Bonjour à toutes et à tous,
Tout d'abord, je vous souhaite tous mes meilleurs vœux pour 2024 !
J'écris ce post car je rumine cette histoire depuis quelques semaines maintenant. Je suis allée à Londres avec une amie qui a un TDAH. Elle sait depuis des années que j'ai un TSA avec tous les symptômes que ça implique et elle est relativement au courant du sujet et des traits autistiques.
J'ai toujours apprécié cette amie et je l'ai toujours accueillie avec ses qualités, ses défauts, ses traits TDAH (ponctualité, mémoire, etc.) et en les prenant en compte. De mon côté, on est sensé aimer ses amis tels qu'ils sont... Jamais il ne me viendrait à l'idée de lui reprocher ses traits TDAH.
Seulement, depuis quelques mois maintenant, je me rends compte qu'elle n'aime tout simplement pas les autistes et qu'elle est très intolérante à leur contact... Concrètement, elle a eu des paroles très rabaissantes et méprisantes envers ses collègues autistes (elle est dans un domaine qui concentre pas mal de personnes avec un TSA), mais aussi envers le copain d'une de ses meilleures amies qui a aussi un TSA. Elle crache littéralement sur lui...
Me concernant, lorsque nous étions à Londres, elle m'a décrite comme une "patate sociale" car j'ai eu l'outrecuidance de lâcher un peu le masking et de me replier un peu sur moi-même car j'étais fatiguée. La veille nous avions été dans un concert de Metal, 12 000 personnes, en fosse, donc énormément de bruit, de stress et de contacts physiques. C'était un vrai défi pour moi et j'ai vraiment apprécié le moment malgré mon TSA ! Mais évidemment le lendemain, j'étais épuisée. Je me sentais suffisamment à l'aise pour ne plus faire de masking avec elle, car elle savait pour mon TSA, donc je comptais sur sa compréhension... Surtout que de son côté, elle a refusé de parler anglais et d'aller vers les Anglais pour demander notre chemin, commander au restaurant, etc.. C'est moi qui m'en suis occupée (avec grand plaisir !)...
Récemment, sur Twitter, elle a encore eu des mots blessants disant qu'on était littéralement le seul diag où notre maladie nous servait à nous faire embaucher, qu'on saoulait et qu'on devait lâcher la grappe (ce sont ses mots... l'autisme n'est pas une maladie, je le rappelle...). C'était dans un contexte où elle répondait à une personne travaillant dans l'informatique.
C'est vrai qu'il y a un grand nombre de personnes autistes travaillant dans l'IT, mais il ne faut pas se voiler la face, on y est embauché pour nos capacités de concentration et de réflexion, allant même jusqu'au burn out... Ce n'est pas vraiment une "chance" hein. C'est même de la discrimination positive, allant même jusqu'à l'exploitation dans certains cas.
Je suis très blessée et très déçue. C'est littéralement ma seule et unique amie dans la vie... Je n'ai pas envie de lui en parler car elle est assez véhémente et colérique... Je n'ai pas l'impression qu'on puisse lui reprocher quoique ce soit sans qu'elle se positionne ensuite en victime et se plaigne qu'elle est une "mauvaise amie" pour qu'ensuite on la rassure et qu'on s'excuse... Mais je crois que je préfère quand même prendre mes distances avec ce genre de personne. Je n'ai personne à qui en parler pour avoir un avis clair et avec du recul. C'est pourquoi j'écris ce post aujourd'hui...
Amitié TDAH et TSA
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Amitié TDAH et TSA
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Re: Amitié TDAH et TSA
Hello EmmaJoy,
Étant une grande asociale, mieux vaut ne pas trop se fier à ma réponse et attendre d'autres retours pour te faire ta propre idée.
