La tentation du repli autistique

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
Cécile75
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La tentation du repli autistique

Message par Cécile75 »

Bonjour,

Depuis toujours je dois faire avec cette tentation, quasiment quotidienne.
Demeurer dans le silence, immobile, sans parler, sans manger, sans boire, à observer ce qui m'entoure ou laisser dériver mes pensées jusqu'à ce que j'aie trouvé un point d'ancrage me permettant d'en ressortir.
C'est comme une escapade intérieure. Je mets le temps sur pause, plus rien n'existe à l'extérieur de moi. J'imagine être dans une boîte. :)

Évidemment, je ne peux pas m'y consacrer tous les jours, sinon je vivrais en ermite. Et le temps n'est pas réellement sur pause, il continue de défiler.
A l'issue du repli je suis donc en retard sur mon planning ou mal vue par mon entourage ("Tu dors tout le temps !" -"Mais non, je ne dormais pas!"...).

On a bien trouvé la solution du temps autistique qui m'est accordé si besoin, mais c'est assez difficile à mettre en oeuvre finalement. Puis ça me donne l'impression d'être chronométrée. Il devient donc impossible, car factice.

Je m'aperçois que ce sont les liens que j'ai réussi à lier avec d'autres personnes qui me garantissent de ne pas y replonger trop ou trop souvent. Pas mon propre intérêt.

Comment faites-vous pour vivre avec cela?
Diagnostiquée TSA (Asperger) et HQI.
DarkLeon
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Re: La tentation du repli autistique

Message par DarkLeon »

Je pense que ça dépend énormément de l'entourage et de ta situation professionnelle (malheureusement) :

• Dans mon précédent domaine professionnel où énormément de gens sont atypiques et le télé-travail est la norme (sauf pour les soirées relations publiques / réseautage qui elles m'ont fait tomber en burn-out, d'où l'idée de me réorienter actuellement), c'est plus facile de s'accorder des moments de répit totalement seul.
Perso, je ne peux pas sortir de chez moi plus de 2 X / semaine sans risquer un effondrement psychique. Donc le travail en temps plein + en présententiel, c'était clair pour moi dès mes 20 ans que ça serait infaisable (hormis les boulots d'étudiants + les stages où j'étais contrainte de mordre sur ma chique et où j'étais à chaque fin de journée en plein pétage de câble = ce qui m'a permis rapidement de comprendre que mon futur boulot d'adulte devait être loin de ces conditions de travail).

• Être entourée d'amis avec un fonctionnement similaire au mien impacte aussi énormément. Et je ne vois que des gens que j'apprécie et qui m'acceptent comme je suis et à mon rythme. Il m'arrive d'en voir certains une fois par an, de ne pas répondre rapidement aux messages, etc. Mais aucun d'entre eux ne s'en offusquent puisque certains sont pareils.
Mais pour ça, j'ai dû faire des choix radicaux il y a 10 ans : déménager loin de ma ville d'origine et couper les ponts avec énormément de gens avec qui je me sentais constamment humiliée, rabaissée et incomprise... (dont certains ont un lien avec mon trauma complexe, aujourd'hui très bien pris en charge).

Actuellement, j'ai décidé de m'imposer un rythme :
• OBLIGATOIREMENT : une sortie 1 × / semaine = courses, démarches administratives, RDV médicaux (et avant professionnels), etc.
• SI POSSIBLE la même semaine : un visu 1 × / semaine soit chez moi soit à l'extérieur avec un ami proche

Si je ne m'impose pas un minimum d'interactions, c'est un cauchemar quand je ressors car je suis moins habituée.
Si je m'impose plus de deux jours par semaine avec des interactions sociales, je perds totalement les pédales.

En bref : chacun à ses propres limite. Et il faut arriver à identifier quelles sont tes limites et tes besoins 😉
Et si tu en as la possibilité, en parler à ton entourage pour qu'il comprenne qu'il en va de ton intégrité physique et psychologique.

EDIT :
Les amis que j'ai me stimulent intellectuellement et humainement et il n'y a JAMAIS de small-talk.
Sans eux, je resterais au fond de ma grotte H24 avec mon chat.

