Autisme et monde du travail
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Autisme et monde du travail
Bonjour,
J'avais posté un premier message sur mes difficultés au travail dans cet espace mais mon message a été déplacé dans la partie "Présentations".
J'aimerais avoir vos témoignages pour savoir comment vous vivez la vie en entreprise pour ceux et celles qui sont concerné(e)s?
Est-ce que certain(es) d'entre vous ont trouvé un environnement de travail qui vous convient?
Personnellement je n'ai jamais parlé de mon autisme à mes collègues ni à mes employeurs, je n'ai donc pas de RQTH.
J'avais posté un premier message sur mes difficultés au travail dans cet espace mais mon message a été déplacé dans la partie "Présentations".
J'aimerais avoir vos témoignages pour savoir comment vous vivez la vie en entreprise pour ceux et celles qui sont concerné(e)s?
Est-ce que certain(es) d'entre vous ont trouvé un environnement de travail qui vous convient?
Personnellement je n'ai jamais parlé de mon autisme à mes collègues ni à mes employeurs, je n'ai donc pas de RQTH.
TSA diagnostiqué en 2019
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Re: Autisme et monde du travail
Bonjour,
Afin de vous répondre le plus efficacement possible, j'ai lu votre présentation en plus du post auquel je réponds.
Je vous invite vivement à faire une demande de RQTH. Ce n'est pas la chose la plus difficile à obtenir auprès de la MDPH.
L'obtention est quasi-garantie, surtout si vous décrivez précisément vos difficultés et que vous écrivez en toutes lettres que vous êtes autiste. Si vous parvenez à faire compléter le certificat médical du dossier en ce sens par un médecin, c'est encore mieux... (J'écris ceci après avoir lu que vous êtes installée depuis peu dans une région que vous ne connaissiez pas et où vous n'avez pas d'attache, donc pas de médecin connu non plus, je suppose, et vu qu'il est de plus en plus difficile d'en trouver un, qui plus est sensibilisé au TSA, c'est peut-être beaucoup demander...)
Une fois que vous l'aurez obtenue, rien de vous oblige à dire à votre employeur quelle est la nature de votre handicap. Par contre, la RQTH a pour objectif de vous protéger et de vous permettre d'obtenir des aménagements de votre poste de travail. Vu que vous écrivez que vous avez été recrutée dans un grand groupe, j'imagine que vous avez été convoquée à la visite médicale d'embauche... Il convient d'informer la médecine du travail de l'existence d'une RQTH, toujours pour vous protéger.
En tant que personne avec RQTH, à Pôle-Emploi, vous pouvez "bénéficier" d'un suivi assuré par un(e) conseiller(e) dédié et, généralement, sensibilisé au handicap. Dans certaines régions, la Direction Régionale de Pôle-Emploi a sensibilisé les conseillers au TSA. Ensuite, il existe désormais le dispositif de l'emploi accompagné : c'est-à-dire que vous êtes suivie par un(e) job-coach qui a un portefeuille de personnes à s'occuper beaucoup moins développé qu'un conseiller Pôle-Emploi. Si vous optez pour cela, veillez à ce que le job-coach soit formé au TSA, c'est indispensable. Sinon, l'effet produit peut être dévastateur.
Une activité qui peut s'exercer en télétravail, à condition de trouver l'entreprise qui la pratique : le contrôle de données, la constitution de base de données. Cela demande de la rigueur, de fournir un travail précis, de qualité, organisé. Vu que c'est fastidieux pour un NT, les employeurs n'en trouvent pas beaucoup qui acceptent. Il est préférable de pratiquer cette activité à temps partiel du fait de son aspect tout de même routinier.
Vous pouvez aussi chercher quelles sont les entreprises adaptées de votre département de résidence, les activités sur lesquelles elles interviennent afin de voir si certaines font du travail administratif pour des donneurs d'ordre. Le travail administratif pouvant dans l'immense majorité des cas se faire en distanciel...
Bon courage
Afin de vous répondre le plus efficacement possible, j'ai lu votre présentation en plus du post auquel je réponds.
Je vous invite vivement à faire une demande de RQTH. Ce n'est pas la chose la plus difficile à obtenir auprès de la MDPH.
L'obtention est quasi-garantie, surtout si vous décrivez précisément vos difficultés et que vous écrivez en toutes lettres que vous êtes autiste. Si vous parvenez à faire compléter le certificat médical du dossier en ce sens par un médecin, c'est encore mieux... (J'écris ceci après avoir lu que vous êtes installée depuis peu dans une région que vous ne connaissiez pas et où vous n'avez pas d'attache, donc pas de médecin connu non plus, je suppose, et vu qu'il est de plus en plus difficile d'en trouver un, qui plus est sensibilisé au TSA, c'est peut-être beaucoup demander...)
