Le rapport à l'écriture
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Le rapport à l'écriture
Bonjour,
J'ai des questions par rapport à un sujet spécifique qui m'intéresse en tant qu'enseignante spécialisée en autisme , mais aussi en tant que maman.
Il s'agit du rapport à l'écriture (écrire un texte).
Voici mes questions:
1/ Est-ce que l'écriture (texte, sms, messages électroniques, lettre, etc...) est un moyen privilégié ou préféré pour communiquer avec les autres ou pas vraiment ?
2/ Faites-vous une différence entre "communiquer" et "interagir" ? Si oui, comment définiriez-vous cette différence ?
3/ Est-ce que vous avez plus de facilité à écrire un texte lorsque vous pouvez librement en choisir le thème et la longueur ? Ou auriez-vous besoin d'indications (guidelines) pour guider ou faciliter votre rédaction ?
4/ Auriez-vous le souvenir que rédiger des textes était compliqué à l'école ? Si oui, savez-vous m'en donner les raisons ?
Je remercie chacun pour sa contribution à cette réflexion !
Cordialement
Marie-Jeanne
J'ai des questions par rapport à un sujet spécifique qui m'intéresse en tant qu'enseignante spécialisée en autisme , mais aussi en tant que maman.
Il s'agit du rapport à l'écriture (écrire un texte).
Voici mes questions:
1/ Est-ce que l'écriture (texte, sms, messages électroniques, lettre, etc...) est un moyen privilégié ou préféré pour communiquer avec les autres ou pas vraiment ?
2/ Faites-vous une différence entre "communiquer" et "interagir" ? Si oui, comment définiriez-vous cette différence ?
3/ Est-ce que vous avez plus de facilité à écrire un texte lorsque vous pouvez librement en choisir le thème et la longueur ? Ou auriez-vous besoin d'indications (guidelines) pour guider ou faciliter votre rédaction ?
4/ Auriez-vous le souvenir que rédiger des textes était compliqué à l'école ? Si oui, savez-vous m'en donner les raisons ?
Je remercie chacun pour sa contribution à cette réflexion !
Cordialement
Marie-Jeanne
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maman, enseignante spécialisée en milieu ordinaire et formatrice en autisme
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Re: Le rapport à l'écriture
Bonjour Marie-Jeanne,
Peux-tu mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton
statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
Penser aussi à une petite présentation dans la section idoine...
Peux-tu mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton
statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
D'avance merci...Spoiler : Pour modifier la signature :
Penser aussi à une petite présentation dans la section idoine...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Le rapport à l'écriture
Ça dépend des personnes, de ce qu'elles peuvent, de ce qu'elles veulent, de leurs vécus et de leurs conditions.
L'écriture a l'avantage d'accorder plus d'importance au langage verbal et moins d'importance au langage non verbal, ce dernier étant un ensemble de difficulté chez pas mal de personnes autistes. Toutefois, les personnes qui veulent transformer leurs faiblesses en forces peuvent, par exemple, décider d'améliorer leur langage non verbal (compréhension, utilisation, adaptation).
Communiquer et interagir ? De prime abord, je dirais que communiquer signifie interagir avec volonté de faire passer un message.
J'ai plus de facilité à écrire un texte si j'en connais le sujet. Aussi très important (mais souvent négligé par les formateurs de toutes sortes) est la motivation. Je suis plus motivé à écrire un texte si je sais pourquoi je l'écris, surtout si la motivation vient de mes propres buts (et non d'une obligation, par exemple dans le cadre d'une formation). J'ai aussi plus de facilité à écrire un texte si je n'ai pas de pression dans le temps.
Mouais, la rédaction n'est pas ce qui me passionne quand c'est rédiger juste pour rédiger. Il m'est arrivé d'écrire des textes trop longs (difficulté à synthétiser, volonté de ne pas négliger les détails). Je préfère lire de nouveaux livres : là, au moins, j'apprends de la matière (historique, scientifique, culturelle, linguistique, artistique, etc.).
Par contre, il m'arrive régulièrement de rédiger sur ce forum pour répondre à des questions ( ) ou pour jouer sur les maux ( ). Autrement, pour parler des nouvelles et de sujets sociétaux (écologie, droits humains, big data, etc.), il m'arrive régulièrement de copier et coller un article en le citant.
L'écriture a l'avantage d'accorder plus d'importance au langage verbal et moins d'importance au langage non verbal, ce dernier étant un ensemble de difficulté chez pas mal de personnes autistes. Toutefois, les personnes qui veulent transformer leurs faiblesses en forces peuvent, par exemple, décider d'améliorer leur langage non verbal (compréhension, utilisation, adaptation).
Communiquer et interagir ? De prime abord, je dirais que communiquer signifie interagir avec volonté de faire passer un message.
