Alors j'ai déjà posté ma problématique à plusieurs reprises dans le topic concernant les conseils pour l'université mais comme ma question est vachement plus précise, je me permets d'en créer un sujet. Je sais pas trop si je devrais pas plutôt caler ça dans l'Espace TSA en fin de compte.
Comme une bonne partie des étudiants TSA scolarisés dans l'enseignement supérieur, je bénéficie d'aménagements dans le cadre de la compensation du handicap depuis ma 4ème année dans les études supérieures, toutes filières confondues. En d'autres termes, depuis fin 2020.
Les aménagements sous forme d'un Régime Spécial/Spécifique d'Etudes (RSE) me sont accordés par rapport à l'autisme, par rapport à mes troubles associés et par rapport à un autre TND, dans mon cas.Spoiler :
Initialement, je ne bénéficiais que d'un tiers-temps, puis plus tard, on m'a rajouté la "mise à disposition" d'un.e étudiant.e preneur.se de notes, la tolérance des absences ainsi que l'aménagement de scolarité à domicile (le plus récent) et celui qui m'a été le plus bénéfique en fin de compte, car sans la scolarité à domicile, je n'aurais jamais pu poursuivre mes études cette année.
J'ai donc consulté le pôle solidarité et handicap de mon Univ comme chaque année, pour le renouvellement des aménagements et on devrait, si tout se passe bien, me renouveler mes aménagements à l'identique pour l'année qui vient.
Avant ce renouvellement, on m'a adressé un mail afin de faire le point sur l'année scolaire qui vient de passer, mes suggestions s'il y avait des choses à améliorer etc.
J'avais donc pris soin de rédiger le mail suivant :
Sauf que voilà, avec du recul, j'ai du mal à croire que cela sera suffisant étant donné que selon moi, le choix de s'adapter ou non, revient à l'enseignant/au maître de conférence du module en question.Spoiler : Morceau de mail :
Voici le message que j'ai rédigé au pôle handicap en ce qui concerne le point sur l'année qui vient de s'écouler par rapport aux aménagements qui ont été mis en place :Sur l'année qui vient de passer, j'avais pas mal de modules avec une certaine quantité de supports écrits, ce qui me permettait plus ou moins de récupérer des supports de cours dans quasiment tous les modules (sauf quelques-uns) : Par le biais de ma preneuse de notes ET par le biais des diapo et documents mis à disposition sur l'ENT.
Pour cette année qui arrive, j'ai déjà eu un petit aperçu de mon emploi du temps du début du semestre et j'ai remarqué que la structure des enseignements a pas mal changé par rapport à l'an dernier : Plus (au sens +) de modules divisés par groupes en TD là où tout se faisait en promo entière l'année passée et des modules qui avant, étaient à travailler en ligne (notamment pour les langues, sûrement compliqué de devoir établir des groupes de niveaux pour 4 langues dont 3 différentes avec des niveaux très certainement hétérogènes) qui passent en présentiel, j'imagine par rapport aux effectifs réduits entre l'année passée et cette année.
Dans le même délire, + de modules qui sont intrinsèques à la formation (en gros, qui font partie du bloc de compétences pluridisciplinaires et pas des compétences transversales qu'on trouve un peu partout dans chaque filière) qui risquent d'être dispensés principalement à l'oral.
Ma problématique est la suivante : L'année passée, j'ai pu m'en sortir très très bien malgré mes conditions de travail qui ont été extrêmement complexes et j'ai même pu m'en sortir super bien dans les modules d'enseignants dans lesquels je n'ai pas pu obtenir de supports de cours et dans lesquels je ne connaissais rien des attentes qui étaient précises et plutôt exigeantes.
Le truc, c'est qu'il y a des enseignants qui refusent de faire des exceptions pour certains étudiants et en gros... Si on n'est pas là, on se retrouve sans rien. Aménagements ou pas, handicap ou pas, mobilité ou immobilité.
J'aimerais donc éviter de me retrouver encore cette année dans des conditions complexes avec ma preneuse de notes qui ne peut rien me fournir dans certains modules (bien qu'extrêmement appliquée dans son travail et dans son rôle) parce que les enseignants refusent le numérique, parce qu'ils ramassent le travail qui a été fait pendant le module ou parce qu'ils ne font que des cours oraux en refusant que les étudiants écrivent.
Je vous vois venir avec le coup du dictaphone, il se trouve que c'est interdit chez nous.
