Si "crises" vous avez..

[Idjene]

S’il vous arrive d’avoir des « crises »..A quoi cela ressemble t il, à quoi est-ce lié ?

Ces (nombreux) derniers mois ce n’est pas la « supère forme » pour moi (je ne crois pas d’ailleurs qu’un jour je l’aie connue. Mais c’est pas le sujet..desolée..)
L’impression, à nouveau (mais les dernières fois c’était dans une autre vie)
Que je suis peut être effectivement juste « folle »..

Plus jeune, vers mes 18/20 ans surtout, j’étais « habitée », submergée par une tension, force, totalement démesurée. > solution trouvée à l’époque = brûlures
Cela me revient, (sans les brulures que je parviens à éloigner)
C’est un peu effrayant car même si, quand je suis au cœur de ces crises, je peux me dire à moi-même que c’est démesuré,
Il me semble évident que je suis » tarée »..(je peux en rire, tout en en pleurant, avec tous ces spasmes puis crampes dans mon corps)
Bref,
Parmi mes ancêtres il y a eu des personnes (une au moins) que je qualifierais d’hystérique.
Mon psychiatre lors de l’une de nos premières consultations m’a justement dit sans qu’il en soit question, qu’au moins ce doit il pouvait être sûr, c’est que je ne suis pas hystérique (car plutôt fermée/introvertie).
Sauf que vu l’énergie que je peux mettre à avoir l’air de.. (et ne pas avoir l’air..)

Bref, desolée pour ces longueurs.
Ça m’interesserait de savoir si vous souhaitez le partager, à quoi ça peut resssembler pour vous, quand vous « débordez »

[Neverland]

Ça me fait de la peine et ça me rend très triste, de lire ton post… J’ai mal pour toi, de n’avoir pas pu encore mettre de mots sur tout cela.

Je crois que seules mes crises de colère pourraient ressembler à ce que tu décris : c’est-à-dire avec de la violence physique.
Je deviens violente envers moi-même quand la colère ressentie est la conséquence des agissements d’une autre personne présente à côté de moi. (Cette violence est totalement contenue avec repli sur soi, si je suis seule.)

De ce que j’ai compris, ça se manifeste en partie parce que nous perdons le contrôle, de nos émotions trop intenses notamment, et cherchons à reprendre le contrôle en stimulant notre corps (cas de l’automutilation). J’imagine que c’est aussi possible d’agir de cette manière à cause d’une hyposensibilité qui impliquerait une recherche de stimulation.

Je reviendrai donner des détails plus tard (je ne me sens pas très bien).

[Kumi_44]

J'ai plusieurs types de crises.
Et c'est assez large : crises d'angoisse, crises d'épilepsie, crises autistiques. Je les connais tous !

Mes crises angoisses se caractérisent plutôt par une tension à la poitrine, respire mal, des idées noires (pas toujours). C'est la où je me réfugie et j'attends.

Les crises autistiques peuvent être liés à un stress intense mais aussi à une surcharge sensorielle, un trop dans la journée si tu es fatiguée que cela soit emotionnel, imprevus... en général je me replie quand je le peux (si en public c'est raté), je pleure beaucoup, je me griffe, me pince le plus fort possible, il m'arrive de me taper la tête. Je crie aussi quand ça arrive chez moi sinon je me fais plus de mal.
Aussi à ce moment là c'est comme si mon cerveau s'arrête de fonctionner. Plus rien ne fonctionne, tout me rend folle : bruit, lumière, présences de gens...
Et l'après bah mutisme complet. En fonction de la force de la crise ça peut être de quelques heures à plusieurs jours.
Obligé d'attendre que ça passe. Heureusement que pour l'instant, mes crises sont plus ou moins contenu jusqu'à un lieu "plus safe". Je m'autorise maintenant à laisser la crise s'exprimer si ça ne va pas dans mes rdv médicaux où les personnes sont au courant et me suivent pour ça. Ou sinon, j'étais accompagné pour me protéger.
On aurait l'impression d'une folle comme ça et pourtant... ça s'explique !

