Bonjour,
J'aurais voulu savoir si certain d'entre vous avais pu bénéficier d'un tutorat pour la poursuite d'étude en doctorat.
J'ai l'association Bernard Gregory et Atypie Friendly dans le viseur mais l'un est payant et l'autre semble réserver au toulousain j'ai l'impression.
D'avance merci pour vos pistes
Tutorat bac + 6
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Tutorat bac + 6
Diagnostiqué autiste de niveau 1 (ex Asperger) , trouble anxieux généralisé fluctuant et troubles de la fonction exécutive, PTSD, TDA typé inattentif.
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Re: Tutorat bac + 6
Bonjour,
J'arrive un peu tard.^^'
Pour ma part, je n'ai pas eu de tutorat, ou le moindre aménagement pendant mes études, mais cela ne m'a pas empêché de réussir à avoir mon doctorat. C'est même la période que j'ai préféré dans mes études.
Tout ce que j'avais à faire à l'université était d'aller de temps en temps aux formations continues pour valider mon quota annuel d'heures et de me préparer une liste de livres à emprunter, de faire un passage éclair à la bibliothèque universitaire pour les récupérer et d'y retourner tous les deux mois pour une rotation (pour les plus importants, je les déposais le matin et les récupérais en fin de journée). Bon après, j'y allais aussi pour donner des cours de TD, mais ça ce n'est pas obligatoire pour avoir le doctorat, c'était juste du bonus.
Le reste du temps, j'étais tranquille chez moi à préparer ma thèse dans mon coin sans rien demander à personne. J'envoyais juste des comptes rendus par mail à ma directrice de thèse de temps en temps. Elle était très réactive (c'est important d'avoir un bon directeur qui te suis effectivement), mais je ne la voyais pratiquement jamais physiquement. On échangeait surtout par mail et cela m'allait très bien.
Je ne sais pas quel est ton domaine d'étude, mais dans le mien (le droit), ma technique pour y arriver était la suivante :
- Dans un premier temps (au tout début des recherches) rechercher toutes les références bibliographiques possibles (thèses, livres, articles, textes juridiques et décisions de justice) en rapport avec ton sujet de thèse, télécharger celles qui peuvent l'être et relever leurs références pour en faire une liste exhaustive de ressources à consulter.
- Dans un second temps, les lire toutes une par une, en prenant des notes pour les résumer, relever les idées importantes qui pourraient te servir et bien relever les pages (une lecture sans prise de note est du temps perdu) : Il faut bien soigner cette étape car tu te réfèreras constamment à tes notes pour la suite.
- Dans un troisième temps (arrivé à la fin de la première année ou au début de la deuxième), j'ai fait un plan détaillé pour élaborer une structure logique : Comme tout n'était pas sorti quand j'en étais à cette étape. Il y avait des passages à retravailler, mais ce n'était pas grave. Pour ne pas me bloquer j'ai parfois mis des intitulés grossiers quitte à compléter et retravailler ensuite. C'est l'étape que j'ai trouvé la plus difficile car c'est très dur pour nous d'avoir une vue d'ensemble. J'ai bloqué dessus pendant à peu près 2 mois. Cette façon de procéder était assez inédite pour ma directrice de thèse, qui aurait préféré que je sache exactement où aller avant de démarrer la rédaction plutôt que de me lancer quitte à retravailler mes passages et les compléter au fur et à mesure, mais j'ai insisté et elle a finalement accepté de me suivre.
- Dans un quatrième temps (de la deuxième année à la fin), j'ai rédigé. Dès que tu as ton plan initial, il est important de bien préparer ton sommaire et ta table des matières avec la fonction des titres de word sur ton document de rédaction. En faisant ça, tu gagneras un temps précieux sur la fin avec la numérotation automatique. J'avais demandé de l'aide à une documentaliste pour comprendre et maîtriser ces fonctions bureautiques. Pour la rédaction proprement dite, je me donnais des objectifs mensuels en terme de résultat. Pour moi il est inutile de se dire qu'il faut rédiger X heures par jour, de telle heure à telle heure : ça n'a pas de sens. Il valait mieux que je me dise "je vais faire la section dans le mois, pour cela je dois aujourd'hui rédiger le paragraphe 2, A". Il faut être souple et s'écouter : le plus souvent je bossais les après-midi, mais il y avait des jours où j'étais super productive et pouvais bosser de 9h à 23h, et d'autres où il n'y avait rien à faire je n'arrivais pas à m'y mettre. Tant pis, quand ça veut pas, ça veut pas. Le tout, c'est de ne pas se décourager et tenir dans la durée. J'envoyais mon travail à ma directrice de thèse chaque fois que j'achevais un chapitre. Ensuite, je tenais compte de ses remarques pour retravailler ce qui n'allait pas. Je complétais ma bibliographie au fur et à mesure.
