TSA et vécu de votre santé physique

[Fluxus]

Quelques questions que je me posais à la suite de plusieurs réponses concernant la santé physique sur d'autres topics :

-Est-ce qu'en tant que personne TSA, vous avez aussi des soucis avec la façon dont vous vivez des problématiques liées à votre santé physique ?

-J'entends par là, est-ce que ça vous arrive (très typique chez moi en tout cas), de parfois vous retrouver dans des situations insolites au niveau de la santé physique alors que ça n'arriverait à quasiment personne ailleurs ?

-Est-ce que ça vous est déjà arrivé qu'on ne vous croit pas ou prenne pas au sérieux en ce qui concerne votre santé physique, par rapport au fait que vous percevez la douleur ou la gêne d'une manière différente de la plupart des autres personnes ?

-Est-ce que ça vous est déjà arrivé qu'on vous prenne pour un(e) hypocondriaque parce que vous faites particulièrement attention à votre santé physique ?

-Est-ce que, pour des raisons qui vous sont personnelles mais justifiées à vos yeux, vous avez une perception "négative" de votre santé physique et avez l'impression que ça paraît (vos ressentis) exagéré ou faux aux yeux de votre entourage ?

-Est-ce que vous avez du mal à faire reconnaître vos problèmes de santé sur le plan physique car minimisés par d'autres ou parce qu'il y a une remise en question de vos ressentis ?

Voilà voilà, c'est un sujet qui me semblait pertinent bien qu'un peu personnel lorsque ça touche à la santé.

[lucius]

-Est-ce qu'en tant que personne TSA, vous avez aussi des soucis avec la façon dont vous vivez des problématiques liées à votre santé physique ?

Oui

-J'entends par là, est-ce que ça vous arrive (très typique chez moi en tout cas), de parfois vous retrouver dans des situations insolites au niveau de la santé physique alors que ça n'arriverait à quasiment personne ailleurs ?

Toute ma vie. Cela surprend même des médecins.

-Est-ce que ça vous est déjà arrivé qu'on ne vous croit pas ou prenne pas au sérieux en ce qui concerne votre santé physique, par rapport au fait que vous percevez la douleur ou la gêne d'une manière différente de la plupart des autres personnes ?

Oui

-Est-ce que ça vous est déjà arrivé qu'on vous prenne pour un(e) hypocondriaque parce que vous faites particulièrement attention à votre santé physique ?

Oui. Je passe pour un hypocondriaque. Un exemple: ma photosensibilité qui n'était pas prise au sérieux par mes proches. Depuis on a compris les raisons expliquées par mes problémes de santé puis mon TSA. J'ai aussi des reproches sur mon alimentation (saine mais répétitive) mais monotone et mon mode de vie par des personnes qui boivent, fument et mangent gras en faisant peu d'activité physique.

-Est-ce que, pour des raisons qui vous sont personnelles mais justifiées à vos yeux, vous avez une perception "négative" de votre santé physique et avez l'impression que ça paraît (vos ressentis) exagéré ou faux aux yeux de votre entourage ?

Oui mais à force de m'inquiéter on a découvert des choses.

-Est-ce que vous avez du mal à faire reconnaître vos problèmes de santé sur le plan physique car minimisés par d'autres ou parce qu'il y a une remise en question de vos ressentis ?

Oui plusieurs fois!

Mais mon cas est peu particulier car j'ai une maladie (et d'autres soucis de santé) lequel j'ai dû affronté bien avant mon diagnostic confirmé de TSA.
Ma famille et mes proches zappent tout le temps que j'ai un TSA (diagnostiqué dans un centre hospitalier avec batteries de tests) comme si c'était secondaire.

[Fluxus]

C'est peut-être mal exprimé comme question mais en gros, je voulais dire est-ce que le fait qu'il y ait un TSA a "amplifié" cette image auprès de l'entourage.