Une fois que vous l'aurez obtenue, rien de vous oblige à dire à votre employeur quelle est la nature de votre handicap. Par contre, la RQTH a pour objectif de vous protéger et de vous permettre d'obtenir des aménagements de votre poste de travail. Vu que vous écrivez que vous avez été recrutée dans un grand groupe, j'imagine que vous avez été convoquée à la visite médicale d'embauche... Il convient d'informer la médecine du travail de l'existence d'une RQTH, toujours pour vous protéger.
En tant que personne avec RQTH, à Pôle-Emploi, vous pouvez "bénéficier" d'un suivi assuré par un(e) conseiller(e) dédié et, généralement, sensibilisé au handicap. Dans certaines régions, la Direction Régionale de Pôle-Emploi a sensibilisé les conseillers au TSA. Ensuite, il existe désormais le dispositif de l'emploi accompagné : c'est-à-dire que vous êtes suivie par un(e) job-coach qui a un portefeuille de personnes à s'occuper beaucoup moins développé qu'un conseiller Pôle-Emploi. Si vous optez pour cela, veillez à ce que le job-coach soit formé au TSA, c'est indispensable. Sinon, l'effet produit peut être dévastateur.
Une activité qui peut s'exercer en télétravail, à condition de trouver l'entreprise qui la pratique : le contrôle de données, la constitution de base de données. Cela demande de la rigueur, de fournir un travail précis, de qualité, organisé. Vu que c'est fastidieux pour un NT, les employeurs n'en trouvent pas beaucoup qui acceptent. Il est préférable de pratiquer cette activité à temps partiel du fait de son aspect tout de même routinier.
Vous pouvez aussi chercher quelles sont les entreprises adaptées de votre département de résidence, les activités sur lesquelles elles interviennent afin de voir si certaines font du travail administratif pour des donneurs d'ordre. Le travail administratif pouvant dans l'immense majorité des cas se faire en distanciel...
Bon courage
Pré-diagnostic TSA asperger, de niveau faible à modéré, par psychologue clinicien en 03/2019
Confirmation par psychiatre en 04/2019, à 51 ans
Juin 2020 : tests du bilan diagnostic réalisés dans le privé - QI hétérogène
Confirmation par psychiatre en 04/2019, à 51 ans
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Re: Autisme et monde du travail
Un sujet assez similaire a été évoqué.
Vu mes problémes visibles de santé, j'ai dit que j'avais la RQTH mais en ne disant pas mon TSA en plus pour ne pas avoir des soucis en plus.
Le problème est que l'on est maintenant dans des open space avec des gens qui sont tout le temps en train de parler, téléphoner, boire de l'eau ou une canette qui n'a pas de fond ( bruits de déglution incessants), des gens qui chantonnent ou sifflent, coup sur les tables ( conséquence: bruits et tables voisines qui bougent ) pour s'exprimer sans se soucier que cela dérange les autres (et même lorsque l'on leur dit ils s'en fichent)... Certains n'ont aucun savoir-vivre et laissent des bouteilles vides ou des tasses en carton de café durant des jours. On n'a plus de place attitrée et on doit tout ranger dans des casiers. Certains squattent les salles de visioconférence ou de réunion pour avoir la paix. Lorsque je dois parler au téléphone avec des collègues ou des clients, je dois m'éloigner et chercher un espace silencieux.
Cantine ultra-remplie et bruyante où on doit chercher une place durant plusieurs minutes.
Là, je ne parle que des conditions de travail de base et pas sur la nature du travail.
Vu mes problémes visibles de santé, j'ai dit que j'avais la RQTH mais en ne disant pas mon TSA en plus pour ne pas avoir des soucis en plus.
Le problème est que l'on est maintenant dans des open space avec des gens qui sont tout le temps en train de parler, téléphoner, boire de l'eau ou une canette qui n'a pas de fond ( bruits de déglution incessants), des gens qui chantonnent ou sifflent, coup sur les tables ( conséquence: bruits et tables voisines qui bougent ) pour s'exprimer sans se soucier que cela dérange les autres (et même lorsque l'on leur dit ils s'en fichent)... Certains n'ont aucun savoir-vivre et laissent des bouteilles vides ou des tasses en carton de café durant des jours. On n'a plus de place attitrée et on doit tout ranger dans des casiers. Certains squattent les salles de visioconférence ou de réunion pour avoir la paix. Lorsque je dois parler au téléphone avec des collègues ou des clients, je dois m'éloigner et chercher un espace silencieux.
Cantine ultra-remplie et bruyante où on doit chercher une place durant plusieurs minutes.
