Burn-out autistique, recherche de conseils

[lonebloomi]

Bonjour,

Je voudrais partager ma situation actuelle, qui dure depuis cet été environ, mais qui a un peu empirée.

Je ne sais pas si je devrais mettre un trigger warning et si oui lequel (?)

Je pense que je suis en plein burn-out autistique, et je cherche quelques conseils. Je vais essayer de résumer ma situation.

L'été a été très difficile, comme tous les étés (chaleur, soleil...), je pensais enfin pouvoir souffler quand septembre est arrivé, mais voilà, depuis, il y a eu un enchainement d'évènements très compliqué à gérer et de ce fait beaucoup de changements (ma maman est tombée s'est cassée le poignet puis s'est fait opérée, puis elle a développé une algo-dystrophie à l'épaule ; notre chien, de presque 15 ans, a fait 3 AVC depuis novembre ce qui l'a encore plus affaiblit).

J'ai mis beaucoup de temps pour assimiler ce qui était arrivé à ma maman parce que tout c'est passé très vite (urgences, opération, le tout en quelques jours à peine), et je me sentais mal pour elle. Bien sûr, tout cela a perturbé le quotidien, les routines etc...et encore aujourd'hui ce n'est pas trop ça (même si ma maman va mieux).

Puis notre chien a fait 2 AVC dans la même journée au mois de novembre, puis 1 en décembre, et je crois que ça a été quelque chose de vraiment traumatisant à vivre pour moi (la crise en elle même qui est assez violente, le voir dans cet état, pendant et après, savoir qu'il souffre pendant ces crises...) Je sais qu'il est en fin de vie, mais devoir passer par là, je ne pensais pas que ça allait être si difficile.

Et donc, depuis septembre, c'est la catastrophe, je fais beaucoup de crises (meltdowns, shutdowns, crise d'angoisse) et je me sens vraiment très déprimée. Je ne supporte plus rien, c'est encore pire que d'habitude (bruit, lumière, discussions...), c'est quasiment impossible pour moi de sortir, pour mes rendez-vous chez le psychologue notamment, pour ma psychiatre, ça se passe par téléphone depuis septembre. J'habite en ville dans un quartier bruyant, mal fréquenté, et avec des nouveaux voisins dans mon immeuble depuis cet été (une famille qui ne fait que hurler, enfants et parents compris, et une colocation de trois étudiantes qui adorent écouter la musique très fort et chanter, la matin comme le soir). J'habite sur une avenue très fréquentée (voitures, motos, ambulances, tramways) et en face de plusieurs commerces (coiffeurs, laverie, fast-food) qui amène une fréquentation douteuse (bagarres, cris, insultes, destruction de l'espace public ou des commerces). Et pouvoir déménager, ce n'est pas si simple. J'habite avec ma maman et mon grand frère. Il va bientôt y avoir des travaux d'isolement thermiques sur notre immeuble et je redoute beaucoup le bruit, étant donné le bruit que cela faisait sur les immeubles voisins.

Je suis sous antidépresseurs depuis plus de 3 ans (venlafaxine), augmenté dernièrement, anxiolytiques (atarax), je prends de la mélatonine, et un peu d'homéopathie en espérant que cela puisse m'aider. Ma psychiatre me propose encore de me prescrire des neuroleptiques (elle me l'avait proposé il y a 3 ans, avant mon diagnostic) mais pour moi c'est hors de question. Je ne souhaite pas non plus me faire hospitaliser du fait que mon dernier passage en clinique psy c'est très mal passé (en tout cas je l'ai très mal vécue).

En plus de l'autisme, je souffre d'anxiété, de dépression, de stress post-traumatique complexe, un possible TDAH mais difficile à déterminer, de trichotillomanie et dermatillomanie (comportements centrés sur le corps en situation de stress, en l'occurrence, s'arracher/se gratter les cheveux et la peau, parfois jusqu'au sang. C'est comme se ronger les ongles quand on stress mais c'est un autre niveaux) et en ce moment ces comportements sont de nouveaux très présents et très difficiles à gérer.

Je n'arrive à rien faire, je suis épuisée, même si parfois j'aurais envie d'essayer de faire quelque chose, je n'ai pas l'énergie nécessaire. J'ai l'impression d'avoir régressé sur à peu près tout (autonomie, repas, sorties, hygiène, loisirs...).

Je faisais de l'équithérapie depuis mars environ, et j'aimais bien, mais j'ai dû arrêter car les trajets étaient trop fatiguants pour moi, et la personne a cessé cette activité par la suite. Depuis je fais de la médiation animale/zoothérapie à domicile avec une autre personne, une infirmière de métier, une fois par mois, avec de petits animaux (lapins et cochons d'inde notamment) et ça m'apporte un peu de joie dans mon quotidien.

