Je pense que ça dépend énormément de l'entourage et de ta situation professionnelle (malheureusement) :
• Dans mon précédent domaine professionnel où énormément de gens sont atypiques et le télé-travail est la norme (sauf pour les soirées relations publiques / réseautage qui elles m'ont fait tomber en burn-out, d'où l'idée de me réorienter actuellement), c'est plus facile de s'accorder des moments de répit totalement seul.
Perso, je ne peux pas sortir de chez moi plus de 2 X / semaine sans risquer un effondrement psychique. Donc le travail en temps plein + en présententiel, c'était clair pour moi dès mes 20 ans que ça serait infaisable (hormis les boulots d'étudiants + les stages où j'étais contrainte de mordre sur ma chique et où j'étais à chaque fin de journée en plein pétage de câble = ce qui m'a permis rapidement de comprendre que mon futur boulot d'adulte devait être loin de ces conditions de travail).
• Être entourée d'amis avec un fonctionnement similaire au mien impacte aussi énormément. Et je ne vois que des gens que j'apprécie et qui m'acceptent comme je suis et à mon rythme. Il m'arrive d'en voir certains une fois par an, de ne pas répondre rapidement aux messages, etc. Mais aucun d'entre eux ne s'en offusquent puisque certains sont pareils.
Mais pour ça, j'ai dû faire des choix radicaux il y a 10 ans : déménager loin de ma ville d'origine et couper les ponts avec énormément de gens avec qui je me sentais constamment humiliée, rabaissée et incomprise... (dont certains ont un lien avec mon
trauma complexe, aujourd'hui très bien pris en charge).
Actuellement, j'ai décidé de m'imposer un rythme :
• OBLIGATOIREMENT : une sortie 1 × / semaine = courses, démarches administratives, RDV médicaux (et avant professionnels), etc.
• SI POSSIBLE la même semaine : un visu 1 × / semaine soit chez moi soit à l'extérieur avec un ami proche
Si je ne m'impose pas un minimum d'interactions, c'est un cauchemar quand je ressors car je suis moins habituée.
Si je m'impose plus de deux jours par semaine avec des interactions sociales, je perds totalement les pédales.
En bref : chacun à ses propres limite. Et il faut arriver à identifier quelles sont tes limites et tes besoins

Et si tu en as la possibilité, en parler à ton entourage pour qu'il comprenne qu'il en va de ton intégrité physique et psychologique.
EDIT :
Les amis que j'ai me stimulent intellectuellement et humainement et il n'y a JAMAIS de small-talk.
Sans eux, je resterais au fond de ma grotte H24 avec mon chat.
EDIT 2 :
Je viens de comprendre que tu as des enfants.
Pour ma part, étant seule sans enfant, il est clair que les moments de répit sont nettement plus facile à mettre en place.
Je ne sais d'ailleurs pas comment j'aurais fait pour gérer mes besoins de replis autistiques sans culpabiliser et même trouver des moments pour ça si j'avais eu des enfants (ce qui n'est plus envisageable actuellement à cause de soucis de santé non liés au TSA + une situation affective complexe).