Accompagnement dans l'emploi
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Accompagnement dans l'emploi
Louis Therrien, un jeune commis, et le Casino du Lac-Leamy à Gatineau
PRIX PETER-ZWACK 2010 POUR L’INTEGRATION D’UNE PERSONNE AUTISTE
(...)
Le projet, qui a mené le jeune homme de 28 ans diagnostiqué Asperger à occuper un emploi permanent au Casino, a été démarré par sa mère, Thérésa Tremblay. Après six mois, alors que Louis éprouvait des difficultés dans son travail et dans ses relations avec ses collègues, le Casino a mis en place des mesures spéciales pour l’aider : ressources spécialisées en appui, meilleur encadrement, procédures clarifiées, formation et sensibilisation des employés, accompagnement. Une fois qu’ils ont été sensibilisés au syndrome d’Asperger, plusieurs employés ont accepté de modifier leur façon de transiger avec Louis pour que cela se passe mieux, quelques-uns l’ont pris « sous leur aile » en quelque sorte. (...)
http://www.autisme.qc.ca/bibliotheque/l ... tiste.html
PRIX PETER-ZWACK 2010 POUR L’INTEGRATION D’UNE PERSONNE AUTISTE
(...)
Le projet, qui a mené le jeune homme de 28 ans diagnostiqué Asperger à occuper un emploi permanent au Casino, a été démarré par sa mère, Thérésa Tremblay. Après six mois, alors que Louis éprouvait des difficultés dans son travail et dans ses relations avec ses collègues, le Casino a mis en place des mesures spéciales pour l’aider : ressources spécialisées en appui, meilleur encadrement, procédures clarifiées, formation et sensibilisation des employés, accompagnement. Une fois qu’ils ont été sensibilisés au syndrome d’Asperger, plusieurs employés ont accepté de modifier leur façon de transiger avec Louis pour que cela se passe mieux, quelques-uns l’ont pris « sous leur aile » en quelque sorte. (...)
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père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Accompagnement dans l'emploi
d'autres articles :
Éric Breton: les grands défis d'un gars méticuleux
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/dos ... ticle_POS1
Éric Breton constate que les choses sont beaucoup plus simples lorsqu'il est seul dans sa chambre avec son ordinateur que lorsqu'il a à composer en société. Malgré tout, il reconnaît que «ce serait monotone» et dit apprécier avoir des contacts sociaux... «mais pas trop»!
Le Soleil, Jean-Marie Villeneuve
(Québec) Éric Breton n'est pas du genre à vous accueillir avec un large sourire et une tape dans le dos en faisant des blagues. Par contre, si vous cherchez un gars méticuleux, attentif à chaque détail et respectueux des règles, il est votre homme.
L'air beaucoup plus jeune que ses 27 ans, grand et mince, très mince même, sérieux, Éric aborde la vie d'une façon toute cartésienne. Ferré en mathématiques et en informatique, il a néanmoins de grands obstacles à surmonter pour faire son chemin.
Éric a un syndrome d'Asperger, l'un des cinq troubles envahissants du développement (TED), comme l'autisme.
En fait, tous les TED présentent les mêmes caractéristiques : problèmes de sociabilisation et de communication, et champs d'intérêt limités, explique Lili Plourde, d'Autisme Québec. Cependant, les personnes ayant un syndrome d'Asperger sont plus fonctionnelles et autonomes et n'ont pas de déficience intellectuelle.
Il n'en reste pas moins que sur le plan social, Éric vit des difficultés d'adaptation. Il a d'ailleurs vécu des expériences de travail difficiles, qui se sont soldées par un échec, en raison de sa difficulté à composer avec certaines contraintes, dont l'autorité.
Notre première rencontre se déroule chez ses parents, où il habite. Assise discrètement dans un coin, la mère, Linda, écoute son fils. Elle connaît bien son tempérament impétueux et sait à quel point ses relations avec le monde ne sont pas toujours faciles.
D'ailleurs, considérant que «c'est déjà assez rough comme ça», il dit lui-même ne pas avoir de place dans sa vie pour une relation amoureuse.
En toute vérité, Éric constate que les choses sont beaucoup plus simples lorsqu'il est seul dans sa chambre avec son ordinateur que lorsqu'il a à composer en société. Malgré tout, il reconnaît que «ce serait monotone» et dit apprécier avoir des contacts sociaux... «mais pas trop»!
