Autisme et dépendance à la drogue (légal ou pas)
-
- Occasionnel
- Messages : 20
- Enregistré le : vendredi 18 mars 2022 à 21:24
Autisme et dépendance à la drogue (légal ou pas)
Bonjour, j'aimerais savoir si les personnes atteint d'autisme sont t'ils plus susceptible d'être dépendant rapidement et gravement aux drogues. Par exemple : tabac, alcool, et toutes les substances psychoactive..
Et aussi qu'elle effet la beuh ou les amphétamines fait t'elle sur eux ?
Merci pour vos réponses.
Et aussi qu'elle effet la beuh ou les amphétamines fait t'elle sur eux ?
Merci pour vos réponses.
Dépisté TED non spécifié à 4 ans
-
- Modérateur
- Messages : 41262
- Enregistré le : jeudi 15 novembre 2012 à 0:13
- Localisation : Nord-44
Re: Autisme et dépendance à la drogue (légal ou pas)
Astral71, peux-tu mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec
ton statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
Pour modifier la signature :
ton statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
Pour modifier la signature :
- cliquer (en haut à droite) sur ton pseudo ;
- dans le menu qui apparaît, cliquer sur "Panneau de l'utilisateur" ;
- cliquer sur l'onglet "Profil" ;
- cliquer (à gauche) sur "Modifier la signature" ;
- préciser le statut dans la zone d'édition
(exemples : suspicion de TSA, TSA diagnostiqué, parent, conjoint, proche...) ; - cliquer (en bas) sur "Envoyer".
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
-
- Intarissable
- Messages : 37322
- Enregistré le : lundi 15 juillet 2013 à 15:09
- Localisation : CH
Re: Autisme et dépendance à la drogue (légal ou pas)
Alors oui, il y a un risque (avec les difficultés de communication, la réticence au changement, etc.).
Encore plus avec des comorbidités (telles que le TDA/H, voire des dépendances sociales, dépendances du regard d'autrui, aux normes de groupes auxquelles on chercherait à s'intégrer, etc.).
Bon, il y a aussi le risque de ne pas comprendre les codes sociaux et leurs nombreuses subtilités, les pièges, les sophismes, les abus et autres manipulations, les implicites (sous-entendus, ironie, cynisme, contextuels, etc.).
Le fait d'avoir fort besoin de routine peut aussi favoriser les addictions, celles-ci pouvant facilement devenir des routines, mais souvent avec le seuil de tolérance croissant ("j'ai besoin d'alcool / de cocaïne / etc., mais toujours plus, avec une distance temporelle toujours plus courte entre deux consommations). D'un autre côté, cette augmentation de dépendance n'est pas synonyme de routine, mais plus de cercle (sur-)vicieux.
De manière générale, comme il y peut souvent y avoir mécompréhension (malentendu, misunderstanding, Missverständnis), une personne autiste va plus souvent chercher des repères stables (drogues, tranquillité, animaux non jugeants, etc.). D'un autre côté, il y a des personnes autistes qui recherchent leurs limites psycho-sociales, chacune à son niveau ("Je veux tester mes compétences psycho-sociales et mesurer la fatigue induites par chacune de mes interactions sociales."). Pour différents types d'interactions sociales, elles vont essayer de mesurer leur endurance. Exemple : "J'ai remarque que : pour animer un groupe de débutants au poker, j'arrive à tenir nonante minutes sans pause (et sans conflit). Par contre, pour sensibiliser des personnes au harcèlement de rue, je tiens à peine trente minutes." (Il y a tellement plus de paramètres d'adaptation que c'en est beaucoup plus coûteux au niveau cognitif.) Et, rappelons-le, c'est différent pour chaque personne. Un des messages à diffuser est que c'est différent pour chaque personne, que l'adaptation au cas par cas devrait prévaloir sur tout universalisme (tout universalisme étant une idéologie).
Pour ce qui est des drogues en général, je ne m'y connais pas trop. La beuh, tu en fais ta mine ?
Encore plus avec des comorbidités (telles que le TDA/H, voire des dépendances sociales, dépendances du regard d'autrui, aux normes de groupes auxquelles on chercherait à s'intégrer, etc.).
Bon, il y a aussi le risque de ne pas comprendre les codes sociaux et leurs nombreuses subtilités, les pièges, les sophismes, les abus et autres manipulations, les implicites (sous-entendus, ironie, cynisme, contextuels, etc.).
Le fait d'avoir fort besoin de routine peut aussi favoriser les addictions, celles-ci pouvant facilement devenir des routines, mais souvent avec le seuil de tolérance croissant ("j'ai besoin d'alcool / de cocaïne / etc., mais toujours plus, avec une distance temporelle toujours plus courte entre deux consommations). D'un autre côté, cette augmentation de dépendance n'est pas synonyme de routine, mais plus de cercle (sur-)vicieux.