En fait, depuis toujours, je passe ma vie à jongler entre un peu tous les médecins, spécialistes et l'hôpital mais comme pour mon TSA qui a été diagnostiqué depuis seulement 6 mois, mon entourage n'a jamais trop pris au sérieux mes problèmes de santé physique, bien que très visibles pourtant à certains moments. D'ailleurs, heureusement que y a eu le sport qui m'avait un peu sauvé de tout ça.

J'ai toujours fait avec pendant plusieurs années, j'en riais, je tournais tout à la dérision, et je m'en foutais total, je montrais rien auprès des gens, je leur disais que ça allait pas mais je faisais tout "normalement" parce que j'avais une période où mentalement j'étais suffisamment bien pour que ça me ronge pas, jusqu'à y a 2 ans...

Sauf que du coup, entre le fait que je vive avec le traumatisme d'avoir failli y passer y a 2 ans et mon TSA diagnostiqué depuis 6 mois, j'ai l'impression que ça a renforcé cette impression de dédramatisation/minimisation de la part de l'entourage.

Style problèmes remis sur des causes psychiques, psychomatisation ou autre... Mais pas sur le plan somatique.

Récemment, il m'est encore arrivé un truc... Qui sort d'un autre monde et j'ai eu juste l'impression qu'on se foutait de ma gueule et qu'on ne prenait pas au sérieux ma douleur parce que ça paraissait trop "gros" pour que ce soit vrai alors que ça a été le cas de nombreuses fois, pourtant.

Déjà que c'est pas simple de réussir à s'exprimer alors si en plus c'est banalisé...

Dans le même registre, quand j'ai besoin de reconnaissances ou d'aménagements spécifiques, rien à voir avec le TSA, par rapport à mon état de santé physique, mon entourage se fout de ma gueule et on me ri au nez, comme si je demandais l'impossible ou quelque chose d'extrême et ça renforce encore plus l'incompréhension...

Et souvent, on me reproche d'exagérer, comme si les autres personnes étaient dans mon corps pour ressentir à ma place alors qu'elles ne peuvent pas imaginer...

D'où mon topic.

J'imagine que c'est quelque chose sur lequel on ne peut pas forcément agir non plus ?

En fait je comprends pas comment on peut se permettre de juger à la place de quelqu'un, un ressenti physique.

Seulement voilà, tant qu'on y est, j'aimerais aborder cette question : Le dossier MDPH s'effectue tout d'abord dans le cadre de mes prises en charge post diagnostic en ce qui concerne le TSA.

Or, comme je l'explicite souvent sur le forum, à travers mes plaintes ou autre, j'ai depuis toujours, pas mal d'autres problèmes de santé, notamment sur le plan physique, qui initialement, nécessitaient également de grosses prises en charges dont je n'ai jamais pu bénéficier : Pas de possibilité de trouver des professionnels adaptés, pas de proximité avec les lieux de consultation, pas de possibilité de pouvoir m'y rendre seule de par mon absence d'autonomie sur pas mal de points et les personnes de qui je dépends qui ont de grosses contraintes liées au boulot, sont seules pour gérer tout ça (en réalité, il n y en a qu'une) etc.

Bref, c'est aussi un peu le style de raisons qui au final, ont conduit à la découverte tardive de mon TSA, ce type de contraintes qui font qu'on n'a pas pu consulter plus tôt (avec la multitudes de problèmes qui ont rendu le contexte encore plus complexe) etc.

Déjà pour les problèmes de santé physique, c'était compliqué mais alors si ça dépend pas du physique, ça passait plus rapidement à la trappe parce que... Personne pour s'occuper de tout ça...

[lucius]

J'avais bien compris mais les réponses ne sont pas simples à donner.