Des propos que Marie-Joëlle Langevin, son intervenante d'Autisme Québec, qui participe à la rencontre, approuve. «Éric se connaît bien et est conscient de ses limitations», dit-elle. Cependant, elle doit lui rappeler ses bons coups, lui qui ne veut pas «être un vantard». Comme le fait qu'il accomplisse tout avec minutie, et ne fasse pratiquement jamais d'erreurs.
Cette caractéristique fait d'ailleurs partie de son problème. Il s'attarde tellement aux détails qu'il met beaucoup plus de temps qu'un autre à compléter un travail. C'est pourquoi son employeur, Cantin Beauté Ltée, un distributeur de produits pour salons de coiffure, reçoit un soutien d'Emploi-Québec pour compenser cette productivité moindre.
Une passion
Comme plusieurs ayant un syndrome d'Asperger, Éric a aussi une passion, les moyens de transport. Il connaît les parcours du Réseau de transport de la Capitale par coeur et peut vous dire l'année de fabrication de l'autobus dans lequel il monte. La cadence des feux de circulation qu'il croise n'a pas de secret pour lui et il a une mémoire phénoménale des dates et des heures.
Ce qui le fascine? «Tout ce qui est précis.» Un rêve? «Que tout le monde soit assidu au règlement...»
L'adaptation, une affaire de temps pour Éric Breton
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/dos ... breton.php
Handicapés sans barrières
L'intégration au travail des personnes handicapées demeure encore l'exception. De plus en plus présentes dans les classes régulières, elles seront pourtant bientôt nombreuses à frapper à la porte du centre d'emploi, d'autant plus que les besoins de main-d'oeuvre iront s'intensifiant. Tout l'été, Le Soleil présente des personnes vivant avec divers handicaps et occupant une gamme d'emplois variés. À leur façon, toutes font le même constat: avoir un travail permet de rêver. »
Dans l'entrepôt de la rue Dalton, Éric vérifie avec soin les comptes des transporteurs qui livrent des milliers de produits de la compagnie aux quatre coins de la province.
Le Soleil, Yan Doublet - Claudette Samson
(Québec) «Moi, il y a une seule chose, ça me prend du temps pour démarrer. Mais une fois que je suis sûr, je le fais de 0 à 100 %.»
Voilà certainement une bonne autodescription de la façon dont Éric Breton aborde son travail de commis d'entrepôt chez Cantin Beauté Ltée et qu'approuverait son supérieur immédiat, Daniel Cauchon.
Il connaît Éric depuis 16 mois et il l'a vu devenir plus à l'aise avec le temps. Mais chaque nouvel apprentissage doit être bien amené pour éviter que «la lumière rouge» ne s'allume. Car en situation de stress, Éric «fige», littéralement.
Le premier essai, au service de l'administration (Éric a presque achevé une attestation d'études collégiales en informatique), n'a pas bien fonctionné. Mais, raconte le propriétaire de l'entreprise, Raynald Bouchard, «on voulait le garder». Pour lui, c'était une forme d'engagement social très concrète.
M. Cauchon a donc eu l'idée géniale de miser sur ses forces en l'attelant à une série de tâches demandant beaucoup d'attention, ce qui, justement, rebute la plupart de ses collègues.
Dans l'entrepôt de la rue Dalton, Éric vérifie avec soin les comptes des transporteurs qui livrent des milliers de produits de la compagnie aux quatre coins de la province. Désormais, ceux-ci sont payés chaque semaine, ce qui ne s'était jamais vu, s'exclame M. Cauchon.
Mais il y a plus. Grâce à son sens de l'organisation, le minutieux commis a permis à l'entreprise de récupérer des milliers de dollars sur les produits défectueux qui doivent être retournés aux fournisseurs. Chaque matin, il fait la tournée des paniers classés par ordre alphabétique de la ville d'origine (très important, le classement!), vérifie les preuves d'achat et les garanties, prépare tout soigneusement dans les temps requis, ce qui assure le remboursement.
Enfin, son autre tâche principale est elle aussi très importante : il vérifie chacune des commandes avant qu'elle ne soit emballée. Ici, il doit apprendre à faire preuve de tolérance envers les collègues qui font parfois des erreurs...
Car «Éric ne peut pas comprendre qu'on fasse une erreur», explique M. Cauchon. Le principal intéressé le sait, il a tendance à être plutôt «rigide» et doit travailler à s'assouplir.
