vos conseils pour faire descendre le stress d'un enfant ayant des TSA 5 ans
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vos conseils pour faire descendre le stress d'un enfant ayant des TSA 5 ans
Bonjour,
Je reviens prendre vos conseils car mon fils de 5 ans a fait une très grosse crise et ça m'a pas mal ébranlée. Il voulait tout casser hurlait etc pendant près d'1h30.
Depuis quelques semaines, il commençait à se balancer à nouveau alors qu'il ne le faisait plus, il jouait moins avec ses jouets "classiques" mais de nouveau plus avec des objets, était moins cohérent dans son discours, entre autre.
Pour info c'est un enfant ayant des TSA , verbal et scolarisé avec une avs. Depuis le début de l'année il était très calme, se sociabilisait super bien, avait ses intérêts évidemment mais n'était plus dans l'obsession.
Il a toujours été très attiré par les lumières et les bougies donc peut être que Noel est une période qui apporte trop de stimuli avec toutes les lumières de noël + la fatigue. Et à l'école avec le covid, je vous dis pas les changements chaque jour (maitresse absente et j'en passe).
Du coup je voulais vos conseils car là on sent qu'il est très nerveux. Ses émotions sont exacerbées. Il fait des mouvements beaucoup plus vifs que d'habitude, parle très vite. Il supporte moins nos directives etc. il est très dur avec nous et dans les moments de frustration a tendance a se donner des coups.
On a décidé de limiter les repas chez les amis. On va essayer de faire un peu plus de balade dans la nature. on va essayer de diminuer tous les stimulis mais voilà si vous avez des conseils je suis preneuse.
J'ai également remarqué que dès qu'il va chez ses grands parents, il développe une obsession sur quelque chose (objet ou activité). Là il a visiblement fait une activité sculpture et depuis son retour il en parle tout le temps mais d'une manière obsessionnelle. A peine levé, il demande à retourner là bas pour aller les chercher etc. Alors que cela ne se produit nulle part ailleurs. Est-ce qu'une obsession sur un objet peut être déclenché s'il est nerveux dans un endroit par exemple?
Par exemple à l'école, il avait fait un animal en argile également, il avait adoré, nous en avait parlé mais il était vraiment dans le descriptif , la joie etc et en a parlé 2 ou 3 fois max, pas plusieurs jours de suite.
merci pour votre aide
Ambre
Je reviens prendre vos conseils car mon fils de 5 ans a fait une très grosse crise et ça m'a pas mal ébranlée. Il voulait tout casser hurlait etc pendant près d'1h30.
Depuis quelques semaines, il commençait à se balancer à nouveau alors qu'il ne le faisait plus, il jouait moins avec ses jouets "classiques" mais de nouveau plus avec des objets, était moins cohérent dans son discours, entre autre.
Pour info c'est un enfant ayant des TSA , verbal et scolarisé avec une avs. Depuis le début de l'année il était très calme, se sociabilisait super bien, avait ses intérêts évidemment mais n'était plus dans l'obsession.
Il a toujours été très attiré par les lumières et les bougies donc peut être que Noel est une période qui apporte trop de stimuli avec toutes les lumières de noël + la fatigue. Et à l'école avec le covid, je vous dis pas les changements chaque jour (maitresse absente et j'en passe).
Du coup je voulais vos conseils car là on sent qu'il est très nerveux. Ses émotions sont exacerbées. Il fait des mouvements beaucoup plus vifs que d'habitude, parle très vite. Il supporte moins nos directives etc. il est très dur avec nous et dans les moments de frustration a tendance a se donner des coups.
On a décidé de limiter les repas chez les amis. On va essayer de faire un peu plus de balade dans la nature. on va essayer de diminuer tous les stimulis mais voilà si vous avez des conseils je suis preneuse.
J'ai également remarqué que dès qu'il va chez ses grands parents, il développe une obsession sur quelque chose (objet ou activité). Là il a visiblement fait une activité sculpture et depuis son retour il en parle tout le temps mais d'une manière obsessionnelle. A peine levé, il demande à retourner là bas pour aller les chercher etc. Alors que cela ne se produit nulle part ailleurs. Est-ce qu'une obsession sur un objet peut être déclenché s'il est nerveux dans un endroit par exemple?
