Présentation :
"Je m’intéresse tout particulièrement aux cas lourds. Je l’ai toujours fait. C’est un cas lourd qui m’a initié au monde de l’autisme".
« Il s’appelait Adam S. C’était l’enfant le plus difficile de l’école, à cause de son agressivité, sa violence. J’allais apprendre plus tard qu’Adam S. mordait, pinçait, distribuait gifles et coups de tête à tout le monde, tous âges confondus, y compris lui-même, à longueur de journée. Mais là, dans la salle d’attente, je le trouvai tellement original qu’instinctivement, je me suis assis par terre à côté de lui et je me suis comporté comme lui… Je voulais lui faire part, je crois, de mon admiration pour lui. »
On retrouve ici l’originalité d’approche et de style qui ont fait la réputation d’Howard Buten. Un vrai ton, une réflexion personnelle, une vraie écriture aussi, qui mêle le récit de cas, l’anecdote intime et les considérations plus théoriques.
Dans ce livre, il sera donc question d’Adam le violent, mais aussi de Martin, grand imitateur devant l’éternel, de Ginette qui sourit tout le temps, de Guy qui a besoin que toutes les portes soient fermées, tous les appareils électroniques branchés ou débranchés, toutes les lampes allumées ou éteintes… Pour tous ces enfants gravement autistes ou psychotiques, Buten nous raconte ce qu’il a vu et compris du monde dans lequel ils sont enfermés et, aussi, comment il a essayé, et souvent réussi, à entrer en contact avec eux.
C’est évidemment l’occasion de faire le point sur l’autisme, dont on ne sait finalement toujours pas grand chose. C’est surtout, pour le lecteur, l’occasion de voir un psychothérapeute s’investir totalement au service de ces enfants pas comme les autres et, parfois, réaliser des miracles, comme dans le cas du petit Adam.
Je viens de finir la lecture de cet ouvrage d'Howard Buten.
J'avais lu quelques critiques dans le mauvais sens avec ses liens avec la psychanalyse et j'angoissais un peu d'avoir acheter le livre.
Mais je ne regrette pas mon achat.
Howard Buten est assez neutre sur les sujets irritants (il parle du packing sur 2 pages), mais les considère plus comme des choses qui existent et il en parle pour les citer. Parfois, il dit aussi que son avis est réservé quant à ces techniques.
Sinon, j'ai apprécié les descriptions qu'il fait des autistes avec qui il passe une grande partie de ses journées.
Et on déchiffre que c'est un NT dans sa façon d'écrire. Une personne dans le spectre autistique lui aurait fait des remarques sur certains détails qu'il donne en précisant qu'un TED ne dirait pas ça comme cela.
Vers le début, on a envie de lui dire que son interprétation est faussée par son jugement NT, mais les pages suivantes sont globalement correctes.
Il donne de bons exemples comme j'en avais déjà lus dans le livre de Luke Jackson et celui de Barron-Barron (moi l'enfant autiste).
Et il dit bien que chaque cas est différent (d'où: Des autismes).
Donc, sauf une petite partie qui m'est irritante, globalement je reste positif sur l'ouvrage.