Comme un ordinateur
Il est fascinant d'entendre Éric se comparer lui-même à un ordinateur. Son cerveau fonctionne avec une logique implacable. Parfois, il «bogue». La nuit, il «se reprogramme et fait une mise à jour du système» en prévision de la journée du lendemain. Mais s'il fait deux choses à la fois, «ça splite la puissance à 50 %».
Conscient de ce qu'il est, il croit néanmoins que ses compagnons de travail «ne sont pas trop embêtés par mes manières, ils sont sensibilisés».
Lui qui prend tout au pied de la lettre commence même à décoder les blagues. Quand un collègue l'a taquiné en disant qu'il irait «casser les deux jambes» au gars qui avait fait une erreur, Éric s'est sincèrement indigné et opposé. Mais lorsque Daniel Cauchon revient sur cette image, lors de notre visite, le garçon sourit, ce qui est plutôt rare chez lui. Il s'empresse toutefois de préciser : «Ah non, moi, je ne suis pas comme les autres!»
Il l'avoue, le contrôle constant à exercer sur lui-même demande énormément d'énergie. Il exige beaucoup de lui-même, et son hypersensibilité auditive le rend fragile aux bruits. Son patron l'accommode et a réduit ses heures de travail en conséquence.
Ainsi que le précise Lili Plourde, d'Autisme Québec, «intégrer une personne autiste ou ayant un syndrome d'Asperger ne coûte rien en argent, ça demande seulement de la flexibilité, de l'originalité, de la créativité». Un point de vue qui semble avoir été bien compris par l'employeur d'Éric.
Éric Breton: les grands défis d'un gars méticuleux
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/dos ... ticle_POS1
Éric Breton constate que les choses sont beaucoup plus simples lorsqu'il est seul dans sa chambre avec son ordinateur que lorsqu'il a à composer en société. Malgré tout, il reconnaît que «ce serait monotone» et dit apprécier avoir des contacts sociaux... «mais pas trop»!
Le Soleil, Jean-Marie Villeneuve
(Québec) Éric Breton n'est pas du genre à vous accueillir avec un large sourire et une tape dans le dos en faisant des blagues. Par contre, si vous cherchez un gars méticuleux, attentif à chaque détail et respectueux des règles, il est votre homme.
L'air beaucoup plus jeune que ses 27 ans, grand et mince, très mince même, sérieux, Éric aborde la vie d'une façon toute cartésienne. Ferré en mathématiques et en informatique, il a néanmoins de grands obstacles à surmonter pour faire son chemin.
Éric a un syndrome d'Asperger, l'un des cinq troubles envahissants du développement (TED), comme l'autisme.
En fait, tous les TED présentent les mêmes caractéristiques : problèmes de sociabilisation et de communication, et champs d'intérêt limités, explique Lili Plourde, d'Autisme Québec. Cependant, les personnes ayant un syndrome d'Asperger sont plus fonctionnelles et autonomes et n'ont pas de déficience intellectuelle.
Il n'en reste pas moins que sur le plan social, Éric vit des difficultés d'adaptation. Il a d'ailleurs vécu des expériences de travail difficiles, qui se sont soldées par un échec, en raison de sa difficulté à composer avec certaines contraintes, dont l'autorité.
Notre première rencontre se déroule chez ses parents, où il habite. Assise discrètement dans un coin, la mère, Linda, écoute son fils. Elle connaît bien son tempérament impétueux et sait à quel point ses relations avec le monde ne sont pas toujours faciles.
D'ailleurs, considérant que «c'est déjà assez rough comme ça», il dit lui-même ne pas avoir de place dans sa vie pour une relation amoureuse.
En toute vérité, Éric constate que les choses sont beaucoup plus simples lorsqu'il est seul dans sa chambre avec son ordinateur que lorsqu'il a à composer en société. Malgré tout, il reconnaît que «ce serait monotone» et dit apprécier avoir des contacts sociaux... «mais pas trop»!
Des propos que Marie-Joëlle Langevin, son intervenante d'Autisme Québec, qui participe à la rencontre, approuve. «Éric se connaît bien et est conscient de ses limitations», dit-elle. Cependant, elle doit lui rappeler ses bons coups, lui qui ne veut pas «être un vantard». Comme le fait qu'il accomplisse tout avec minutie, et ne fasse pratiquement jamais d'erreurs.