Et l'épilepsie, c'est une autre histoire avec des symptômes très différents.

A voir si ce que tu décris seraient peut être des crises de type autistiques mais comme je ne suis pas médecin, je témoignage juste ce qui se passe chez moi.

En espérant que ça puisse aider et que tu puisses avoir une meilleure connaissance de toi.

[Lilas]

Ça m’interesserait de savoir si vous souhaitez le partager, à quoi ça peut ressembler pour vous, quand vous « débordez »

Je dois avouer que je déborde assez souvent, que ce soit de stress ou d'excitation. Pas de surcharge sensorielle chez moi mais des surcharges émotionnelles.
Dans ces cas-là, je m'agite beaucoup (je fais des allers-retour chez moi), je pousse des cris inarticulés, et je me frappe la tête avec le plat de la main.
Ça ne dure pas longtemps en général, juste le temps de décharger le trop-plein, et ensuite je me sens mieux.
Et bien sûr, j'évite au maximum de faire ça en public, car ça peut faire très peur (mon coloc peut en témoigner).

[Idjene]

Je vous remercie pour vos réponses
Oui c'est sur que vu de l'extérieur.. Quand les gens ne "savent pas".. Ça doit être quelque peu inquiétant
J'ai craqué une seule fois en public, impossible de me maîtriser (2flics ont été appelé ) heureusement que ça ne m'arrive pas plus souvent..
Bon courage à vous!

[seul]

C'est triste ce que tu racontes Idjene. Tu ne m'as pas l'air d'être hystérique du tout te connaissant un peu.
Mes crises peuvent être très différentes. Idées noires ou suicidaires, hallucinations, trouble qui ressemble au trouble de Tourette, plaintes répétées ou j'arcele quelqu'un en lui disant que je suis une merde que je suis inférieur à tout le monde dans tous les domaines etc.

[Idjene]

C'est triste ce que tu racontes Idjene. Tu ne m'as pas l'air d'être hystérique du tout te connaissant un peu.
Mes crises peuvent être très différentes. Idées noires ou suicidaires, hallucinations, trouble qui ressemble au trouble de Tourette, plaintes répétées ou j'arcele quelqu'un en lui disant que je suis une merde que je suis inférieur à tout le monde dans tous les domaines etc.

Je te remercie, ça me fait sincèrement plaisir
(Ceci dit il faudra quand même que j'aborde cette question de l'hystérie avec mon psy. Je te jure que des fois je ne suis vraiment pas nette )
Je te souhaite vraiment de trouver des pistes, des aides/moyens de continuer à aller de l'avant tout en te libérant de ce que tu décris. Tu sembles hyper combatif. C'est inspirant d'ailleurs

[seul]

C'est triste ce que tu racontes Idjene. Tu ne m'as pas l'air d'être hystérique du tout te connaissant un peu.
Mes crises peuvent être très différentes. Idées noires ou suicidaires, hallucinations, trouble qui ressemble au trouble de Tourette, plaintes répétées ou j'arcele quelqu'un en lui disant que je suis une merde que je suis inférieur à tout le monde dans tous les domaines etc.

Je te remercie, ça me fait sincèrement plaisir
(Ceci dit il faudra quand même que j'aborde cette question de l'hystérie avec mon psy. Je te jure que des fois je ne suis vraiment pas nette )
Je te souhaite vraiment de trouver des pistes, des aides/moyens de continuer à aller de l'avant tout en te libérant de ce que tu décris. Tu sembles hyper combatif. C'est inspirant d'ailleurs

Je suis content si je peux t'aider parce que je n'aide pas grand-monde. Des fois tu fais peut-être des choses anormales mais le reste du temps tu arrives à te comporter normalement. On peut avoir un comportement anormal sans être hystérique.

[Ostara]

Pour moi ça peut se traduire de trois façons pour les plus courantes:
- crises d'angoisses et augmentation des mouvements,aller et retour,et cents pas anxieux sans buts,je fais des cercles avec les jambes,je vais répéter plusieurs fois les même phrases,les même questions, dermatillomanie.je vais répondre à côté de la plaque,ne pas répondre,où sembler très confuse.