Hélas, j'ai passé la majeur de ma vie avec uniquement connaitre ma maladie et des soucis de santé.
Donc tout mon vécu de santé fut vu selon la perspective de ma maladie et de ses implications émotionnelles. On a découvert à l'âge adulte mon TSA. Comme j'avais un TSA non connu plus jeune et avec mes problémes de santé, on pensait que c'était mon expérience de malade qui faisait amplifier mes angoisses face à ma santé. J'ai vu beaucoup de psy. Ils ont tous attribué mes problémes à ma maladie (dépression suite à de longs séjours à l’hôpital et des dépressions) et jamais ils n'ont envisagé un TSA jusqu'à un psy le pensait.

Il est certain que mon TSA a "amplifié" cette image auprès de mes proches mais à ce moment, ils ne savaient pas que j'avais un TSA (tout comme moi). ils pensaient que c'était juste ma maladie.

[Fluxus]

J'avais bien compris mais les réponses ne sont pas simples à donner.

Hélas, j'ai passé la majeur de ma vie avec uniquement connaitre ma maladie et des soucis de santé.
Donc tout mon vécu de santé fut vu selon la perspective de ma maladie et de ses implications émotionnelles. On a découvert à l'âge adulte mon TSA. Comme j'avais un TSA non connu plus jeune et avec mes problémes de santé, on pensait que c'était mon expérience de malade qui faisait amplifier mes angoisses face à ma santé. J'ai vu beaucoup de psy. Ils ont tous attribué mes problémes à ma maladie (dépression suite à de longs séjours à l’hôpital et des dépressions) et jamais ils n'ont envisagé un TSA jusqu'à un psy le pensait.

Il est certain que mon TSA a "amplifié" cette image auprès de mes proches mais à ce moment, ils ne savaient pas que j'avais un TSA (tout comme moi). ils pensaient que c'était juste ma maladie.

J'imagine, ça doit être l'horreur quand ça se croise...

Et est-ce qu'il est déjà arrivé que ton entourage "renie" même ce qui touche à des preuves médicales ?

Genre les résultats des examens sous les yeux et des preuves attestant du problème mais les personnes autour refusent quand même d'y croire malgré ça ou dédramatisent alors que toi, tu le ressens autrement et de manière bien plus impactante ?

[AlDuelz]

Bonsoir Fluxus, cela faisait un moment. Je vais te donner des réponses les + détaillées possible.

Quelques questions que je me posais à la suite de plusieurs réponses concernant la santé physique sur d'autres topics :

-Est-ce qu'en tant que personne TSA, vous avez aussi des soucis avec la façon dont vous vivez des problématiques liées à votre santé physique ?


-J'entends par là, est-ce que ça vous arrive (très typique chez moi en tout cas), de parfois vous retrouver dans des situations insolites au niveau de la santé physique alors que ça n'arriverait à quasiment personne ailleurs ?

Bien sûr, pour le moins le moi d'avant. Avant, chaque imperfection physique était comptée, si je venais à en avoir trop je me sentais réellement mal et sans confiance en moi (qui avait déjà disparue). J'ai fait des choses dont des personnes de mon âge n'avaient pas sur leur physique et je les ai entièrement assumées, elles font parties de mon passé. Avec le temps on apprend à accepter son physique, j'ai la chance aujourd'hui d'être en totale indifférence de ce que les gens pensent de moi en général. Mais oui, c'est une situation insolite que je n'ai vu nul part ailleurs pour le moment.

-Est-ce que ça vous est déjà arrivé qu'on ne vous croit pas ou prenne pas au sérieux en ce qui concerne votre santé physique, par rapport au fait que vous percevez la douleur ou la gêne d'une manière différente de la plupart des autres personnes ?

Aux yeux de ma mère je ne suis qu'une "chochotte" qui a mal pour un tout et pour un rien, même lorsque je n'ai rien de physiquement visible qui me fait avoir de la douleur, elle, bien physique. Cependant je sais que c'est moi qui ait raison et que certaines personnes ne me prendront pas au sérieux, donc j'ai estimé qu'il était inutile que je me batte à leur faire comprendre et décide de tout gérer seul.

