Grosse trouille avant d'entamer quelconques démarches
Posté : vendredi 28 juin 2024 à 22:50
(scusez pour le coté brouillon du texte)
Petit résumé des 30 dernières années: petits boulots n'excédant pas 2 semaines (avec en général 3 mois entre chaque petit jobs), relation sociale quasi-inexistante, vie sentimentale en dent de scie.. Cela fait 20 ans que je vis à la campagne et je ne connais toujours pas mes voisins (je les voie, je les croise, reste courtoise avec un "bonjour/bonsoir", mais ça s'arrête là) .
J'ai eu la chance durant 14 ans de pouvoir partager ma vie avec la plus merveilleuse des chiennes : elle était là quand je n'allais pas bien, acceptait que je blottisse mon visage dans son cou pour me sentir mieux, me forçait a sortir pour son bien être et je me forçais moi même à lui faire à manger tous les jours... ça m'apportait un semblant d'utilité...
Bref ... Quand elle est morte, j'ai tenu quelques mois avant de me rendre chez mon médecin généraliste et m'écrouler dans son cabinet: je pleurais, je bégayais, je n'arrivais plus à avancer.. Il m'a orienté vers le CMP de la ville voisine .. Il m'a fallu plusieurs mois avant d'oser les appeler et après ça, j'ai pu avoir un rdv assez rapidement
Après entretien avec une infirmière, j'ai eu rdv avec un psychiatre: diagnostique: anxiété/phobie sociale= antidépresseurs+somnifères+anxiolytiques, au revoir, merci, bisous. Le tout en 5 minutes. Certes, je comprends que dans les CMP, il y a trop peu de personnel pour le nombre de personnes en ayant besoin.
Depuis plus de 2 ans, je vois chaque semaine une psychologue et je crois avoir fait quelque progrès.
Passons donc au cœur de mon problème: depuis avril, j'ai un boulot saisonnier en temps partiel - 2 jours complets et 2 demies journées - mais dans la restauration (en cuisine où je suis seule)... donc le temps partiel est beaucoup plus proche du temps complet (ex: hier, j'ai bossé de 9h-15h puis 18h-23h30). Et depuis fin mai, je ne supporte plus rien: le bruit de la télé dans la salle, le ronron des frigos, les glaçons qui s'entrechoquent dans les verres, le bruit de la hotte, passer derrière mon boss pour refermer les congelos/frigos / reranger tout ce qu'il sort, les bruits des mobylettes, de tondeuses, bref, tout m'énerve. Moi qui adorait faire du crochet, je regarde mes ouvrages commencés et je soupire...
Aujourd'hui, j'ai appelé le CMP en pleurs en demandant à voir un psychiatre, un psychologue, un infirmier n'importe quoi pour .. pour je ne sais pas quoi en fait, mais pour ne pas avoir à gérer ce stress/panique seule ...
Entre les personnes qui me disent "rho mais c'est bon ,faut faire des efforts aussi hein !!", "tu crois pas que t'exagères un peu là?", "ha mais c'est pour tout le monde pareil: faut s'adapter!!", "ouais tu dis ça parce que tu veux plus bosser là, c'est sur qu'c'est pas pour les feignasses" etc .. Et bien, j'ai peur d'avoir ce genre de réflexions de la part des professionnels de santé aussi, du coup, je garde tout pour moi.
Et j'ai du mal à me convaincre que ces personnes en ont vu d'autre, qu'ils savent mieux que le citoyen lambda et qu'il y a des chances pour qu'ils me croient et peut-être mettent un nom sur mes problèmes. Mais je suis morte de trouille :/ Trouille qu'on me dise que je fabule, que c'est la "mode du moment" que je suis juste une fainéante de plus etc
Et quand bien même je me sentirais prête à entendre un verdict, il reste pour moi la chose la plus compliquée à faire: téléphoner pour prendre un rdv, préparer le texte que je vais dire et ne pas me mettre à bégayer ... Et tout ce que je lis !! Des rdv devant des psys/medecins qui durent des plombes, des tests en tout genre, pire !! parler devant plusieurs personnes !!!