Donc voilà, je me sens un peu démunie et angoissée avec cette rentrée scolaire qui arrive en sachant que dans des conditions misérables, j'ai pu décrocher une mention sur l'année qui vient de passer et que dans de bien meilleures conditions, je pourrais encore mieux réussir et que j'aimerais bien me libérer des contraintes qui ne dépendent pas de moi afin de maximiser ma productivité et que mon travail porte réellement ses fruits malgré le fait que je ne puisse pas suivre les cours en présentiel comme tout le monde ces dernières années.
-Savez-vous s'il y a des recours possibles dans le cas où les enseignants refusent de s'adapter aux aménagements d'un.e étudiant.e en situation de handicap ?
-Comment je peux expliquer au pôle handicap d'améliorer la communication avec les enseignants et maîtres de conf pour éviter que je me retrouve avec des contraintes pendant l'année parce que certains refusent d'adapter ?
Je vais solliciter le pôle handicap tout de suite dès la rentrée administrative (donc dans quelques jours en fait), je pense, quitte à même trop insister parce que j'ai besoin d'avoir les idées claires pour pouvoir bosser tranquillement et convenablement.
Dans le même délire, ça m'énerve un peu parce que je sais qu'à cause de certains évènements dans l'établissement (étudiant.e.s qui peuvent abuser, en quelques sortes), certains profs sont un peu réticents sur toutes ces histoires d'aménagements et voient peut-être ça comme des sortes de "traitements de faveur" ou d'exceptions.
Voilà, lorsque j'ai passé ma session de partiels en fin d'année, je ne me suis trouvée littéralement aucune excuse, je n'ai pas abordé une seule fois mes handicaps mais j'ai quand même compris que certains profs avaient du mal à tolérer quand ça leur paraissait abusé. De mon côté, j'ai passé mes examens comme il se devait alors même que je me suis retrouvée à devoir passer des épreuves sans même savoir de quoi ça parlait (et avec des notes vraiment top par rapport aux autres) parce que le manque d'adaptation a fait que je n'avais rien pour bosser l'année, j'ai passé mes examens dans la même salle que tout le monde, en même temps que tout le monde (exception avec mon tiers-temps pour certaines épreuves) mais je n'ai fait littéralement aucune histoire, aucun commentaire. C'était "Bonjour", "Merci", "Au revoir" et c'est tout, sauf quand les profs faisaient un peu la discussion parce qu'ils voyaient qu'ils ne m'avaient pas vu pendant l'année.
Bref, j'ai de réels projets. Maintenant que je suis un peu plus libérée émotionnellement de pas mal de soucis, j'ai forcément plus de motivation pour bosser et mon esprit perfectionniste refait peu à peu surface, mon envie de me saboter s'estompe de plus en plus et je ne voudrais pas être pénalisée ou ne pas fournir le meilleur de mes performances juste parce qu'il y aura des enseignants qui auront refusé de s'adapter à moi. Et encore pire dans les matières qui sont vraiment liées à des compétences cruciales à maîtriser dans le cursus....
Je me sens démunie, je me sens dans la m*rde, il faut le dire. La question n'est plus de discuter de si je peux essayer ou non de me rendre à certains cours, la question est de savoir, quels recours sont possibles en sachant que ça risque de me mettre des contraintes pendant l'année si on m'accorde mes aménagements sur le plan administratif alors que le reste ne suit pas derrière au niveau des cours...
EDIT : Surtout que de mon côté, la scolarité à domicile m'est nécessaire autant pour pouvoir me rendre aux diverses consultations médicales et paramédicales par rapport à mes prises en charge, que ce soit au niveau du TSA ou de ma santé physique ou ma santé psychique et en plus de ça, par rapport à la situation de "sur-handicap" dans laquelle je me suis retrouvée avec mes troubles qui se sont greffés sur ceux déjà existants. Et à côté, il y a des gens qui se trouvent des excuses.
Dans le même ordre d'idée, les étudiants salariés bénéficient également de ce régime spécial d'études et à cause de ça, les étudiants en situation de handicap sont mis dans le même sac que les étudiants salariés alors que nous n'avons même pas les mêmes conditions de travail, ni les mêmes situations personnelles et je refuse de me prendre des reproches comme quoi j'ai plus de temps libre que les autres parce que j'ai un temps aménagé sous la forme d'un régime spécial d'études alors que c'est entièrement et littéralement lié au handicap.
Encore dans le même délire, j'aimerais pas qu'on en arrive à penser que... "A ce compte là, faudrait pas faire d'études"...
EDIT 2 : Je le ressens clairement comme un "Ceux qui sont pas là, tant pis pour eux" en fait.
EDIT 3 : Il n y a pas de dispositif Aspie Friendly dans mon établissement.