EDIT 2 :
Je viens de comprendre que tu as des enfants.
Pour ma part, étant seule sans enfant, il est clair que les moments de répit sont nettement plus facile à mettre en place.
Je ne sais d'ailleurs pas comment j'aurais fait pour gérer mes besoins de replis autistiques sans culpabiliser et même trouver des moments pour ça si j'avais eu des enfants (ce qui n'est plus envisageable actuellement à cause de soucis de santé non liés au TSA + une situation affective complexe).
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masebast
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Re: La tentation du repli autistique

Message par masebast »

Pour moi durant l’enfance, j’étais souvent détaché à fixer un quelque chose dans ma tête ou dans le vide et à me balancer sur mon lit, à l’école, à table. Un peu partout. Je ne vais pas raconté ma vie, mais en gros on ne m’a pas laissé le choix de faire à ma façon. Alors le temps autistique comme tu dis s’est déplacé, mais le fait qu’il devait être contrôlé a eu des effets negatifs (notamment avec mon rapport à moi-même).

Aujourd’hui ce temps je le retrouve dans des livres, des dessins, l'écriture ou même dans l’eau qui défile ou un certain regard sur le monde. Mais c'est pas immobile chez moi. Je dois bouger pendant, les mains, le corps. C'est assez récent que j'arrive à faire le lien entre ce moment et des situations courantes (le boulot). Equilibre difficile parce que les rapports de force sont déséquilibrés. Comme je suis passionné ca fonctionne.
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MissPiouPiou
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Re: La tentation du repli autistique

Message par MissPiouPiou »

Cécile75 a écrit : lundi 28 novembre 2022 à 11:05 Bonjour,

Depuis toujours je dois faire avec cette tentation, quasiment quotidienne.
Demeurer dans le silence, immobile, sans parler, sans manger, sans boire, à observer ce qui m'entoure ou laisser dériver mes pensées jusqu'à ce que j'aie trouvé un point d'ancrage me permettant d'en ressortir.
C'est comme une escapade intérieure. Je mets le temps sur pause, plus rien n'existe à l'extérieur de moi. J'imagine être dans une boîte. :)
C'est un peu ce que je fais tous le soirs. Le soir chez moi c'est sacré, je m'isole seule dans ma chambre jusqu'à ce que j'aille me coucher, je me renferme dans mon monde afin d'oublier le stress de la journée, tous les bruits...

Je commence petit à petit à reprendre une vie normale, à essayer de sortir plus souvent... donc maintenant ces moments se retrouvent par moments (le soir surtout). Mais fût un certain temps, je faisais ça tous les jours et quasiment toute la journée, renfermée seule dans ma chambre dans monde sans voir personne.
Autiste TSA Asperger confirmé depuis janvier 2021.
TDAH confirmé depuis novembre 2022.
Dyspraxie confirmé depuis novembre 2022.
Dépression unipolaire confirmée depuis novembre 2022.
Cécile75
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Re: La tentation du repli autistique

Message par Cécile75 »

DarkLeon a écrit : lundi 28 novembre 2022 à 11:49 Je pense que ça dépend énormément de l'entourage et de ta situation professionnelle (malheureusement) :

• Dans mon précédent domaine professionnel où énormément de gens sont atypiques et le télé-travail est la norme (sauf pour les soirées relations publiques / réseautage qui elles m'ont fait tomber en burn-out, d'où l'idée de me réorienter actuellement), c'est plus facile de s'accorder des moments de répit totalement seul.
Perso, je ne peux pas sortir de chez moi plus de 2 X / semaine sans risquer un effondrement psychique. Donc le travail en temps plein + en présententiel, c'était clair pour moi dès mes 20 ans que ça serait infaisable (hormis les boulots d'étudiants + les stages où j'étais contrainte de mordre sur ma chique et où j'étais à chaque fin de journée en plein pétage de câble = ce qui m'a permis rapidement de comprendre que mon futur boulot d'adulte devait être loin de ces conditions de travail).