J'ai plus de facilité à écrire un texte si j'en connais le sujet. Aussi très important (mais souvent négligé par les formateurs de toutes sortes) est la motivation. Je suis plus motivé à écrire un texte si je sais pourquoi je l'écris, surtout si la motivation vient de mes propres buts (et non d'une obligation, par exemple dans le cadre d'une formation). J'ai aussi plus de facilité à écrire un texte si je n'ai pas de pression dans le temps.
Mouais, la rédaction n'est pas ce qui me passionne quand c'est rédiger juste pour rédiger. Il m'est arrivé d'écrire des textes trop longs (difficulté à synthétiser, volonté de ne pas négliger les détails). Je préfère lire de nouveaux livres : là, au moins, j'apprends de la matière (historique, scientifique, culturelle, linguistique, artistique, etc.).
Par contre, il m'arrive régulièrement de rédiger sur ce forum pour répondre à des questions ( ) ou pour jouer sur les maux ( ). Autrement, pour parler des nouvelles et de sujets sociétaux (écologie, droits humains, big data, etc.), il m'arrive régulièrement de copier et coller un article en le citant.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Le rapport à l'écriture
Bonjour,
Merci pour vos réponses qui sont éclairantes.
Si je comprends bien et que j'extrapole pour mes élèves, je peux en déduire que s'ils doivent rédiger un texte selon des normes (par exemple le schéma narratif ou le texte argumentatif qui sont des formes à "connaître" pour les évaluations), si cela ne correspond pas à une motivation, l'exercice de rédaction va devenir trop contraignante. Juste ?
Dans ce cas précis, puisque écrire selon des règles inhérentes à telle ou telle autre forme littéraire est encore obligatoire dans le cursus régulier, comment puis-je rendre l'exercice plus agréable et utile pour mes élèves si la rédaction ne correspond pas à l'un de leur intérêt ?
Souvent je suis confrontée à des élèves qui peinent vraiment à rédiger des textes et je me questionne si - au-delà de la motivation et des difficultés d'organisation et de hiérarchisation des informations - le fait d'être guidé par des règles d'écriture est un obstacle ou pas ?
Je vous donne un exemple précis. Pour écrire un texte narratif, nos élèves reçoivent une fiche de procédure décrivant les différentes étapes du schéma narratif. Est-ce que cette fiche peut être un obstacle ou plutôt un facilitateur selon vous ?
Bon...c'est vraiment des questions de prof. mais j'essaie de rendre ma pratique la plus utile possible pour des élèves qui ont leur manière d'apprendre et les avis et expériences des personnes concernées sont importants pour moi !
Belle journée !
Merci pour vos réponses qui sont éclairantes.
Si je comprends bien et que j'extrapole pour mes élèves, je peux en déduire que s'ils doivent rédiger un texte selon des normes (par exemple le schéma narratif ou le texte argumentatif qui sont des formes à "connaître" pour les évaluations), si cela ne correspond pas à une motivation, l'exercice de rédaction va devenir trop contraignante. Juste ?
Dans ce cas précis, puisque écrire selon des règles inhérentes à telle ou telle autre forme littéraire est encore obligatoire dans le cursus régulier, comment puis-je rendre l'exercice plus agréable et utile pour mes élèves si la rédaction ne correspond pas à l'un de leur intérêt ?
Souvent je suis confrontée à des élèves qui peinent vraiment à rédiger des textes et je me questionne si - au-delà de la motivation et des difficultés d'organisation et de hiérarchisation des informations - le fait d'être guidé par des règles d'écriture est un obstacle ou pas ?
Je vous donne un exemple précis. Pour écrire un texte narratif, nos élèves reçoivent une fiche de procédure décrivant les différentes étapes du schéma narratif. Est-ce que cette fiche peut être un obstacle ou plutôt un facilitateur selon vous ?
Bon...c'est vraiment des questions de prof. mais j'essaie de rendre ma pratique la plus utile possible pour des élèves qui ont leur manière d'apprendre et les avis et expériences des personnes concernées sont importants pour moi !
Belle journée !
Marie-Jeanne
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Re: Le rapport à l'écriture
J'ai répondu pour moi.
Beaucoup de choses peuvent varier d'une personne autiste à l'autre. Il faudrait donc que d'autres personnes autistes répondent aussi dans cette discussion.
Il n'y a donc pas de formule magique universelle.
Mais on peut créer de la motivation, il me semble, même si ce n'est pas ma spécialité (préférant expliquer des choses à des personnes déjà motivées, en lesquelles la motivation est déjà présente). Par exemple, expliquer à quoi servent les différents types de discours (narratif, explicatif, argumentatif, etc.). Ces enfants qui aiment qu'on leur conte des histoires avant de dormir, ces explications pour monter un meuble ou comment utiliser un médicament ou préparer une recette, ces joutes argumentatives avant les votations ou devant la cour, etc.