- Dans un cinquième temps, j'ai recherché les nouvelles sources qui sont sorties pendant que je rédigeais et j'ai tout complété. C'était la partie la plus déroutante pour ma directrice de thèse, qui n'avait pas l'habitude de "retravailler le puzzle" après coup, mais je ne me voyais pas faire autrement.
- Enfin, il y a les relectures et la bibliographie. Je m'étais arrangée au dernier moment pour caser des références aux travaux de tous les membres de mon jury de thèse (que j'ai constitué pratiquement au dernier moment car certains ne sont pas dispo et la composition initiale peut ne pas convenir à ton école doctorale pour X ou Y raison : il y a des exigences de parité et il faut un certains ratios d'enseignants chercheurs de ton université et des universités extérieures).
Verdict : mention très honorables et félicitations du jury.
Faut s'accrocher, mais ça vaut le coup et on est fier de soi à la fin. Bon courage pour ton doctorat !
J'arrive un peu tard.^^'
Pour ma part, je n'ai pas eu de tutorat, ou le moindre aménagement pendant mes études, mais cela ne m'a pas empêché de réussir à avoir mon doctorat. C'est même la période que j'ai préféré dans mes études.
Tout ce que j'avais à faire à l'université était d'aller de temps en temps aux formations continues pour valider mon quota annuel d'heures et de me préparer une liste de livres à emprunter, de faire un passage éclair à la bibliothèque universitaire pour les récupérer et d'y retourner tous les deux mois pour une rotation (pour les plus importants, je les déposais le matin et les récupérais en fin de journée). Bon après, j'y allais aussi pour donner des cours de TD, mais ça ce n'est pas obligatoire pour avoir le doctorat, c'était juste du bonus.
Le reste du temps, j'étais tranquille chez moi à préparer ma thèse dans mon coin sans rien demander à personne. J'envoyais juste des comptes rendus par mail à ma directrice de thèse de temps en temps. Elle était très réactive (c'est important d'avoir un bon directeur qui te suis effectivement), mais je ne la voyais pratiquement jamais physiquement. On échangeait surtout par mail et cela m'allait très bien.
Je ne sais pas quel est ton domaine d'étude, mais dans le mien (le droit), ma technique pour y arriver était la suivante :
- Dans un premier temps (au tout début des recherches) rechercher toutes les références bibliographiques possibles (thèses, livres, articles, textes juridiques et décisions de justice) en rapport avec ton sujet de thèse, télécharger celles qui peuvent l'être et relever leurs références pour en faire une liste exhaustive de ressources à consulter.
- Dans un second temps, les lire toutes une par une, en prenant des notes pour les résumer, relever les idées importantes qui pourraient te servir et bien relever les pages (une lecture sans prise de note est du temps perdu) : Il faut bien soigner cette étape car tu te réfèreras constamment à tes notes pour la suite.
- Dans un troisième temps (arrivé à la fin de la première année ou au début de la deuxième), j'ai fait un plan détaillé pour élaborer une structure logique : Comme tout n'était pas sorti quand j'en étais à cette étape. Il y avait des passages à retravailler, mais ce n'était pas grave. Pour ne pas me bloquer j'ai parfois mis des intitulés grossiers quitte à compléter et retravailler ensuite. C'est l'étape que j'ai trouvé la plus difficile car c'est très dur pour nous d'avoir une vue d'ensemble. J'ai bloqué dessus pendant à peu près 2 mois. Cette façon de procéder était assez inédite pour ma directrice de thèse, qui aurait préféré que je sache exactement où aller avant de démarrer la rédaction plutôt que de me lancer quitte à retravailler mes passages et les compléter au fur et à mesure, mais j'ai insisté et elle a finalement accepté de me suivre.