- si c'est sensoriel,c'est une grosse tension interne---> crises d'angoisses,gros stress,je me raidie

- la pire si je suis vraiment a l'extrême de mon anxiété,gros bouleversement émotionel,où frustrée: auto agressivité,gros pleurs enfantins, cris, prostration,plus rarement je jette de la vaisselle au sol,mots grossiers,mais c'est beaucoup plus rare,plus fréquent lorsque j'étais plus jeune.

[Ostara]

C'est triste ce que tu racontes Idjene. Tu ne m'as pas l'air d'être hystérique du tout te connaissant un peu.
Mes crises peuvent être très différentes. Idées noires ou suicidaires, hallucinations, trouble qui ressemble au trouble de Tourette, plaintes répétées ou j'arcele quelqu'un en lui disant que je suis une merde que je suis inférieur à tout le monde dans tous les domaines etc.

Je te remercie, ça me fait sincèrement plaisir
(Ceci dit il faudra quand même que j'aborde cette question de l'hystérie avec mon psy. Je te jure que des fois je ne suis vraiment pas nette )
Je te souhaite vraiment de trouver des pistes, des aides/moyens de continuer à aller de l'avant tout en te libérant de ce que tu décris. Tu sembles hyper combatif. C'est inspirant d'ailleurs

Je suis content si je peux t'aider parce que je n'aide pas grand-monde. Des fois tu fais peut-être des choses anormales mais le reste du temps tu arrives à te comporter normalement. On peut avoir un comportement anormal sans être hystérique.

Vous n'êtes pas des hystériques,de toute façon ce terme ne s'utilise plus en psychologie/psychiatrie,il est très péjoratif,

Moi aussi j'ai fait des crises de l'espace,une fois on m'as contredit et contrariée,je me suis arraché mes vêtements, déchirés sur moi de rage(oui,oui,oui), franchement quand j'y repense c'est franchement vraiment la honte
Quand je suis redescendue de ma crise je peut vous dire que j'étais très mal.
Alors si vous êtes hystériques,ben moi je suis une giga hystérique de la mort qui tue
Je me suis arrachée les cheveux sur la tête aussi,
Une fois pendant un conflit verbal,pareil submergée par les émotions,bah je suis montée sur un pont en béton et dessous y'avait la route, franchement je suis pas mal non plus a ce niveau là.alors vous êtes pas seuls

Et puis même si c'est très difficile pour les gens autour,pour soi même non plus c'est pas des moments très drôles,on est en grosse souffrance.et en plus on a honte de ce qu'on a fait,double peine quoi.

Mais je comprends cette peur d'être hystérique,moi même j'ai douté plus d'une fois Et j'en ai parlé à la psychologue qui m'as répondu que "l'hystérie" c'est un terme négatif qu'on utilise plus aujourd'hui pour décrie de façon stigmatisante et englober très vaguement des manifestations de plusieurs troubles/neuroatypies ect...

[Kumi_44]

Pour l'histoire, l'hystérie est une invention psychanalytique pour expliquer les comportements des femmes qui différent des hommes (assez horrible je trouve).
Je vous dis pas les traitements qui étaient prescrit au XIX ème...
Personne n'est hystérique ici car tout simplement ça n'existe pas ! On le met dans le langage courant pour dire qu'une personne est folle et comme explique Ostara, discrimine beaucoup de personnes. Surtout les femmes.
Alors que personne ne parle d'hystérie ici OK ?
Même si malheureusement, encore des gens NT l'emploient à tort et à travers et même des psy (de type psychanalytique).

Chacun est différent et réagit différemment lorsque la situation la dépasse et quand c'est un trop selon plusieurs témoignages.
A toi d'identifier le tien et de mieux comprendre cette "perte de contrôle" : dysrégulation émotionnelle ? Gestion des imprévus ? Une énorme fatigue ? Une situation illogique / injuste .... beaucoup peuvent expliquer ces crises.
Certains vont déprimer, d'autres se mettre dans des colères noires (tout casser, poursuivre la personne...), se faire mal, etre mutique, s'isoler...