De manière générale, il me semble très utile d'expliquer le pourquoi et le comment.
S'il manque le comment (Comment on fait, madame ?), il peut manquer les points de repères, les techniques, les exemples (On nous dit qu'il faut faire ça, mais on ne nous explique pas comment.).
Ou éventuellement partir d'une motivation présente, mais c'est moins facile si on ne connaît pas les motivations d'une personne.
Pour les personnes qui peinent à rédiger - pourtant ils essaient - il faudrait peut-être voir en amont pour chacune quels peuvent être les différents facteurs : pas/plus l'habitude de l'écriture manuscrite, manque de vocabulaire, difficulté à imaginer/créer, manque d'exemples ou d'expérience (je n'arrive pas à écrire un poème, je n'en ai jamais lu), troubles dys, troubles de l'attention*, etc.
La fiche peut aider, notamment si elle a des exemples (ou si des exemples ont été montrés avant). Elle peut embrouiller certaines personnes s'il y a trop d'informations. [Puis il faut que ça soit écrit/imprimé assez grand, beau à voir, voire drôle. ]
Mais bon, je ne suis pas prof'. Je ne fais que donner des cours d'appui individuels.
*
Beaucoup de choses peuvent varier d'une personne autiste à l'autre. Il faudrait donc que d'autres personnes autistes répondent aussi dans cette discussion.
Il n'y a donc pas de formule magique universelle.
Mais on peut créer de la motivation, il me semble, même si ce n'est pas ma spécialité (préférant expliquer des choses à des personnes déjà motivées, en lesquelles la motivation est déjà présente). Par exemple, expliquer à quoi servent les différents types de discours (narratif, explicatif, argumentatif, etc.). Ces enfants qui aiment qu'on leur conte des histoires avant de dormir, ces explications pour monter un meuble ou comment utiliser un médicament ou préparer une recette, ces joutes argumentatives avant les votations ou devant la cour, etc.
De manière générale, il me semble très utile d'expliquer le pourquoi et le comment.
S'il manque le pourquoi (À quoi ça sert, madame ?), il peut manquer la motivation (sauf chez les personnes passionnées).Spoiler : Exemples :
S'il manque le comment (Comment on fait, madame ?), il peut manquer les points de repères, les techniques, les exemples (On nous dit qu'il faut faire ça, mais on ne nous explique pas comment.).
Ou éventuellement partir d'une motivation présente, mais c'est moins facile si on ne connaît pas les motivations d'une personne.
Pour les personnes qui peinent à rédiger - pourtant ils essaient - il faudrait peut-être voir en amont pour chacune quels peuvent être les différents facteurs : pas/plus l'habitude de l'écriture manuscrite, manque de vocabulaire, difficulté à imaginer/créer, manque d'exemples ou d'expérience (je n'arrive pas à écrire un poème, je n'en ai jamais lu), troubles dys, troubles de l'attention*, etc.
La fiche peut aider, notamment si elle a des exemples (ou si des exemples ont été montrés avant). Elle peut embrouiller certaines personnes s'il y a trop d'informations. [Puis il faut que ça soit écrit/imprimé assez grand, beau à voir, voire drôle. ]
Mais bon, je ne suis pas prof'. Je ne fais que donner des cours d'appui individuels.
*
Spoiler : Informations informes ! Après la junk food, voici la junk information ! :
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Le rapport à l'écriture
1/ Est-ce que l'écriture (texte, sms, messages électroniques, lettre, etc...) est un moyen privilégié ou préféré pour communiquer avec les autres ou pas vraiment ?
Si je veux dire quelque chose d'un peu complexe à l'écrit ça devient vite très compliqué et très énergivore en temps et énergie (il peut me falloir des heures pour expliquer quelque chose que je pourrais expliquer facilement et rapidement à l'oral). C'est une combinaison de la difficulté à synthétiser et la (très grande) lenteur je pense.
Les courriels m'angoissent énormément, en particulier les courriels de communication à l'université. Pas les courriels simples appris par coeur du style "Je vous envoie le document demandé en PJ" où là ça va, mais les courriels plus compliqué et ceux où j'ai aucune idée de ce que je suis censée répondre. La fac m'a déjà fait énormément de reproches pour des courriels qui ne convenaient pas et pour lesquels j'avais fait de mon mieux.