- Dans un quatrième temps (de la deuxième année à la fin), j'ai rédigé. Dès que tu as ton plan initial, il est important de bien préparer ton sommaire et ta table des matières avec la fonction des titres de word sur ton document de rédaction. En faisant ça, tu gagneras un temps précieux sur la fin avec la numérotation automatique. J'avais demandé de l'aide à une documentaliste pour comprendre et maîtriser ces fonctions bureautiques. Pour la rédaction proprement dite, je me donnais des objectifs mensuels en terme de résultat. Pour moi il est inutile de se dire qu'il faut rédiger X heures par jour, de telle heure à telle heure : ça n'a pas de sens. Il valait mieux que je me dise "je vais faire la section dans le mois, pour cela je dois aujourd'hui rédiger le paragraphe 2, A". Il faut être souple et s'écouter : le plus souvent je bossais les après-midi, mais il y avait des jours où j'étais super productive et pouvais bosser de 9h à 23h, et d'autres où il n'y avait rien à faire je n'arrivais pas à m'y mettre. Tant pis, quand ça veut pas, ça veut pas. Le tout, c'est de ne pas se décourager et tenir dans la durée. J'envoyais mon travail à ma directrice de thèse chaque fois que j'achevais un chapitre. Ensuite, je tenais compte de ses remarques pour retravailler ce qui n'allait pas. Je complétais ma bibliographie au fur et à mesure.
- Dans un cinquième temps, j'ai recherché les nouvelles sources qui sont sorties pendant que je rédigeais et j'ai tout complété. C'était la partie la plus déroutante pour ma directrice de thèse, qui n'avait pas l'habitude de "retravailler le puzzle" après coup, mais je ne me voyais pas faire autrement.
- Enfin, il y a les relectures et la bibliographie. Je m'étais arrangée au dernier moment pour caser des références aux travaux de tous les membres de mon jury de thèse (que j'ai constitué pratiquement au dernier moment car certains ne sont pas dispo et la composition initiale peut ne pas convenir à ton école doctorale pour X ou Y raison : il y a des exigences de parité et il faut un certains ratios d'enseignants chercheurs de ton université et des universités extérieures).
Verdict : mention très honorables et félicitations du jury.
Faut s'accrocher, mais ça vaut le coup et on est fier de soi à la fin. Bon courage pour ton doctorat !
Diagnostiquée TSA par un CRA fin 2023
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Re: Tutorat bac + 6
Bonjour
Qu’est-ce qu’apporte un tutorat pour un doctorat?
En y réfléchissant, je me suis dit que cela pouvait avoir du sens, car un plan détaillé nécessite d’avoir déjà clarifié son sujet, mais je reste sur l’idée qu’anticiper la recherche, c’est une négation de la recherche elle-même. Il est vrai que dans mon mémoire je m’étais perdu dans les détails mais c’est dans les détails qu’on fait des découvertes…
Ça me fait penser à ce que tu évoques. Tu crois que c’est lié au mode de fonctionnement neurologique ?
Qu’est-ce qu’apporte un tutorat pour un doctorat?
J’ai un projet de doctorat depuis plusieurs années. J’ai rencontré une professeure intéressée, mais elle voulait que je lui envoie le plan détaillé de la thèse. J’ai été pris de panique et honnêtement j’ai trouvé l’idée parfaitement stupide, car comment pourrais-je avoir une idée du résultat de ma recherche avant de l’avoir menée ? Je n’ai pas donné suite. Tout cela en sachant que j’avais déjà des idées des axes problématiques présentes dans le projet que je lui avais envoyé.AAA a écrit : ↑mardi 25 juin 2024 à 12:20 - Dans un troisième temps (arrivé à la fin de la première année ou au début de la deuxième), j'ai fait un plan détaillé pour élaborer une structure logique : Comme tout n'était pas sorti quand j'en étais à cette étape. Il y avait des passages à retravailler, mais ce n'était pas grave. Pour ne pas me bloquer j'ai parfois mis des intitulés grossiers quitte à compléter et retravailler ensuite. C'est l'étape que j'ai trouvé la plus difficile car c'est très dur pour nous d'avoir une vue d'ensemble. J'ai bloqué dessus pendant à peu près 2 mois. Cette façon de procéder était assez inédite pour ma directrice de thèse, qui aurait préféré que je sache exactement où aller avant de démarrer la rédaction plutôt que de me lancer quitte à retravailler mes passages et les compléter au fur et à mesure, mais j'ai insisté et elle a finalement accepté de me suivre.