Par exemple à l'école, il avait fait un animal en argile également, il avait adoré, nous en avait parlé mais il était vraiment dans le descriptif , la joie etc et en a parlé 2 ou 3 fois max, pas plusieurs jours de suite.
merci pour votre aide
Ambre
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Re: vos conseils pour faire descendre le stress d'un enfant ayant des TSA 5 ans
Diminuer les stimulus est déjà une bonne chose.
Aussi le réconforter avec ce qu'il aime, ce qui le réconforte.
S'il parle beaucoup de quelque chose, c'est peut-être bien un de ses intérêts du moment (ou durable, vous le verrez par la suite). Ne pas le priver de ses intérêts restreints.
Bien entendu, le féliciter pour ses œuvres.
Chez pas mal de personnes autistes, il y a succession d'intérêts restreints. Quel sera le prochain ? Surprise !
Il est aussi possible de s'intéresser à ses intérêts. (Never stop learning. Always something new. )
Aussi le réconforter avec ce qu'il aime, ce qui le réconforte.
S'il parle beaucoup de quelque chose, c'est peut-être bien un de ses intérêts du moment (ou durable, vous le verrez par la suite). Ne pas le priver de ses intérêts restreints.
Bien entendu, le féliciter pour ses œuvres.
Chez pas mal de personnes autistes, il y a succession d'intérêts restreints. Quel sera le prochain ? Surprise !
Il est aussi possible de s'intéresser à ses intérêts. (Never stop learning. Always something new. )
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: vos conseils pour faire descendre le stress d'un enfant ayant des TSA 5 ans
Bonjour,
noel a aussi été très couteux ici! elle avait envie, mais une fois chez la famille ça a été chaotique, le monde (mouvements, odeurs, parlent tous en même temps... voilà ce qu'elle a pu m'en dire), les changements dans ses rituels, dans les horaires... bref elle n'a pas passé de si bons moments!
elle n'a pas pu manger, avait faim mais mal au coeur. a pleuré, s'est isolée, est revenue et rebelotte.
depuis elle récupère mais lentement. effectivement, les changements à l'école (qu'elle espérait retrouver en "tout pareil") sont décevants et nécessitent encore des adaptations de sa part.
on fait comme vous, on prend l'air! on maitrise qui vient à la maison et quand, qui nous allons voir et quand, on met l'accent sur ce qui lui fait du bien (ici le cadeau potions magiques est fabuleux, elle y passe des heures ; on a repris la lecture de Harry Potter (dommage on voulait ralentir...) elle écoute sa musique au casque)
et on lâche, ou on essaie de lâcher sur les montées de colères, on lui demande bien sur de prendre soin d'elle, de s'autoriser à se poser, à demander des pauses... d'ailleurs je pense qu'on va investir dans un hamac!
en tous cas on lui explique ce qui lui arrive, ce qu'on pense en comprendre (parfois elle valide , parfois non, desfois elle arrive à nous expliquer parfois non...) en tous cas on essaie de rester de son côté...
patience, courage
noel a aussi été très couteux ici! elle avait envie, mais une fois chez la famille ça a été chaotique, le monde (mouvements, odeurs, parlent tous en même temps... voilà ce qu'elle a pu m'en dire), les changements dans ses rituels, dans les horaires... bref elle n'a pas passé de si bons moments!
elle n'a pas pu manger, avait faim mais mal au coeur. a pleuré, s'est isolée, est revenue et rebelotte.
depuis elle récupère mais lentement. effectivement, les changements à l'école (qu'elle espérait retrouver en "tout pareil") sont décevants et nécessitent encore des adaptations de sa part.
on fait comme vous, on prend l'air! on maitrise qui vient à la maison et quand, qui nous allons voir et quand, on met l'accent sur ce qui lui fait du bien (ici le cadeau potions magiques est fabuleux, elle y passe des heures ; on a repris la lecture de Harry Potter (dommage on voulait ralentir...) elle écoute sa musique au casque)
et on lâche, ou on essaie de lâcher sur les montées de colères, on lui demande bien sur de prendre soin d'elle, de s'autoriser à se poser, à demander des pauses... d'ailleurs je pense qu'on va investir dans un hamac!
en tous cas on lui explique ce qui lui arrive, ce qu'on pense en comprendre (parfois elle valide , parfois non, desfois elle arrive à nous expliquer parfois non...) en tous cas on essaie de rester de son côté...
patience, courage
Nana 10 ans, TSA sans déficience, l'autre monde de l'autisme avec lequel je travaille par ailleurs. Fin du déni maternel.