Ma fac actuelle n'est pas du tout adaptée pour quelqu'un comme moi qui a des problèmes de communication, ils passent énormément par les courriels (pourtant je leur ai déjà expliqué mes difficultés et ils voient bien, puisqu'ils m'ont déjà reproché des réponses non appropriées ou de ne pas répondre), donnent les informations aux compte-goutte, et souvent ne les donnent pas du tout et il faut réclamer, supplier... J'ai rejoint cette fac pour un master et en licence je n'avais pas du tout tout ces soucis de communication car il n'y avait presque jamais besoin de communiquer, tout était clair, les informations étaient données sans que je ne les demande ou que je n'ai à dire ou écrire quoi que ce soit.
La communication sur forum me demande des efforts aussi mais c'est différent car il n'y a pas d'obligation ou d'anxiété. Je suis très isolée IRL donc c'est appréciable de pouvoir communiquer avec d'autres sur des certains sujets (l'autisme notamment).
2/ Faites-vous une différence entre "communiquer" et "interagir" ? Si oui, comment définiriez-vous cette différence ?
Interagir je dirais qu'il n'y a pas besoin de passer par l'oral ou l'écrit nécessairement. Si je pratique un activité avec quelqu'un sans vraiment parler ou très peu c'est une interaction (jouer aux cartes, faire du sport ensemble).
3/ Est-ce que vous avez plus de facilité à écrire un texte lorsque vous pouvez librement en choisir le thème et la longueur ? Ou auriez-vous besoin d'indications (guidelines) pour guider ou faciliter votre rédaction ?
Je dirais que dans le cas d'un texte scolaire j'ai besoin d'indications pour me guider, car justement cela m'est déjà arrivé d'être dans l'incapacité de réaliser un devoir pour lequel les consignes étaient assez libres. Ne pas savoir par où commencer notamment. Mais je suppose que ça dépend du sujet, de l'inspiration etc...
4/ Auriez-vous le souvenir que rédiger des textes était compliqué à l'école ? Si oui, savez-vous m'en donner les raisons ?
Très compliqué à partir du lycée (avant au primaire-collège il s'agissait principalement de rédactions avec peu d'attentes donc ça allait, j'avais même souvent de bonnes notes). À partir du lycée des attentes énormes en termes de structures, être capable de trouver un plan etc... pour une dissertation, et le commentaire ou l'écriture d'invention ce n'était pas vraiment mieux. Je n'ai jamais compris quelle était la différence entre l'écriture d'invention du lycée et les rédactions du collège mais par exemple je me souviens d'avoir eu tout juste 10 à un écrit d'invention alors que je suis sûre que j'aurais eu plus avec cet écrit au collège.
Beaucoup de notes sous la moyenne en français au lycée mais parfois des notes un peu au dessus ou très bonnes. Je n'ai jamais compris pourquoi car les enseignants n'ont jamais expliqué quels étaient leurs critères de notations. J'imagine que ça fait partie aussi des raisons pour lesquels c'est difficile de réussir: ne pas savoir quels sont les attentes du professeur. Je pense qu'avoir une sorte de grille de notation aurait pu aider.
PS: je pense que les "matrices" pour le français qui étaient évoquées dans un autre sujet sur les études pourraient t'intéresser.
Si je veux dire quelque chose d'un peu complexe à l'écrit ça devient vite très compliqué et très énergivore en temps et énergie (il peut me falloir des heures pour expliquer quelque chose que je pourrais expliquer facilement et rapidement à l'oral). C'est une combinaison de la difficulté à synthétiser et la (très grande) lenteur je pense.
Les courriels m'angoissent énormément, en particulier les courriels de communication à l'université. Pas les courriels simples appris par coeur du style "Je vous envoie le document demandé en PJ" où là ça va, mais les courriels plus compliqué et ceux où j'ai aucune idée de ce que je suis censée répondre. La fac m'a déjà fait énormément de reproches pour des courriels qui ne convenaient pas et pour lesquels j'avais fait de mon mieux.
Ma fac actuelle n'est pas du tout adaptée pour quelqu'un comme moi qui a des problèmes de communication, ils passent énormément par les courriels (pourtant je leur ai déjà expliqué mes difficultés et ils voient bien, puisqu'ils m'ont déjà reproché des réponses non appropriées ou de ne pas répondre), donnent les informations aux compte-goutte, et souvent ne les donnent pas du tout et il faut réclamer, supplier... J'ai rejoint cette fac pour un master et en licence je n'avais pas du tout tout ces soucis de communication car il n'y avait presque jamais besoin de communiquer, tout était clair, les informations étaient données sans que je ne les demande ou que je n'ai à dire ou écrire quoi que ce soit.
La communication sur forum me demande des efforts aussi mais c'est différent car il n'y a pas d'obligation ou d'anxiété. Je suis très isolée IRL donc c'est appréciable de pouvoir communiquer avec d'autres sur des certains sujets (l'autisme notamment).
2/ Faites-vous une différence entre "communiquer" et "interagir" ? Si oui, comment définiriez-vous cette différence ?
