(scusez pour le coté brouillon du texte)
Petit résumé des 30 dernières années: petits boulots n'excédant pas 2 semaines (avec en général 3 mois entre chaque petit jobs), relation sociale quasi-inexistante, vie sentimentale en dent de scie.. Cela fait 20 ans que je vis à la campagne et je ne connais toujours pas mes voisins (je les voie, je les croise, reste courtoise avec un "bonjour/bonsoir", mais ça s'arrête là) .
J'ai eu la chance durant 14 ans de pouvoir partager ma vie avec la plus merveilleuse des chiennes : elle était là quand je n'allais pas bien, acceptait que je blottisse mon visage dans son cou pour me sentir mieux, me forçait a sortir pour son bien être et je me forçais moi même à lui faire à manger tous les jours... ça m'apportait un semblant d'utilité...
Bref ... Quand elle est morte, j'ai tenu quelques mois avant de me rendre chez mon médecin généraliste et m'écrouler dans son cabinet: je pleurais, je bégayais, je n'arrivais plus à avancer.. Il m'a orienté vers le CMP de la ville voisine .. Il m'a fallu plusieurs mois avant d'oser les appeler et après ça, j'ai pu avoir un rdv assez rapidement
Après entretien avec une infirmière, j'ai eu rdv avec un psychiatre: diagnostique: anxiété/phobie sociale= antidépresseurs+somnifères+anxiolytiques, au revoir, merci, bisous. Le tout en 5 minutes. Certes, je comprends que dans les CMP, il y a trop peu de personnel pour le nombre de personnes en ayant besoin.
Depuis plus de 2 ans, je vois chaque semaine une psychologue et je crois avoir fait quelque progrès.
Passons donc au cœur de mon problème: depuis avril, j'ai un boulot saisonnier en temps partiel - 2 jours complets et 2 demies journées - mais dans la restauration (en cuisine où je suis seule)... donc le temps partiel est beaucoup plus proche du temps complet (ex: hier, j'ai bossé de 9h-15h puis 18h-23h30). Et depuis fin mai, je ne supporte plus rien: le bruit de la télé dans la salle, le ronron des frigos, les glaçons qui s'entrechoquent dans les verres, le bruit de la hotte, passer derrière mon boss pour refermer les congelos/frigos / reranger tout ce qu'il sort, les bruits des mobylettes, de tondeuses, bref, tout m'énerve. Moi qui adorait faire du crochet, je regarde mes ouvrages commencés et je soupire...
Aujourd'hui, j'ai appelé le CMP en pleurs en demandant à voir un psychiatre, un psychologue, un infirmier n'importe quoi pour .. pour je ne sais pas quoi en fait, mais pour ne pas avoir à gérer ce stress/panique seule ...
Entre les personnes qui me disent "rho mais c'est bon ,faut faire des efforts aussi hein !!", "tu crois pas que t'exagères un peu là?", "ha mais c'est pour tout le monde pareil: faut s'adapter!!", "ouais tu dis ça parce que tu veux plus bosser là, c'est sur qu'c'est pas pour les feignasses" etc .. Et bien, j'ai peur d'avoir ce genre de réflexions de la part des professionnels de santé aussi, du coup, je garde tout pour moi.
Et j'ai du mal à me convaincre que ces personnes en ont vu d'autre, qu'ils savent mieux que le citoyen lambda et qu'il y a des chances pour qu'ils me croient et peut-être mettent un nom sur mes problèmes. Mais je suis morte de trouille :/ Trouille qu'on me dise que je fabule, que c'est la "mode du moment" que je suis juste une fainéante de plus etc
Et quand bien même je me sentirais prête à entendre un verdict, il reste pour moi la chose la plus compliquée à faire: téléphoner pour prendre un rdv, préparer le texte que je vais dire et ne pas me mettre à bégayer ... Et tout ce que je lis !! Des rdv devant des psys/medecins qui durent des plombes, des tests en tout genre, pire !! parler devant plusieurs personnes !!!
Alors plus je fouille ici ou là, plus je trouve qu'il y a beaucoup de similitudes entre un quelconque tsa et ma vie, mais rien ne peut faire taire cette peur de ne pas être prise au sérieux :/
Grosse trouille avant d'entamer quelconques démarches
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Grosse trouille avant d'entamer quelconques démarches
phobie/anxiété sociale diagnostiquée par psychiatre en 2021
dépression diagnostiquée par médecin généraliste en 2016
suspicion de TSA (diagnostic/réfutation en cours)
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Re: Grosse trouille avant d'entamer quelconques démarches
Bonjour et bienvenue.
Ah les CMP...si tu peux, essaye de trouver un psychiatre en libéral qui prendra un peu plus le temps ne serait-ce que pour le traitement car 5 min de consultation
Que dit la psychologue que tu vois depuis quelque temps ?
