Hello,
Avant tout, je souhaite un très bon Noël à toute la communauté du forum.
Je m'attendais pas à devoir poster ça ici un jour parce que j'avais prévu de ne pas en parler, donc ça ne nécessitait pas spécifiquement d'une demande de conseils mais voilà... Je vais devoir le faire...
Je passe en ce moment du bon temps avec une partie de la famille à la maison et on s'amuse bien pour Noël, surtout avec mes frères et sœurs.
Depuis toujours, j'ai un contexte familial ultra compliqué au-delà de mon TSA et mes autres difficultés qui fait que ma famille est plus ou moins fragmentée.
Rentrons dans le vif du sujet : Demain, je vais peut-être voir mon père que je n'ai pas vu depuis plus de 3 ans.
Le truc, c'est que ça fait des mois que le peu de fois où on se parle au téléphone, je dois tourner autour du pot ou changer de discussion ou répondre de manière très vague voire ne pas répondre lorsqu'il pose des questions sur ma vie, mon quotidien et autre, parce que... Un truc que font souvent les absents, c'est juger alors qu'ils ne sont pas là pour voir.
Sauf que voilà, clairement, moi je me sens pas super ouf à l'idée de le voir demain et je suis pas sûre que j'en aurai la force, l'énergie ou le courage.
Du coup, on a longuement discuté en famille à la maison pour savoir si mes frères et sœurs pouvaient se charger de lui en parler, car de mon côté, je ne me sens pas capable d'affronter des jugements ou des commentaires que je pense déjà pouvoir prévoir de sa part, même si maladroits et pas forcément volontaires, le connaissant.
Bref, du coup, j'aimerais savoir si des gens avaient déjà été confrontés à ce genre de situation ou pas... A devoir en arriver à demander à de la famille de parler sur votre autisme à votre place ou une situation similaire.
Sachant qu'en plus, j'ai très mal vécu la période de fin 2019 où j'étais très très très très malade et où, quand il a appelé pour me souhaiter Noël et prendre des nouvelles, il a clairement dédramatisé mon état alors que tout le reste de la famille a été impacté énormément par tout ce que j'ai vécu pendant cette période. Les années suivantes, je n'ai même pas pu expliciter ma situation ou dire comment j'allais sérieusement puisque de toutes façons, il aurait jugé mon état de santé, mes peurs, traumatismes et angoisses ou ma scolarité ou ma vie sociale ou mes comportements et intérêts... Donc, autant vous dire qu'en ce qui concerne le TSA (même s'il a l'air de se douter qu'il y a un truc puisque les signes de mon TSA sont présents depuis toujours et depuis la petite enfance et qu'il les a vécu aussi quand il était encore là), je ne préfère même pas en parler.
Une certaine partie de la famille est au courant même si ça n'est pas moi qui les ai mis au courant mais que j'ai plutôt autorisé mon entourage à en parler de manière très brève.
Sauf que voilà, maintenant, je sens que c'est l'occasion pour aborder le sujet mais je ne me sens pas de le faire moi-même... Et c'est surtout parce que je pense que même s'il a raté énormément de choses de la vie et des avancées de ses enfants, je n'ai plus envie de devoir masquer ou cacher le calvaire quotidien que c'est d'être TSA dans toutes les circonstances.
D'un point de vue familial aussi, même si ça ne pardonne pas les humiliations, menaces ou hurlements ou violences verbales ou psychologiques que je peux recevoir et subir lorsque mon entourage est dépassé...
Mais au moins, ça fera un bon état des lieux du quotidien et de tout ce qu'il ignore depuis des années et des années entières... Les RDV chez tous les spécialistes en continu, les tonnes de batteries d'examens, de diagnostics, les problématiques quotidiennes, les démarches administratives, les prises en charge... Tout ce qu'il rate quoi...
TSA et famille complexe
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TSA et famille complexe
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Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
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Re: TSA et famille complexe
Joyeux Noël, Fluxus
J'ai vécu une situation où ma mère a raconté quelque chose de personnel sur moi à ma famille, quand je n'étais pas là, et dont je lui avais interdit de parler (je voulais pouvoir décider moi-même le moment venu, de ce que souhaitais dire ou taire).