Là, je ne parle que des conditions de travail de base et pas sur la nature du travail.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Re: Autisme et monde du travail
Bonjour Margotton91,margotton91 a écrit : ↑samedi 16 juillet 2022 à 17:18 Bonjour,
Afin de vous répondre le plus efficacement possible, j'ai lu votre présentation en plus du post auquel je réponds.
Je vous invite vivement à faire une demande de RQTH. Ce n'est pas la chose la plus difficile à obtenir auprès de la MDPH.
L'obtention est quasi-garantie, surtout si vous décrivez précisément vos difficultés et que vous écrivez en toutes lettres que vous êtes autiste. Si vous parvenez à faire compléter le certificat médical du dossier en ce sens par un médecin, c'est encore mieux... (J'écris ceci après avoir lu que vous êtes installée depuis peu dans une région que vous ne connaissiez pas et où vous n'avez pas d'attache, donc pas de médecin connu non plus, je suppose, et vu qu'il est de plus en plus difficile d'en trouver un, qui plus est sensibilisé au TSA, c'est peut-être beaucoup demander...)
Une fois que vous l'aurez obtenue, rien de vous oblige à dire à votre employeur quelle est la nature de votre handicap. Par contre, la RQTH a pour objectif de vous protéger et de vous permettre d'obtenir des aménagements de votre poste de travail. Vu que vous écrivez que vous avez été recrutée dans un grand groupe, j'imagine que vous avez été convoquée à la visite médicale d'embauche... Il convient d'informer la médecine du travail de l'existence d'une RQTH, toujours pour vous protéger.
En tant que personne avec RQTH, à Pôle-Emploi, vous pouvez "bénéficier" d'un suivi assuré par un(e) conseiller(e) dédié et, généralement, sensibilisé au handicap. Dans certaines régions, la Direction Régionale de Pôle-Emploi a sensibilisé les conseillers au TSA. Ensuite, il existe désormais le dispositif de l'emploi accompagné : c'est-à-dire que vous êtes suivie par un(e) job-coach qui a un portefeuille de personnes à s'occuper beaucoup moins développé qu'un conseiller Pôle-Emploi. Si vous optez pour cela, veillez à ce que le job-coach soit formé au TSA, c'est indispensable. Sinon, l'effet produit peut être dévastateur.
Une activité qui peut s'exercer en télétravail, à condition de trouver l'entreprise qui la pratique : le contrôle de données, la constitution de base de données. Cela demande de la rigueur, de fournir un travail précis, de qualité, organisé. Vu que c'est fastidieux pour un NT, les employeurs n'en trouvent pas beaucoup qui acceptent. Il est préférable de pratiquer cette activité à temps partiel du fait de son aspect tout de même routinier.
Vous pouvez aussi chercher quelles sont les entreprises adaptées de votre département de résidence, les activités sur lesquelles elles interviennent afin de voir si certaines font du travail administratif pour des donneurs d'ordre. Le travail administratif pouvant dans l'immense majorité des cas se faire en distanciel...
Bon courage
Merci d'avoir pris le temps de lire mon long message sur le post "présentations".
Pour la demande de RQTH le certificat médical n'est pas obligatoire pour en faire la demande?
J'ai toujours le certificat médical du psychiatre qui m'a diagnostiqué mais il me semblait qu'il n'était valable que durant 6 mois et qu'il fallait en refaire un autre si on avait une demande d'aide à faire à la MDPH passé ce délai.
Effectivement à l'époque de mon diag j'arrivais à gérer au travail donc je n'avais pas fait la demande.
Après je me demande quand même comment on peut avoir un aménagement de son poste de travail sans dire à l'employeur la nature de son handicap??
Je me demande même comment il serait possible de ne pas en parler à mes collègues, par exemple avoir la possibilité de manger seule si l'employeur me l'accordait ok mais mes collègues ne comprendraient pas s'ils n'étaient pas au courant de mon autisme, en soi je pourrais déjà le faire manger seule mais ça serait mal vu. Je vois pas ce que la RQTH pourrait m'apporter au niveau social dans l'entreprise, dans mon domaine en tout cas ce ne serait pas possible, je ne peux pas ne pas travailler en présence des autres et je ne pourrais pas non plus utiliser un casque anti-bruit (comme le souhaitait le psychiatre) parce que je dois presque continuellement interagir avec mes collègues et avec les patients.
C'est drôle parce qu'au lycée quand je cherchais quel métier je pourrais faire plus tard j'ai cherché un métier de solitaire et sur les fiches métier de technicien de labo ils disaient justement que c'était un solitaire, sauf qu'ils n'étaient pas à jour de ce qu'est ce métier de nos jours, c'est au contraire souvent un métier qui demande de travailler en équipe quelque soit le domaine où on exerce ce métier...