Interagir je dirais qu'il n'y a pas besoin de passer par l'oral ou l'écrit nécessairement. Si je pratique un activité avec quelqu'un sans vraiment parler ou très peu c'est une interaction (jouer aux cartes, faire du sport ensemble).
3/ Est-ce que vous avez plus de facilité à écrire un texte lorsque vous pouvez librement en choisir le thème et la longueur ? Ou auriez-vous besoin d'indications (guidelines) pour guider ou faciliter votre rédaction ?
Je dirais que dans le cas d'un texte scolaire j'ai besoin d'indications pour me guider, car justement cela m'est déjà arrivé d'être dans l'incapacité de réaliser un devoir pour lequel les consignes étaient assez libres. Ne pas savoir par où commencer notamment. Mais je suppose que ça dépend du sujet, de l'inspiration etc...
4/ Auriez-vous le souvenir que rédiger des textes était compliqué à l'école ? Si oui, savez-vous m'en donner les raisons ?
Très compliqué à partir du lycée (avant au primaire-collège il s'agissait principalement de rédactions avec peu d'attentes donc ça allait, j'avais même souvent de bonnes notes). À partir du lycée des attentes énormes en termes de structures, être capable de trouver un plan etc... pour une dissertation, et le commentaire ou l'écriture d'invention ce n'était pas vraiment mieux. Je n'ai jamais compris quelle était la différence entre l'écriture d'invention du lycée et les rédactions du collège mais par exemple je me souviens d'avoir eu tout juste 10 à un écrit d'invention alors que je suis sûre que j'aurais eu plus avec cet écrit au collège.
Beaucoup de notes sous la moyenne en français au lycée mais parfois des notes un peu au dessus ou très bonnes. Je n'ai jamais compris pourquoi car les enseignants n'ont jamais expliqué quels étaient leurs critères de notations. J'imagine que ça fait partie aussi des raisons pour lesquels c'est difficile de réussir: ne pas savoir quels sont les attentes du professeur. Je pense qu'avoir une sorte de grille de notation aurait pu aider.
PS: je pense que les "matrices" pour le français qui étaient évoquées dans un autre sujet sur les études pourraient t'intéresser.
TSA (2018)
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Re: Le rapport à l'écriture
*freeshost a écrit :J'ai répondu pour moi.
Beaucoup de choses peuvent varier d'une personne autiste à l'autre. Il faudrait donc que d'autres personnes autistes répondent aussi dans cette discussion.
Il n'y a donc pas de formule magique universelle.
Mais on peut créer de la motivation, il me semble, même si ce n'est pas ma spécialité (préférant expliquer des choses à des personnes déjà motivées, en lesquelles la motivation est déjà présente). Par exemple, expliquer à quoi servent les différents types de discours (narratif, explicatif, argumentatif, etc.). Ces enfants qui aiment qu'on leur conte des histoires avant de dormir, ces explications pour monter un meuble ou comment utiliser un médicament ou préparer une recette, ces joutes argumentatives avant les votations ou devant la cour, etc.
De manière générale, il me semble très utile d'expliquer le pourquoi et le comment.
S'il manque le pourquoi (À quoi ça sert, madame ?), il peut manquer la motivation (sauf chez les personnes passionnées).Spoiler : Exemples :
S'il manque le comment (Comment on fait, madame ?), il peut manquer les points de repères, les techniques, les exemples (On nous dit qu'il faut faire ça, mais on ne nous explique pas comment.).
Ou éventuellement partir d'une motivation présente, mais c'est moins facile si on ne connaît pas les motivations d'une personne.
Pour les personnes qui peinent à rédiger - pourtant ils essaient - il faudrait peut-être voir en amont pour chacune quels peuvent être les différents facteurs : pas/plus l'habitude de l'écriture manuscrite, manque de vocabulaire, difficulté à imaginer/créer, manque d'exemples ou d'expérience (je n'arrive pas à écrire un poème, je n'en ai jamais lu), troubles dys, troubles de l'attention*, etc.
La fiche peut aider, notamment si elle a des exemples (ou si des exemples ont été montrés avant). Elle peut embrouiller certaines personnes s'il y a trop d'informations. [Puis il faut que ça soit écrit/imprimé assez grand, beau à voir, voire drôle. ]
Mais bon, je ne suis pas prof'. Je ne fais que donner des cours d'appui individuels.
Bonjour,
Merci pour les réponses. Cela m'aide bien à préparer mes futures leçons !