-Est-ce que ça vous est déjà arrivé qu'on vous prenne pour un(e) hypocondriaque parce que vous faites particulièrement attention à votre santé physique ?

Oui, on m'a bien sûr déjà pris pour un Hypocondriaque, ma famille la première.

-Est-ce que, pour des raisons qui vous sont personnelles mais justifiées à vos yeux, vous avez une perception "négative" de votre santé physique et avez l'impression que ça paraît (vos ressentis) exagéré ou faux aux yeux de votre entourage ?

Auparavant oui, désormais à la fois oui et non. J'ai juste pris conscience de certaines choses qui me permettent de définir un peu ma santé physique objectivement et non subjectivement, le recul m'a permi de beaucoup apprendre. Après aux yeux de mon entourage il s'agirait juste de mon "mental" qui me fait avoir des douleurs physiques.

-Est-ce que vous avez du mal à faire reconnaître vos problèmes de santé sur le plan physique car minimisés par d'autres ou parce qu'il y a une remise en question de vos ressentis ?

Ce qui n'est pas connu ne peut pas être reconnu, donc évidemment qu'il est très difficile de faire comprendre à des personnes extérieures le ressenti que je peux avoir. Il y'a en effet, une remise en question de ce que je pense de moi-même.

Voilà voilà, c'est un sujet qui me semblait pertinent bien qu'un peu personnel lorsque ça touche à la santé.

Pas de souci, c'était un bon thème. Bonne soirée !

[lucius]

Et est-ce qu'il est déjà arrivé que ton entourage "renie" même ce qui touche à des preuves médicales ?

Genre les résultats des examens sous les yeux et des preuves attestant du problème mais les personnes autour refusent quand même d'y croire malgré ça ou dédramatisent alors que toi, tu le ressens autrement et de manière bien plus impactante ?

Bizarrement, j'ai plus connu cela avec le corps médical qu'avec mon entourage. Même si c'était avant mon diagnostic. On les avait alerté de certains risques me concernant mais ils n'ont pris aucune précaution.

[Fluxus]

Bonsoir Fluxus, cela faisait un moment. Je vais te donner des réponses les + détaillées possible.

Quelques questions que je me posais à la suite de plusieurs réponses concernant la santé physique sur d'autres topics :

-Est-ce qu'en tant que personne TSA, vous avez aussi des soucis avec la façon dont vous vivez des problématiques liées à votre santé physique ?


-J'entends par là, est-ce que ça vous arrive (très typique chez moi en tout cas), de parfois vous retrouver dans des situations insolites au niveau de la santé physique alors que ça n'arriverait à quasiment personne ailleurs ?

Bien sûr, pour le moins le moi d'avant. Avant, chaque imperfection physique était comptée, si je venais à en avoir trop je me sentais réellement mal et sans confiance en moi (qui avait déjà disparue). J'ai fait des choses dont des personnes de mon âge n'avaient pas sur leur physique et je les ai entièrement assumées, elles font parties de mon passé. Avec le temps on apprend à accepter son physique, j'ai la chance aujourd'hui d'être en totale indifférence de ce que les gens pensent de moi en général. Mais oui, c'est une situation insolite que je n'ai vu nul part ailleurs pour le moment.

-Est-ce que ça vous est déjà arrivé qu'on ne vous croit pas ou prenne pas au sérieux en ce qui concerne votre santé physique, par rapport au fait que vous percevez la douleur ou la gêne d'une manière différente de la plupart des autres personnes ?

Aux yeux de ma mère je ne suis qu'une "chochotte" qui a mal pour un tout et pour un rien, même lorsque je n'ai rien de physiquement visible qui me fait avoir de la douleur, elle, bien physique. Cependant je sais que c'est moi qui ait raison et que certaines personnes ne me prendront pas au sérieux, donc j'ai estimé qu'il était inutile que je me batte à leur faire comprendre et décide de tout gérer seul.

-Est-ce que ça vous est déjà arrivé qu'on vous prenne pour un(e) hypocondriaque parce que vous faites particulièrement attention à votre santé physique ?