Pour le visite médicale d'embauche je ne l'ai pas eu et il paraît que certains ne l'ont eu qu'au bout d'un an dans l'entreprise...
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Re: Autisme et monde du travail
Merci beaucoup lucius pour le lien vers ce sujet, je l'ai lu en entier et je me reconnais bien dans tous ces témoignages...lucius a écrit : ↑samedi 16 juillet 2022 à 18:18 Un sujet assez similaire a été évoqué.
Vu mes problémes visibles de santé, j'ai dit que j'avais la RQTH mais en ne disant pas mon TSA en plus pour ne pas avoir des soucis en plus.
Le problème est que l'on est maintenant dans des open space avec des gens qui sont tout le temps en train de parler, téléphoner, boire de l'eau ou une canette qui n'a pas de fond ( bruits de déglution incessants), des gens qui chantonnent ou sifflent, coup sur les tables ( conséquence: bruits et tables voisines qui bougent ) pour s'exprimer sans se soucier que cela dérange les autres (et même lorsque l'on leur dit ils s'en fichent)... Certains n'ont aucun savoir-vivre et laissent des bouteilles vides ou des tasses en carton de café durant des jours. On n'a plus de place attitrée et on doit tout ranger dans des casiers. Certains squattent les salles de visioconférence ou de réunion pour avoir la paix. Lorsque je dois parler au téléphone avec des collègues ou des clients, je dois m'éloigner et chercher un espace silencieux.
Cantine ultra-remplie et bruyante où on doit chercher une place durant plusieurs minutes.
Là, je ne parle que des conditions de travail de base et pas sur la nature du travail.
Là où je travaille les équipes bougent tout le temps donc suivant qui est présent c'est plus ou moins calme...
Je ne l'ai pas mis dans mon message où je parlais de mon travail mais dans ce nouveau groupe je suis amenée 1 jour par semaine (et peut-être qu'un jour ce sera 2 jours par semaine) à me rendre sur le plateau technique du labo pour réceptionner les tubes prélevés dans divers endroits, on doit vérifier la concordance ordo/tubes prélevés et coller des étiquettes code-barres sur les tubes, on fait ça toute la journée pendant 6h30, c'est hyper répétitif et un peu abrutissant, on est aussi en open space et autant le matin ça reste calme parce qu'on est pas trop nombreux autant l'après-midi c'est plus bruyant.
De toute façon je n'ai jamais compris l'intérêt d'un open space, je suis sûre que les gens sont moins productifs dans ce type d'environnement bruyant parce que les neurotypiques aussi ont des difficultés à travailler et à se concentrer dans le bruit.
Que veux-tu dire par "ne pas avoir de soucis en plus"?
TSA diagnostiqué en 2019
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Re: Autisme et monde du travail
Ce que je veux dire par "des soucis en plus", c'est les préjugés envers les gens qui ont des TSA (pouvant les placardiser, leur confier des tâches insignifiantes).
Mais c'est aussi la réaction des gens au moindre probleme. Lorsqu'un projet n'est pas faisable/viable dès le départ (mais le client ne veut pas l'entendre malgré les preuves), le projet est mal géré, un projet est réalisé avec des bouts de ficelle (outils inadaptés, manque de docs, sous-effectif...) ou que les résultats ne sont pas ceux espérés (car trop surestimés au départ ou pour tant d'autres raisons qui ne sont pas la faute du collaborateur TSA), il arrive que l'on fasse du collaborateur TSA un bouc-émissaire facile.
Mais c'est aussi la réaction des gens au moindre probleme. Lorsqu'un projet n'est pas faisable/viable dès le départ (mais le client ne veut pas l'entendre malgré les preuves), le projet est mal géré, un projet est réalisé avec des bouts de ficelle (outils inadaptés, manque de docs, sous-effectif...) ou que les résultats ne sont pas ceux espérés (car trop surestimés au départ ou pour tant d'autres raisons qui ne sont pas la faute du collaborateur TSA), il arrive que l'on fasse du collaborateur TSA un bouc-émissaire facile.
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Re: Autisme et monde du travail
Bonjour,lucius a écrit : ↑dimanche 17 juillet 2022 à 19:04 Ce que je veux dire par "des soucis en plus", c'est les préjugés envers les gens qui ont des TSA (pouvant les placardiser, leur confier des tâches insignifiantes).
Mais c'est aussi la réaction des gens au moindre probleme. Lorsqu'un projet n'est pas viable dès le départ, le projet est mal géré, un projet est réalisé avec des bouts de ficelle (outils inadaptés, manque de docs, sous-effectif...) ou que les résultats ne sont pas ceux espérés (car trop surestimés au départ ou pour tant d'autres raisons qui ne sont pas la faute du collaborateur TSA), on ne fasse pas du collaborateur TSA un bouc-émissaire facile
Je me permets de m'incruster dans la conversation pour abonder dans le sens de Lucius.