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Re: vos conseils pour faire descendre le stress d'un enfant ayant des TSA 5 ans
Il a en intérêt le jardinage/plante et on est à fond avec lui mais c'est vrai que l'hiver est moins un terrain de jeux pour cette passion et en fait il a tendance quand il est stressé à plus se focaliser sur des objets (par exemple regarder chaque bouche d'égout quand on marche, ou chaque lumière etc..). Je ne sais pas comment définir cette différence mais il y a les passions et les choses qui à mon sens le parasite plus que ça ne lui fait du bien. D'ailleurs dans les périodes zen, il va continuer de regarder bcp de livres, de s'intéresser aux plantes et aux chiffres mais il n'a plus le réflexe d'éteindre et allumer chaque interrupteur , regarder chaque bouche d'égout etc..freeshost a écrit : ↑vendredi 7 janvier 2022 à 11:41 Diminuer les stimulus est déjà une bonne chose.
Aussi le réconforter avec ce qu'il aime, ce qui le réconforte.
S'il parle beaucoup de quelque chose, c'est peut-être bien un de ses intérêts du moment (ou durable, vous le verrez par la suite). Ne pas le priver de ses intérêts restreints.
Bien entendu, le féliciter pour ses œuvres.
Chez pas mal de personnes autistes, il y a succession d'intérêts restreints. Quel sera le prochain ? Surprise !
Il est aussi possible de s'intéresser à ses intérêts. (Never stop learning. Always something new. )
Mais oui je vais essayer cette semaine s'il fait beau de faire un peu de jardinage avec lui.
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Re: vos conseils pour faire descendre le stress d'un enfant ayant des TSA 5 ans
ah oui j'ai vu que c'est pas mal les hamacs! Là on a vu le pédopsy qui le suit et il nous a conseillé de le sortir de l'école une semaine pour qu'il se repose à fond et de gérer noel différemment l'année prochaine. De ce qu'il nous a expliqué, l'attente génère beaucoup trop d'excitation qui en devient nocive. Et cette année on avait mis le paquet (calendrier de l'avent, sapin dès début décembre, guirlande lumineuse) donc l'année prochaine on mettra le sapin plus tard, on se renseignera discrètement que ces envies de cadeaux sans non plus faire une liste qu'il attend à en dormir moins;)maman a écrit : ↑samedi 8 janvier 2022 à 19:06 Bonjour,
noel a aussi été très couteux ici! elle avait envie, mais une fois chez la famille ça a été chaotique, le monde (mouvements, odeurs, parlent tous en même temps... voilà ce qu'elle a pu m'en dire), les changements dans ses rituels, dans les horaires... bref elle n'a pas passé de si bons moments!
elle n'a pas pu manger, avait faim mais mal au coeur. a pleuré, s'est isolée, est revenue et rebelotte.
depuis elle récupère mais lentement. effectivement, les changements à l'école (qu'elle espérait retrouver en "tout pareil") sont décevants et nécessitent encore des adaptations de sa part.
on fait comme vous, on prend l'air! on maitrise qui vient à la maison et quand, qui nous allons voir et quand, on met l'accent sur ce qui lui fait du bien (ici le cadeau potions magiques est fabuleux, elle y passe des heures ; on a repris la lecture de Harry Potter (dommage on voulait ralentir...) elle écoute sa musique au casque)
et on lâche, ou on essaie de lâcher sur les montées de colères, on lui demande bien sur de prendre soin d'elle, de s'autoriser à se poser, à demander des pauses... d'ailleurs je pense qu'on va investir dans un hamac!