Mais je trouve tout de même qu'une amitié ne devrait faire sentir personne mal à l'aise. Une amie qui te dit des choses blessantes, qui discrimine ouvertement les personnes autistes (donc qui a d'office un point de vue négatif de toi en plus des autres ayant le même TND), qu'il faut faire attention d'aborder de la bonne manière sous peine qu'elle s'énerve et retourne la situation en se victimisant... c'est coûteux pour toi. Or une amitié ne devrait pas être coûteuse au sens "subie". Oui, les relations ça se travaille, ça peut être coûteux au sens "remise en question légitime" ("j'ai tenu des propos blessants, essayons de progresser, sachant que là ça concerne directement mon amie").
Quand il n'y a pas de progression, de remise en question (je parle bien d'une remise en question légitime ici et pas de manipulation pour modeler l'autre à sa guise — ici il s'agit de remettre en question son comportement "autistophobe" comme ce serait le cas si elle était xénophobe, LGBT+phobe, etc. —), et que la personne persiste à te rabaisser... à mon sens, c'est là qu'elle devient toxique de façon avérée et qu'il devient souhaitable de s'en séparer.
Un·e ami·e ce n'est pas forcément quelqu'un·e qui sera toujours d'accord avec nous, toujours de bonne humeur, qui dira toujours des choses appropriées, qui aura toujours un point de vue bienveillant sur tout (ça n'existe pas, ça ). Mais c'est quelqu'un·e qui veut notre bien, s'amuser avec nous, bref, qui nous voit positivement ou qui accepte d'apprendre afin de mettre à jour sa vision de nous...
Maintenant, peut-être que tu es freinée par le fait que c'est ta seule relation ? Je sais que dans les faits, le vieux dicton "mieux vaut être seul·e que mal accompagné·e" ne vaut pas forcément grand chose chez les personnes qui craignent la solitude... (Bien que ce soit vrai).
Tente peut-être des rencontres dans des sphères autistiques, avec des personnes autistes ou non-autistes mais bienveillantes envers elles ?
Bon courage, en tout cas...
Étant une grande asociale, mieux vaut ne pas trop se fier à ma réponse et attendre d'autres retours pour te faire ta propre idée.
Mais je trouve tout de même qu'une amitié ne devrait faire sentir personne mal à l'aise. Une amie qui te dit des choses blessantes, qui discrimine ouvertement les personnes autistes (donc qui a d'office un point de vue négatif de toi en plus des autres ayant le même TND), qu'il faut faire attention d'aborder de la bonne manière sous peine qu'elle s'énerve et retourne la situation en se victimisant... c'est coûteux pour toi. Or une amitié ne devrait pas être coûteuse au sens "subie". Oui, les relations ça se travaille, ça peut être coûteux au sens "remise en question légitime" ("j'ai tenu des propos blessants, essayons de progresser, sachant que là ça concerne directement mon amie").
Quand il n'y a pas de progression, de remise en question (je parle bien d'une remise en question légitime ici et pas de manipulation pour modeler l'autre à sa guise — ici il s'agit de remettre en question son comportement "autistophobe" comme ce serait le cas si elle était xénophobe, LGBT+phobe, etc. —), et que la personne persiste à te rabaisser... à mon sens, c'est là qu'elle devient toxique de façon avérée et qu'il devient souhaitable de s'en séparer.
Un·e ami·e ce n'est pas forcément quelqu'un·e qui sera toujours d'accord avec nous, toujours de bonne humeur, qui dira toujours des choses appropriées, qui aura toujours un point de vue bienveillant sur tout (ça n'existe pas, ça ). Mais c'est quelqu'un·e qui veut notre bien, s'amuser avec nous, bref, qui nous voit positivement ou qui accepte d'apprendre afin de mettre à jour sa vision de nous...
Maintenant, peut-être que tu es freinée par le fait que c'est ta seule relation ? Je sais que dans les faits, le vieux dicton "mieux vaut être seul·e que mal accompagné·e" ne vaut pas forcément grand chose chez les personnes qui craignent la solitude... (Bien que ce soit vrai).
Tente peut-être des rencontres dans des sphères autistiques, avec des personnes autistes ou non-autistes mais bienveillantes envers elles ?
Bon courage, en tout cas...