Voilà pour les précisions...

[seul]

Merci de m'apprendre que l'hystérie n'existe pas je ne savais pas. Je savais juste que les psychanalystes en parlaient beaucoup mais c'est tout. Comme quoi ce site est éducatif.

[Woody]

Pour l'histoire, l'hystérie est une invention psychanalytique pour expliquer les comportements des femmes qui différent des hommes [...]
[...]
Personne n'est hystérique ici car tout simplement ça n'existe pas ! [...]

Le mot "hystérie" apparaît en médecine bien avant la psychanalyse puisqu'on le trouve dans Nouvelles classes de maladie de Boissier de Sauvages de La Croix, paru en 1731. Freud tenait ce mot de ses études à la Salpétrière sous la direction de Charcot. Il est à noter que Charcot avait déjà sorti ce mot de toute référence féminine (bien que ce soit le sens éthymologique) et combattait l'idée majoritaire à l'époque consistant à voir l'hystérie masculine comme étant réservée aux hommes ayant des caractéristiques supposées féminines (homosexuels, poètes... et tous les clichés de l'époque). Mais c'est un mot qui a continuellement changé de sens (je parle uniquement dans le registre médical) tout au long de son histoire jusqu'à son abandon définitif en 1981 (pour le DSM) et 1990 (pour le CIM). Le dernier sens employé correspondait grosso-modo à ce qu'on appelle aujourd'hui les troubles de la personnalité histrionique.
Quoi qu'il en soit, c'est une bonne chose que ce mot ait été abandonné parce qu'il restait discriminant, ne serait-ce que par son étymologie.
J'ai assisté plusieurs fois à des crises liées à des troubles de la personnalité histrionique (aux urgences psy et pendant un séjour en post-cure, et... c'est assez spectaculaire !

[Kumi_44]

Pour l'histoire, l'hystérie est une invention psychanalytique pour expliquer les comportements des femmes qui différent des hommes [...]
[...]
Personne n'est hystérique ici car tout simplement ça n'existe pas ! [...]

Le mot "hystérie" apparaît en médecine bien avant la psychanalyse puisqu'on le trouve dans Nouvelles classes de maladie de Boissier de Sauvages de La Croix, paru en 1731. Freud tenait ce mot de ses études à la Salpétrière sous la direction de Charcot. Il est à noter que Charcot avait déjà sorti ce mot de toute référence féminine (bien que ce soit le sens éthymologique) et combattait l'idée majoritaire à l'époque consistant à voir l'hystérie masculine comme étant réservée aux hommes ayant des caractéristiques féminines. Mais c'est un mot qui a continuellement changé de sens (je parle uniquement dans le registre médical) tout au long de son histoire jusqu'à son abandon définitif en 1981 (pour le DSM) et 1990 (pour le CIM). Le dernier sens employé correspondait grosso-modo à ce qu'on appelle aujourd'hui les troubles de la personnalité histrionique.

Merci Woody j'en apprends tous les jours ici !
Pour ma part, on ne devrait plus employer ce mot car comme tu décris son sens premier est perdu. Ça ne devrait plus exister.
Sais tu si des médecins parlent de hystérie pour troubles de la personnalité histrionique ? Pour moi ça n'a pas de sens !

[Woody]

[...]
Sais tu si des médecins parlent de hystérie pour troubles de la personnalité histrionique ?
[...]

Je ne sais pas si des médecins l'emploient toujours mais une amie, qui travaillait comme infirmière dans une unité psy, l'employait toujours il y a 5 ou 6 ans. On peut supposer que des personnels médicaux non spécialisés l'emploient vraisemblablement encore, surtout s'ils ont fait leurs études il y a longtemps. Quand on voit le retard qu'il y a en matière d'autisme, il n'y a aucune raison de penser que c'est forcément mieux dans d'autres domaines.