Tu pourrais peut-être si tu te sens à l'aise évoquer des doutes, tes interrogations par rapport à un éventuel TSA. Après il existe des professionnels formés aux neurosciences qui pourraient t'aider à faire le tri et voir si cela serait pertinent d'investiguer
actuellement ton travail est trop difficile, peut-être te mettre en arrêt maladie. Tu as de bonnes relations avec ton médecin traitant ?
Ah les CMP...si tu peux, essaye de trouver un psychiatre en libéral qui prendra un peu plus le temps ne serait-ce que pour le traitement car 5 min de consultation
Que dit la psychologue que tu vois depuis quelque temps ?
Tu pourrais peut-être si tu te sens à l'aise évoquer des doutes, tes interrogations par rapport à un éventuel TSA. Après il existe des professionnels formés aux neurosciences qui pourraient t'aider à faire le tri et voir si cela serait pertinent d'investiguer
actuellement ton travail est trop difficile, peut-être te mettre en arrêt maladie. Tu as de bonnes relations avec ton médecin traitant ?
Maman d'un petit garçon de 9 ans, TSA niveau modéré confirmé le 16/03/2020 à l'âge de 5 ans et demi et TDAH le 11/01/2024
06/02/2023 Diagnostic de fibromyalgie
18/09/2023 Diagnostic de TDAH de forme mixte de niveau sévère
06/02/2023 Diagnostic de fibromyalgie
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Re: Grosse trouille avant d'entamer quelconques démarches
Aller autre part qu'au CMP se révèle un peu compliqué: je suis dans un désert médical d'une part (dans la "grande ville" où se situe mon CMP, il y a un seul autre psychiatre, certes qui semble travailler avec toutes sortes d'autismes, mais seulement enfants ou ados), et secondement, mes moyens financiers sont très limites (assez pour vivre mais trop peu pour les extras comme payer un psy ) :/
Ma psychologue.. si je dis que le coté "et avec votre mère, comment ça se passe?" est très présent, ça fait très stéréotypé (j'avoue tout de même avoir quelques soucis de ce coté aussi). Mais le fait est que j'ai un peu honte d'aborder des sujets beaucoup plus personnels. Je reste en surface et la seule fois où j'ai parler d'autisme, c'était pour relater des discutions avec mon meilleur ami qui me disait "t'as un vrai coté autiste tu sais?" .. mais nous sommes vite passé à autre chose ...
Je la revoie ce jeudi, ça me laisse le temps de trouver par quelle phrase je vais pouvoir lancer le sujet (à moins que je trouve un peu de courage et que j'appelle le CMP demain pour prendre un rdv avec une infirmière)
Médecin traitant ... là aussi, c'est ... compliqué: c'est un jeune médecin qui a remplacer mon ancien médecin il y a maintenant un an. Et je ne le vois que 2 fois par an (j'ai une méfiance envers le corps médical: je suis du genre boulotte et systématiquement, depuis que j'ai 5 ans, mon moindre bobo serait, d'après les docteurs, liés à mon poids : entorses/foulures fréquentes?: faut maigrir (j'ai appris il y a 5 ans que j'avais une hyperlaxité: c-a-d que mes articulations sont un peu trop élastiques), maux de ventre à l'adolescence ? faut maigrir (penser au SPM? nooon), otites?: oui mais faut maigrir hein! etc). Et j'ai pas super envie de passer pour une faignante à vouloir me mettre en arrêt maladie
Enfin, ce sont tout un tas de pistes à explorer, ça va me donner du grain à moudre pour la nuit ...
Merci d'avoir répondu
Ma psychologue.. si je dis que le coté "et avec votre mère, comment ça se passe?" est très présent, ça fait très stéréotypé (j'avoue tout de même avoir quelques soucis de ce coté aussi). Mais le fait est que j'ai un peu honte d'aborder des sujets beaucoup plus personnels. Je reste en surface et la seule fois où j'ai parler d'autisme, c'était pour relater des discutions avec mon meilleur ami qui me disait "t'as un vrai coté autiste tu sais?" .. mais nous sommes vite passé à autre chose ...
Je la revoie ce jeudi, ça me laisse le temps de trouver par quelle phrase je vais pouvoir lancer le sujet (à moins que je trouve un peu de courage et que j'appelle le CMP demain pour prendre un rdv avec une infirmière)
Médecin traitant ... là aussi, c'est ... compliqué: c'est un jeune médecin qui a remplacer mon ancien médecin il y a maintenant un an. Et je ne le vois que 2 fois par an (j'ai une méfiance envers le corps médical: je suis du genre boulotte et systématiquement, depuis que j'ai 5 ans, mon moindre bobo serait, d'après les docteurs, liés à mon poids : entorses/foulures fréquentes?: faut maigrir (j'ai appris il y a 5 ans que j'avais une hyperlaxité: c-a-d que mes articulations sont un peu trop élastiques), maux de ventre à l'adolescence ? faut maigrir (penser au SPM? nooon), otites?: oui mais faut maigrir hein! etc). Et j'ai pas super envie de passer pour une faignante à vouloir me mettre en arrêt maladie
Enfin, ce sont tout un tas de pistes à explorer, ça va me donner du grain à moudre pour la nuit ...