en tous cas on lui explique ce qui lui arrive, ce qu'on pense en comprendre (parfois elle valide , parfois non, des fois elle arrive à nous expliquer parfois non...) en tous cas on essaie de rester de son côté...
patience, courage
En tout cas plein de courage à vous aussi! mais on apprend à force;)
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Re: vos conseils pour faire descendre le stress d'un enfant ayant des TSA 5 ans
Ben, il y en a qui regardaient les bouches d'égouts quand ils étaient enfants. Je regardais les numéros de plaque et les horaires de bus et de train. Il y a des personnes qui regardent les animaux, les paysages, les branches des arbres, les fourmis, les phasmes, les geckos, les vaches.
Je continue de regarder les horaires des transports publics.
Les numéros de plaque, je ne cherche plus à les apprendre par cœur (sauf certains).
Pour le jardin, pourquoi pas un mini-jardin (avec des bonzaïs et autres mini-plantes) ?
Pour les fêtes, il n'y a pas que Noël qui peut poser des difficultés, mais toutes les fêtes (que l'on s'impose de fêter).
Les choses qui le "parasitent" plus, on les appelle "les intérêts restreints" en général. Les personnes autistes connaissent bien cela, et ne s'en privent pas (si elles peuvent en profiter).
Je continue de regarder les horaires des transports publics.
Les numéros de plaque, je ne cherche plus à les apprendre par cœur (sauf certains).
Pour le jardin, pourquoi pas un mini-jardin (avec des bonzaïs et autres mini-plantes) ?
Pour les fêtes, il n'y a pas que Noël qui peut poser des difficultés, mais toutes les fêtes (que l'on s'impose de fêter).
Les choses qui le "parasitent" plus, on les appelle "les intérêts restreints" en général. Les personnes autistes connaissent bien cela, et ne s'en privent pas (si elles peuvent en profiter).
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: vos conseils pour faire descendre le stress d'un enfant ayant des TSA 5 ans
il a déjà un petit jardin mais il ne s'en occupe pas vraiment, à 5 ans il a pas conscience de l'entretien donc on le fait pour lui mais il a des pots pour faire des boutures etc.freeshost a écrit : ↑lundi 10 janvier 2022 à 18:51 Ben, il y en a qui regardaient les bouches d'égouts quand ils étaient enfants. Je regardais les numéros de plaque et les horaires de bus et de train. Il y a des personnes qui regardent les animaux, les paysages, les branches des arbres, les fourmis, les phasmes, les geckos, les vaches.
Je continue de regarder les horaires des transports publics.
Les numéros de plaque, je ne cherche plus à les apprendre par cœur (sauf certains).
Pour le jardin, pourquoi pas un mini-jardin (avec des bonzaïs et autres mini-plantes) ?
Pour les fêtes, il n'y a pas que Noël qui peut poser des difficultés, mais toutes les fêtes (que l'on s'impose de fêter).
Les choses qui le "parasitent" plus, on les appelle "les intérêts restreints" en général. Les personnes autistes connaissent bien cela, et ne s'en privent pas (si elles peuvent en profiter).
Et du coup par exemple quand vous êtes à fond sur vos intérêts restreints, cela ne vous nuit pas indirectement, cela vous fait du bien? Car parfois des intérêts très envahissants font qu'on a que ça en tête et on se sent moins bien (perso ça m'est arrivé avec les échecs).
Là ce matin, il a refait une grosse colère, je pense qu'on s'y prend mal pour expliquer certaines choses. pas facile de tout faire parfaitement en tant que parents mais là encore moins facile...au final je l'ai serré hyper fort dans me bras, il a râlé et après il a commencé à se désamorcer donc j'ai l'impression que de le serrer lui a fait du bien.
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Re: vos conseils pour faire descendre le stress d'un enfant ayant des TSA 5 ans
et du coup pour m'aider à comprendre mon fiston, ça ne vous embête pas de m'expliquer ce que vous ressentez en regardant les horaires? ça vous procure des choses ou c'est comme une impulsion non contrôlé?freeshost a écrit : ↑lundi 10 janvier 2022 à 18:51 Ben, il y en a qui regardaient les bouches d'égouts quand ils étaient enfants. Je regardais les numéros de plaque et les horaires de bus et de train. Il y a des personnes qui regardent les animaux, les paysages, les branches des arbres, les fourmis, les phasmes, les geckos, les vaches.