C'est bien en train de m'arriver en ce moment d'ailleurs (je n'ai pas informé mes " charmants" collègues de la nature de mon handicap, juste mentionné une hyperacousie). On est en train de me diriger vers un placard. Bon j'avais déjà prévu une formation, pour une éventuelle reconversion mais surtout pour avoir ma dose de dopamine.
Qu'on ne vienne pas me dire que l'open-space ne flingue pas la productivité, et le fait qu'on soit autiste ou neurotypique ne change rien à l'affaire !
Diagnostiquée TSA sur le tard
RQTH
Une statistique sans son intervalle de confiance, c'est une insulte.
Longue vie et prospérité !
RQTH
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Re: Autisme et monde du travail
Le salarié handicapé devient une proie facile à sacrifier dans le monde du travail. Heureusement pas tout le temps et pas dans toutes les entreprises. Donc beaucoup d'handicapés n'osent pas faire leur "coming-out" d'handicapé sauf si c'est visible.
Je précise que les "soucis en plus" visent toutes les personnes handicapés (mais aussi les minorités, les femmes...)
Je précise que les "soucis en plus" visent toutes les personnes handicapés (mais aussi les minorités, les femmes...)
Modifié en dernier par lucius le dimanche 17 juillet 2022 à 20:11, modifié 4 fois.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Re: Autisme et monde du travail
Bonsoir,
Pour toute demande à la MDPH, quelle qu'en soit la nature, il est nécessaire de fournir un certificat médical de moins de 6 mois. Il ne s'agit pas d'un certificat médical rédigé par un médecin sur une de ses ordonnances mais d'un formulaire de plusieurs pages à compléter de manière très précise et détaillée par un médecin. Pour les autistes, il est préférable que ce soit un psychiatre.
Pour ceux qui font leur demande avec le formulaire papier, il existe une case à cocher pour les cas où le médecin refuse de compléter le certificat médical... Cela signifie donc que des demandes peuvent être présentées sans certificat médical... Les personnes qui n'ont pas/plus de médecin peuvent éventuellement entrer dans cette catégorie... Mais ne pas perdre de vue que la demande sans certificat de médical sera forcément moins argumentée...
Lorsque j'insiste sur la RQTH, ce n'est pas forcément par rapport à votre poste actuel, dans la mesure où il s'agit d'un CDD qui prendra fin en novembre 2022, si j'ai bien compris. Une RQTH vous aidera pour votre vie professionnelle future et dans toutes vos démarches de recherche d'emploi.
Pour avoir accès à un job-coach, la RQTH est obligatoire. L'accès à ce dispositif se fait via Pole-Emploi en en parlant au conseiller qui vous recevra, munie de votre RQTH. Cela c'est pour les job-coachs du dispositif public. Une structure telle que l'association dont je vous ai donné le nom en message privé est privée. Pour y accéder, c'est à vous de faire la recherche de la structure et la demande pour être mise en contact... mais il est également indispensable de disposer d'une RQTH.
Quant aux aménagements nécessaires, c'est au médecin du travail d'en faire la demande auprès de l'employeur : l'employeur sait que vous êtes détenteur d'une RQTH mais pas forcément que vous êtes autiste... Rien ne vous oblige de parler d'autisme et le médecin du travail peut très bien ne pas nommer le TSA. Je ne suis pas certaine, en plus, qu'il soit tenu de justifier pourquoi il demande des aménagements...
Pour finir, sachez qu'il est tout à fait possible de provoquer une visite médicale du travail. Pour cela, vous prenez contact avec le service de médecine du travail de votre employeur et vous demandez un rendez-vous... Ils sont là pour cela.
J'ai réalisé que je n'ai rien écrit à propos de ce que vous pourriez dire ou pas à vos collègues sans prononcer le mot "autisme" pour tenter d'"expliquer" votre comportement différent. Vous pouvez dire par exemple que vous venez pour travailler et non pour copiner... Que vous ne souhaitez pas parler de votre vie personnelle car cela s'est déjà retourné contre vous. Que vous souhaitez manger seule car vous avez besoin de vous isoler pour réellement déconnecter de votre activité professionnelle. Quant à ce que peuvent en penser vos collègues, à la limite, ne vous en occupez pas... De toute façon vous ne pourrez rien y changer, chacun a encore, heureusement, la liberté de penser ce qu'il veut. Sachez une chose : dans le monde du travail, surtout lorsqu'il y a une majorité de femmes, vous ne parviendrez pas, quoi que vous fassiez, à supprimer les commérages, les ragots... C'est malheureux, hélas, mais beaucoup de personnes malintentionnées, toxiques, s'imaginent se rendre plus intéressantes en agissant de la sorte,
Laissez les dire... d'autant plus que vous ne faites que passer, vous n'êtes pas en CDI et ne souhaitez pas rester dans cette société...