J'aurai sans doute des questions qui émergeront encore ... Je les posterai ici si jamais
Bonne journée
Modération (Curiouser) : Ajout des balises de citation pour plus de clarté
Marie-Jeanne
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Re: Le rapport à l'écriture
Jolteon a écrit : ↑jeudi 18 novembre 2021 à 19:21 1/ Est-ce que l'écriture (texte, sms, messages électroniques, lettre, etc...) est un moyen privilégié ou préféré pour communiquer avec les autres ou pas vraiment ?
Si je veux dire quelque chose d'un peu complexe à l'écrit ça devient vite très compliqué et très énergivore en temps et énergie (il peut me falloir des heures pour expliquer quelque chose que je pourrais expliquer facilement et rapidement à l'oral). C'est une combinaison de la difficulté à synthétiser et la (très grande) lenteur je pense.
Les courriels m'angoissent énormément, en particulier les courriels de communication à l'université. Pas les courriels simples appris par coeur du style "Je vous envoie le document demandé en PJ" où là ça va, mais les courriels plus compliqué et ceux où j'ai aucune idée de ce que je suis censée répondre. La fac m'a déjà fait énormément de reproches pour des courriels qui ne convenaient pas et pour lesquels j'avais fait de mon mieux.
Ma fac actuelle n'est pas du tout adaptée pour quelqu'un comme moi qui a des problèmes de communication, ils passent énormément par les courriels (pourtant je leur ai déjà expliqué mes difficultés et ils voient bien, puisqu'ils m'ont déjà reproché des réponses non appropriées ou de ne pas répondre), donnent les informations aux compte-goutte, et souvent ne les donnent pas du tout et il faut réclamer, supplier... J'ai rejoint cette fac pour un master et en licence je n'avais pas du tout tout ces soucis de communication car il n'y avait presque jamais besoin de communiquer, tout était clair, les informations étaient données sans que je ne les demande ou que je n'ai à dire ou écrire quoi que ce soit.
La communication sur forum me demande des efforts aussi mais c'est différent car il n'y a pas d'obligation ou d'anxiété. Je suis très isolée IRL donc c'est appréciable de pouvoir communiquer avec d'autres sur des certains sujets (l'autisme notamment).
2/ Faites-vous une différence entre "communiquer" et "interagir" ? Si oui, comment définiriez-vous cette différence ?
Interagir je dirais qu'il n'y a pas besoin de passer par l'oral ou l'écrit nécessairement. Si je pratique un activité avec quelqu'un sans vraiment parler ou très peu c'est une interaction (jouer aux cartes, faire du sport ensemble).
3/ Est-ce que vous avez plus de facilité à écrire un texte lorsque vous pouvez librement en choisir le thème et la longueur ? Ou auriez-vous besoin d'indications (guidelines) pour guider ou faciliter votre rédaction ?
Je dirais que dans le cas d'un texte scolaire j'ai besoin d'indications pour me guider, car justement cela m'est déjà arrivé d'être dans l'incapacité de réaliser un devoir pour lequel les consignes étaient assez libres. Ne pas savoir par où commencer notamment. Mais je suppose que ça dépend du sujet, de l'inspiration etc...
4/ Auriez-vous le souvenir que rédiger des textes était compliqué à l'école ? Si oui, savez-vous m'en donner les raisons ?
Très compliqué à partir du lycée (avant au primaire-collège il s'agissait principalement de rédactions avec peu d'attentes donc ça allait, j'avais même souvent de bonnes notes). À partir du lycée des attentes énormes en termes de structures, être capable de trouver un plan etc... pour une dissertation, et le commentaire ou l'écriture d'invention ce n'était pas vraiment mieux. Je n'ai jamais compris quelle était la différence entre l'écriture d'invention du lycée et les rédactions du collège mais par exemple je me souviens d'avoir eu tout juste 10 à un écrit d'invention alors que je suis sûre que j'aurais eu plus avec cet écrit au collège.
Beaucoup de notes sous la moyenne en français au lycée mais parfois des notes un peu au dessus ou très bonnes. Je n'ai jamais compris pourquoi car les enseignants n'ont jamais expliqué quels étaient leurs critères de notations. J'imagine que ça fait partie aussi des raisons pour lesquels c'est difficile de réussir: ne pas savoir quels sont les attentes du professeur. Je pense qu'avoir une sorte de grille de notation aurait pu aider.
PS: je pense que les "matrices" pour le français qui étaient évoquées dans un autre sujet sur les études pourraient t'intéresser.
Pour le point 1, votre réponse par rapport aux courriels est vraiment très intéressante.
Pour le point 2, votre réponse m'amène à poser une autre question que je vais transformer en post. C’est au sujet de l’apprentissage par le biais de l’interaction.
Pour le point 3, je vais continuer à faire des fiches de procédure, car je sens que c’est utile, mais je les adapterai à mes élèves selon leur besoin et je vérifierai si le contenu leur convient. Parfois, il y a trop d’infos … je m’en rends compte ! Je vais individualiser !
