Se gargarise de la grisaille du doute
Elle déteste par-dessus tout
Tout devoir trancher
Choisir, exclure
Préférant l'aquarelle au fusain !

Où elle était le jour de sa naissance ?

Avec une certaine indifférence
Une professionnelle de la schizophrénie
En travaillant déjà secrètement
A inventer ses chemins, à venir...

La désirante sans objet
Une femme libre, qui tente chaque matin de se libérer
Se passionnant ...

Ce passage ...
D'une indifférence masochiste
A un sadisme indifférencié
Elle le revendique !

Mais, elle s'est toujours connue violente
Sous les bonnes joues d'adolescente prolongée
Sous les taches de rousseur
D'une poil-de-carotte très malléable
Très disciplinable...

Jusqu'au prochain carrefour !

Elle connaît cette violence en elle
Cette noirceur extrêmement contrôlée
Ce besoin d'agresser en mineur
Avec une force d'autant plus tranchante
Qu'elle vous parait inoffensive, émoussée
Sa garcerie gaie !

J'ai, en moi, une sorte de noyau dur
De résistance
Un côté pas très rond, pas très gentil
Mais assez jubilatoire
Un aspect guerrier, vengeur ...
Et qui m'amuse !

Elle a encore des facettes à découvrir
Elle peut aller très loin clans la vraie noirceur
La cruauté, la "mälevolence"
A aussi le chic...
Pour faire bouger les lignes
Sans qu'on y prenne garde !

Elle adore les glissements progressifs
Et insoupçonnés des attitudes
Et des comportements
Elle n'est définitivement pas
Dans les grands airs qu'on brasse
Dans l'hystérie pâmée !

Elle reste l'exacte !

L'une est une secrète qui garde
Le pouvoir
Sur sa vie et aime
Le pouvoir
Sur les vies
L'autre est une effusive qui perd
Pied dans la vie
Et finit au fond des piscines
De sa mal-vie !

Il y a mieux pour se cogner à la dureté des temps
Pour cabosser sa personnalité
Des plaies et bosses du vécu
D'où le besoin d'introspection, d'analyse
Et l'art de couper les cheveux en quatre
De dire tout et son contraire
De se noyer dans la dialectique !

Mais ce narcissisme intellectualisé
N'en fait aucunement une péroreuse
Sinistre et prétentieuse !

J'ai le sens de l 'humour et de l'auto-dérision
Sauf,...
Quand, je ne l'ai pas!

Elle vous dessine en mots décrit...
Ces petits mouvements
De la pensée qui
Précèdent la pensée !

On ne peut s'empêcher
D'y lire une évocation de son jeu à elle
Fait de trembles imperceptibles !

Car l'étonnant,...
Est sa façon de refuser d'exposer
Un point de vue
Un choix
Sa tendance
A se déterminer par rapport aux autres
Comme si les gens sûrs d'eux, la fascinaient !

Elle, elle aime nager dans l'indécision!

Ma seule certitude est mon manque de certitudes !

Son parfum
C'est «L'Heure bleue» !

Ni que, parfois, mei viennent des lapsus
Qui me font vous traiter de «salauds» !

[malala]

Eh ben ! quel portrait ! ( + sifflement admiratif).
On te voit, véritablement...J'aime beaucoup

Jamais je ne pourrai me définir et me décrire aussi précisément (d'abord parce que je n'arriverai pas à m'analyser aussi bien et ensuite parce que , de toute façon, je n'aurai pas les mots )

Faut que je le fasse lire à mon n°2, je pense que ça va lui parler.

[malala]

Je viens de lire "le sac d'affection" (je l'avais pas lu celui-là !)
Mélancolique, émouvant...