Oui, on m'a bien sûr déjà pris pour un Hypocondriaque, ma famille la première.

-Est-ce que, pour des raisons qui vous sont personnelles mais justifiées à vos yeux, vous avez une perception "négative" de votre santé physique et avez l'impression que ça paraît (vos ressentis) exagéré ou faux aux yeux de votre entourage ?

Auparavant oui, désormais à la fois oui et non. J'ai juste pris conscience de certaines choses qui me permettent de définir un peu ma santé physique objectivement et non subjectivement, le recul m'a permi de beaucoup apprendre. Après aux yeux de mon entourage il s'agirait juste de mon "mental" qui me fait avoir des douleurs physiques.

-Est-ce que vous avez du mal à faire reconnaître vos problèmes de santé sur le plan physique car minimisés par d'autres ou parce qu'il y a une remise en question de vos ressentis ?

Ce qui n'est pas connu ne peut pas être reconnu, donc évidemment qu'il est très difficile de faire comprendre à des personnes extérieures le ressenti que je peux avoir. Il y'a en effet, une remise en question de ce que je pense de moi-même.

Voilà voilà, c'est un sujet qui me semblait pertinent bien qu'un peu personnel lorsque ça touche à la santé.

Pas de souci, c'était un bon thème. Bonne soirée !

Merci pour tes réponses @AlDuelz ! Et oui, ça fait longtemps.

Et est-ce qu'il est déjà arrivé que ton entourage "renie" même ce qui touche à des preuves médicales ?

Genre les résultats des examens sous les yeux et des preuves attestant du problème mais les personnes autour refusent quand même d'y croire malgré ça ou dédramatisent alors que toi, tu le ressens autrement et de manière bien plus impactante ?

Bizarrement, j'ai plus connu cela avec le corps médical qu'avec mon entourage. Même si c'était avant mon diagnostic. On les avait alerté de certains risques me concernant mais ils n'ont pris aucune précaution.

Si déjà le corps médical a du mal, c'est sûr que ça n'aide pas...

C'est compliqué tout ça...

[Lilas]

Personnellement, je me considère comme ayant très peu de problèmes de santé physique, ne m'en préoccupe pas, et vais très (trop) rarement consulter.
Ma psychiatre essaie plutôt de me pousser à y aller, par exemple pour un problème aux genoux persistant depuis des années, ou pour une toux qui ne lui plaisait pas lors de notre dernière séance, mais je ne le fais pas.
Je ne sais pas si c'est lié au TSA, mais cela faisait partie des axes d'améliorations que j'espérais en allant jusqu'au diagnostic : essayer d'avoir un suivi médical un peu plus régulier.

[CharlieFox]

Pour ma part, le principal souci que je rencontre concernant la santé physique c’est de savoir reconnaître et évaluer mes ressentis.
En général j’ai du mal à faire la distinction entre une sensation de gêne et une douleur, du coup je ne sais jamais s’il faut que je consulte ou pas. Et comme j’appréhende un peu les rdv médicaux, dans le doute je préfère ne pas aller chez le médecin...

Le deuxième souci, c’est que quand je finis par aller consulter, j’ai du mal à expliquer mes ressentis physiques et comme je ne suis pas très démonstrative, même si je ressens une vive douleur, ça ne transparaît pas vraiment dans mon attitude.

[Fluxus]

Bizarrement, j'ai moins de difficultés à dire pourquoi je viens si je ne suis pas accompagnée.

Et en ce qui concerne les RDV en eux-mêmes, je crois que j'ai eu droit à tellement de choses désagréables par moments que maintenant je ne cherche plus à résister sur quoi que ce soit ou à laisser place à la peur, je me dis juste que j'ai juste à laisser les choses se faire parce que moins y a de résistance, plus vite c'est terminé.

Par contre, il y a certaines choses où j'ai jamais osé sauter le pas par peur de découvrir des choses que je préférerais sûrement ignorer et qui seraient susceptibles de générer des problèmes ou de l'angoisse en plus.