Je continue de regarder les horaires des transports publics.
Les numéros de plaque, je ne cherche plus à les apprendre par cœur (sauf certains).
Pour le jardin, pourquoi pas un mini-jardin (avec des bonzaïs et autres mini-plantes) ?
Pour les fêtes, il n'y a pas que Noël qui peut poser des difficultés, mais toutes les fêtes (que l'on s'impose de fêter).
Les choses qui le "parasitent" plus, on les appelle "les intérêts restreints" en général. Les personnes autistes connaissent bien cela, et ne s'en privent pas (si elles peuvent en profiter).
est-ce que, même si maintenant adulte ça se contrôle, il y a des choses où vous sentez que vous ressentez une nervosité énorme quand on vous parle de quelque chose ou quand on vous fait une demande d'une manière qui ne vous convient pas?
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Re: vos conseils pour faire descendre le stress d'un enfant ayant des TSA 5 ans
Quand on est dans ses intérêts restreints, il peut arriver d'oublier tout le reste : le temps, de manger, d'aller dormir, de se laver, etc.
Bon, à cinq ans, ce n'est pas la même chose qu'à quinze ans, qu'à trente-cinq ans, qu'à soixante-cinq ans.
Concernant la perception du temps, ça varie d'une personne autiste à l'autre. Il m'est déjà arrivé d'organiser des sorties touristique. Le soir, nous discutions sur la terrasse du restaurant, pas proche de la gare. Nous devions encore prendre le train du retour. Parfois, j'avais l'impression que, si je ne rappelais pas que l'heure du dernier bus approchait, personne d'autre allait le rappeler. [M'est envie de tester ça une fois en été. ] À côté, il y a des autistes plutôt organisés et planificateurs (et qui mesurent la durée de leurs activités, par exemple pour me déplacer de l'entrée de mon appartement au quai pour prendre le train), face aux autistes plutôt "on verra sur le moment".
Bon, pour ma part, j'étais dans ma bulle jusque vers l'âge de treize ans. C'est seulement là que j'ai commencé tout doucement à sortir de ma bulle, à m'intéresser à l'extérieur. [Bon, parfois, occasionnellement, à fin primaire.] Quand j'étais dans ma bulle, je ne faisais que ce qui m'intéressait (certaines années primaires, on laissa tomber certaines branches avec moi pendant que j'excellais dans d'autres (mathématique, orthographe, grammaire)). Dans la cour, la plupart du temps, je restais seul et observais les autres personnes (ou rêvassais).
Aussi, je parlais parfois à la troisième personne du singulier, et peu. "freeshost doit faire le silencieux" Bon, à cinq ans, j'ai très peu de souvenirs, je parlais très peu.
En soi, mes intérêts restreints ne me nuisent pas. C'est parfois le fait d'oublier le reste qui peut porter à conséquence. Regarder des horaires de bus et les apprendre par cœur, c'est fascinant, tout comme imaginer des réseaux routiers et créer des horaires de bus. Par contre, ça ne me nuit pas dans le sens où j'étais quand même prudent (rester sur le trottoir, faire attention à ne pas rêvasser puis marcher sur la route), sauf quand je me promenais tout seul (à moins de six ans), partant de la maison et laissant ma mère envahie par l'inquiétude. J'étais déjà un touriste à cet âge. Bon, regarder les horaires, imaginer comment les améliorer, en créer, je le faisais tout seul. D'ailleurs, en général, je suis plutôt autodidacte. Je fais appel à des professionnels ou des personnes qui s'y connaissent de temps à autres pour contrôler si c'est correct, voir ce qu'il faut corriger.