Diagnostiquée hyperactive (TDAH mixte), autiste et anxieuse
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Re: Amitié TDAH et TSA
Je suis désolé, je ne suis pas diagnostiqué, mais si ça peut aider .. Je suis d'accord avec deoxys.
Après, si c'est vraiment ton amie et qu'elle ne fait pas cela pour te rabaisser directement (ça reste une possibilité), il est possible qu'elle dissocie ta personne et le fait que tu sois autiste. Par exemple, elle peut aimer ta personnalité, les moments partagés avec toi, etc, et ne pas aimer tes traits autistique, sans pour autant entamé l'amitié qu'elle ressente pour toi.
Néanmoins, ce ''qu'engendre'' l'autisme chez toi doit être accepté par l'autre, et pas critiqué. C'est toi, tu es comme ça. Et tes besoins doivent être pris en compte, tout comme toi tu prend en compte les siens.
On parle là d'autisme, mais ça peut être sur n'importe quel autre chose. Mon amie est hypersomniaque idiopathique. Je prend en compte lorsque nous passons la soirée toute les deux des besoins de sommeils et de se difficultés a rester éveillé. Si c'est pour le lui reprocher ensuite, ce serait complètement dans l'inacceptation de l'autre, et donc, de l'irrespect. (C'est mon avis en tout cas). J'ai compris assez récemment que si l'autre tiens a toi, il doit respecter tes besoins. Et culpabiliser l'autre n'est pas dans cette optique.
En tout cas, je trouve cela bien que tu te poses des questions sur la relation avec ton amie.
Après, si c'est vraiment ton amie et qu'elle ne fait pas cela pour te rabaisser directement (ça reste une possibilité), il est possible qu'elle dissocie ta personne et le fait que tu sois autiste. Par exemple, elle peut aimer ta personnalité, les moments partagés avec toi, etc, et ne pas aimer tes traits autistique, sans pour autant entamé l'amitié qu'elle ressente pour toi.
Néanmoins, ce ''qu'engendre'' l'autisme chez toi doit être accepté par l'autre, et pas critiqué. C'est toi, tu es comme ça. Et tes besoins doivent être pris en compte, tout comme toi tu prend en compte les siens.
On parle là d'autisme, mais ça peut être sur n'importe quel autre chose. Mon amie est hypersomniaque idiopathique. Je prend en compte lorsque nous passons la soirée toute les deux des besoins de sommeils et de se difficultés a rester éveillé. Si c'est pour le lui reprocher ensuite, ce serait complètement dans l'inacceptation de l'autre, et donc, de l'irrespect. (C'est mon avis en tout cas). J'ai compris assez récemment que si l'autre tiens a toi, il doit respecter tes besoins. Et culpabiliser l'autre n'est pas dans cette optique.
En tout cas, je trouve cela bien que tu te poses des questions sur la relation avec ton amie.
"TSA suspecté par plusieurs psychiatres"
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Re: Amitié TDAH et TSA
avec toute personne exprimant des formes d'insulte, de dévalorisation, je prends mes distances voire je coupe les ponts, pas besoin de çaMe concernant, lorsque nous étions à Londres, elle m'a décrite comme une "patate sociale"
un.e ami.e est sensé t'estimer et te soutenir
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
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- Localisation : Loire-Atlantique
Re: Amitié TDAH et TSA
Je vais apporter ma contribution à ce fil.
Je trouve choquant qu'une personne se permette de te parler et même "t'afficher" sur les réseaux sociaux. Ce n'est pas une personne saine. Un ami ne ferait pas ce genre de chose.
D'ailleurs, j'ai un ami TDAH et je le considère comme un frère. Jamais au grand jamais il n'a eu de jugement sur mon TSA ni l'épilepsie. Et pourtant, en étant chez lui, j'ai eu une grosse crise autistique car j'avais très mal à la jambe. Il a été là pour moi et est ouvert d'esprit. On se taquine de temps en temps de nos fonctionnements en se disant qu'on est des "cousins".