Mais globalement, je trouve ça cool parce que j'arrive à "viser juste" sur mes besoins et mes ressentis avec le temps et je me trompe peu généralement.


Après, ce sujet pose 2 questions en ce qui concerne le TSA et la santé physique :

-La façon dont une personne avec TSA perçoit son état de santé physique mais vraiment dans une optique de perception de son état général au quotidien.

-La façon dont une personne TSA perçoit son état de santé par rapport aux ressentis physiques et aux côtés un peu plus sensoriels : J'entends notamment tout ce qui touche au fait de ne pas ressentir la douleur de la même manière que les autres.

Enfin moi je vois une nuance ici, après peut-être que c'est juste le même aspect, je sais pas, je me comprends dans ce que je dis mais je sais pas si ça se comprend.

M'enfin bref voilà...

[Dehlynah]

Oui à tout
Dans ma famille c'est "tu t'écoutes trop"
Alors qu'en fait je ne me suis pas écoutée pendant treeees longtemps
Au point de faire traîner des douleurs, des maux, d'essayer de les gérer seule, pour finir à l'hosto...
Mais c'est très compliqué d'avoir un ressenti "juste"
Moi maintenant et sur les conseils d'une neuro psy au moindre doute, je consulte
Mais il faut dire aussi que j'ai beaucoup de mal à prendre 1 rv, consulter, faut que quelqu'un me.dise "allez" comme dernièrement mon frère, suite à 1 grosse chute que j'ai faite (J' étais tellement contente de m'être rien cassé que j'ai pas pris la peine de prendre rv, au final, vu que j'avais des maux de tête et des douleurs un peu partout que j'ai exprimées à mon frère il m'a vraiment incité à consulter et j'ai fait des radios aujourd'hui...Le médecin que j'ai vu ne m'a pas prise pour une folle, je pense que c'est assez responsable et c'est 1 façon de prendre soin de soi - idem j'avais laissé 1 kyste dans le cou grossir au point de plus pouvoir bouger le bras, j'ai des exemples à la pelle comme ça)
le médecin de famille se moquait toujours de moi et de mes trucs "bizarres ",
j'arrive quand même à exprimer ce que je ressens mais avec des images qui sont sans doute pas habituelles et du coup perplexité en face sans doute.
Je me rappelle d'1 collègue qui s'était permis de me dire "tu t'écoutes trop" J' avais un truc sous le bras qui me brûlait me démangeait, jusqu'à ce que ça devienne insupportable, analyses : staphylocoque doré, bam.
Donc ouais les gens : je les emm...de.
Un autre collègue il y a 3 ans a compris que j' étais en burn out et m'a dit "il n'y a que toi qui sais, c'est TON corps, TON ressenti "
Je lui sais gré de ses paroles (une" copine" m'avait dit "bon ben maintenant tu bouges ton gros cul hein" , ex copine depuis...)
C' est très dur de se réapproprier son corps son ressenti quand toute son enfance et plus tard on a entendu "oh c'est rien ça va passer " ( et ça peut passer en effet)
C' est du déni en fait...
Pourquoi les gens font ça? C'est 1 espèce de non écoute et parfois d'intrusion (je remarque que plus je m'écoute vraiment plus des gens en face qui ne s'écoutent pas du tout, se font violence quoi, ne supportent pas cette écoute qu'on a et ont besoin de la dénigrer et en quelque sorte de nous considérer comme "faibles", parce que EUX ainsi peuvent se considérer comme "forts" je crois: "moi je gère quoiqu'il arrive " mais à quel prix et jusqu 'à quand?)
Aujourd'hui même je repensais à toutes les fois où je me suis fait violence (travailler avec 1 rage de dents par ex.) et combien ça a dû jouer sur l'accumulation de traumas, de fatigue...
C' est bizarre je suis à la fois hypocondriaque (là un soir j'ai 1 crise de panique en pensant que j'avais 1 hémorragie interne etc. En même temps c'est possible je connais 1 mec il est tombé, gros choc, il s'est relevé nickel, quelques heures après il est mort...) et très optimiste - il y a un an en pleine pneumonie je faisais mes bagages pour aller fêter Noël chez mes parents, je devais être dans un mini créneau où le doliprane agissait, je pensais encore que c'était une petite grippe...
Bon après ok j'ai cru que j'allais crever...(le pneumo m'a confirmé que c'était gratiné, des CRP à plus de 330...)
C'est un peu on/off niveau sensations...
Savoir, accepter de prendre des médocs aussi (truc que j'avais du mal à faire...), mais ça signifie qu'il faut reconnaître la douleur et la mesurer sur une échelle (un truc que j'ai appris à faire et à exprimer)...