Merci d'avoir répondu
phobie/anxiété sociale diagnostiquée par psychiatre en 2021
dépression diagnostiquée par médecin généraliste en 2016
suspicion de TSA (diagnostic/réfutation en cours)
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Re: Grosse trouille avant d'entamer quelconques démarches
Voilà ... grâce à une infirmière de l'EPNAK (epnak="établissement public dont la mission est d’accueillir et d’accompagner des enfants, des adolescents et des adultes en situation de handicap et de contribuer à leur insertion sociale et professionnelle."), la demande de diagnostic est lancée.
En février dernier, comme pas mal de bénéficiaires du RSA, j'ai reçu un courrier m'invitant à une réunion pour un retour à l'emploi... Là, un coordinateur, une secrétaire et un infirmier psy. Du blabla, et un entretien avec l'infirmier pour savoir/suivre ma demande à la MDPH (courrier reçu quelque jours plus tard où j'étais reconnue comme RQTH mais où l' AAH m'était refusée)...
Fin mars, nouveau rdv avec la même équipe, mais cette fois en petit comité. Je leur annonce que j'ai trouvé un job de cuisinière (cdd de 6 mois, je n'en n'ai fait que 3), ils sont contents, ils peuvent mettre une petite croix dans leur dossier... Bref ...
Début juillet, une grosse crise où je pleure chaque matin sous la douche avant d'aller au boulot, crise de larmes en m'habillant, je m'enfermais dans l'arrière cuisine pour pouvoir souffler un peu, constamment les nerfs à fleur de peau et mon intolérance au bruit n'arrêtait pas de me pourrir la vie... je gardais le sourire puisque je devais aussi servir les clients.
RDV avec mon généraliste (juste pour renouvellement d'ordonnance) et là, il me fait un arrêt de travail de 7 jours en me disant que j'ai besoin de me reposer émotionnellement.
Au bout de cette semaine, je rédige ma lettre de démission et j'essaie de prendre soin de moi.
C'est à ce moment que l'infirmière de l'EPNAK reprend contact avec moi... Je lui relate les derniers mois, lui parle des TSA et de la suspicion de ses troubles par ma psychologue.
Hier, nouveau RDV... Elle me remet un petit dossier à remplir par mon psychiatre et à ensuite envoyé au CRA.
Je suis à la fois soulagée d'être enfin écouté, et à la fois terrorisée de la réponse (que ce soit pour confirmer ou infirmer un éventuel TSA).
Je sais que ça va être long mais j'ai un besoin viscéral de savoir.
Voilà voilà ...
En février dernier, comme pas mal de bénéficiaires du RSA, j'ai reçu un courrier m'invitant à une réunion pour un retour à l'emploi... Là, un coordinateur, une secrétaire et un infirmier psy. Du blabla, et un entretien avec l'infirmier pour savoir/suivre ma demande à la MDPH (courrier reçu quelque jours plus tard où j'étais reconnue comme RQTH mais où l' AAH m'était refusée)...
Fin mars, nouveau rdv avec la même équipe, mais cette fois en petit comité. Je leur annonce que j'ai trouvé un job de cuisinière (cdd de 6 mois, je n'en n'ai fait que 3), ils sont contents, ils peuvent mettre une petite croix dans leur dossier... Bref ...
Début juillet, une grosse crise où je pleure chaque matin sous la douche avant d'aller au boulot, crise de larmes en m'habillant, je m'enfermais dans l'arrière cuisine pour pouvoir souffler un peu, constamment les nerfs à fleur de peau et mon intolérance au bruit n'arrêtait pas de me pourrir la vie... je gardais le sourire puisque je devais aussi servir les clients.
RDV avec mon généraliste (juste pour renouvellement d'ordonnance) et là, il me fait un arrêt de travail de 7 jours en me disant que j'ai besoin de me reposer émotionnellement.
Au bout de cette semaine, je rédige ma lettre de démission et j'essaie de prendre soin de moi.
C'est à ce moment que l'infirmière de l'EPNAK reprend contact avec moi... Je lui relate les derniers mois, lui parle des TSA et de la suspicion de ses troubles par ma psychologue.
Hier, nouveau RDV... Elle me remet un petit dossier à remplir par mon psychiatre et à ensuite envoyé au CRA.
Je suis à la fois soulagée d'être enfin écouté, et à la fois terrorisée de la réponse (que ce soit pour confirmer ou infirmer un éventuel TSA).
Je sais que ça va être long mais j'ai un besoin viscéral de savoir.
Voilà voilà ...
phobie/anxiété sociale diagnostiquée par psychiatre en 2021
dépression diagnostiquée par médecin généraliste en 2016
suspicion de TSA (diagnostic/réfutation en cours)
dépression diagnostiquée par médecin généraliste en 2016
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