En y réfléchissant, je me suis dit que cela pouvait avoir du sens, car un plan détaillé nécessite d’avoir déjà clarifié son sujet, mais je reste sur l’idée qu’anticiper la recherche, c’est une négation de la recherche elle-même. Il est vrai que dans mon mémoire je m’étais perdu dans les détails mais c’est dans les détails qu’on fait des découvertes…
Ça me fait penser à ce que tu évoques. Tu crois que c’est lié au mode de fonctionnement neurologique ?
Diagnostiqué TSA et TDAH. Sans emploi. Sous Ritaline. "À ceux qui, nourris de grec et de latin, sont morts de faim" (Jules Vallès, Le Bachelier)
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Re: Tutorat bac + 6
Je le pense. Heureusement pour moi, ma directrice de thèse a fini par céder et accepter de me laisser faire à ma façon, mais ce n'était pas du tout naturel pour elle, ni pour les autres doctorants. Elle n'avait jamais fait comme ça. En plus, à cette époque, je n'avais pas encore mon diagnostic, donc ni elle ni moi ne savions que j'étais asperger.MrMétaphysique a écrit : ↑jeudi 4 juillet 2024 à 18:33Ça me fait penser à ce que tu évoques. Tu crois que c’est lié au mode de fonctionnement neurologique ?
Au final, m'en tenir aux idées vagues de grands intitulés avant de me lancer et les reformuler et réorganiser après coup était beaucoup plus facile pour moi. De grands ensembles logiques se sont naturellement dessinés au fur et à mesure de la rédaction. Les autres ont l'habitude de rédiger de façon linéaire (ils commencent par le début qu'ils ont imaginé et déroulent progressivement jusqu'à la fin). Mais, pour moi, c'est impossible de faire comme ça. Les idées arrivent en vrac et je passe mon temps à monter et descendre dans mon logiciel de traitement de texte pour compléter ce qui vient au fur et à mesure. Cela donne in fine un ensemble logique dont le rendu était impossible à imaginer avant de se lancer.
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Re: Tutorat bac + 6
Je fonctionne de cette façon, mais je ne sais pas si c'est l'autisme. On pourrait tout autant l'attribuer à un TDAH. D'ailleurs, une des questions pour le diagnostic du TDAH est de savoir si on procède par méthode (au sens d'un plan préétabli) ou à l'intuition (au sens d'une élaboration au fil de la progression). "Les idées en vrac", ça me semble typiquement TDAH. Je suis exactement comme ça et je suis TSA + TDAH de niveau "sévère".
Par contre, je reconnais avoir très peu conscience qu'on puisse fonctionner autrement. Spontanément, je n'y pense pas. Pour moi, décider à l'avance revient à nier la recherche. Peut-être que, justement, ils ne recherchent pas vraiment au sens où, pour moi, dans une recherche, il y a un temps d'exploration puis un temps d'organisation de ce qui a été découvert. L'"après coup" que tu évoques me correspond tout à fait.
La capacité à se rapporter à des textes sans avoir une idée préconçue favorise l'innovation. D'ailleurs, mon sujet de thèse est inédit sur un auteur qui est pourtant l'un des plus étudiés. D'où l'intérêt de plusieurs professeurs pour mon projet. De la même façon, cela crée de l'incompréhension, parce que le problème relevé chez l'auteur ne l'a pas été par les commentateurs (sauf exceptions mises en valeur dans mon projet), dont ces professeurs eux-mêmes...
Par contre, je reconnais avoir très peu conscience qu'on puisse fonctionner autrement. Spontanément, je n'y pense pas. Pour moi, décider à l'avance revient à nier la recherche. Peut-être que, justement, ils ne recherchent pas vraiment au sens où, pour moi, dans une recherche, il y a un temps d'exploration puis un temps d'organisation de ce qui a été découvert. L'"après coup" que tu évoques me correspond tout à fait.
La capacité à se rapporter à des textes sans avoir une idée préconçue favorise l'innovation. D'ailleurs, mon sujet de thèse est inédit sur un auteur qui est pourtant l'un des plus étudiés. D'où l'intérêt de plusieurs professeurs pour mon projet. De la même façon, cela crée de l'incompréhension, parce que le problème relevé chez l'auteur ne l'a pas été par les commentateurs (sauf exceptions mises en valeur dans mon projet), dont ces professeurs eux-mêmes...
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Re: Tutorat bac + 6
Pour ma part, je n'ai jamais été diagnostiquée TDAH. J'ai peut-être quelques points communs, notamment je préfère écouter en vitesse fois deux certaines vidéos (notamment de formation sur des sujets que je connais déjà) et peut avoir du mal à me concentrer sur ce qu'on me dit si ça ne m'intéresse pas. Mais je ne crois pas l'être.
