Bonjour,
Dur dur en effet

Ici, il y a eu des problèmes de rivalité très sévères quand nos aînés étaient plus jeunes, jusque vers 8-9 ans je dirais. Et aussi des problèmes de réveils de la cadette par l'aîné qui traftait (et trafte encore, mais il fait attention au bruit maintenant) toute la nuit. La naissance de la benjamine n'a pas changé grand chose, est arrivé un moment où il a fallu impérativement protéger les filles, psyhcologiquement et physiquement (ici aussi fratrie de précoces hypersensibles). Ce qu'on a fait chez nous, déjà, c'est de ne JAMAIS laisser passer un comportement inacceptable, jamais, même pas un peu, même pas "atténué". Un coup, même léger, même quasi simulé, c'est une intervention immédiate, séparation, voire isolement (forcé au besoin). Se rouler au sol à l'extérieur, c'était je te relève, tu le refais, je te relève, tu le refais, je te relève... Il nous est arrivé de "commenter" avec ses soeurs, généralement hors de sa présence (avec un message à passer du genre "ouh lala tu as vu, il est très en colère. J'aurais préféré qu'il le dise avec des mots hein, là on ne comprend rien, alors on ne peut pas savoir comment l'aider").
Pour le temps consacré, l'année denrière je m'étais inscrite à un cours avec ma cadette, et uniquement elle. Donc 2h par semaine, nous faisions quelque chose ensemble, rien que toutes les deux, et sans jamais y déroger puisqu'il y avait une contrainte extérieure. Et là j'étais dispo complètement rien que pour elle. J'aurais cru que ça ne compenserait pas tous les moments quotidiens où j'éatis en force accaparée par son frangin, mais elle y a plus ou moins trouvé son compte quand même

Je ne dis pas que ça marche toujours, mais ça peut être quelque chose à tenter
Sinon à part ne rien lâcher, insister encore et encore, je ne vois pas ce qu'on peut faire. A une époque, une psychologue comportementaliste que nous avait envoyée une asso locale d'autisme nous avait donné des conseils hallucinants, vraiment graves, qu'on a refusé d'appliquer, mais rien que la suggestion a fait des dégâts, donc je n'aurais même pas tendance à conseiller de consulter, sauf à avoir un nom ultra fiable et à pouvoir être là pour surveiller en même temps... J'ai l'impression que quand on ne lâche rien, qu'on intervient pacifiquement (mais fermement), qu'on sépare, qu'on explique et réexplique, même si en apparence rien ne change pendant un temps, les idées font leur chemin (faut certainement une pincée de chance aussi je pense).
Ce qui a compté aussi beaucoup chez nous, c'est la déscolarisation (d'abord de la cadette en phobie scolaire, puis de l'aîné qui a subi un grave harcèlement pendant plus d'un mois à l'entrée en 6ème -il avait 9 ans). Ils n'ont plus chaque jour sous les yeux l'exemple d'enfants violents ou cruels et d'adultes qui laissent faire, et franchement, ça simplifie le travail éducatif ! (même si c'est aussi plus pesant au quotidien). Donc ça c'est un facteur à part encore.
Aujourd'hui mes grands s'entendent très bien, quand ils se disputent, ils ont pris le réflexe de se séparer si les explications ne marchent pas, qu'ils ne trouvent pas verbalement de terrain d'entente. Sans insultes. Et mon grand est pantois devant les comportements de la benjamine, qui ressemblent à s'y méprendre aux siens au même âge, parce qu'il n'y comprend plus rien, ça lui paraît totalement illogique de faire de telles colères, etc.

Comme quoi il ne faut parfois pas désespérer de l'oeuvre du temps qui passe !
41 ans (SA ? phénotype élargi ?), 3 enfants (13, 12 & 5 ans). L'aîné avec SA "officiel", la benjamine en cours de diag, et la cadette en point de repère de quasi NT...