Peut-être qu'il aime les câlins. Mais pas par surprise. Il y a pas mal de personnes autistes qui préfèrent qu'on leur annonce les choses avant (surtout si ce sont des actions sensorielles : toucher, odeurs, bruit/musique, lumière, etc.). Par exemple, avant de parler à une personne, j'entre dans son champ de vision, je lui explique et propose (elle a le droit de refuser). Le truc, c'est que si une personne est touchée par une autre dont elle ne connaît pas l'identité, elle peut ne pas être à l'aise, avoir confiance. En général, pas mal de personnes autistes préfèrent les pressions fortes (d'où les câlins forts, les couvertures lestées, les vestes lestées, les machines à câlins (de Temple Grandin par exemple), etc.). Il y en a aussi d'autres qui n'aiment pas du tout se faire toucher, et en tout cas pas de manière inattendue.
Dans mes intérêts restreints, ma pensée arborescente est stimulée, curieuse, mon esprit a autant faim que l'estomac d'Obélix. Les horaires ? Ben, déjà petit, je trouvais plus économique quarante personnes dans un bus plutôt que quarante personnes dans quarante voitures. Il y a avait déjà une goutte de pensée écologiste. Organiser des horaires me semblait aussi utile, pour transporter les élève entre les écoles et les maisons (dans mes réseaux, il y avait beaucoup d'arrêts de bus, pour inciter les gens à prendre le bus plutôt que la voiture, mais aussi pour ne pas trop marcher [paresse oblige]), mais aussi ces points névralgiques que sont les gares et autres arrêts communs à plusieurs lignes de bus.
Actuellement, une bonne part de mes intérêts spécifiques sont consolidés par une certaine utilité : comprendre le monde, comprendre comment m'adapter, comprendre les problématiques sociétales. Bon, quand j'étais jeune, c'était moins par utilité que par passion (on ne se demande pas à quoi ça sert). Bon, quand on est enfant, c'est un peu comme une impulsion non contrôlée. Autiste ou non, quand on a cinq ans, on est encore loin d'avoir le contrôle de soi-même.
Bon, il faut préciser que je suis né en 1984. Quand j'avais cinq ans, l'autisme était encore beaucoup plus méconnu que maintenant. Je n'ai été diagnostiqué qu'en 2014. Avant 2013, mes parents comme moi ne connaissions quasi rien de l'autisme.
Actuellement, et connaissant l'autisme et moi-même mieux, je suis plus organisé dans mon agenda.
Après, il faut rappeler que l'autisme ne disparaît pas à l'âge adulte comme par pensée magique.
Il est vrai qu'il y a pas mal de personnes autistes (mais aussi non autistes ) qui préfèrent faire les choses à leur manière, donc qui seront plus enclines à les faire en solo.
Il y a aussi la surfatigabilité : beaucoup de processus (notamment dans le traitement de l'information et la communication) ne sont pas automatiques chez les personnes autistes, d'où le fait qu'elles soient plus vite fatiguées (par les interactions sociales, par leurs hypersensorialités, par leurs nombreuses questions qu'elles se posent, etc. ; bref : encore plus d'efforts invisibles). Il ne faut donc pas exiger la même chose des personnes autistes que des personnes non autistes.
Ostie ! Je réponds et le temps passe. Il faut que je mette mes chaussures et ma veste, puis prenne mon sac.
Bon, à cinq ans, ce n'est pas la même chose qu'à quinze ans, qu'à trente-cinq ans, qu'à soixante-cinq ans.
Concernant la perception du temps, ça varie d'une personne autiste à l'autre. Il m'est déjà arrivé d'organiser des sorties touristique. Le soir, nous discutions sur la terrasse du restaurant, pas proche de la gare. Nous devions encore prendre le train du retour. Parfois, j'avais l'impression que, si je ne rappelais pas que l'heure du dernier bus approchait, personne d'autre allait le rappeler. [M'est envie de tester ça une fois en été. ] À côté, il y a des autistes plutôt organisés et planificateurs (et qui mesurent la durée de leurs activités, par exemple pour me déplacer de l'entrée de mon appartement au quai pour prendre le train), face aux autistes plutôt "on verra sur le moment".