Je ne sais pas ce qu'elle a dit exactement, mais maintenant tout est compliqué alors que ça ne regardait personne (c'est la raison pour laquelle je ne voulais pas qu'elle en parle, j'avais raison de me méfier). Je n'ai même pas eu l'occasion d'en parler moi-même ensuite. C'est du gâchis.
Alors attention si tu laisses quelqu'un d'autre expliquer à ta place, surtout si tu es absente à ce moment
Tu prends le risque que le message soit déformé, et après c'est pas toujours évident de rattraper le coup (surtout avec tous les clichés sur l'autisme...)
Après, si tu as vraiment confiance dans leur compréhension de la situation et leur capacité à l'expliquer à ton père, alors ça peut être une très bonne solution, te permettant de te préserver
Il faut peser le pour et le contre... Bon courage
J'ai vécu une situation où ma mère a raconté quelque chose de personnel sur moi à ma famille, quand je n'étais pas là, et dont je lui avais interdit de parler (je voulais pouvoir décider moi-même le moment venu, de ce que souhaitais dire ou taire).
Je ne sais pas ce qu'elle a dit exactement, mais maintenant tout est compliqué alors que ça ne regardait personne (c'est la raison pour laquelle je ne voulais pas qu'elle en parle, j'avais raison de me méfier). Je n'ai même pas eu l'occasion d'en parler moi-même ensuite. C'est du gâchis.
Alors attention si tu laisses quelqu'un d'autre expliquer à ta place, surtout si tu es absente à ce moment
Tu prends le risque que le message soit déformé, et après c'est pas toujours évident de rattraper le coup (surtout avec tous les clichés sur l'autisme...)
Après, si tu as vraiment confiance dans leur compréhension de la situation et leur capacité à l'expliquer à ton père, alors ça peut être une très bonne solution, te permettant de te préserver
Il faut peser le pour et le contre... Bon courage
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Re: TSA et famille complexe
Merci RenardBleu !
Je comprends bien que ce soit pas agréable du tout qu'on parle de certaines choses sans notre consentement ou en notre absence ! D'autant plus sur des choses délicates.
De mon côté, à chaque fois que ça s'est fait, j'ai donné l'autorisation d'en parler mais sans trop de détails. Ceux qui me connaissent depuis toujours, ça ne les surprendra pas de toutes façons puisqu'ils ont déjà assisté à d'énormes crises de ma part ou des choses très atypiques. C'est juste histoire qu'on puisse dire que maintenant on a un mot et un diag posé là-dessus quoi...
Mais en l'occurrence, là, pour mon père... J'ai totalement confiance en mes frères et sœurs pour pouvoir formuler ça correctement et expliquer. Juste peur que mon père reste buté sur son idée et ne comprenne pas ou quelque chose de la sorte...
Ou alors, qu'il juge, minimise et dédramatise ou autre.
Mais je parle beaucoup de mon TSA avec mes frères et sœurs et ils s'intéressent eux-mêmes beaucoup à la question parce que bien qu'ils n'aient pas de diag TSA, on a tous dans la fratrie, des façons d'être atypiques qui ne sont pas liées à des causes "extérieures", on va dire.
Du coup, on n'a pas vraiment de tabous entre nous quand on parle de particularités et/ou spécificités de type haut-potentiel (qui n'est d'ailleurs pas un diag, on le rappelle) ou de TSA, troubles DYS, TDA(H) etc.
Bref, moi j'ai envie de faire confiance à ma fratrie. Je sais qu'ils sauront utiliser les bons mots pour expliquer. Moi je sais que j'aurai énormément de mal et que je vais être déstabilisée. Eux, ils se laisseront pas démonter comme moi, ils s'en fichent du jugement d'une personne qui ne vit pas avec nous au quotidien.
Je comprends bien que ce soit pas agréable du tout qu'on parle de certaines choses sans notre consentement ou en notre absence ! D'autant plus sur des choses délicates.
De mon côté, à chaque fois que ça s'est fait, j'ai donné l'autorisation d'en parler mais sans trop de détails. Ceux qui me connaissent depuis toujours, ça ne les surprendra pas de toutes façons puisqu'ils ont déjà assisté à d'énormes crises de ma part ou des choses très atypiques. C'est juste histoire qu'on puisse dire que maintenant on a un mot et un diag posé là-dessus quoi...
Mais en l'occurrence, là, pour mon père... J'ai totalement confiance en mes frères et sœurs pour pouvoir formuler ça correctement et expliquer. Juste peur que mon père reste buté sur son idée et ne comprenne pas ou quelque chose de la sorte...