Pour toute demande à la MDPH, quelle qu'en soit la nature, il est nécessaire de fournir un certificat médical de moins de 6 mois. Il ne s'agit pas d'un certificat médical rédigé par un médecin sur une de ses ordonnances mais d'un formulaire de plusieurs pages à compléter de manière très précise et détaillée par un médecin. Pour les autistes, il est préférable que ce soit un psychiatre.
Pour ceux qui font leur demande avec le formulaire papier, il existe une case à cocher pour les cas où le médecin refuse de compléter le certificat médical... Cela signifie donc que des demandes peuvent être présentées sans certificat médical... Les personnes qui n'ont pas/plus de médecin peuvent éventuellement entrer dans cette catégorie... Mais ne pas perdre de vue que la demande sans certificat de médical sera forcément moins argumentée...
Lorsque j'insiste sur la RQTH, ce n'est pas forcément par rapport à votre poste actuel, dans la mesure où il s'agit d'un CDD qui prendra fin en novembre 2022, si j'ai bien compris. Une RQTH vous aidera pour votre vie professionnelle future et dans toutes vos démarches de recherche d'emploi.
Pour avoir accès à un job-coach, la RQTH est obligatoire. L'accès à ce dispositif se fait via Pole-Emploi en en parlant au conseiller qui vous recevra, munie de votre RQTH. Cela c'est pour les job-coachs du dispositif public. Une structure telle que l'association dont je vous ai donné le nom en message privé est privée. Pour y accéder, c'est à vous de faire la recherche de la structure et la demande pour être mise en contact... mais il est également indispensable de disposer d'une RQTH.
Quant aux aménagements nécessaires, c'est au médecin du travail d'en faire la demande auprès de l'employeur : l'employeur sait que vous êtes détenteur d'une RQTH mais pas forcément que vous êtes autiste... Rien ne vous oblige de parler d'autisme et le médecin du travail peut très bien ne pas nommer le TSA. Je ne suis pas certaine, en plus, qu'il soit tenu de justifier pourquoi il demande des aménagements...
Pour finir, sachez qu'il est tout à fait possible de provoquer une visite médicale du travail. Pour cela, vous prenez contact avec le service de médecine du travail de votre employeur et vous demandez un rendez-vous... Ils sont là pour cela.
J'ai réalisé que je n'ai rien écrit à propos de ce que vous pourriez dire ou pas à vos collègues sans prononcer le mot "autisme" pour tenter d'"expliquer" votre comportement différent. Vous pouvez dire par exemple que vous venez pour travailler et non pour copiner... Que vous ne souhaitez pas parler de votre vie personnelle car cela s'est déjà retourné contre vous. Que vous souhaitez manger seule car vous avez besoin de vous isoler pour réellement déconnecter de votre activité professionnelle. Quant à ce que peuvent en penser vos collègues, à la limite, ne vous en occupez pas... De toute façon vous ne pourrez rien y changer, chacun a encore, heureusement, la liberté de penser ce qu'il veut. Sachez une chose : dans le monde du travail, surtout lorsqu'il y a une majorité de femmes, vous ne parviendrez pas, quoi que vous fassiez, à supprimer les commérages, les ragots... C'est malheureux, hélas, mais beaucoup de personnes malintentionnées, toxiques, s'imaginent se rendre plus intéressantes en agissant de la sorte,
Laissez les dire... d'autant plus que vous ne faites que passer, vous n'êtes pas en CDI et ne souhaitez pas rester dans cette société...
Modifié en dernier par margotton91 le lundi 18 juillet 2022 à 15:21, modifié 1 fois.
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Confirmation par psychiatre en 04/2019, à 51 ans
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Re: Autisme et monde du travail
J'ai fait une fois mon coming-out, on ne m'y reprendra pas !
Là pas de bol, l'équipe dans laquelle je travaille en ce moment a besoin d'un bouc émissaire...
Mais l'open-space est pour moi l'antichambre de l'enfer.
Diagnostiquée TSA sur le tard
RQTH
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Longue vie et prospérité !
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Re: Autisme et monde du travail
Peux-tu en dire plus ?
Comment sais-tu que cette placardisation est en rapport avec ton autisme ? T'a t-on reproché ton autisme ?
• Diagnostiquée autiste Asperger (centre expert, 2019) + QI hétérogène
• Diag SEDh (centre expert MOC, 2021).