Je me sens un peu (beaucoup) découragée. Alors si vous avez des conseils, des avis ? Que ce soit quelque chose à faire ou un traitement médicamenteux ou autre chose.

Merci de m'avoir lue, écrire ce message m'a pris une bonne partie de mon énergie aujourd'hui.

[freeshost]

Bienvenue ! lonebloomi !

Pour en savoir plus le spectre autistique, il est possible de dévorer ici.

Je partage aussi diverses ressources là.

[Christinette91]

Bonjour,

Je ne suis pas psychiatre mais beaucoup de choses que vous évoquez sont liés je pense à la dépression, y compris la perte d'autonomie.
Est-ce que vous consultez quelq'un pour ça ? Un psychiatre, un psychologue ?
Beaucoup de courage à vous.

[Cracotte...]

Bonjour,

Je comprends totalement ta situation c'est une accumulation de pleins de choses plus la fragilité psy.

Les événements de vie font parfois des rappels de traumatismes et aussi selon le moment on perd des compétences dans sa gestion au quotidien au vu de la situation et de sa fragilité.

Si la question avec un TDAH se pose peut être de creuser car un traitement pourra apporter même si c'est pas magique mais un peu plus de clarté moins de pic d'humeur, déjà que spt et dépression ça fait beaucoup plus le TSA.

Peut être de faire une demande pour une orientation samsah même si c'est long, mais c'est le besoin d'être accompagnée avec des professionnels qui apporte un cadre secure.

Je ne peux que te conseiller d'être le maximum dans des routines qui te font du bien et éviter de trop se projeter. Être au maximum dans le moment présent. Il y a quelques mois j'en rigolait de ça car incapable mais grâce à la sophrologie je réussis un peu et c'est salvateur enfin c'est une victoire.

Si tu peux fais une carte mentale de toi avec tout ce que tu as pour mieux voir ranger et clarifier.

Courage sincèrement

[Gudule_27]

Bonjour,
J'entends la complexité de ta situation.
Mon approche serait celle d'envisager, de lister tous les soutiens possibles à mettre en place à court, moyen et long terme.
Pour palier à "l'urgence":
- As-tu la possibilité d'acheter un casque anti-bruit pour te créer des temps de pause au milieu de tout ce bruit. Sinon, les bouchons d'oreilles peuvent te soutenir.
-As-tu pris contact avec des GEM pour échanger avec des pairs ? https://www.psycom.org/sorienter/les-gr ... -mutuelle/

-Voici des lignes d'écoute pour les moments où ça déborde :
Croix-Rouge écoute (association)
Soutien psychologique pour toute personne ressentant le besoin de parler (solitude, dépression, violence, addictions…), par des bénévoles formés, service anonyme et gratuit
0 800 858 858 (lundi au vendredi 9h-19h, samedi dimanche 12h-18h)

SOS Amitié (association)
Ecoute des personnes en détresse et de leur entourage, par des bénévoles formés, service anonyme et gratuit
09 72 39 40 50 (7j/7 et 24h/24)
01 46 21 46 46 en langue anglaise (7/7 3PM-11PM)
par tchat (7j/7 13h-03h du matin)

SOS crise (association Les transmetteurs)
Ecoute et orientation pour apaiser, informer, conseiller toute personne en détresse, par des bénévoles, professionnels de la santé et du soin à la retraite ou en exercice. Service gratuit et confidentiel.
0800 19 00 00 (lundi au samedi 9h-19h)

Il y a également l'UNAFAM, Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques. https://www.unafam.org/
Si tu es aussi présente pour ta maman, tu deviens aidante. Et tu as besoin de soutien.

Enfin, as-tu - As-tu fais une demande MDPH ? Sauf erreur de ma part, l'assistante sociale du CRA peut t'aider à la constituer ou demander au service social de la sécurité sociale.

N'hésite pas si tu as des questions

[lonebloomi]

Bonjour,

Merci à tous d'avoir pris le temps de lire et de répondre à mon message.

Il m'est difficile de répondre à chacun du fait de ma surcharge mentale actuellement, mais je vous suis très reconnaissante.

[freeshost]

Ouais, n'hésite pas à te reposer. Le sommeil et le repos sont non négociables. Sus au syndrome d'épuisement. J'espère que des personnes t'aident et que tu as des espaces-temps de repos (sans dérangement, sans imprévus, au calme, le droit à l'indisponibilité).

Bon, pas toujours facile quand on a des responsabilités envers des personnes.