Ce n'est pas bon signe que cette personne parle de ton TSA avant toi en tant que personne. Le TSA est un fonctionnement différent mais ne nous identifie pas en tant qu'être. Après je comprends totalement que cela puisse être douloureux de perdre une amitié (tellement galère d'en avoir une !). Mais c'est mieux que la souffrance que cela t'engendre.
J'ai perdu des amis car ils me voyaient qu'une certaine façon et quand je me suis relâchée (burn out), presque tous ont disparu ! Aujourd'hui je suis très heureuse. J'ai très peu d'amis mais la loyauté et le respect existe.
Je trouve choquant qu'une personne se permette de te parler et même "t'afficher" sur les réseaux sociaux. Ce n'est pas une personne saine. Un ami ne ferait pas ce genre de chose.
D'ailleurs, j'ai un ami TDAH et je le considère comme un frère. Jamais au grand jamais il n'a eu de jugement sur mon TSA ni l'épilepsie. Et pourtant, en étant chez lui, j'ai eu une grosse crise autistique car j'avais très mal à la jambe. Il a été là pour moi et est ouvert d'esprit. On se taquine de temps en temps de nos fonctionnements en se disant qu'on est des "cousins".
Ce n'est pas bon signe que cette personne parle de ton TSA avant toi en tant que personne. Le TSA est un fonctionnement différent mais ne nous identifie pas en tant qu'être. Après je comprends totalement que cela puisse être douloureux de perdre une amitié (tellement galère d'en avoir une !). Mais c'est mieux que la souffrance que cela t'engendre.
J'ai perdu des amis car ils me voyaient qu'une certaine façon et quand je me suis relâchée (burn out), presque tous ont disparu ! Aujourd'hui je suis très heureuse. J'ai très peu d'amis mais la loyauté et le respect existe.
Diagnostiquée TSA en octobre 2021 et épileptique depuis l'âge de 16 ans.
Mari diagnostiqué TSA en 2016.
Mari diagnostiqué TSA en 2016.
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- Enregistré le : samedi 23 janvier 2021 à 19:28
Re: Amitié TDAH et TSA
Bonsoir,
Merci à toutes et à tous pour vos réponses et vos contributions... J'avais vraiment besoin d'en parler et d'avoir des avis et points de vue extérieurs. Je vais effectivement prendre mes distances avec elle, sans non plus me fâcher, à moins qu'elle ne finisse par vraiment me mettre en colère et me blesser.
Je n'ai pas non plus envie de couper tous les ponts. Je ne veux pas la blesser, ce n'est pas le but. Sachant qu'elle a déjà été ghostée dans la vie par plusieurs anciens "amis" qui eux ont rompu tout contact. La raison étant qu'ils la trouvaient "manipulatrice hautaine méprisante et méchante". En vrai, je suis assez d'accord avec eux, vu comment je la découvre ces derniers temps... Mais le ghosting, c'est pas mon truc. Donc simplement prendre mes distances s'avère être la meilleure option, autant pour moi que pour elle. De toutes façons, je n'ai plus aucune nouvelle depuis 2 semaines (notre retour de Londres).
Merci à toutes et à tous pour vos réponses et vos contributions... J'avais vraiment besoin d'en parler et d'avoir des avis et points de vue extérieurs. Je vais effectivement prendre mes distances avec elle, sans non plus me fâcher, à moins qu'elle ne finisse par vraiment me mettre en colère et me blesser.
Je n'ai pas non plus envie de couper tous les ponts. Je ne veux pas la blesser, ce n'est pas le but. Sachant qu'elle a déjà été ghostée dans la vie par plusieurs anciens "amis" qui eux ont rompu tout contact. La raison étant qu'ils la trouvaient "manipulatrice hautaine méprisante et méchante". En vrai, je suis assez d'accord avec eux, vu comment je la découvre ces derniers temps... Mais le ghosting, c'est pas mon truc. Donc simplement prendre mes distances s'avère être la meilleure option, autant pour moi que pour elle. De toutes façons, je n'ai plus aucune nouvelle depuis 2 semaines (notre retour de Londres).
TSA diagnostiqué + HPI en 2019