Cette caractéristique fait d'ailleurs partie de son problème. Il s'attarde tellement aux détails qu'il met beaucoup plus de temps qu'un autre à compléter un travail. C'est pourquoi son employeur, Cantin Beauté Ltée, un distributeur de produits pour salons de coiffure, reçoit un soutien d'Emploi-Québec pour compenser cette productivité moindre.
Une passion
Comme plusieurs ayant un syndrome d'Asperger, Éric a aussi une passion, les moyens de transport. Il connaît les parcours du Réseau de transport de la Capitale par coeur et peut vous dire l'année de fabrication de l'autobus dans lequel il monte. La cadence des feux de circulation qu'il croise n'a pas de secret pour lui et il a une mémoire phénoménale des dates et des heures.
Ce qui le fascine? «Tout ce qui est précis.» Un rêve? «Que tout le monde soit assidu au règlement...»
L'adaptation, une affaire de temps pour Éric Breton
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/dos ... breton.php
Handicapés sans barrières
L'intégration au travail des personnes handicapées demeure encore l'exception. De plus en plus présentes dans les classes régulières, elles seront pourtant bientôt nombreuses à frapper à la porte du centre d'emploi, d'autant plus que les besoins de main-d'oeuvre iront s'intensifiant. Tout l'été, Le Soleil présente des personnes vivant avec divers handicaps et occupant une gamme d'emplois variés. À leur façon, toutes font le même constat: avoir un travail permet de rêver. »
Dans l'entrepôt de la rue Dalton, Éric vérifie avec soin les comptes des transporteurs qui livrent des milliers de produits de la compagnie aux quatre coins de la province.
Le Soleil, Yan Doublet - Claudette Samson
(Québec) «Moi, il y a une seule chose, ça me prend du temps pour démarrer. Mais une fois que je suis sûr, je le fais de 0 à 100 %.»
Voilà certainement une bonne autodescription de la façon dont Éric Breton aborde son travail de commis d'entrepôt chez Cantin Beauté Ltée et qu'approuverait son supérieur immédiat, Daniel Cauchon.
Il connaît Éric depuis 16 mois et il l'a vu devenir plus à l'aise avec le temps. Mais chaque nouvel apprentissage doit être bien amené pour éviter que «la lumière rouge» ne s'allume. Car en situation de stress, Éric «fige», littéralement.
Le premier essai, au service de l'administration (Éric a presque achevé une attestation d'études collégiales en informatique), n'a pas bien fonctionné. Mais, raconte le propriétaire de l'entreprise, Raynald Bouchard, «on voulait le garder». Pour lui, c'était une forme d'engagement social très concrète.
M. Cauchon a donc eu l'idée géniale de miser sur ses forces en l'attelant à une série de tâches demandant beaucoup d'attention, ce qui, justement, rebute la plupart de ses collègues.
Dans l'entrepôt de la rue Dalton, Éric vérifie avec soin les comptes des transporteurs qui livrent des milliers de produits de la compagnie aux quatre coins de la province. Désormais, ceux-ci sont payés chaque semaine, ce qui ne s'était jamais vu, s'exclame M. Cauchon.
Mais il y a plus. Grâce à son sens de l'organisation, le minutieux commis a permis à l'entreprise de récupérer des milliers de dollars sur les produits défectueux qui doivent être retournés aux fournisseurs. Chaque matin, il fait la tournée des paniers classés par ordre alphabétique de la ville d'origine (très important, le classement!), vérifie les preuves d'achat et les garanties, prépare tout soigneusement dans les temps requis, ce qui assure le remboursement.
Enfin, son autre tâche principale est elle aussi très importante : il vérifie chacune des commandes avant qu'elle ne soit emballée. Ici, il doit apprendre à faire preuve de tolérance envers les collègues qui font parfois des erreurs...
Car «Éric ne peut pas comprendre qu'on fasse une erreur», explique M. Cauchon. Le principal intéressé le sait, il a tendance à être plutôt «rigide» et doit travailler à s'assouplir.
Comme un ordinateur
Il est fascinant d'entendre Éric se comparer lui-même à un ordinateur. Son cerveau fonctionne avec une logique implacable. Parfois, il «bogue». La nuit, il «se reprogramme et fait une mise à jour du système» en prévision de la journée du lendemain. Mais s'il fait deux choses à la fois, «ça splite la puissance à 50 %».
Conscient de ce qu'il est, il croit néanmoins que ses compagnons de travail «ne sont pas trop embêtés par mes manières, ils sont sensibilisés».