(errance médicale + diag tardif pour les 2 diag)
Annuaire Autisme / Lexique / Livres sur le TSA / Tutos
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Re: Autisme et monde du travail
Pardon pour ma réponse tardive, j'en suis confuse...
Je n'ai dit la chose que dans un service. J'avais beau être en burn-out autistique mais quand même ai bien noté que la façon de s'adresser à moi était très différente avant et après coming-out. Ne serait-ce que les intonations qui étaient on ne peut plus infantilisantes, rien que ça suffirait.
Mais, par exemple, quand il s'est agit de signaler qu'un collègue était saoul pendant les horaires de service on ne m'a pas crue alors qu' objectivement c'était évident. Et qu'il allait faire bien d'autres difficultés encore...
Bon après, il faut reconnaître que les ambiances de travail sont on ne peut plus dégueulasses et qu'il n'est pas nécessaire d'être autiste pour rencontrer de grosses difficultés voire oppositions.
Perso, je veux bien casser des cailloux du moment que les gens sont gentils ; là, les limites de ma patience sont dépassées.
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Re: Autisme et monde du travail
Ne t'en fais pas,
Je n'ai pas lu beaucoup de témoignages, mais d'après le peu que j'ai lu, on dirait que l'autisme n'est pas accepté dans le monde du travail, à part dans les entreprises ayant déjà initié un travail d'inclusion.Ivanovna a écrit : ↑jeudi 25 août 2022 à 20:44 Je n'ai dit la chose que dans un service. J'avais beau être en burn-out autistique mais quand même ai bien noté que la façon de s'adresser à moi était très différente avant et après coming-out. Ne serait-ce que les intonations qui étaient on ne peut plus infantilisantes, rien que ça suffirait.
(Si d'autres personnes veulent relater leur coming out dans le monde du travail, je les lirais avec intérêt.)
• Diagnostiquée autiste Asperger (centre expert, 2019) + QI hétérogène
• Diag SEDh (centre expert MOC, 2021).
(errance médicale + diag tardif pour les 2 diag)
Annuaire Autisme / Lexique / Livres sur le TSA / Tutos
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Re: Autisme et monde du travail
Petite précision, je travaille dans la fonction publique d'État, dans une direction en pleine restructuration, quoiqu'il faudrait chercher longtemps pour en trouver une qui ne restructure pas...
Sinon maintenant j'essaie de m'appuyer sur les caractéristiques de l'autisme pour tenir au boulot.
J'ai décidé de me former dans un domaine qui m'intéresse et de manière à valider un certificat. Là je "retourne dans ma bulle", ça fait drastiquement baisser mon stress, mon anxiété et tout le tintouin. J'ai bien associé boulot = bienvenu chez le chapelier fou, et je tâche d'appliquer les diverses techniques trouvées lors de mes furetages pour préserver ma santé mentale.
À cette heure j'ai cette approche en tablant sur une reconversion professionnelle dans un an lors de la fusion de services où, je l'espère, l'on nous proposera une indemnité de départ volontaire.
Tout ça m'est maintenant possible parce que j'ai à peu près réussi à soigner mon stress post-traumatique (gros travail pour remonter au choc initial).
Sinon maintenant j'essaie de m'appuyer sur les caractéristiques de l'autisme pour tenir au boulot.
J'ai décidé de me former dans un domaine qui m'intéresse et de manière à valider un certificat. Là je "retourne dans ma bulle", ça fait drastiquement baisser mon stress, mon anxiété et tout le tintouin. J'ai bien associé boulot = bienvenu chez le chapelier fou, et je tâche d'appliquer les diverses techniques trouvées lors de mes furetages pour préserver ma santé mentale.
À cette heure j'ai cette approche en tablant sur une reconversion professionnelle dans un an lors de la fusion de services où, je l'espère, l'on nous proposera une indemnité de départ volontaire.
Tout ça m'est maintenant possible parce que j'ai à peu près réussi à soigner mon stress post-traumatique (gros travail pour remonter au choc initial).
Diagnostiquée TSA sur le tard
RQTH
Une statistique sans son intervalle de confiance, c'est une insulte.
Longue vie et prospérité !
RQTH
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Re: Autisme et monde du travail
bonjour,
Toute ma sympathie par rapport à ce que tu vis .
Je comprends tout à fait par rapport à l'open space. J'ai même l'impression que cela s'est aggravé après la période covid et le télétravail imposé dans ma boite.
As tu pu rencontrer le médecin du travail? J'ai eu beaucoup de soutien de sa part: avant et après l'obtention de la RQTH, il m'a bien conseillé et accompagné. J'étais en plein burn out et j'ai pu protéger mon emploi avec son aide.