Pour le point 4, je vais encore améliorer le point que vous évoquez : rendre très claires les attentes. Cela fait partie des principes de la pédagogie inclusive, mais on n’insiste jamais assez sur ça ! Je ferai attention .
Marie-Jeanne
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Re: Le rapport à l'écriture
Pour ma part:
Je privilégie l'écriture bien souvent car:
Cela me laisse le temps de la réflexion et de tenter de synthétiser/clarifier mes idées. De même, cela laisse une trace si on me comprend mal (car on peut avoir un apriori sur moi et déformer involontairement mes propos).
A l'oral, j'ai des interlocuteurs qui me coupent sans cesse la parole avant que je puisse finir ma phrase. Résultat, ils comprennent différemment mes propos (même si le début de la phrase était clair et à l'opposé de ce qu'ils pensaient que je voulais m'exprimer).
Mais le défaut de l'écriture est que j'ai des fois dû mal à synthétiser au risque de faire des monologues.
lorsque j'interagis, j'agis de manière à affecter l'autre en le poussant à avoir une réaction qui me poussera à avoir une autre réaction. Je pense à une simple salutation ou un hochement de la tête de ma part, souvent un tiers me répond de manière similaire et j'en prends acte. interagir, c'est à double sens. On peut interagir de différentes manières ( par un échange physique, verbal, visuel...). "Interagir" c'est le principe d'échange de Locard. Cela laisse forcément un transfert entre deux personnes.
Lorsque je communique, je partage et je transmets des informations, des opinions... Cela reste de l'interaction à une autre échelle mais cela peut être à un seul sens et non uniquement à double sens.
il fallait que je garde une certaine proportion égale entre la thèse et l'antithèse ainsi que de avoir un minimum et un maximum de nombre de lignes pour chaque.
J'avais aussi un problème pour faire les plans comparatifs car j'ignorais comment m'y prendre à l'époque parce que mes enseignants ne savaient pas nous l'expliquer de manière intelligible.
Cela dépend des situations ou de la nature de ce que je souhaite exprimer et à qui.1/ Est-ce que l'écriture (texte, sms, messages électroniques, lettre, etc...) est un moyen privilégié ou préféré pour communiquer avec les autres ou pas vraiment ?
Je privilégie l'écriture bien souvent car:
Cela me laisse le temps de la réflexion et de tenter de synthétiser/clarifier mes idées. De même, cela laisse une trace si on me comprend mal (car on peut avoir un apriori sur moi et déformer involontairement mes propos).
A l'oral, j'ai des interlocuteurs qui me coupent sans cesse la parole avant que je puisse finir ma phrase. Résultat, ils comprennent différemment mes propos (même si le début de la phrase était clair et à l'opposé de ce qu'ils pensaient que je voulais m'exprimer).
Mais le défaut de l'écriture est que j'ai des fois dû mal à synthétiser au risque de faire des monologues.
Cela me fait vaguement penser à la différence entre "entendre" et "écouter" même si c'est différent.2/ Faites-vous une différence entre "communiquer" et "interagir" ? Si oui, comment définiriez-vous cette différence ?
lorsque j'interagis, j'agis de manière à affecter l'autre en le poussant à avoir une réaction qui me poussera à avoir une autre réaction. Je pense à une simple salutation ou un hochement de la tête de ma part, souvent un tiers me répond de manière similaire et j'en prends acte. interagir, c'est à double sens. On peut interagir de différentes manières ( par un échange physique, verbal, visuel...). "Interagir" c'est le principe d'échange de Locard. Cela laisse forcément un transfert entre deux personnes.
Lorsque je communique, je partage et je transmets des informations, des opinions... Cela reste de l'interaction à une autre échelle mais cela peut être à un seul sens et non uniquement à double sens.
Je me sens plus à laisse d'écrire librement un texte sans avoir un certain cadre sauf les fois où le message doit répondre à des critères professionnels, administratifs ou juridiques où je me base sur des modèles. Dans ces cas-là, j'évite de faire du hors-sujet ou de rendre mon texte illisible en suivant des consignes et des indications.3/ Est-ce que vous avez plus de facilité à écrire un texte lorsque vous pouvez librement en choisir le thème et la longueur ? Ou auriez-vous besoin d'indications (guidelines) pour guider ou faciliter votre rédaction ?
Cela ne fut jamais très facile. Je pense aux cours de français avec le plan dialectique qui devait reprendre le plan suivant: introduction - thèse - antithèse -conclusion. Je précise la partie "introduction" car la plupart des plans de mes livres de cours de français et de lettres zappaient cette partie car c'était implicite pour ces manuels. On m'avait reproché de ne pas la mettre.4/ Auriez-vous le souvenir que rédiger des textes était compliqué à l'école ? Si oui, savez-vous m'en donner les raisons ?
il fallait que je garde une certaine proportion égale entre la thèse et l'antithèse ainsi que de avoir un minimum et un maximum de nombre de lignes pour chaque.