Lui qui prend tout au pied de la lettre commence même à décoder les blagues. Quand un collègue l'a taquiné en disant qu'il irait «casser les deux jambes» au gars qui avait fait une erreur, Éric s'est sincèrement indigné et opposé. Mais lorsque Daniel Cauchon revient sur cette image, lors de notre visite, le garçon sourit, ce qui est plutôt rare chez lui. Il s'empresse toutefois de préciser : «Ah non, moi, je ne suis pas comme les autres!»
Il l'avoue, le contrôle constant à exercer sur lui-même demande énormément d'énergie. Il exige beaucoup de lui-même, et son hypersensibilité auditive le rend fragile aux bruits. Son patron l'accommode et a réduit ses heures de travail en conséquence.
Ainsi que le précise Lili Plourde, d'Autisme Québec, «intégrer une personne autiste ou ayant un syndrome d'Asperger ne coûte rien en argent, ça demande seulement de la flexibilité, de l'originalité, de la créativité». Un point de vue qui semble avoir été bien compris par l'employeur d'Éric.
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Re: Accompagnement dans l'emploi
Cela fait plaisir à lire.Ainsi que le précise Lili Plourde, d'Autisme Québec, «intégrer une personne autiste ou ayant un syndrome d'Asperger ne coûte rien en argent, ça demande seulement de la flexibilité, de l'originalité, de la créativité». Un point de vue qui semble avoir été bien compris par l'employeur d'Éric.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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Re: Accompagnement dans l'emploi
Oui, plutôt sympa.
J'en ferais bien mon voisin de bureau!
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Re: Accompagnement dans l'emploi
ah oui ca fait plaisir de lire....il a un bon nom de famille....Breton.
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Re: Accompagnement dans l'emploi
M. Jean-François Chossy interroge M. le secrétaire d'État chargé de l'emploi sur le nombre de personnes autistes adultes qui sont employées en milieu ordinaire. Il le remercie de bien vouloir lui communiquer cette donnée statistique.
Réponse publiée le 13/07/2010
Il n 'existe pas de relevé administratif des personnes autistes employées en milieu ordinaire. La seule source statistique disponible est l'enquête sur la santé, le handicap et la dépendance réalisée par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) et la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES). Cette enquête, par sondage, ne peut produire des résultats fiables pour une population aux effectifs très faibles. Néanmoins, une exploitation particulière de cette enquête, pour répondre à l'auteur de la question, conduit aux résultats suivants : le nombre de personnes vivant dans leur famille et déclarées autistes est compris entre 100 000 et 150 000. Parmi elles, une sur cinq est âgée de 18 à 65 ans et une sur quatre travaille. Parmi les personnes qui travaillent, une sur quatre travaille hors d'un établissement et service d'aide par le travail (ÉSAT). On peut conclure qu'il doit y avoir peut-être entre 1 000 et 2 000 personnes autistes (ou troubles envahissants du développement - TED) qui travaillent en milieu ordinaire.
http://questions.assemblee-nationale.fr ... 7440QE.htm
Réponse publiée le 13/07/2010
Il n 'existe pas de relevé administratif des personnes autistes employées en milieu ordinaire. La seule source statistique disponible est l'enquête sur la santé, le handicap et la dépendance réalisée par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) et la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES). Cette enquête, par sondage, ne peut produire des résultats fiables pour une population aux effectifs très faibles. Néanmoins, une exploitation particulière de cette enquête, pour répondre à l'auteur de la question, conduit aux résultats suivants : le nombre de personnes vivant dans leur famille et déclarées autistes est compris entre 100 000 et 150 000. Parmi elles, une sur cinq est âgée de 18 à 65 ans et une sur quatre travaille. Parmi les personnes qui travaillent, une sur quatre travaille hors d'un établissement et service d'aide par le travail (ÉSAT). On peut conclure qu'il doit y avoir peut-être entre 1 000 et 2 000 personnes autistes (ou troubles envahissants du développement - TED) qui travaillent en milieu ordinaire.
http://questions.assemblee-nationale.fr ... 7440QE.htm
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Re: Accompagnement dans l'emploi
Si peu?Jean a écrit :On peut conclure qu'il doit y avoir peut-être entre 1 000 et 2 000 personnes autistes (ou troubles envahissants du développement - TED) qui travaillent en milieu ordinaire.