• Être entourée d'amis avec un fonctionnement similaire au mien impacte aussi énormément. Et je ne vois que des gens que j'apprécie et qui m'acceptent comme je suis et à mon rythme. Il m'arrive d'en voir certains une fois par an, de ne pas répondre rapidement aux messages, etc. Mais aucun d'entre eux ne s'en offusquent puisque certains sont pareils.
Mais pour ça, j'ai dû faire des choix radicaux il y a 10 ans : déménager loin de ma ville d'origine et couper les ponts avec énormément de gens avec qui je me sentais constamment humiliée, rabaissée et incomprise... (dont certains ont un lien avec mon trauma complexe, aujourd'hui très bien pris en charge).

Actuellement, j'ai décidé de m'imposer un rythme :
• OBLIGATOIREMENT : une sortie 1 × / semaine = courses, démarches administratives, RDV médicaux (et avant professionnels), etc.
• SI POSSIBLE la même semaine : un visu 1 × / semaine soit chez moi soit à l'extérieur avec un ami proche

Si je ne m'impose pas un minimum d'interactions, c'est un cauchemar quand je ressors car je suis moins habituée.
Si je m'impose plus de deux jours par semaine avec des interactions sociales, je perds totalement les pédales.

En bref : chacun à ses propres limite. Et il faut arriver à identifier quelles sont tes limites et tes besoins 😉
Et si tu en as la possibilité, en parler à ton entourage pour qu'il comprenne qu'il en va de ton intégrité physique et psychologique.

EDIT :
Les amis que j'ai me stimulent intellectuellement et humainement et il n'y a JAMAIS de small-talk.
Sans eux, je resterais au fond de ma grotte H24 avec mon chat.

EDIT 2 :
Je viens de comprendre que tu as des enfants.
Pour ma part, étant seule sans enfant, il est clair que les moments de répit sont nettement plus facile à mettre en place.
Je ne sais d'ailleurs pas comment j'aurais fait pour gérer mes besoins de replis autistiques sans culpabiliser et même trouver des moments pour ça si j'avais eu des enfants (ce qui n'est plus envisageable actuellement à cause de soucis de santé non liés au TSA + une situation affective complexe).
Bonsoir Darkleon,
Je vois que c'est un peu pareil pour vous...
C'est vrai qu'avoir une vie de famille rend la possibilité de repli très difficile.
Mon conjoint suite à mon diagnostic a dû l'accepter. Je culpabilise par rapport à mes enfants, à mon mari, et si je prends sur moi, au final j'aboutis à une crise. Pas simple, car il y a trop d'impondérables avec les enfants. Par ex là ma petite est hospitalisée en urgence depuis lundi soir...je me suis déjà faite appeler "mère indigne" plusieurs fois par mon mari, qui regrette ensuite...ma soeur ne comprend pas, et me juge. En effet je ne peux pas passer trop de temps d'affilée à l'hôpital sinon la crise me guette. :oops:
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Re: La tentation du repli autistique

Message par Cécile75 »

masebast a écrit : lundi 28 novembre 2022 à 14:19 Pour moi durant l’enfance, j’étais souvent détaché à fixer un quelque chose dans ma tête ou dans le vide et à me balancer sur mon lit, à l’école, à table. Un peu partout. Je ne vais pas raconté ma vie, mais en gros on ne m’a pas laissé le choix de faire à ma façon. Alors le temps autistique comme tu dis s’est déplacé, mais le fait qu’il devait être contrôlé a eu des effets negatifs (notamment avec mon rapport à moi-même).

Aujourd’hui ce temps je le retrouve dans des livres, des dessins, l'écriture ou même dans l’eau qui défile ou un certain regard sur le monde. Mais c'est pas immobile chez moi. Je dois bouger pendant, les mains, le corps. C'est assez récent que j'arrive à faire le lien entre ce moment et des situations courantes (le boulot). Equilibre difficile parce que les rapports de force sont déséquilibrés. Comme je suis passionné ca fonctionne.
Bonsoir Maseblast

Je faisais exactement pareil et continue d'ailleurs.
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Re: La tentation du repli autistique

Message par Cécile75 »