De manière générale, comme il y peut souvent y avoir mécompréhension (malentendu, misunderstanding, Missverständnis), une personne autiste va plus souvent chercher des repères stables (drogues, tranquillité, animaux non jugeants, etc.). D'un autre côté, il y a des personnes autistes qui recherchent leurs limites psycho-sociales, chacune à son niveau ("Je veux tester mes compétences psycho-sociales et mesurer la fatigue induites par chacune de mes interactions sociales."). Pour différents types d'interactions sociales, elles vont essayer de mesurer leur endurance. Exemple : "J'ai remarque que : pour animer un groupe de débutants au poker, j'arrive à tenir nonante minutes sans pause (et sans conflit). Par contre, pour sensibiliser des personnes au harcèlement de rue, je tiens à peine trente minutes." (Il y a tellement plus de paramètres d'adaptation que c'en est beaucoup plus coûteux au niveau cognitif.) Et, rappelons-le, c'est différent pour chaque personne. Un des messages à diffuser est que c'est différent pour chaque personne, que l'adaptation au cas par cas devrait prévaloir sur tout universalisme (tout universalisme étant une idéologie).
Pour ce qui est des drogues en général, je ne m'y connais pas trop. La beuh, tu en fais ta mine ?
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
-
- Occasionnel
- Messages : 20
- Enregistré le : vendredi 18 mars 2022 à 21:24
Re: Autisme et dépendance à la drogue (légal ou pas)
Merci pour votre réponse longue, instructive et pertinente.
T'es un tueur ! (la blagounette de fin)
Et sinon pour répondre, non du tout ! C'est plus l'alcool et le tabac (le tabac surtout) mais j'vais toujours trouver ça bizarre car je ne suis pas accro a l'alcool mais j'adore picoler mdrr et c'est comme une routine que j'ai maintenant du mal à changer. (Sans être accro)
Ensuite pour le tabac je suis accro à 100% d'ailleurs, ce qui et source de stress quand je sort sans mon tabz.. pouvant pas tenir jusqu'au dessert comme une addiction maladive. Ou une anxiété dû à l'appréhension d'avoir envie de fumer plus tard ou d'un rituel trop envahissant.
En tout cas, merci pour les infos monsieur Onizuka !
T'es un tueur ! (la blagounette de fin)
Et sinon pour répondre, non du tout ! C'est plus l'alcool et le tabac (le tabac surtout) mais j'vais toujours trouver ça bizarre car je ne suis pas accro a l'alcool mais j'adore picoler mdrr et c'est comme une routine que j'ai maintenant du mal à changer. (Sans être accro)
Ensuite pour le tabac je suis accro à 100% d'ailleurs, ce qui et source de stress quand je sort sans mon tabz.. pouvant pas tenir jusqu'au dessert comme une addiction maladive. Ou une anxiété dû à l'appréhension d'avoir envie de fumer plus tard ou d'un rituel trop envahissant.
En tout cas, merci pour les infos monsieur Onizuka !
Dépisté TED non spécifié à 4 ans
-
- Intarissable
- Messages : 37322
- Enregistré le : lundi 15 juillet 2013 à 15:09
- Localisation : CH
Re: Autisme et dépendance à la drogue (légal ou pas)
Merci, je ne connaissais pas ce grand talentueux Onizuka.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
-
- Intarissable
- Messages : 7750
- Enregistré le : dimanche 19 mai 2013 à 12:03
- Localisation : En haut à gauche
Re: Autisme et dépendance à la drogue (légal ou pas)
Rapidement, les autistes ne me semblent pas prédisposés à l'usage de drogue. Le problème, c'est que l'autisme peut engendrer des comorbidités, comme la dépression chronique. Souvent pour compenser la dépression chronique, il y a pour "compenser", l'usage de drogue.
(Je suis moi-même devenu dépendant à l'alcool)
(Je suis moi-même devenu dépendant à l'alcool)
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
-
- Prolifique
- Messages : 3753
- Enregistré le : lundi 19 septembre 2016 à 9:43
Re: Autisme et dépendance à la drogue (légal ou pas)
Quel talent !La beuh, tu en fais ta mine ?
Un enfant diag en 2012
-
- Intarissable
- Messages : 37322
- Enregistré le : lundi 15 juillet 2013 à 15:09
- Localisation : CH
Re: Autisme et dépendance à la drogue (légal ou pas)
Les maux me poursuivent sans relâche. Ayant constaté que je ne pourrai jamais m'en détacher, j'ai décidé de jouer avec.
Hey ! Larry ! T'as Line au bout du fil !