J'ai choisi d'expliquer pourquoi j'avais une RQTH à mon employeur : RH, infirmier du travail, mon chef et un N+1. J'ai même fait intervenir auprès de mon équipe le neuropsychologue qui m'a fait passer des tests pour une sensibilisation TSA.
J'ai eu quelques retours, cela a mis du sens sur un parcours professionnel chaotique où j'étais capable du meilleur comme du pire, sujette à des "explosions émotionnelles" très mal acceptées par l'entourage pro.
Je vois que de ton côté, c'est beaucoup moins simple.
J'ai voulu faire preuve de transparence pour renverser en quelque sorte les efforts à fournir: que je ne sois plus celle qui doit sans cesse s'adapter, mais que l'entourage pro s'adapte également. C'est beaucoup de sérénité gagnée!
Concrêtement, je suis en télétravail 3J/semaines, j'ai été équipée de bouchons d'oreilles haut de gamme pour supporter plus facilement l'open space, mon poste de travail est "le mien" (personne ne s'y installe et il restera le même tant que je serai dans les murs), j'ai un dialogue constant avec mon chef et le n+1 sur les missions qui me sont confiées, pour valider que je suis sur une période où je peux ou non gérer de la pression et du stress.
Le revers de la médaille, c'est effectivement un risque de tache "subalterne" par rapport à mes compétences pro et intellectuelles, une forme d'infantilisation. C'est un équilibre que j'essaie de trouver au jour le jour.
Pour les repas, je les prends seules, je choisis une ou deux fois par quinzaine de manger avec un collègue ou un groupe limité de collègues, histoire de ne pas m'isoler trop.
Je suis comme toi aussi, à essayer de trouver une forme d'expertise dans un domaine qui ai professionnellement du sens pour mon employeur. Mon gros frein actuel est que je me limite dans le travail par rapport à un changement d'employeur: c'est quelque chose qui me fait très peur et j'ai donc tendance à trop m'accrocher à mon travail actuel, ce qui me fragilise vis à vis de mon employeur actuel (je ne sais pas si je suis claire ).
Toute ma sympathie par rapport à ce que tu vis .
Je comprends tout à fait par rapport à l'open space. J'ai même l'impression que cela s'est aggravé après la période covid et le télétravail imposé dans ma boite.
As tu pu rencontrer le médecin du travail? J'ai eu beaucoup de soutien de sa part: avant et après l'obtention de la RQTH, il m'a bien conseillé et accompagné. J'étais en plein burn out et j'ai pu protéger mon emploi avec son aide.
J'ai choisi d'expliquer pourquoi j'avais une RQTH à mon employeur : RH, infirmier du travail, mon chef et un N+1. J'ai même fait intervenir auprès de mon équipe le neuropsychologue qui m'a fait passer des tests pour une sensibilisation TSA.
J'ai eu quelques retours, cela a mis du sens sur un parcours professionnel chaotique où j'étais capable du meilleur comme du pire, sujette à des "explosions émotionnelles" très mal acceptées par l'entourage pro.
Je vois que de ton côté, c'est beaucoup moins simple.
J'ai voulu faire preuve de transparence pour renverser en quelque sorte les efforts à fournir: que je ne sois plus celle qui doit sans cesse s'adapter, mais que l'entourage pro s'adapte également. C'est beaucoup de sérénité gagnée!
Concrêtement, je suis en télétravail 3J/semaines, j'ai été équipée de bouchons d'oreilles haut de gamme pour supporter plus facilement l'open space, mon poste de travail est "le mien" (personne ne s'y installe et il restera le même tant que je serai dans les murs), j'ai un dialogue constant avec mon chef et le n+1 sur les missions qui me sont confiées, pour valider que je suis sur une période où je peux ou non gérer de la pression et du stress.
Le revers de la médaille, c'est effectivement un risque de tache "subalterne" par rapport à mes compétences pro et intellectuelles, une forme d'infantilisation. C'est un équilibre que j'essaie de trouver au jour le jour.
Pour les repas, je les prends seules, je choisis une ou deux fois par quinzaine de manger avec un collègue ou un groupe limité de collègues, histoire de ne pas m'isoler trop.
Je suis comme toi aussi, à essayer de trouver une forme d'expertise dans un domaine qui ai professionnellement du sens pour mon employeur. Mon gros frein actuel est que je me limite dans le travail par rapport à un changement d'employeur: c'est quelque chose qui me fait très peur et j'ai donc tendance à trop m'accrocher à mon travail actuel, ce qui me fragilise vis à vis de mon employeur actuel (je ne sais pas si je suis claire ).
Wais en 2004 - HQI
TSA confirmé par un psychiatre - juillet 2020
TSA confirmé par un psychiatre - juillet 2020