En fait, pour l'étape du plan, j'ai fait un entre-deux entre avoir le plan final avant de rédiger (ce qui me paraît impossible) et partir dans tous les sens avant de me recentrer (il me faut un minimum un "process" pour agir : la créativité nait aussi de la contrainte). J'ai relu attentivement toutes mes notes prises pendant la lecture de ma bibliographie pour tenter de trouver de grandes subdivisions, puis au fur et à mesure j'ai fait un copier/coller de chaque référence que j'avais notée pour les insérer progressivement dans mon ébauche de plan afin de savoir à quelle source me référer à quel moment pendant la rédaction. Ensuite, c'est en rédigeant que les subdivisions finales me sont venues naturellement. Je me suis vite rendue compte que certaines subdivisions que j'avais projetées n'étaient pas réalisables en pratique car il n'y avait pas grand chose à dire, ou inversement que de nouvelles subdivisions me semblaient plus pertinentes car en rédigeant on se rend compte que l'on a beaucoup plus à dire que prévu et que des découpages que l'on n'avait pas vu sont possibles. J'ai alors fait les ajustements adéquats au fur et à mesure, chaque fois que je constatais un déséquilibre (par exemple, si un "A" fait péniblement quelques lignes sur une demie-page tandis que le "B" fait 20 pages, c'est qu'il y a un problème).
J'ai donc bien procédé par méthode (j'avais un minimum d'organisation en suivant un grand découpage d'idées pour avoir un process, sans ça je suis bloquée car je ne sais pas par où commencer), mais sans m'interdire de faire des réajustement à l'intuition en repensant mon plan au fur et à mesure.
Plus exactement, dans mon rapport de soutenance, le jury a écrit, au moment où il relate la prise de parole de ma directrice de thèse :
En fait, pour l'étape du plan, j'ai fait un entre-deux entre avoir le plan final avant de rédiger (ce qui me paraît impossible) et partir dans tous les sens avant de me recentrer (il me faut un minimum un "process" pour agir : la créativité nait aussi de la contrainte). J'ai relu attentivement toutes mes notes prises pendant la lecture de ma bibliographie pour tenter de trouver de grandes subdivisions, puis au fur et à mesure j'ai fait un copier/coller de chaque référence que j'avais notée pour les insérer progressivement dans mon ébauche de plan afin de savoir à quelle source me référer à quel moment pendant la rédaction. Ensuite, c'est en rédigeant que les subdivisions finales me sont venues naturellement. Je me suis vite rendue compte que certaines subdivisions que j'avais projetées n'étaient pas réalisables en pratique car il n'y avait pas grand chose à dire, ou inversement que de nouvelles subdivisions me semblaient plus pertinentes car en rédigeant on se rend compte que l'on a beaucoup plus à dire que prévu et que des découpages que l'on n'avait pas vu sont possibles. J'ai alors fait les ajustements adéquats au fur et à mesure, chaque fois que je constatais un déséquilibre (par exemple, si un "A" fait péniblement quelques lignes sur une demie-page tandis que le "B" fait 20 pages, c'est qu'il y a un problème).
J'ai donc bien procédé par méthode (j'avais un minimum d'organisation en suivant un grand découpage d'idées pour avoir un process, sans ça je suis bloquée car je ne sais pas par où commencer), mais sans m'interdire de faire des réajustement à l'intuition en repensant mon plan au fur et à mesure.
Plus exactement, dans mon rapport de soutenance, le jury a écrit, au moment où il relate la prise de parole de ma directrice de thèse :
La technique utilisée par la doctorante (qui s'est avérée au final efficace mais un peu déroutante pour la directrice de thèse) a consisté à se doter d'un plan assez précis et à n'en dévier qu'à la marge. Un certain nombre de passages sont donc restés longtemps peu fournis en attendant de pouvoir avoir plus tard davantage de matière et les compléter. Peu à peu, le puzzle a pris forme et la plus importante partie de la thèse a été rédigée dans les derniers mois selon un rythme très soutenu. Si certains passages sont restés très descriptifs, la plupart ont été retravaillés et témoignent d'un effort remarquable de pédagogie et prospection. La doctorante a toujours pris en compte les remarques de sa directrice, n'hésitant pas à reprendre parfois de façon importante certains passages de la thèse.
Diagnostiquée TSA par un CRA fin 2023