Bon, pour ma part, j'étais dans ma bulle jusque vers l'âge de treize ans. C'est seulement là que j'ai commencé tout doucement à sortir de ma bulle, à m'intéresser à l'extérieur. [Bon, parfois, occasionnellement, à fin primaire.] Quand j'étais dans ma bulle, je ne faisais que ce qui m'intéressait (certaines années primaires, on laissa tomber certaines branches avec moi pendant que j'excellais dans d'autres (mathématique, orthographe, grammaire)). Dans la cour, la plupart du temps, je restais seul et observais les autres personnes (ou rêvassais).
Aussi, je parlais parfois à la troisième personne du singulier, et peu. "freeshost doit faire le silencieux" Bon, à cinq ans, j'ai très peu de souvenirs, je parlais très peu.
En soi, mes intérêts restreints ne me nuisent pas. C'est parfois le fait d'oublier le reste qui peut porter à conséquence. Regarder des horaires de bus et les apprendre par cœur, c'est fascinant, tout comme imaginer des réseaux routiers et créer des horaires de bus. Par contre, ça ne me nuit pas dans le sens où j'étais quand même prudent (rester sur le trottoir, faire attention à ne pas rêvasser puis marcher sur la route), sauf quand je me promenais tout seul (à moins de six ans), partant de la maison et laissant ma mère envahie par l'inquiétude. J'étais déjà un touriste à cet âge. Bon, regarder les horaires, imaginer comment les améliorer, en créer, je le faisais tout seul. D'ailleurs, en général, je suis plutôt autodidacte. Je fais appel à des professionnels ou des personnes qui s'y connaissent de temps à autres pour contrôler si c'est correct, voir ce qu'il faut corriger.
Peut-être qu'il aime les câlins. Mais pas par surprise. Il y a pas mal de personnes autistes qui préfèrent qu'on leur annonce les choses avant (surtout si ce sont des actions sensorielles : toucher, odeurs, bruit/musique, lumière, etc.). Par exemple, avant de parler à une personne, j'entre dans son champ de vision, je lui explique et propose (elle a le droit de refuser). Le truc, c'est que si une personne est touchée par une autre dont elle ne connaît pas l'identité, elle peut ne pas être à l'aise, avoir confiance. En général, pas mal de personnes autistes préfèrent les pressions fortes (d'où les câlins forts, les couvertures lestées, les vestes lestées, les machines à câlins (de Temple Grandin par exemple), etc.). Il y en a aussi d'autres qui n'aiment pas du tout se faire toucher, et en tout cas pas de manière inattendue.
Dans mes intérêts restreints, ma pensée arborescente est stimulée, curieuse, mon esprit a autant faim que l'estomac d'Obélix. Les horaires ? Ben, déjà petit, je trouvais plus économique quarante personnes dans un bus plutôt que quarante personnes dans quarante voitures. Il y a avait déjà une goutte de pensée écologiste. Organiser des horaires me semblait aussi utile, pour transporter les élève entre les écoles et les maisons (dans mes réseaux, il y avait beaucoup d'arrêts de bus, pour inciter les gens à prendre le bus plutôt que la voiture, mais aussi pour ne pas trop marcher [paresse oblige]), mais aussi ces points névralgiques que sont les gares et autres arrêts communs à plusieurs lignes de bus.
Actuellement, une bonne part de mes intérêts spécifiques sont consolidés par une certaine utilité : comprendre le monde, comprendre comment m'adapter, comprendre les problématiques sociétales. Bon, quand j'étais jeune, c'était moins par utilité que par passion (on ne se demande pas à quoi ça sert). Bon, quand on est enfant, c'est un peu comme une impulsion non contrôlée. Autiste ou non, quand on a cinq ans, on est encore loin d'avoir le contrôle de soi-même.
Bon, il faut préciser que je suis né en 1984. Quand j'avais cinq ans, l'autisme était encore beaucoup plus méconnu que maintenant. Je n'ai été diagnostiqué qu'en 2014. Avant 2013, mes parents comme moi ne connaissions quasi rien de l'autisme.
Actuellement, et connaissant l'autisme et moi-même mieux, je suis plus organisé dans mon agenda.
Après, il faut rappeler que l'autisme ne disparaît pas à l'âge adulte comme par pensée magique.