Alors plus je fouille ici ou là, plus je trouve qu'il y a beaucoup de similitudes entre un quelconque tsa et ma vie, mais rien ne peut faire taire cette peur de ne pas être prise au sérieux :/
Petit résumé des 30 dernières années: petits boulots n'excédant pas 2 semaines (avec en général 3 mois entre chaque petit jobs), relation sociale quasi-inexistante, vie sentimentale en dent de scie.. Cela fait 20 ans que je vis à la campagne et je ne connais toujours pas mes voisins (je les voie, je les croise, reste courtoise avec un "bonjour/bonsoir", mais ça s'arrête là) .
J'ai eu la chance durant 14 ans de pouvoir partager ma vie avec la plus merveilleuse des chiennes : elle était là quand je n'allais pas bien, acceptait que je blottisse mon visage dans son cou pour me sentir mieux, me forçait a sortir pour son bien être et je me forçais moi même à lui faire à manger tous les jours... ça m'apportait un semblant d'utilité...
Bref ... Quand elle est morte, j'ai tenu quelques mois avant de me rendre chez mon médecin généraliste et m'écrouler dans son cabinet: je pleurais, je bégayais, je n'arrivais plus à avancer.. Il m'a orienté vers le CMP de la ville voisine .. Il m'a fallu plusieurs mois avant d'oser les appeler et après ça, j'ai pu avoir un rdv assez rapidement
Après entretien avec une infirmière, j'ai eu rdv avec un psychiatre: diagnostique: anxiété/phobie sociale= antidépresseurs+somnifères+anxiolytiques, au revoir, merci, bisous. Le tout en 5 minutes. Certes, je comprends que dans les CMP, il y a trop peu de personnel pour le nombre de personnes en ayant besoin.
Depuis plus de 2 ans, je vois chaque semaine une psychologue et je crois avoir fait quelque progrès.
Passons donc au cœur de mon problème: depuis avril, j'ai un boulot saisonnier en temps partiel - 2 jours complets et 2 demies journées - mais dans la restauration (en cuisine où je suis seule)... donc le temps partiel est beaucoup plus proche du temps complet (ex: hier, j'ai bossé de 9h-15h puis 18h-23h30). Et depuis fin mai, je ne supporte plus rien: le bruit de la télé dans la salle, le ronron des frigos, les glaçons qui s'entrechoquent dans les verres, le bruit de la hotte, passer derrière mon boss pour refermer les congelos/frigos / reranger tout ce qu'il sort, les bruits des mobylettes, de tondeuses, bref, tout m'énerve. Moi qui adorait faire du crochet, je regarde mes ouvrages commencés et je soupire...
Aujourd'hui, j'ai appelé le CMP en pleurs en demandant à voir un psychiatre, un psychologue, un infirmier n'importe quoi pour .. pour je ne sais pas quoi en fait, mais pour ne pas avoir à gérer ce stress/panique seule ...
Entre les personnes qui me disent "rho mais c'est bon ,faut faire des efforts aussi hein !!", "tu crois pas que t'exagères un peu là?", "ha mais c'est pour tout le monde pareil: faut s'adapter!!", "ouais tu dis ça parce que tu veux plus bosser là, c'est sur qu'c'est pas pour les feignasses" etc .. Et bien, j'ai peur d'avoir ce genre de réflexions de la part des professionnels de santé aussi, du coup, je garde tout pour moi.
Et j'ai du mal à me convaincre que ces personnes en ont vu d'autre, qu'ils savent mieux que le citoyen lambda et qu'il y a des chances pour qu'ils me croient et peut-être mettent un nom sur mes problèmes. Mais je suis morte de trouille :/ Trouille qu'on me dise que je fabule, que c'est la "mode du moment" que je suis juste une fainéante de plus etc
Et quand bien même je me sentirais prête à entendre un verdict, il reste pour moi la chose la plus compliquée à faire: téléphoner pour prendre un rdv, préparer le texte que je vais dire et ne pas me mettre à bégayer ... Et tout ce que je lis !! Des rdv devant des psys/medecins qui durent des plombes, des tests en tout genre, pire !! parler devant plusieurs personnes !!!
Alors plus je fouille ici ou là, plus je trouve qu'il y a beaucoup de similitudes entre un quelconque tsa et ma vie, mais rien ne peut faire taire cette peur de ne pas être prise au sérieux :/