J'avais aussi un problème pour faire les plans comparatifs car j'ignorais comment m'y prendre à l'époque parce que mes enseignants ne savaient pas nous l'expliquer de manière intelligible.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Re: Le rapport à l'écriture
Bonjour Lucius,lucius a écrit : ↑jeudi 25 novembre 2021 à 15:54 Pour ma part:
Cela dépend des situations ou de la nature de ce que je souhaite exprimer et à qui.1/ Est-ce que l'écriture (texte, sms, messages électroniques, lettre, etc...) est un moyen privilégié ou préféré pour communiquer avec les autres ou pas vraiment ?
Je privilégie l'écriture bien souvent car:
Cela me laisse le temps de la réflexion et de tenter de synthétiser/clarifier mes idées. De même, cela laisse une trace si on me comprend mal (car on peut avoir un apriori sur moi et déformer involontairement mes propos).
A l'oral, j'ai des interlocuteurs qui me coupent sans cesse la parole avant que je puisse finir ma phrase. Résultat, ils comprennent différemment mes propos (même si le début de la phrase était clair et à l'opposé de ce qu'ils pensaient que je voulais m'exprimer).
Mais le défaut de l'écriture est que j'ai des fois dû mal à synthétiser au risque de faire des monologues.
Cela me fait vaguement penser à la différence entre "entendre" et "écouter" même si c'est différent.2/ Faites-vous une différence entre "communiquer" et "interagir" ? Si oui, comment définiriez-vous cette différence ?
lorsque j'interagis, j'agis de manière à affecter l'autre en le poussant à avoir une réaction qui me poussera à avoir une autre réaction. Je pense à une simple salutation ou un hochement de la tête de ma part, souvent un tiers me répond de manière similaire et j'en prends acte. interagir, c'est à double sens. On peut interagir de différentes manières ( par un échange physique, verbal, visuel...). "Interagir" c'est le principe d'échange de Locard. Cela laisse forcément un transfert entre deux personnes.
Lorsque je communique, je partage et je transmets des informations, des opinions... Cela reste de l'interaction à une autre échelle mais cela peut être à un seul sens et non uniquement à double sens.
Je me sens plus à laisse d'écrire librement un texte sans avoir un certain cadre sauf les fois où le message doit répondre à des critères professionnels, administratifs ou juridiques où je me base sur des modèles. Dans ces cas-là, j'évite de faire du hors-sujet ou de rendre mon texte illisible en suivant des consignes et des indications.3/ Est-ce que vous avez plus de facilité à écrire un texte lorsque vous pouvez librement en choisir le thème et la longueur ? Ou auriez-vous besoin d'indications (guidelines) pour guider ou faciliter votre rédaction ?
Cela ne fut jamais très facile. Je pense aux cours de français avec le plan dialectique qui devait reprendre le plan suivant: introduction - thèse - antithèse -conclusion. Je précise la partie "introduction" car la plupart des plans de mes livres de cours de français et de lettres zappaient cette partie car c'était implicite pour ces manuels. On m'avait reproché de ne pas la mettre.4/ Auriez-vous le souvenir que rédiger des textes était compliqué à l'école ? Si oui, savez-vous m'en donner les raisons ?
il fallait que je garde une certaine proportion égale entre la thèse et l'antithèse ainsi que de avoir un minimum et un maximum de nombre de lignes pour chaque.
J'avais aussi un problème pour faire les plans comparatifs car j'ignorais comment m'y prendre à l'époque parce que mes enseignants ne savaient pas nous l'expliquer de manière intelligible.
Merci pour ces réponses qui me donnent des pistes intéressantes à proposer à mes élèves pour la rédaction de textes écrits.
On est contraint, en tant qu'enseignant, par le système d'imposer des thèmes ou des types de rédaction, c'est pourquoi vos observations sont importantes sur la possibilité d'avoir une liberté de choix.
Mais je retiens aussi et j'y souscris pleinement que donner des indications explicites et complètes sur les attentes pour telle ou telle autre forme rédactionnelle est importante, importante d'ailleurs pour tous les élèves. Et cela ne se fait pas encore de façon systématique.
Encore merci pour vos réflexions
Marie-Jeanne
maman, enseignante spécialisée en milieu ordinaire et formatrice en autisme
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Re: Le rapport à l'écriture
Oui, éviter les implicites : ironie, sous-entendus, règles tacites, pensée magique, devinettes, communication non verbale, tropes, communication contextuelle (cécité contextuelle, notamment sociale).
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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