Bon, la championne des drogues, c'est clairement l'héroïne ! Aucune autre ne lui arrive à la hauteur, cette héroïne. Même si son rival colle à la peau : l'alcool - un vrai peau de colle ! Quant au tabac, il a quand même réussi à faire un tabac en complétant le podium. Parmi les viennent-ensuite, il y a la cocaïne, produite notamment par Caïn & co, qui baignent dans ma gouille et compagnie de flic à flac (à vau-l'eau ; expression québécoise).
Hey ! Larry ! T'as Line au bout du fil !
Bon, la championne des drogues, c'est clairement l'héroïne ! Aucune autre ne lui arrive à la hauteur, cette héroïne. Même si son rival colle à la peau : l'alcool - un vrai peau de colle ! Quant au tabac, il a quand même réussi à faire un tabac en complétant le podium. Parmi les viennent-ensuite, il y a la cocaïne, produite notamment par Caïn & co, qui baignent dans ma gouille et compagnie de flic à flac (à vau-l'eau ; expression québécoise).
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
-
- Passionné
- Messages : 392
- Enregistré le : vendredi 19 août 2022 à 17:36
- Localisation : Rouen
Re: Autisme et dépendance à la drogue (légal ou pas)
J'ai un exemple autour de moi : une amie Aspi est aux Narcotiques Anonymes, car c'est une ancienne fumeuse de cannabis. D'ailleurs ça m'énerve qu'on dédramatise cette drogue, car je peux vous dire qu'à l'époque où je l'ai rencontrée, elle l'avoir l'air d'un zombie.
Atteint de TAS, TPE, TSA,dyspraxie constructive visuo-spatiale.
Sors de dépression nerveuse.
En attente de diagnostic TDAH et/TPB et de TAG/TP.
THPI potentiel.
Hyperimpulsif.
Hypersensible.
Sors de dépression nerveuse.
En attente de diagnostic TDAH et/TPB et de TAG/TP.
THPI potentiel.
Hyperimpulsif.
Hypersensible.
-
- Intarissable
- Messages : 7750
- Enregistré le : dimanche 19 mai 2013 à 12:03
- Localisation : En haut à gauche
Re: Autisme et dépendance à la drogue (légal ou pas)
Donc au réveil je prends un Ceresta, ce qui fait qui je n'ai pas d'effets de manque.
Mais ensuite vers 18h00, c'est la fête du slip, c'est fini la rigolade !
Mais ensuite vers 18h00, c'est la fête du slip, c'est fini la rigolade !
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Autisme et dépendance à la drogue (légal ou pas)
De la littérature scientifique dont j'ai eu connaissance, il n'y aurait pas vraiment de prédisposition des personnes autistes aux addictions.
Elles n'en sont pas pour autant protégées. Le contexte, comme la dépression, joue bien évidemment. Les professionnels consultés devraient tenir compte de l'autisme dans leur accompagnement. Plus facile à dire qu'à faire !
Elles n'en sont pas pour autant protégées. Le contexte, comme la dépression, joue bien évidemment. Les professionnels consultés devraient tenir compte de l'autisme dans leur accompagnement. Plus facile à dire qu'à faire !
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Habitué
- Messages : 80
- Enregistré le : samedi 27 avril 2019 à 22:06
Re: Autisme et dépendance à la drogue (légal ou pas)
De mon côté, j'ai une dépendence à l'alcool (plus faible qu'auparavant, après hospitalisation).
L'alcool a pour effet sur moi d'atténuer les bruits. Si je bois une bière en ville les bruits de moteur deviennent soudainement moins assourdissants.
En revanche le cannabis a pour effet de me rendre encore plus autiste, de ce fait, je n'en fais pas usage, et je n'en suis nullement dépendant.
L'alcool a pour effet sur moi d'atténuer les bruits. Si je bois une bière en ville les bruits de moteur deviennent soudainement moins assourdissants.
En revanche le cannabis a pour effet de me rendre encore plus autiste, de ce fait, je n'en fais pas usage, et je n'en suis nullement dépendant.
TSA diagnostiqué neuropsy + médecin ; trouble bipolaire diagnostiqué.
-
- Prolifique
- Messages : 567
- Enregistré le : samedi 25 août 2018 à 9:02
Re: Autisme et dépendance à la drogue (légal ou pas)
Voilà un très mauvais exemple de dépendance aux stups...
Une jeune femme sous curatelle a été tabassée par ses deux fournisseurs de cocaïne, au domicile de l'un d'eux, à Écuelles.
https://actu.fr/ile-de-france/moret-loi ... 14972.html
Une jeune femme sous curatelle a été tabassée par ses deux fournisseurs de cocaïne, au domicile de l'un d'eux, à Écuelles.
https://actu.fr/ile-de-france/moret-loi ... 14972.html
Fils de 16 ans dont le diagnostic est confirmé.