Ou alors, qu'il juge, minimise et dédramatise ou autre.
Mais je parle beaucoup de mon TSA avec mes frères et sœurs et ils s'intéressent eux-mêmes beaucoup à la question parce que bien qu'ils n'aient pas de diag TSA, on a tous dans la fratrie, des façons d'être atypiques qui ne sont pas liées à des causes "extérieures", on va dire.
Du coup, on n'a pas vraiment de tabous entre nous quand on parle de particularités et/ou spécificités de type haut-potentiel (qui n'est d'ailleurs pas un diag, on le rappelle) ou de TSA, troubles DYS, TDA(H) etc.
Bref, moi j'ai envie de faire confiance à ma fratrie. Je sais qu'ils sauront utiliser les bons mots pour expliquer. Moi je sais que j'aurai énormément de mal et que je vais être déstabilisée. Eux, ils se laisseront pas démonter comme moi, ils s'en fichent du jugement d'une personne qui ne vit pas avec nous au quotidien.
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Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
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Re: TSA et famille complexe
Bon, jour J et panique à bord de mon côté parce que je sais comment il va réagir et risque de penser que tout le monde le traite comme un pestiféré parce que j'ai demandé à mes frères et sœurs de le voir avec un masque et de respecter les gestes barrières, même en extérieur et de ne pas s'approcher de lui...
Parce que ça fait 3 ans qu'il passe son temps à me dire au téléphone qu'il s'en fiche de tout ça et que faut pas flipper sur ça... Alors que quasi tout le monde à la maison est témoin que j'ai bien failli mourir et que cette saloperie a vraiment mis ma vie en péril...
Et même si le trauma a été retraité, même si je réapprends à vivre, c'est littéralement un combat de chaque instant et où à chaque moment, tout ne tient à presque rien.
Un micro élément peut détruire des mois entiers d'efforts et de progrès. Et moi, en ce moment, la propriété est axée sur mes partiels et sur l'université, donc, mes études.
A l'époque, quand ça venait d'arriver, il m'a limite répondu un truc de type que c'est pas comme si j'avais eu une longue maladie très grave de laquelle on ne guérit pas etc.
Alors que pourtant, bordel, j'ai bien bouffé niveau séquelles sur plus d'un an.
Bref, ça me fait du mal. Surtout les gens qui se permettent de juger en mode "Gné gné faut passer à autre chose au bout d'un moment !"...
Parce que ça fait 3 ans qu'il passe son temps à me dire au téléphone qu'il s'en fiche de tout ça et que faut pas flipper sur ça... Alors que quasi tout le monde à la maison est témoin que j'ai bien failli mourir et que cette saloperie a vraiment mis ma vie en péril...
Et même si le trauma a été retraité, même si je réapprends à vivre, c'est littéralement un combat de chaque instant et où à chaque moment, tout ne tient à presque rien.
Un micro élément peut détruire des mois entiers d'efforts et de progrès. Et moi, en ce moment, la propriété est axée sur mes partiels et sur l'université, donc, mes études.
A l'époque, quand ça venait d'arriver, il m'a limite répondu un truc de type que c'est pas comme si j'avais eu une longue maladie très grave de laquelle on ne guérit pas etc.
Alors que pourtant, bordel, j'ai bien bouffé niveau séquelles sur plus d'un an.
Bref, ça me fait du mal. Surtout les gens qui se permettent de juger en mode "Gné gné faut passer à autre chose au bout d'un moment !"...
EDIT : Surtout qu'en ce moment, on est en quelques sortes comme dans une date d'anniversaire par rapport à cet événement.Spoiler :
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Re: TSA et famille complexe
Je ne sais pas si ça peut t'aider, mais ça marche parfois pour moi de façon temporaire, de dire : est-ce que t'inquiéter là maintenant va changer quelque chose ensuite ? (Surtout si ce n'est pas toi qui en parles)Fluxus a écrit : ↑lundi 26 décembre 2022 à 9:39 Bon, jour J et panique à bord de mon côté parce que je sais comment il va réagir et risque de penser que tout le monde le traite comme un pestiféré parce que j'ai demandé à mes frères et sœurs de le voir avec un masque et de respecter les gestes barrières, même en extérieur et de ne pas s'approcher de lui...