Il est vrai qu'il y a pas mal de personnes autistes (mais aussi non autistes ) qui préfèrent faire les choses à leur manière, donc qui seront plus enclines à les faire en solo.
Il y a aussi la surfatigabilité : beaucoup de processus (notamment dans le traitement de l'information et la communication) ne sont pas automatiques chez les personnes autistes, d'où le fait qu'elles soient plus vite fatiguées (par les interactions sociales, par leurs hypersensorialités, par leurs nombreuses questions qu'elles se posent, etc. ; bref : encore plus d'efforts invisibles). Il ne faut donc pas exiger la même chose des personnes autistes que des personnes non autistes.
Ostie ! Je réponds et le temps passe. Il faut que je mette mes chaussures et ma veste, puis prenne mon sac.
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Re: vos conseils pour faire descendre le stress d'un enfant ayant des TSA 5 ans
Même étant adulte, gérer le stress n'est pas facile.
Pour mon fils par exemple, lorsqu'il commence à stresser et à faire la crise, je lui emmène à changer un peu d'air et essayer de nouvelles activités.
Ca ne marche pas toujours mais parfois, je prends le temps de l'écouter et il s'ouvre à moi en me communiquant ses sentiments.
Il a également un jouet préféré (un ours en peluche) qui peut le calmer et rassurer parfois.
Pour mon fils par exemple, lorsqu'il commence à stresser et à faire la crise, je lui emmène à changer un peu d'air et essayer de nouvelles activités.
Ca ne marche pas toujours mais parfois, je prends le temps de l'écouter et il s'ouvre à moi en me communiquant ses sentiments.
Il a également un jouet préféré (un ours en peluche) qui peut le calmer et rassurer parfois.
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Re: vos conseils pour faire descendre le stress d'un enfant ayant des TSA 5 ans
Bonjour Karens,
Peux-tu mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton
statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
Penser aussi à une petite présentation dans la section idoine...
Peux-tu mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton
statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
D'avance merci...Spoiler : Pour modifier la signature :
Penser aussi à une petite présentation dans la section idoine...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: vos conseils pour faire descendre le stress d'un enfant ayant des TSA 5 ans
La natation est considérée comme le sport anti-stress physique (non-traumatisant) et psychologique par excellence.
Un enfant diag en 2012
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Re: vos conseils pour faire descendre le stress d'un enfant ayant des TSA 5 ans
Pourtant, quand j'étais gamine, rien ne me terrifiait plus que les cours de natation, à m'en rendre malade.
Lilas - TSA (AHN - Centre Expert - 2015)
Mes romans :
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Re: vos conseils pour faire descendre le stress d'un enfant ayant des TSA 5 ans
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: vos conseils pour faire descendre le stress d'un enfant ayant des TSA 5 ans
C'était pareil pour mon fils. Bébé, ça allait, il n'avait pas peur, au contraire il appréciait. C'est arrivé ensuite, il a développé une peur panique soudainement, comme un twistie, ses instincts cherchaient à protéger son intégrité physique. Il se crispait, pleurait, s'accrochait à tout ce qu'il pouvait... (Ma maman en souffre aussi).
Je l'ai tout de même inscrit à l'école de natation... On habite une région où savoir nager est important, vital... car on part souvent en mer.
Ce fut long, et les moniteurs se sont bien rendu compte qu'il y avait quelque chose (je me souviens qu'ils m'avaient dit que j'aurais dû les prévenir de son tsa...). Mais ils ont réussi à lui faire franchir le pas de la peur, ça a pris 1 an, à raison d'1 leçon par semaine. Ils ont vraiment été performants et efficaces dans cet apprentissage, ça s'est fait en douceur.
Un mal pour un bien. Aujourd'hui, il aime ça et ça lui apporte de la sérénité. Après, il n'est pas encore très performant sur l'aspect technique (plongeon, virage...) alors que son petit frère maitrise parfaitement mais bon, il a une endurance incroyable et une énorme volonté. En mer, il n'a pas besoin de prendre des pauses aussi souvent que son frère.
Un enfant diag en 2012