MissPiouPiou a écrit : mercredi 30 novembre 2022 à 21:42
Cécile75 a écrit : lundi 28 novembre 2022 à 11:05 Bonjour,

Depuis toujours je dois faire avec cette tentation, quasiment quotidienne.
Demeurer dans le silence, immobile, sans parler, sans manger, sans boire, à observer ce qui m'entoure ou laisser dériver mes pensées jusqu'à ce que j'aie trouvé un point d'ancrage me permettant d'en ressortir.
C'est comme une escapade intérieure. Je mets le temps sur pause, plus rien n'existe à l'extérieur de moi. J'imagine être dans une boîte. :)
C'est un peu ce que je fais tous le soirs. Le soir chez moi c'est sacré, je m'isole seule dans ma chambre jusqu'à ce que j'aille me coucher, je me renferme dans mon monde afin d'oublier le stress de la journée, tous les bruits...

Je commence petit à petit à reprendre une vie normale, à essayer de sortir plus souvent... donc maintenant ces moments se retrouvent par moments (le soir surtout). Mais fût un certain temps, je faisais ça tous les jours et quasiment toute la journée, renfermée seule dans ma chambre dans monde sans voir personne.
Bonsoir MissPioupiou,
Ça m'est arrivé aussi par le passé. Aujourd'hui ce n'est plus qu'un souvenir nostalgique.
Il m'était arrivé de demeurer ainsi 24h ou de ne pas prononcer un mot pendant une semaine. C'est si agréable.
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freeshost
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Re: La tentation du repli autistique

Message par freeshost »

Quoi ! Chaque personne a ses propres débits d'énergie. Et n'a donc pas se justifier de se replier. Le repli stratégique, tsé.

Le droit à l'indisponibilité : à avoir des moments en solo, où tu n'as personne sous ta responsabilité (moins possible si tu as au moins un enfant ; j'avoue, le célibat me va comme un gant :mrgreen: ), où tu désactives toutes les notifications, sons et témoins lumineux de tes smartphones et autres ordinateurs, où tu as la certitude de ne pas être dérangé par la sonnerie (quitte à la débrancher, comme certaines personnes le font), où tu peux te reposer ou vaquer à tes activités passionnées ou requinquantes.

Une fois que tu te sens rechargé, tu peux aller revoir du monde, à la fréquence qui te convient, sans engagement.

Couper les ponts avec les personnes toxiques (qui te manipulent, qui te culpabilisent, qui ne t'acceptent pas tel que tu es, qui te bouffent ton énergie, etc.), ce n'est pas une option, mais une nécessité.

Puis cette société de la croissance effrénée et de la surconnexion, de la sursocialisation, ça augmente le risque de syndrome d'épuisement (autistique). Même les personnes non autistes sont tendues par ce productivisme, par cet amas de normes (parfois contradictoires, ce qui amène à des doubles contraintes). C'es-tu ça qu'on veut ? NON !

Plus tu satisfais aux désirs/attentes des autres personnes, plus elles en redemandent. Il semble en être de même avec la société technicienne dénoncée par Jacques Ellul (lire notamment Le bluff technologique). Remarque, les chiens avec leurs réflexes de Pavlov. Tu leur donnes une croquette, ils en redemandent une autre. :lol:

Il m'arrive régulièrement d'être assis au bord de mon lit avant d'aller dormir (en me balançant peu ou pas du tout, ce qui m'importe, c'est le tempo et le rythme, this is the rhythm of the night :mrgreen: ). Lumières éteintes, écouteurs dins oreilles. J'écoute un morceau en boucle en même temps que mon esprit philosophe. :mrgreen: Na un ? Et alors ? So what ? :lol:
Modifié en dernier par freeshost le jeudi 1 décembre 2022 à 0:19, modifié 3 fois.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
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Re: La tentation du repli autistique

Message par Cécile75 »