Parce que ça fait 3 ans qu'il passe son temps à me dire au téléphone qu'il s'en fiche de tout ça et que faut pas flipper sur ça... Alors que quasi tout le monde à la maison est témoin que j'ai bien failli mourir et que cette saloperie a vraiment mis ma vie en péril... Et même si le trauma a été retraité, même si je réapprends à vivre, c'est littéralement un combat de chaque instant et où à chaque moment, tout ne tient à presque rien. Un micro élément peut détruire des mois entiers d'efforts et de progrès.
Bref, ça me fait du mal. Surtout les gens qui se permettent de juger en mode "Gné gné faut passer à autre chose au bout d'un moment !"...
Vous ne savez pas, vous ne voyez pas la multitude de composantes autour qui ne font qu'en rajouter... C'est trop facile...
Je me permets de dire "Vous" parce que ça m'est déjà arrivé de me faire juger sur le forum par rapport à ça mais bien-entendu, je n'ai pas la volonté de généraliser.
Honnêtement, les gens comme ça me font flipper aussi. Leur "inconscience" me sidère. Je respecte, mais je ne comprends pas. Je suis resté aussi loin que possible de ces gens qui minimisent les risques.
Pourtant, je n'ai pas eu un vécu difficile par rapport au virus
Je ne sais pas si tu as envie de lire les détails, alors je cache ça là
Spoiler :
En tout cas, peu importe ton vécu, tu as le droit de ne pas être à l'aise avec cette situation sanitaire. Personne n'a même le droit de décider à ta place comment tu dois le vivre.
Je te souhaite juste de t'apaiser sur le sujet, pas pour faire "comme les autres", mais pour ton propre bien être, car cela semble t'atteindre encore beaucoup, et que tu as le droit de te sentir mieux. À ton rythme. C'est toi la priorité, on s'en fiche des autres et de leur propre ressenti/vécu, c'est pas leur vie
---
Peu importe comment ton père réagit, une fois qu'il sera au courant, il aura les cartes en main. Ce ne sera plus de ton ressort. À lui de faire ses propres choix ; essayer de comprendre ou nier. Il aura son propre chemin à faire, proche ou loin de toi
Je te souhaite beaucoup de force pour cette journée
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Re: TSA et famille complexe
Bon... Eh bien au final, mon frère et ma sœur n'ont pas abordé le sujet... Enfin ils m'ont dit qu'ils n'ont pas parlé de mon TSA et de tout ce qu'il se passe pour moi au quotidien mais plutôt que la crise sanitaire avait eu un énorme impact sur mon quotidien et que c'était très difficile pour moi...
Je sais que ma mère ne veut absolument pas avoir à lui en parler... Du coup, soit je laisse mes frères et sœurs le faire une autre fois, soit je lui en parle moi, soit on ne lui en parlera pas.
En fait, je m'en fiche qu'il soit au courant, je veux juste qu'il prenne conscience que le quotidien est hardcore et que y a des choses bien plus difficiles que ce qu'il peut imaginer au quotidien.
Je sais que ma mère ne veut absolument pas avoir à lui en parler... Du coup, soit je laisse mes frères et sœurs le faire une autre fois, soit je lui en parle moi, soit on ne lui en parlera pas.
En fait, je m'en fiche qu'il soit au courant, je veux juste qu'il prenne conscience que le quotidien est hardcore et que y a des choses bien plus difficiles que ce qu'il peut imaginer au quotidien.
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Re: TSA et famille complexe
Je pense que pour le moment, je vais laisser ça en stand-by pour me concentrer sur mes partiels et que je déblaierai tout ça en séance psy, je veux pas me prendre la tête avec tout ça maintenant...
Surtout que j'ai pas envie que ça vire à des histoires reloues de famille.
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Re: TSA et famille complexe
À toi de voir si tu vas le voir ou non.
Pour ma part, je ne me force pas.
Pour ma part, je ne me force pas.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: TSA et famille complexe
Oui, peut-être que le mieux, ce serait que ça vienne de moi et tant que je ne suis pas prête à en parler avec lui, je devrais pas me prendre la tête avec ça...
Le pire c'est que plus ça passe, plus tout le monde autour voit des traits très similaires niveau TSA entre mon père et moi...
Le pire c'est que plus ça passe, plus tout le monde autour voit des traits très similaires niveau TSA entre mon père et moi...
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