[user6375]

-Est-ce qu'en tant que personne TSA, vous avez aussi des soucis avec la façon dont vous vivez des problématiques liées à votre santé physique ?
Je sais pas, c'est pas très clair comme question. Quel lien fait tu entre santé physique et TSA ?
Un cancéreux, un sidéen, ou autre pathologie lourde, a un rapport particulier a sa santé physique, un donneur de greffe aussi (mon père a donné son rein), une personne souffrant de diabète et de problème de pancréas aussi (en l'occurrence le receveur du rein de mon père est diabétique depuis l'enfance et a eu des problèmes aux reins d'où la greffe ainsi qu'au pancréas). Bref, c'est très vague comme question.

Par contre je pense que le TSA peut modifier la perception qu'on a de sa propre santé physique. Mais ca relève du TSA et de la perception, pas forcément de la santé au sens propre du terme.

-J'entends par là, est-ce que ça vous arrive (très typique chez moi en tout cas), de parfois vous retrouver dans des situations insolites au niveau de la santé physique alors que ça n'arriverait à quasiment personne ailleurs ?
Oui. Enfant je faisais des poussées d'eczéma tout les 6 mois qui apparaissait sur mes lèvres (possiblement lié à la varicelle que j'ai eu enfant). Ca c'est calmé avec l'âge mais j'ai toujours des soucis aux lèvres. J'ai aussi subit des traitements ortho dentaire lourd. Est-ce lié au TSA, ou pas, j'en sais rien. J'ai aussi des problèmes de vues et à l'époque porter des lunettes n'était pas très bien vu, surtout entre enfant, au point que je cassais volontairement mes lunettes.

-Est-ce que ça vous est déjà arrivé qu'on ne vous croit pas ou prenne pas au sérieux en ce qui concerne votre santé physique, par rapport au fait que vous percevez la douleur ou la gêne d'une manière différente de la plupart des autres personnes ?
Non, vu que mes soucis sont visible. Exprimer une douleur ou une gène était accepté.

-Est-ce que ça vous est déjà arrivé qu'on vous prenne pour un(e) hypocondriaque parce que vous faites particulièrement attention à votre santé physique ?
Ne faisant pas attention à ma santé, non. Par contre on m'a souvent fait la remarque contraire, que je prenais pas soin de ma santé (fumeur, anorexie, pas sportif). Donc au final de tout façon quoi qu'on fasse il y aura toujours quelqu'un qui trouvera a y redire.

-Est-ce que, pour des raisons qui vous sont personnelles mais justifiées à vos yeux, vous avez une perception "négative" de votre santé physique et avez l'impression que ça paraît (vos ressentis) exagéré ou faux aux yeux de votre entourage ?
Oui, enfant j'avais l'impression que mon corps m'en voulait. Et j'en voulait à mon corps.

-Est-ce que vous avez du mal à faire reconnaître vos problèmes de santé sur le plan physique car minimisés par d'autres ou parce qu'il y a une remise en question de vos ressentis ?
Non j'ai jamais vraiment ressenti qu'on me reprochait mes soucis de santé.