Bonsoir Freehost,
Je souris en lisant vos mots, tant ils me parlent...
Je n'ai malheureusement plus le loisir de faire cela ..Toujours dérangée, par les enfants (ce qui est normal), par mon mari (ce que je comprends pas), ou par la multitude de choses à prévoir pour eux...(les listes)
Le soir, je ne me couche pas tranquillement, je m'écroule, dérangée jusqu'à la fin par les "Bonne nuit chérie" de mon mari puis par ses bruits de respiration, quand il ne se met pas à ronfler ou bouger dans son sommeil. J'ai envie de hurler TA GUEULE ! Mais je ne puis. C'est dur...Alors je prends sur moi.
J'ai l'air ingrate, je sais, j'ai la chance de les avoir à mes côtés. Ça m'est déjà arrivé de virer sans ménagement mon mari du lit...
Ce soir ma fille est à l'hôpital, mon mari est à ses côtés, mon fils aîné est chez son père, et c'est le paradis autistique à la maison, au niveau sonore, pas un bruit. Le silence.
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Re: La tentation du repli autistique

Message par freeshost »

Yeah ! The sound of silence ! :lol:

Il y a des couples qui vivent en chambres séparées, voire dans différents appartements. :mrgreen: Il n'y a aucune obligation à dormir dans le même lit.

Tu ne voudrais quand même pas que je t'oblige à supporter mes ronflements. :lol: [Certaines personnes du forum les connaissent. :mrgreen: ]

Pour ce qui est de la charge mentale, je trouve qu'elle devrait être répartie entre les deux personnes (peu importent leurs genres, leurs sexes, leurs orientations sexuelles).
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

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Re: La tentation du repli autistique

Message par MissPiouPiou »

Cécile75 a écrit : lundi 28 novembre 2022 à 11:05
Bonsoir MissPioupiou,
Ça m'est arrivé aussi par le passé. Aujourd'hui ce n'est plus qu'un souvenir nostalgique.
Il m'était arrivé de demeurer ainsi 24h ou de ne pas prononcer un mot pendant une semaine. C'est si agréable.
Coucou du matin !

Ça m'arrive encore de temps en temps de rester muette pendant quasiment toute la journée. C'est très agréable, ça permet de se ressourcer et de calmer les tensions intérieures.

Pour mon bien être, je me pose seule et isolée tous les soirs comme ça je me ressource tranquillement sans être dérangée. Et c'est très agréable pour tous mes sens !

Lorsque ça t'arrive de le faire, c'est aussi pour permettre de te ressourcer par exemple ? Ou se calmer ?
Autiste TSA Asperger confirmé depuis janvier 2021.
TDAH confirmé depuis novembre 2022.
Dyspraxie confirmé depuis novembre 2022.
Dépression unipolaire confirmée depuis novembre 2022.
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Re: La tentation du repli autistique

Message par Cécile75 »

MissPiouPiou a écrit : jeudi 1 décembre 2022 à 8:47
Cécile75 a écrit : lundi 28 novembre 2022 à 11:05
Bonsoir MissPioupiou,
Ça m'est arrivé aussi par le passé. Aujourd'hui ce n'est plus qu'un souvenir nostalgique.
Il m'était arrivé de demeurer ainsi 24h ou de ne pas prononcer un mot pendant une semaine. C'est si agréable.
Coucou du matin !

Ça m'arrive encore de temps en temps de rester muette pendant quasiment toute la journée. C'est très agréable, ça permet de se ressourcer et de calmer les tensions intérieures.

Pour mon bien être, je me pose seule et isolée tous les soirs comme ça je me ressource tranquillement sans être dérangée. Et c'est très agréable pour tous mes sens !

