[Doc] Maladies à vendre (Arte)

[bernard]

Bonsoir,
Hier au soir sur Arte dans Thema, deux reportages et un débat.
Le premier reportage était sur le Mediator.
Le second sur les Maladies à vendre.
Pendant une semaine, vous pouvez revoir les 2 reportages et le débat sur
http://www.arte.tv/fr/4218500.html

Je vous conseille vivement de regarder "Maladies à vendre" (le 2nd reportage).
C'est aussi percutant que le reportage Le Mur de Sophie Robert.

Cela reprend dans le détail comment fonctionne les Groupes Pharmaceutiques (surtout pour les naïfs/naïves qui croyaient encore que c'était pour soigner les patients).
Vous comprendrez mieux pourquoi l'anxiété devient une anomalie, change de nom, devient dépression, puis troubles bipolaires, puis troubles bipolaires type 2, 3 ... 5.
Comment on abaisse les seuils pour augmenter le périmètre des clients.
Comment on publie à tout-va des pseudo-études qui préparent le terrain des lobbies.
Et c'est sans compter sur les dys*** qui sont inventés pour mieux vous convaincre de manger du médoc.
On parle de la sérotonine ( ), mais aussi des benzodiazépines ( ).

Au final, être vivant, c'est être un malade qui s'ignore.
Toute ressemblance avec les médocs donnés aux autistes ne seraient que fortuite !!!

[omega]

Oui, vaste sujet. Le reportage doit être intéressant.
Les maladies chroniques sont une mine d'or pour les labos, et toutes ces nouvelles "pathologies" fabriquées de toutes pièces, autant de nouveaux marchés inventés pour être conquis.
Et ces psys qui n'aident les gens qu'à devenir dépendants des psys.
Etc.

Soigner, pour de vrai, c'est sans doute une tâche ingrate plutôt que rentable, car pour celui qui soigne, c'est aider les gens à ne plus avoir besoin de lui.
C'est clair qu'affranchir les gens de leurs maladies n'est (surtout) pas l'objectif du système pharmaceutique actuel.

Cf. un article éloquent dans un Science & vie récent, sur le manque de recherches & le désintérêt des labos, pour inventer les antibiotiques de demain: eh oui, une infection, ce n'est pas chronique, c'est l'affaire de quelques jours pour l'éradiquer, et après les gens n'ont plus besoin de rien. Les maladies chroniques, c'est tellement mieux: ça ne se guérit pas, et ça fait des clients à vie. Donc les recherches sont plus rentables là-dessus. CQFD

Au final, être vivant, c'est être un malade qui s'ignore.

Cette conception me semble représenter le mépris le plus total de la VIE.

Merci pour le lien, j'espère avoir le temps de regarder ce reportage.

[bernard]

Une semaine seulement.

[omega]

Vu.
C'est assez instructif en effet (pour ceux qui ne s'en doutaient pas encore), mais le discours reste malheureusement assez vague (car aucun labo n'a souhaité s'exprimer ), le reportage en reste à une suite de déclarations des uns et des autres (enfin, surtout des uns ), et ça manque d'illustrations concrètes.

L'exemple de l'hypertension est éloquent.
La dysphorie prémenstruelle, whaaaa, excellent.
La campagne fabriquée de toutes pièces contre la pétomanie est à mourir de rire ... et tellement révélatrice aussi.
Quant au cholestérol, d'une logique imparable, CQFD. Ou comment convaincre implicitement les gens qu'un mode de vie sain n'est pas efficace (donc à quoi bon ... continuons à bouffer de la merde, eh s'agit pas de compromettre les bénéfices des copains de l'agroalimentaire non plus!), et qu'avec 2-3 cachets on peut continuer avec les joies d'une vie délétère en toute impunité.

En tous cas, ça m'a fait penser à de multiples reprises aux TED, TDAH, TOC et tics & autres troubles mentaux parfois bien capillotractés, que l'on peut supposer sujets aux mêmes dérives dans leur domaine.

Personne d'autre ne l'a vu?

[Jean]

Novembre 2011 / revue "Esprit" : article intéressant, et accessible intégralement. Il me semble quand même sous-estimer la part des anomalies génétiques découvertes dans l'autisme. Il parle de 5% - alors qu'il est actuellement question de plus de 20%. En tout cas, c'est bien pour les TED qu'on trouve le plus de liens génétiques. La critique sur la "biologisation" est plus dirigée vers les dépressions etc ...

GONON François - La psychiatrie biologique : une bulle spéculative ?
Ces dernières années, la psychiatrie biologique a pris un grand ascendant sur le traitement des troubles mentaux ; or, après des années d’annonces prometteuses, le bilan apparaît limité et discutable. Un retour s’impose donc sur la biologisation de la santé mentale, non seulement du côté de la prise en charge des patients mais aussi en ce qui concerne les critiques qui avaient été formulées à l’encontre des autres méthodes psychiatriques.
http://www.esprit.presse.fr/archive/rev ... 9&folder=2