Ou alors la recherche n'est pas compabilisée en tant que milieu ordinaire... ce que l'on peut admettre aussi , n'est-ce pas Bernard?
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Re: Accompagnement dans l'emploi
J'ai surtout retenu la premiére phrase : "Il n 'existe pas de relevé administratif des personnes autistes employées en milieu ordinaire.".omega a écrit :Si peu?Jean a écrit :On peut conclure qu'il doit y avoir peut-être entre 1 000 et 2 000 personnes autistes (ou troubles envahissants du développement - TED) qui travaillent en milieu ordinaire.
Ou alors la recherche n'est pas compabilisée en tant que milieu ordinaire... ce que l'on peut admettre aussi , n'est-ce pas Bernard?
En bref, on ne sait rien, mais cela n'empêchera de lancer des nombres en l'air.
J'aimerai bien connaître la fourchette d'incertitude de tels nombres.
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Re: Accompagnement dans l'emploi
Mouais mais bon, à qui la faute?Guy a écrit :En bref, on ne sait rien, mais cela n'empêchera de lancer des nombres en l'air.
Si tu me demandes des chiffres, moi aussi je t'en donne autant que tu veux.
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Re: Accompagnement dans l'emploi
ouais, la fourchette d'incertitude doit avoir de grandes dents !
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Re: Accompagnement dans l'emploi
Quand je vois les difficultés en ESAT et EA (Loic en a fait les deux) je me dis que ce n'est pas pour demain le travail en milieu ordinaire. Je m'y attendais a plus de comprehension et tolerance en ESAT, mais pas de tout.
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Re: Accompagnement dans l'emploi
Sue, c'est quoi EA ?
Est-ce que travailler en milieu ordinaire est une fin en soi pour une personne autiste ?
Est-ce que travailler en milieu ordinaire est une fin en soi pour une personne autiste ?
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Re: Accompagnement dans l'emploi
EA c'est Entreprise Adapté, ca remplace (seulement en nom) Atelier Protegé.
Esat: etablissements et Service d'Aide par le travail
Quelqu'un dans le Gouvernement a decidé de depenser une fortune (de notre argent) et changer les apellations.
Esat: etablissements et Service d'Aide par le travail
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Re: Accompagnement dans l'emploi
Non Jonquille, je crois que leur place sera mieux en milieu ordinaire, c'est sur que un EA et surtout un ESATne mets pas trop de pression, de rendement (quoique les EA en etant privé doivent tourner quand meme, et meme les ESAT doivent rendre des comptes) mais contre la serenité de non pression est la non comprehension, et on trouve une melange d'handicaps qui ne sont pas toujours compatible avec les Autistes.
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Re: Accompagnement dans l'emploi
Je reste malgré tout mitigée, car je pense qu' à chaque situation sa solution... Je me souviens Mme B du Chalet de Pont Scorff nous disant que certains jeunes, bien qu'ayant trouvé du travail en milieu ordinaire, préféraient réintégrer l' ESAT, car cela leur correspondait mieux.
Perso, je ne suis pas pour l'intégration en milieu ordinaire à tout prix. Je pense que cela réconforte plus les parents que les jeunes eux-même ( encore une fois, cela dépend des cas bien sûr... ).
Effectivement, il doit y avoir des tonnes de choses à améliorer en milieu ordinaire pour que les personnes autistes s'y sentent bien, tout comme il doit y avoir des tonnes de choses à améliorer en ESAT pour les mêmes raisons. On en revient à l'intégration des personnes autistes, que ce soit en milieu ordinaire ou non. Donc, le problème n'est pas que le jeune réussisse en milieu ordinaire ou en ESAT, le problème est que le jeune travailleur puisse s'épanouir par le travail.
Perso, je ne suis pas pour l'intégration en milieu ordinaire à tout prix. Je pense que cela réconforte plus les parents que les jeunes eux-même ( encore une fois, cela dépend des cas bien sûr... ).
Effectivement, il doit y avoir des tonnes de choses à améliorer en milieu ordinaire pour que les personnes autistes s'y sentent bien, tout comme il doit y avoir des tonnes de choses à améliorer en ESAT pour les mêmes raisons. On en revient à l'intégration des personnes autistes, que ce soit en milieu ordinaire ou non. Donc, le problème n'est pas que le jeune réussisse en milieu ordinaire ou en ESAT, le problème est que le jeune travailleur puisse s'épanouir par le travail.