Lorsque ça t'arrive de le faire, c'est aussi pour permettre de te ressourcer par exemple ? Ou se calmer ?
Bonjour !
Depuis l'arrivée de mon deuxième enfant, quand je le fais c'est pour me calmer. Je n'arrive plus à m'organiser pour me ressourcer, il y a trop de trucs à faire, à plannifier, à rattraper, à organiser. La scolarité pour l'aîné, ses trois activités, sa santé, nourriture,soins, éducation. La santé et l'éveil de ma petite, plus tout ce qui est de l'ordre du ménage, préparation des repas, achats, plus les relations familiales éloignées. Plus mon mari qui réclame de l'attention et que je traite parfois brutalement car lui n'est pas autiste, il aime dialoguer de tout et de rien (le truc complètement inutile) et appelle ça "recevoir de l'attention". Je dois aussi veiller sur sa santé car il a des pbs de santé.
J'ai aussi trois animaux. L'avantage avec eux, c'est qu'ils ne parlent pas. :)
Tout ça pour dire que je suis tjrs en retard sur mon planning sans avoir pu me ressourcer, et que si je prends le temps de me calmer, je suis vue comme une fainéante indigne.
J'aimerais trouver un meilleur système pour améliorer mes résultats. Je ne met absolument pas de faute sur ma famille car mon mari est aidant dans la limite de ses possibilités et mes enfants n'ont pas a souffrir de mon autisme. J'en veux d'ailleurs un troisième. Mais je n'ai tjrs pas trouvé la solution.
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Re: La tentation du repli autistique

Message par Cécile75 »

freeshost a écrit : jeudi 1 décembre 2022 à 0:03 Yeah ! The sound of silence ! :lol:

Il y a des couples qui vivent en chambres séparées, voire dans différents appartements. :mrgreen: Il n'y a aucune obligation à dormir dans le même lit.

Tu ne voudrais quand même pas que je t'oblige à supporter mes ronflements. :lol: [Certaines personnes du forum les connaissent. :mrgreen: ]

Pour ce qui est de la charge mentale, je trouve qu'elle devrait être répartie entre les deux personnes (peu importent leurs genres, leurs sexes, leurs orientations sexuelles).
Bonjour Freehost,
Mon mari est plutôt aidant, pas le genre macho à foutre ses pieds sous la table. Par contre il est freiné par sa morphologie car il souffre d'un TCA. Il se fatigue vite. Pendant ma grossesse c'était dur car j'étais parfois incapable de bouger et lui ...trop fatigué.
Au niveau de la charge mentale, je suis du genre à vouloir anticiper le maximum, je réfléchis en permanence. Lui se laisse porter, beaucoup moins depuis qu'on est ensemble, c'est vrai. Mais il a cette tendance à faire les choses pour avoir la paix, plutôt que faire les choses paisiblement. C'est à mon avis une grosse erreur de jugement.
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Re: La tentation du repli autistique

Message par masebast »

MissPiouPiou a écrit : jeudi 1 décembre 2022 à 8:47 Coucou du matin !

Ça m'arrive encore de temps en temps de rester muette pendant quasiment toute la journée. C'est très agréable, ça permet de se ressourcer et de calmer les tensions intérieures.

Pour mon bien être, je me pose seule et isolée tous les soirs comme ça je me ressource tranquillement sans être dérangée. Et c'est très agréable pour tous mes sens !

Lorsque ça t'arrive de le faire, c'est aussi pour permettre de te ressourcer par exemple ? Ou se calmer ?
Bonjour,

Oui idem. J'apprécie énormément la solitude contre toute attente. Par contre quand on parlait de se moment de fixation dans le vide, dans mon cas, je peux pas dire que je m'assoie et que je décide de commencer à fixer. En général ca me prend, plutot que je décide. Donc quand ca vient je le sens. J'arrive à controler ce moment, mais si le contexte le permet s'y abandonner c'est exquis.
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Re: La tentation du repli autistique

Message par Cécile75 »

masebast a écrit : jeudi 1 décembre 2022 à 10:10
Bonjour,

Oui idem. J'apprécie énormément la solitude contre toute attente. Par contre quand on parlait de se moment de fixation dans le vide, dans mon cas, je peux pas dire que je m'assoie et que je décide de commencer à fixer. En général ca me prend, plutot que je décide. Donc quand ca vient je le sens. J'arrive à controler ce moment, mais si le contexte le permet s'y abandonner c'est exquis.

Moi aussi, ça me "prend". Je n'arrive pas toujours à contrôler. Au travail c'était un peu pénible car ça inquiétait mes collègues.
J'ai remarqué que même si mon regard est fixé sur le vide, je continue de voir ce qui se passe autour, parfois mieux que lorsque je ne suis pas en train de fixer.
Comment appelle-t-on cette attitude? Fixation ?
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